Une semaine après le putsch au Niger, les nouvelles autorités du pays ont dénoncé les accords de coopération et arrangement dans le domaine de la défense et de la sécurité qui lie le pays et la France.
Par l’envoi d’une mission conjointe auprès des nouvelles autorités de la Transition au Niger, les présidents Assimi Goita et Ibrahim Traoré donnent une belle leçon de solidarité face à la tyrannie de la Cédéao. Une organisation qui n’est plus que l’ombre d’elle-même.
« Le Burkina Faso et le Mali envoient une délégation à Niamey, conduite par le ministre d’État malien, Ministre de l’Administration territoriale, Porte-parole du Gouvernement. Objectif : témoigner de la solidarité des deux pays au peuple frère du Niger », a expliqué la direction malienne de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa).
À la suite du Mali, du Tchad et du Burkina Faso, le Niger est le quatrième pays du G5 Sahel (un cadre de coordination et de suivi de la coopération en matière de politiques de développement et de sécurité regroupant les pays ci-nommés et la Mauritanie) en proie à une prise du pouvoir par l’armée.
Suite au coup d’État perpétré au Niger, le 26 juillet 2023, les dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) se sont réunis, ce dimanche 30 juillet à Abuja, au Nigéria, pour prendre une série de sanctions contre le Niger.
Suite au coup de force du mercredi 26 juillet 2023, qui a mis fin au régime de Mohamed Bazoum, les militaires, réunis autour du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), annoncent la suspension de la Constitution nigérienne et la dissolution des institutions. Le général Abdourahamane Tiani, chef du CNSP, a été proclamé comme le nouveau chef de l’État.