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AES : accélérer l’intégration économique et renforcer la sécurité dans le Liptako-Gourma

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Le samedi 25 novembre 2023, le Centre international de conférences de Bamako (CICB) a servi de cadre à la tenue de la cérémonie de clôture de la rencontre ministérielle des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES). Durant deux jours, les ministres chargés de l’économie et des finances du Burkina Faso, du Mali et du Niger, accompagnés d’autres experts en la matière, ont mené des réflexions appropriées sur les préoccupations stratégiques communes aux trois pays de l’AES. Il s’agit d’accélérer le processus d’intégration économique et financière dans l’espace du Liptako-Gourma.

La région du Sahel, notamment l’espace du Liptako-Gourma, est confrontée à plusieurs défis tant économiques que sécuritaires depuis plusieurs années. Pour relever ces multiples défis et booster le secteur de l’économie, les autorités des trois pays signataires de l’AES (le Burkina Faso, le Mali et le Niger) semblent avoir décidé d’impulser une nouvelle dynamique de coopération stratégique. La signature d’un document crucial, le samedi 25 novembre 2023, à Bamako, prouve à suffisance cette volonté affiché des trois chefs d’État de l’AES.

Assurer une véritable intégration économique et financière

En effet, une ère nouvelle souffle dans la région du Liptako-Gourma. Cette réunion, fruit de la création récente de l’Alliance des États du Sahel (AES), témoigne de l’engagement inébranlable des dirigeants de la région en faveur de la sécurité, du développement économique et de l’intégrité de l’espace du Liptako-Gourma. En jetant les bases d’une alliance qui imprime une vision ambitieuse allant au-delà de la sécurité, cette alliance vise à la fois « l’indépendance économique et l’intégrité des États tout en remodelant les équilibres régionaux »,souligne dans son discours, Alousséni Sanou, ministre malien de l’Économie et des Finances.

La tenue de cette rencontre vise notamment à assurer une véritable intégration économique et financière au sein de l’AES d’autant plus qu’à l’origine de cette initiative, la Charte instituant l’Alliance des États du Sahel, signée le 16 septembre 2023 à Bamako, a jeté les bases d’une coopération stratégique sans précédent. Les Chefs d’État des trois pays ont donc tracé un chemin audacieux pour répondre aux défis communs, affirmant ainsi leur vision partagée de l’avenir de la région.

À la suite des deux jours de travaux, les experts ont jeté une lumière vive sur des thèmes d’intérêt commun. Tout en évoquant des échanges commerciaux, la sécurité alimentaire et celle énergétique, les experts ont souligné la nécessité de la transformation industrielle ainsi que des réformes financières nécessaires.

Accélérer la mise en place de l’architecture juridico-institutionnelle

Au-delà de ces aspects, peut-on noter parmi les nombreuses résolutions de ces travaux, l’appel à une accélération de la mise en place de l’architecture juridico-institutionnelle de l’AES, qui résonne comme un engagement envers la création d’un environnement propice au développement harmonieux de l’espace. À cela s’ajoute également la nécessité d’améliorer la libre circulation des personnes et le renforcement de la sécurité des corridors d’approvisionnement. Les experts ont tout de même souligné la nécessité d’accélérer la mise en œuvre de projets énergétiques et agricoles.

« Les résultats et les recommandations issus de ces travaux constituent des « leviers importants pour lancer les bases des discussions qui vont aboutir à des reformes structurantes dans l’espace AES », souligne dans son discours, Boubacar Saidou Moumouni, ministre délégué nigérien auprès du premier ministre, chargé des finances.

Sur le plan financier, les ministres ont toutefois appelé à la promotion d’un partenariat public-privé, à la création d’une banque d’investissement de l’AES, et à la mise en place d’un fonds de stabilisation d’autant plus que nul n’ignore les difficultés de financement des déficits budgétaires. Pour qui connait les défis auxquels les trois pays de l’AES font face, ces propositions audacieuses visent surtout à assurer une base solide pour le financement du développement économique de l’espace du Liptako-Gourma.

Le Burkina Faso, la République du Mali et la République du Niger ont signé, le 16 septembre 2023, à Bamako, la Charte instituant l’Alliance des États du Sahel (AES). Moins de trois mois après, les trois pays ont initié une rencontre ministérielle à Bamako au cours de laquelle plusieurs questions de développement économique et social ont été examinées par des experts des trois pays.

Bakary Fomba

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