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Plus de 40 millions de personnes seraient encore victimes d’esclavage moderne

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Dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage, le secrétaire général des Nations Unies, après avoir mis en garde, mercredi 2 décembre 2020, contre l’impact des formes contemporaines d’esclavages, a exhorté à un effort collectif pour mettre fin à ces pratiques.

Malgré son abolition depuis plusieurs années, les pratiques esclavagistes ne cessent de faire des ravages dans le monde. Surtout à travers sa forme moderne. Selon les estimations des Nations unies, plus de 40 millions de personnes seraient encore victimes de l’esclavage moderne à travers le monde. Approximativement 25 millions de personnes en travail forcé et 15 millions en mariage forcé. Une victime sur quatre serait également un enfant. 71 % seraient les femmes et les filles, estime cette Organisation internationale.

À cet égard, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres a attiré l’attention sur les manifestations mondiales de cette année contre le racisme systémique. À l’en croire, ces manifestations ont attiré une attention renouvelée sur un « héritage d’injustice dans le monde entier dont les racines se trouvent dans la sombre histoire du colonialisme et de l’esclavage. »

L’inégalité sociale renforce encore les schémas de la discrimination

Aux dires du chef des Nations unies, « les groupes pauvres et marginalisés, en particulier les minorités raciales et ethniques, les peuples autochtones et les migrants, sont touchés de manière disproportionnée par les formes contemporaines d’esclavages. » Selon M. Guterres, « l’inégalité entre les sexes renforce encore les schémas de discrimination. »

Contribuer un fonds des Nations unies

Pour mettre un terme à ces « pratiques odieuses et inadaptées » au 21e siècle, M. Guterres a exhorté toutes les couches de la société à renforcer leurs efforts collectifs. « J’appelle à un soutien pour identifier, protéger et responsabiliser, notamment en contribuant au Fonds de contributions volontaires des Nations Unies pour la lutte contre les formes contemporaines d’esclavages », a-t-il déclaré.

Le secrétaire général Antonio Guterres n’a pas manqué à rappeler la pertinence de la Déclaration et du Programme d’action de Durban, un document complet, orienté vers l’action, proposant des mesures concrètes pour combattre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée. Ledit Programme reconnait que l’esclavage et la traite des esclaves sont des crimes contre l’humanité, et qu’il aurait toujours dû en être ainsi.

M. Guterres a également fait valoir que « ce document historique définit l’esclavage et les pratiques analogues à l’esclavage comme des violations flagrantes des droits de l’homme… »

À titre de rappel, la Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage est commémorée chaque année le 2 décembre. Cette date marque la date d’adoption de la Convention des Nations Unies pour la répression de la traite des êtres humains et de l’exploitation de la prostitution d’autrui.

La Convention est entrée en vigueur en 1951.

Bakary Fomba, stagiaire

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