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Élection présidentielle au Niger, la victoire de Bazoum toujours contestée

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Depuis la proclamation des résultats définitifs, en février 2021, des candidats peinent toujours à reconnaître la victoire de Mohamed Bazoum aux dernières élections présidentielles au Niger. La Cour de justice de la Cédéao est attendue, par des candidats, sur la question.

Déclaré vaincu par la Cour Constitutionnelle au second tour de l’élection présidentielle de février 2021 au Niger, le candidat du RDR (Tchanji Renouveau démocratique et républicain), M. Mahamane Ousmane n’est toujours pas prêt à enterrer sa hache de guerre. Il continue à réclamer sa victoire et garde espoir sur le verdict de la Cour de justice de la Cédéao.

Toujours légaliste ?

Depuis le 22 mars 2021, l’ancien chef de l’État nigérien a décidé « de rejeter le résultat du second tour  [de la présidentielle] ». Un résultat qui a été proclamé par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et ensuite confirmé par la Cour constitutionnelle. Pour rappel, ces résultats ont donné vainqueur le candidat Mohamed Bazoum, avec 55,75 % des suffrages exprimés valables contre 44,25 % pour Mahamane Ousmane.

Au cours d’une conférence de presse, co-animée avec son avocat Me Lirwana Abdramane, samedi 25 septembre 2021, l’ancien président de la République du Niger (de 1993 à 1996) estime que le second tour de la présidentielle, tenue le 21 février 2021, et qui l’a opposé à l’actuel président de la République Mohamed Bazoum, a été émaillé « de vols [de voix] et de violations ».

« Je ne suis pas du genre mauvais perdant, comme on le dit. J’ai toujours été légaliste, mais j’ai toujours été résistant à l’injustice, aux violations de droits, aux violations des libertés individuelles et collectives », a fait savoir Mahamane Ousmane.

Le leader du RDR Tchanji juge son recours « légitime » et « fondé ». Surtout que « les citoyens nigériens, qui ont été appelés à exercer leur droit, ainsi que les observateurs nationaux et internationaux, ont observé et constaté la manière par laquelle ces élections se sont déroulées ». À en croire ses propos, ces élections ont été « trafiquées ».

Éventuel scénario ?

Me Lirwana, soutenant le bien-fondé de la plainte de son client, explique que « l’opposition politique a été écartée d’une façon ou d’une autre dans l’élaboration du fichier électoral, dans la révision des textes électoraux et dans la nomination et la désignation des membres de la CENI, qui sont censés organiser les élections ».

Nos confrères de l’Agence nigérienne de presse (ANP) expliquent : « Selon l’accusation, au cours de cette élection 5154 procès-verbaux incorrects ont été envoyés à la Cour constitutionnelle et que l’opposition conteste ». Me Lirwana reste confiant qu’« Au regard de ces procès-verbaux, si la Cour se prononce et les annule, le candidat Mahamane Ousmane est gagnant de ces élections, loin des chiffres qui ont été donnés par la CENI ». Et de poursuivre : si la Cour de la CEDEAO invalide les procès-verbaux incriminés « l’autre candidat [Mohamed Bazoum] va perdre 900. 000 voix, le candidat Mahamane Ousmane va perdre un peu moins de 100. 000 voix ».

Cette contestation met le doigt sur l’un des principaux maux des démocraties africaines. Dans ces États, les résultats des échéances électorales font rarement l’unanimité. Ce qui traduit un manque de confiance entre les acteurs du jeu démocratique.

La rédaction

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