Home Éducation L’École Supérieure de Commerce de Tunis « L’ESCT », une école pionnière dans la transition numérique et la digitalisation

L’École Supérieure de Commerce de Tunis « L’ESCT », une école pionnière dans la transition numérique et la digitalisation

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La digitalisation est une composante incontournable et universelle. Elle gagne de plus en plus le terrain et est au cœur des remaniements des systèmes d’informations. La digitalisation gagne en performance.

Le digital a bouleversé complètement les méthodes de travail et le mode de fonctionnement de tous les prestataires de services, de quelle que nature qu’ils soient, publics, privés.

Aujourd’hui, le digital est devenu le facteur clef de succès, une composante à prendre au sérieux

La transformation digitale, dont l’évolution devient une affaire de tous les jours, est devenue une condition sine qua non pour l’amélioration des performances, pour s’intégrer dans un monde qui se virtualise. Cette transformation inclut de plus en plus des services qui peuvent se traiter en ligne par la transformation des processus, des professions ou des outils traditionnels. 

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Les outils exploités dans la digitalisation se multiplient, évoluent se diversifient, se perfectionnent entre les sites- web,            les applications mobiles et les logiciels métiers.  

L’université tunisienne ne peut s’offrir le luxe de rester à l’écart de toutes ces révolutions. La transition numérique de n’importe quelle institution universitaire, pour s’adapter aux nouvelles technologies et aux nouveaux outils, dans un écosystème où le facteur temps a une emprise très forte, doit se faire et au plus vite.

L’École Supérieure de Commerce, l’ESCT, une école pionnière en matière de digitalisation 

L’ESCT, première école de commerce en Tunisie fondée en 1987, située au centre du campus universitaire de MANOUBA, accueille aujourd’hui plus de 3000 étudiants. Cultivant l’excellence en prodiguant des enseignements de haut niveau, en prise avec les évolutions récentes et les exigences du monde des affaires, l’ESCT a su forger au fil des années, une grande notoriété.

ESCT

L’ESCT a su mener, au fil des années et surtout au cours des deux dernières années, sous la direction du professeur Kamel Naoui, une politique ambitieuse, dans le domaine de la recherche scientifique et de la formation pédagogique

Professeur Kamel Naoui

Consciente de l’importance croissante de la digitalisation, de l’opportunité qu’elle offre, des compétences digitales dans les métiers, la direction de l’ESCT s’est engagée depuis plus de deux ans dans un processus de numérisation, dans une démarche œuvrant en faveur du renouveau, du mode de gouvernance, des outils d’administration et de communication… devenant ainsi un véritable laboratoire d’innovation.

En misant sur la digitalisation, cette grande école a intégré, en effet très tôt, les préoccupations liées à la transition digitale en acquérant une longueur d’avance, par rapport aux autres établissements universitaires. Mais la plus grande réalisation de l’ESCT est la création d’une version électronique, un « Site Web », moderne et interactif.  « Une vitrine online » permettant à l’école de bénéficier d’une portée plus professionnelle, plus sérieuse, et d’une envergure internationale.

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Près de deux mois, en effet, juste avant la crise, la mise en ligne du nouveau « site web » de l’école, fruit de la collaboration entre le pôle communication de l’ESCT dirigé par Docteur Lilia Khrouf, et une boite informatique spécialisée dans la conception de sites web universitaires, a été une véritable première.  Ce site web, en effet et contrairement aux sites traditionnels, statiques, dont disposent toutes les autres facultés ou écoles, est d’une part dynamique, et d’autre part fournit une multitude de nouveaux services en rendant accessibles toutes sortes d’informations concernant l’école.

Docteur Lilia Khrouf

Un autre trait particulier, le nouveau site web intègre en plus de la partie visible à tout le monde, une interface EXTRANET, qui facilite le travail de toutes les parties prenantes, et évite les déplacements. Ce qui s’est avéré très utile notamment en période de pandémie de COVID-19.

L’enseignement à distance, face à la crise de la Covid-19

Une option, un choix, en temps normal, l’enseignement à distance, en ligne, avec toutes ses variantes se doit d’être généralisé.

La crise sanitaire actuelle conforte, ceux qui plaident en faveur de ce mode d’enseignement, dans leurs convictions de la nécessité d’un plus grand intérêt que l’on devrait lui accorder. Un mouvement de restructuration du paysage de l’enseignement supérieur doit se mettre en marche.

La place occupée par le numérique dans les modes d’enseignement, les possibilités offertes par le numérique, dans les manières d’étudier, doivent nécessairement prendre un peu plus d’importance, et ne plus être associées uniquement à des tâches ponctuelles. Il est impératif de mettre ces usages en perspective pour modifier les pratiques pédagogiques et constituer une des préoccupations majeures des universités.

Il y a donc urgence, nécessité absolue, au point où on en est, face à ces nouvelles formes d’aléas, à repenser, à porter une sérieuse réflexion sur les dispositifs EAD, en exhortant les universités à investir dans des outils efficaces et à assurer la formation des enseignants au potentiel d’une pédagogie assistée par des outils numériques utilisés à bon escient.

Les usages numériques s’avèrent une alternative unique dans certaine situation telle que celle que nous avons vécu, arrêt des cours, distanciation sociale. Nous devrions faire davantage d’effort, rivaliser d’ingéniosité pour changer les habitudes des apprenants et faire en sorte que l’ordinateur serve à autre chose que la réalisation d’exposés, la préparation d’examen. Que les outils numériques deviennent un moyen d’accompagnement , de référentiel pour améliorer ses compétences sans pour autant remettre en question l’importance des cours magistraux classiques doit s’imposer.

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Nullement besoin de s’interroger quant à la pertinence, ou l’opportunité d’une telle orientation celle de substituer une partie des enseignements en présentiel par des supports numériques et un accompagnement à distance, tel que souhaité par notre ministère. Nous devons en effet garder le lien pédagogique avec nos étudiants, les rassurer, par notre présence même virtuelle, les inciter à travailler, en attendant une éventuelle reprise en présentiel, les préparer, les mettre dans l’air du temps moderne, en les habituant, à de nouvelles techniques, doubler d’efforts de part et d’autre, sortir de notre zone de confort, prendre le risque , mettre nos efforts à contribution pour achever, dans les règles de l’art, l’année universitaire et écarter toute probabilité d’une année blanche.

Vu l’impossibilité d’assurer des cours présentiels en période de confinement imposée par la pandémie de COVID-19, le Ministère de l’Enseignement supérieur tunisien a recommandé le recours à l’enseignement à distance pour pouvoir terminer l’année universitaire en cours dans les délais prévus et assurer la continuité des enseignements pour les étudiants. Aujourd’hui, avec du recul, on se rend compte de la sagesse de cette décision.

Le problème soulevé a été celui de l’équité sociale. Or même si nous tenons à l’égalité des chances de tous les étudiants, que nous défendions le principe de l’équité, l’enseignement à distance est une très bonne alternative. Car il permet de garder le contact avec les étudiants, de les inciter à travailler, de leur montrer la voie, telle est notre vocation. Cela permet de confirmer leurs acquis, de les rassurer, de ne pas les laisser à l’abandon.  C’est ce qui a permis en outre d’assurer une reprise opportune. Notons au passage que l’ESCT a eu, une fois de plus, cette facilité grâce au dispositif dont elle s’est dotée bien avant la crise.

L’Université Virtuelle Tunisienne n’a épargné aucune mesure. Elle a conjugué les efforts en faisant sortir la grande artillerie pour s’acquitter, dans des délais hors mesure, d’une tâche à portée nationale. Mais la charge est trop lourde. Le nombre d’intervenants est trop important. Elle a proposé toutes sortes d’outils qu’elle a mis à la disposition de tous les enseignants.

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Disposant de son propre site web, l’ESC a épargné en effet, à ses enseignants le recours à l’UVT et toutes les contraintes découlant de la surcharge de cette plateforme en cette période délicate. Extranet, est en effet une plateforme, qui permet aux enseignants et étudiants d’accéder à divers services, permettant la communication à distance

L’ESCT s’est en effet retrouvée avantagée par la disponibilité de son site web, ce qui a épargné à ses enseignants la charge d’aller sur l’UVT, et permis en quelques jours la mise à la disposition de tous ses étudiants, de tous les supports pédagogiques dont ils ont besoin via extranet, de communiquer très rapidement avec eux par le biais du site web. Et c’est justement dans ce sens que je qualifierais de visionnaires tout responsable qui anticipe les mutations de la société en développant des compétences en traitement de l’information, en communication interpersonnelle, en organisation ou encore en capacité d’apprentissage, prendrait les devants, pour progresser, être prêt, lorsque les scénarios les plus improbables se réalisent

Une expérience couronnée de succès

Aujourd’hui la longueur d’avance de l’ESCT se confirme. Après une session principale qui s’est avérée une réussite, et ce à plusieurs titres, la forte implication du personnel, hautement qualifié, du corps enseignant et de la direction, l’organisation des examens, gestes barrières, distanciation, déroulement des épreuves et taux de réussite, cette grande école de commerce, est en train de mettre la touche finale pour boucler une année dont les spécificités, la bonne gouvernance et la rigueur de toute l’institution ont dû être mises à l’épreuve.

Dette extérieure tunisienne
Habiba Nasraoui Ben Mrad, enseignante universitaire à l’École Supérieure de Commerce de Tunis. Crédit photo: Abiba

Habiba Nasraoui Ben Mrad, enseignante universitaire à ESCT

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