Home A la Une Naata : un havre de paix pour les réfugiés, fruit de la coopération entre le Mali et le HCR

Naata : un havre de paix pour les réfugiés, fruit de la coopération entre le Mali et le HCR

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Face à une crise humanitaire de grande ampleur, le Mali, avec le soutien du UNHCR, met en place des solutions concrètes pour accueillir déplacés internes et réfugiés. La cité « Naata » à Gao, inaugurée en juin 2024, incarne cet espoir en offrant un cadre de vie digne et des opportunités pour se reconstruire.

Il faut le dire, le Mali traverse une crise qui n’en finit pas. Une crise qui, depuis plus de dix ans, a contraint des milliers de familles à quitter leurs maisons, leurs racines, leurs souvenirs. Imaginez-vous devoir tout laisser derrière vous, non par choix, mais par nécessité, et chercher refuge là où l’on vous promet un peu de sécurité. Aujourd’hui, ce sont plus de 330 000 déplacés internes qui errent à la recherche d’un abri au Mali, un pays déjà malmené par l’insécurité. Et pourtant, ce même Mali continue, avec une générosité impressionnante, d’accueillir ceux qui fuient les conflits dans les pays voisins. Accueillir quand on est soi-même en difficulté, c’est l’ultime acte de solidarité.

Une petite oasis dans un désert de difficultés

Et dans cette atmosphère lourde, il y a le UNHCR, l’Agence des Nations unies pour les réfugiés, qui s’active sur le terrain avec une énergie remarquable. Aux côtés des autorités maliennes, le UNHCR ne se contente pas de gérer la situation ; il transforme les défis en opportunités, les épreuves en espoir. Prenons par exemple la cité « Naata » (ce qui signifie « espoir » en langue sonrhaï) à Gao. Ce n’est pas simplement un site d’accueil, c’est une preuve que même au cœur de l’adversité, l’humanité et la solidarité peuvent encore triompher.

La cité Naata, c’est 10 hectares d’espoir, situés à seulement 6 km du centre-ville de Gao. Une petite oasis dans un désert de difficultés. Grâce à l’engagement du UNHCR, ce site offre bien plus que de simples abris ; il offre une lueur d’avenir. Des abris conformes aux standards humanitaires, des services d’eau potable en quantité suffisante, des infrastructures d’hygiène et d’assainissement adaptées… On ne parle plus ici de survie, mais de dignité retrouvée.

Des activités d’autonomisation économique

Et ce n’est pas tout. Le UNHCR et ses partenaires ont pensé à tout : l’énergie solaire pour les ménages et l’éclairage public, un accès à l’éducation, à la santé, mais aussi des activités d’autonomisation économique. Parce que ces familles déracinées ont le droit de rêver à un avenir meilleur, à un quotidien plus serein, où elles ne se contentent plus de survivre, mais peuvent enfin reconstruire, pas à pas, un semblant de normalité.

Alors, bien sûr, on pourrait s’apitoyer sur le sort de ces milliers de déplacés internes et de réfugiés, et il y aurait de quoi. Mais aujourd’hui, rendons hommage à ceux qui, comme le UNHCR, transforment les larmes en espoir, les camps en cités d’avenir. À Gao, Menaka, Tombouctou, ces sites d’accueil montrent que même au cœur de la tourmente, des solutions existent.

Le UNHCR n’est pas simplement une agence, c’est une main tendue, un phare dans l’obscurité pour ces milliers de personnes en quête de stabilité. Quand tout semble s’effondrer, il reste l’engagement et la solidarité de ceux qui, sur le terrain, ne baissent jamais les bras. 

Oumarou Fomba  


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