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École malienne : le 29e congrès de l’AEEM sous le signe de la « renaissance »

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L’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) tient son 29e congrès pour le renouvellement de son bureau de coordination. L’ouverture des travaux a eu lieu, samedi 13 mars 2021, dans l’Amphi 1 de la Faculté des Sciences techniques (FST) de Bamako en présence des deux ministres en charge de l’éducation. Ce congrès est placé sous les thèmes : « L’AEEM au service d’une école performante et sans violence » ; « L’AEEM pour une école de qualité pour un Mali meilleur ».

Au total, près de 50 congressistes, venus de différentes régions du Mali, ont répondu présents dans la capitale malienne en vue d’élire, dimanche 14 mars 2021, le successeur de Moussa Niangaly, coordinateur national de l’AEEM. Une élection à laquelle une dizaine de candidats sont en compétition. Tous les regards restent rivés sur ce congrès. Mais des assurances sont données.

« Revendications et l’amélioration des conditions de vie »

« Qui parle de l’AEEM parle d’une association qui s’est sacrifiée pour l’avènement de la démocratie au Mali », a commencé par rappeler le coordinateur général sortant de l’AEEM, Moussa Niangaly. Une affirmation sur laquelle le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Amadou Kéïta s’est appuyé pour indiquer qu’il est d’une obligation pour l’association de défense des intérêts des élèves et étudiants de rester « vivace dans la mémoire des Maliens ». Pour ce faire, souligne-t-il, ses membres doivent poser des actions dignes.

Il faut tout faire aujourd’hui pour redorer l’image de cette association, indique pour sa part Moussa Niangaly qui précise : « Les anciens qui ont eu l’initiative de créer cette association l’ont fait tout simplement dans le cadre des revendications et de l’amélioration des conditions de vie et d’étude des étudiants du Mali ». Aujourd’hui, dans cette association, « beaucoup de choses se passent », a-t-il reconnu pour déplorer les actes de violence qui se font au sein de l’AEEM.

« L’instant me paraît solennel »

Le coordinateur national sortant a été on ne peut plus clair : « Je crois que c’est l’occasion pour nous, à travers ce congrès, de bannir la violence du milieu universitaire ». C’est aussi cela la conviction du ministre Amadou Kéïta qui estime que ce Congrès sera celui de la rupture. « Vous êtes le Mali de demain. Ce pays est entre vos mains. Il faut que vous en soyez conscients, pénétrés fortement », a-t-il rappelé tout en demandant de créer les conditions pouvant donner envie aux étudiants, aux enseignants, à venir travailler, en bannissant la violence.

Pr Doulaye Konaté, ministre de l’Éducation nationale, a pour sa part indiqué qu’« aucun système éducatif au monde ne saurait atteindre ses objectifs dans un climat de terreur ». Or le Mali a toujours été un pays du savoir. Pour continuer à garder ce statut, il invite à bannir la violence.  

« L’instant me paraît solennel en ce sens qu’il marque le passage de témoin entre deux équipes dirigeantes. Le moment se veut aussi à une véritable renaissance de l’AEEM tant souhaité par tous les acteurs et partenaires de l’école malienne », espère le ministre de l’Éducation nationale qui exhorte à tenir « un congrès de vérité, qui va s’efforcer d’extirper de l’AEEM toutes les pratiques nuisant au bon fonctionnement des écoles »

Des recommandations

Moussa Niangaly n’a pas manqué de conseil à donner à ses successeurs ainsi qu’à tous les élèves et étudiants du Mali. Selon ses précisions, à l’école « tout ce que nous devons utiliser, c’est les cahiers et les stylos à la place des armes ».

Toutefois, pour ce 29e congrès, M. Naingaly a formulé quelques recommandations, dont la révision des textes de l’association qui ne répondent pratiquement plus aux réalités de l’ère. Il recommande également au nouveau bureau qui sera mis en place à continuer la lutte pour l’amélioration des conditions de vie et d’étude des élèves et étudiants du Mali. Mais en ne perdant jamais de vue, la lutte contre la violence dans l’espace scolaire et universitaire, a-t-il conseillé.  

Les deux ministres se sont engagés à accompagner l’AEEM, à chaque fois qu’il s’agit de l’amélioration des conditions d’étude des étudiants. Mais, précise le ministre Doulaye, il faut que cela se fasse dans un dialogue franc et sincère. « Sur la voie de la quête du savoir, de l’excellence, nous serons toujours avec vous », a conclu le ministre Amadou Kéïta.

Bakary Fomba

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