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Exposition d'œuvre littéraires et artistiques
ActuArts et Culture

Galerie des Arts : lieu de promotion et de découverte des travaux artistiques  

by Mohamed Camara 14 mars 2023
written by Mohamed Camara 2 minutes read

En marge de la célébration de la Journée internationale des droits des Femmes, la Galerie des arts a officiellement ouvert ses portes au public, le 8 mars 2023. Un café littéraire, le vernissage des œuvres artistiques et l’exposition des extraits d’œuvres littéraires, ont été les activités marquant de cette cérémonie d’inauguration, à quelque pas de la maison d’édition Gafé.

Quand la littérature se connecte à la peinture, des innovations à l’image de la Galerie des arts, nouvellement inaugurée au cœur de Bamako, à Quinzambougou, voient le jour. L’odeur collant du vernis s’empare de cet endroit où les œuvres d’art multiformes de Boukounta Armand captent directement les regards des visiteurs. À côté, les extraits des œuvres littéraires d’Aïcha Diarra, faites en tableau, poussent forcément à lire.  

Aïcha Diarra et Boukounta Armand
De gauche à droite. Aïcha Diarra et Boukounta Armand. Mohamed Camara/ Sahel Tribune.

« Cette galerie est faite pour les arts. C’est une connexion entre la peinture et la littérature. C’est un lieu qui peut servir de plusieurs cadres et évènements. Que cela soit les cafés littéraires, les ateliers, séminaires, rencontres… », explique Aïcha Diarra, directrice des éditions Gafé.

Boukounta Armand, artiste peintre ivoiro-malienne, a pour sa part indiqué qu’il s’agit d’un lieu de promotion et de découverte des travaux artistiques divers.

Café Littéraire 

Au cours de cette cérémonie d’inauguration, Claire Paul Coulibaly, écrivaine et militante pour les droits des femmes, a animé une mini conférence autour de son recueil de poèmes, «  Ainsi va le Monde ». Une œuvre qui dresse le tableau de la situation des femmes maliennes. Dans ce recueil de poèmes, l’auteure, qui se trouve dans le troisième âge, opte pour la « révolte » afin que les femmes puissent jouir de leurs droits.

Claire Paul Coulibaly a dédié un poème à la Journée internationale des droits des femmes, en retraçant son historique. Elle fustige certaines pratiques des femmes africaines, particulièrement la « Dépigmentions », et à la fin elle est conciliante entre les hommes et les femmes, et projette son lectorat vers l’avenir.

Mohamed Camara

14 mars 2023 0 comments
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Tik-tok
AnalysesSociété

[Tribune] Dépravation des mœurs : l’exhibition du corps des femmes, une pratique déplorable sur Tik-tok au Mali

by Sahel Tribune 13 mars 2023
written by Sahel Tribune 3 minutes read

Le monde semble perdre sa conscience, sa valeur, ses principes, son éthique, sa dignité, pour ne citer que ceux-ci. Le constat est viscéral. Notre monde virtuel estompe les limites de l’intimité et de l’« extimité » : nudité, insanités, basse morale et, surtout images à caractères pornographiques, constituent la sève nourricière de ce terreau.

Les réseaux sociaux ne sont pas mauvais en soi. Ce sont des internautes qui l’utilisent à des fins immorales, qui constituent le problème. Le réseau social Tik-tok est devenu aujourd’hui, sous nos toits, un lieu que choisissent de nombreuses jeunes filles pour exposer leur nudité juste pour avoir quelques abonnés.

À cause d’un succès précoce et prématuré

Des injures incessantes, vêtements transparents montrant leur nudité, propos balivernes ou recettes pour satisfaire sa femme : voilà en gros le quotidien dans lequel nos sœurs se retrouvent sur le réseau social chinois Tik-tok. Pourquoi donc ? À cause d’un succès précoce et prématuré, nos jeunes sœurs ont oublié catégoriquement et catégoriellement toute notion de dignité humaine.

Au lieu de faire de ce réseau une salle de classe dans le but de conseiller et d’instruire la nouvelle génération, ces filles qui n’ont aucune notion de moralité en font un « Bar » pour se vendre à vil prix. Au lieu de faire de ce réseau, comme certaines font, un lieu de commerce et promotion des produits (vêtements, médicaments, chaussures, sacs, montres, motos, nourritures…), elles en font un lieu de dépravation des mœurs.

Sommes-nous appelés à souffrir à perpétuité face à cette forme d’éducation ? À quand sortirions-nous de ce gouffre d’immoralité et d’insouciance notoire ? Comment peut-on vouloir construire un avenir radieux avec une fille qui préfère vendre son honneur à cause d’un succès fugace ? Quelle éducation ces femmes pourront-elles léguer à leurs futurs enfants ? Des questions qui méritent d’être répondues.

Transformées en des virus de destruction massive

Ce qui me ronge à l’intérieur et qui bouleverse mon esprit, c’est le fait de voir certaines mamans exposer leur intimité et cela à ciel ouvert. Ces mères censées être un tremplin pour cette génération perdue et foutue. Ces mères censées être un atelier de couture afin de coudre l’ignobilité de cette génération perdue et foutue, se permettent de tomber dans la plus grande bassesse et lâcheté humaine. Ces mères qui doivent être nos laboratoires de recherche sur la notion d’Éthique se sont malheureusement transformées en des virus de destruction massive en matière d’éducation civique et morale.

Comment peut-on développer l’Afrique avec de pareilles mentalités ?

Se remettre en cause

Il est impératif qu’on se remette en cause. Croire que notre sort relève de Dieu est le plus gros mensonge du siècle. Dieu ne guide personne à s’exposer de façon indécente sur Tik-tok. Dieu ne demande à personne de ternir l’image de sa propre famille.

Quand les femmes se considèrent comme des objets à vendre sur Tik-tok, comment voulez-vous que les hommes vous respectent ? La jeunesse malienne traverse une crise d’éducation. Notre jeunesse souffre de la constipation intellectuelle.

Une jeunesse frappée par la myopie du succès et de l’honneur. Une jeunesse sans repère, car la boussole de la moralité s’est abîmée. Nous devons de façon urgente faire le toilettage de la « montée en puissance » de cette forme de dépravation des mœurs au sein de notre société.

Personne n’a le droit d’ignorer les valeurs anciennes qui ont fait du Mali, un pays des femmes et des hommes intègres et nobles. Nous ne devrions pas laisser ces réseaux sociaux nous détruire. Ils ne sont pas mauvais en soi : ce sont des internautes qui les utilisent à des fins immorales, qui sont le véritable problème.

Tidiani Bakary Guindo

13 mars 2023 0 comments
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Ba Dicko Maiga
Actu

[Portrait] Ba Dicko Maiga, une jeune dame au parcours atypique

by Mohamed Camara 13 mars 2023
written by Mohamed Camara 3 minutes read

Ba Dicko Maiga est une jeune dame entrepreneure. Promoteur de l’atelier de couture BADI Style, dont la mission principale est la valorisation des tissus locaux. Elle vient juste d’être primée à travers l’Impact Awards dans la catégorie Women Entrepreneurship, Leadership and programme. Une première consécration pour sa jeune carrière.     

Dans cette rue du quartier Bolibana, un faubourg de la métropole poussiéreuse, Bamako. Des motocyclistes freinent toujours prudemment pour ne pas emporter ces nuées d’enfants dans leurs jeux. En face de l’atelier Badi style, deux hommes assis, discutent énergiquement devant un thé chaud. À l’intérieur de l’atelier, le bruit de la machine à coudre fait un bienveillant accueil.

Passionnée de la mode

Enveloppée dans une longue robe rose, avec sa grande taille, cette diplômée en économie d’environnement durable fait manier le ciseau sur les tissus. À la place du stylo d’une banquière.

Selon Ba Dicko, elle est entrée dans le monde de l’entrepreneuriat par la passion. « Depuis petite, j’étais passionnée du domaine de la mode. Après mes deux premières années à l’université, j’ai eu la chance de faire des stages à la banque. À travers ces expériences, j’ai vite compris que ce n’était pas un endroit approprié pour moi. C’est là que j’ai réellement compris que mon monde se trouve derrière les machines à coudre », explique la jeune dame qui rêvait devenir banquier.

Après ses expériences à la banque animées par le stress et anxiété, Ba Dicko, échafaude au plus vite son projet d’embrasser le monde de la mode. Un univers qui lui passionne depuis l’enfance, c’est pourquoi elle débute des formations pratiques en 2020.

« Il voulait me voir travailler dans la banque »

« En 2020, je commence ma première formation de couture au niveau du Centre d’orientation professionnelle de coupe et de couture de Bamako. Ce qui a donné la voie à la création de ma petite entreprise de couture, Badi Style en 2021 », dit-elle.

Elle est certifiée en entrepreneuriat et leadership féminins à travers Women smart academie. Elle est également membre de YALI (Young African Leaders Initiative) où elle faisait le programme BE (Business and entrepreneurship).

À travers son atelier de couture, elle ambitionne aujourd’hui de faire la valorisation des tissus locaux du Mali, voire de toute l’Afrique. « J’essaie à travers mes créations de faire adapter nos tissus bogolan et autres aux styles modernes. C’est une manière pour moi de faire un métissage de ce qui est d’ailleurs à nos produits locaux. Je fais des modèles homme et femmes, même pour les enfants », martèle-t-elle.  

Issu d’une famille modeste, son papa lui vouait un autre parcours qui n’était pas celui derrière les machines. « Il voulait me voir travailler dans la banque, une vie dans l’administration », a-t-elle expliqué.

Dans un pays patriarcal, le rêve d’une jeune dame, dans ce large marigot, de gérer une entreprise est marqué par des épreuves. Et Ba Dicko n’en fait pas exception.

Jeune dame aux multiples casquettes

« La sous-estimation, le fait d’être une femme qui manage les hommes, est une difficulté psychologique de chez nous. Aussi on essaie toujours de te rendre inférieur. Pour être une femme entrepreneure comme à mon âge, ça demande la force et d’avoir un esprit tenace », précise-t-elle.

De toutes les manières, elle reste convaincue qu’« être entrepreneur c’est passionnant et stressant à la fois. Nous sommes confrontés à des soucis financiers, d’accompagnement. On est dans un pays où l’entrepreneuriat n’est pas du tout financé, mais on vit avec. »  

Derrière la machine à coudre et les gros ciseaux, Ba Dicko a plusieurs casquettes. Elle est assistante de direction dans une agence de formation et d’immobilier. Sur le plan associatif, elle est membre de plusieurs organisations de jeunes, dont la Jeune Chambre internationale universitaire Bamako Espoir, où elle est Secrétaire générale. Chargée de Communication du Bureau national des Alumins YALI et Chargée de communication de l’Initiative pour le Développement communautaire.

Mohamed Camara

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Une salle de classe vide a lecole de Dapchi au Nigeria
ActuÉducation

Mali : les écoles privées annoncent une grève de 120 h

by Bakary FOMBA 12 mars 2023
written by Bakary FOMBA 1 minutes read

Suite à une Assemblée générale, tenue le samedi 11 mars 2023, à la Bibliothèque nationale, le Groupement des associations des promoteurs d’écoles privées du Mali (GAPEPM), projette d’observer une grève de 120 heures, soit 5 jours, à partir de ce lundi 13 mars 2023.

Au Mali, les établissements d’enseignement secondaire général, technique et professionnel privés resteront fermés pendant au moins 5 jours.

Ce mouvement de grève intervient suite au blocage dans le paiement des subventions de 2021-2022 (soit 20% restante), expliquent les responsables de ce mouvement dans un avis adressé aux promoteurs et promotrices d’écoles privées. Il s’agit aussi du retard dans le paiement des demi-bourses qui sont en souffrance et le retard dans la compilation de la décision de maintien au titre de l’année scolaire 2022-2023.

Par ailleurs, le Groupement réclame le « paiement intégral des 20% de frais scolaires et demi-bourses en souffrance au titre de l’année scolaire 2021-2022 », lit-on dans le même document.

Pour l’exécution correcte de cette mesure, le groupement n’a pas manqué de mettre des comités de veille en place dans toutes les communes de Bamako et partout à l’intérieur du Mali.

A noter que les promoteurs ne refusent point de payer les impôts, mais demandent de déterminer l’assiette fiscale, rapporte un organe de la place. Ajoutant que « les écoles ne sont pas des commerces, car vos enfants ne sont pas des marchandises, nous contribuons à l’accomplissement de la mission de service public de l’état ».

Bakary Fomba

12 mars 2023 0 comments
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Sibirinan Zana Coulibaly
Arts et Culture

[Portrait] Sibirinan Zana Coulibaly, prix Massa Makan Diabaté de la Rentrée littéraire 2023

by Mohamed Camara 12 mars 2023
written by Mohamed Camara 3 minutes read

Sibirinan Zana Coulibaly est un écrivain et pédagogue, natif de Korokoundougou, dans le cercle de Kadiolo, région de Sikasso. Il a à son actif trois œuvres, dont la pièce de théâtre « Corde au Cou », publiée chez l’édition Gafé. Une œuvre qui a remporté le prix Massa Makan Diabaté à l’issue de la 15e édition de la Rentrée littéraire.

Parmi une dizaine d’œuvres en compétition, le jury a décerné, le 25 février 2023 au Musée Muso Kunda de Bamako, le prix Massa Makan Diabaté à la pièce de théâtre « La Corde au cou » de Sibirinan Zana Coulibaly. N’étant pas présent à la cérémonie de clôture de la 15e édition de la Rentrée littéraire, il s’est fait représenter par sa maison d’édition, Gafé.

« Je ressens de la peur »

« Remporter un prix, quel qu’il soit, est un grand événement. Gagner le prix Massa Makan Diabaté ne peut que me combler d’allégresse, de fierté et de gratitude envers ceux qui ont été là pour moi. Je veux parler de mon lectorat des premières heures et de maintenant. Cependant, je ressens de la peur. La peur de décevoir mon public qui, dès cet instant, attendra beaucoup plus de moi. À mon avis, un prix littéraire est un grand changement, un lourd fardeau », explique l’écrivain.

L’auteur du prestigieux prix Massa Makan Diabaté de la Rentrée littéraire 2023, financé à hauteur de deux millions, est un enfant de la partie australe du Mali. Natif de Kadiolo. Après son Baccalauréat en série Langue et Littérature, il poursuit ses études à l’ex-FLASH, dans la section Anglais Unilingue à l’université de Bamako.

Détenteur d’un diplôme en Langue-Dessin-Musique à l’Institut de Formation des Maîtres de Bougouni, il débute sa carrière d’enseignant en 2011, à Yangasso dans le cercle de Bla. Il exerce présentement la fonction de conseiller pédagogique Anglais, chargé des Bibliothèques et des Manuels scolaires au CAP de Yangasso, Académie d’enseignement de San.

Selon lui, à travers sa plume d’écrivain, « Les idéaux que je défends sont inspirés des problématiques de ma société et de mon temps.

L’amélioration de ma société en corrigeant ses vices,  le retour à nos valeurs ancestrales, la valorisation de notre culture, la dénonciation de la guerre, l’injustice, la xénophobie, les privations de liberté, le combat contre le sous-développement et le néo-colonialisme. »

« Corde au Cou »

Cette pièce de théâtre met sur scène des thèmes comme, selon l’auteur, « le respect de la parole donnée, le rôle de la femme dans les affaires de noces, le harcèlement sexuel en milieu scolaire et estudiantin, le mariage forcé, mariage et étude cruel dilemme auquel sont confrontés nos jeunes gens. »

Tout au long de la pièce, une corde est suspendue au cou de Issiaka Bamba, père de l’héroïne du théâtre. Loin de l’annihiler physiquement, Issiaka Bamba s’étouffe de par sa promesse de donner sa fille en mariage depuis que cette dernière était enfant à Lamine, fils de son défunt intime ami. Son épouse, animée par la cupidité s’oppose à cette union et propose un autre homme riche et aisé à leur fille. Un quiproquo s’envenime au sein du vieux couple Bamba.

De par ses yeux littéraires, Sibirinan, pousse son lectorat à réfléchir à des problématiques dans ce cafouillage et ce bras de fer : Nul ne semble se faire de souci pour les études d’Aïchata ?

Saura-t-elle se tirer d’affaire sans faire de mécontents ?

Mohamed Camara

12 mars 2023 0 comments
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Les uniformes et le mariage
ActuSociété

Bamako : le ramadan, les uniformes, les mariages et les tensions

by Hawa Diaby 12 mars 2023
written by Hawa Diaby 2 minutes read

À l’approche du ramadan, les cérémonies de mariage vont crescendo à Bamako. Ces cérémonies sont généralement des occasions de rencontre et de grandes dépenses pour les femmes, qui font généralement des uniformes.  La couture de ces habits à cette veille de ramadan ne va pas sans tension.

À quelques jours du ramadan, communément appelé « sounkalo », les ateliers de couture sont pleins à craquer. Envahis par les commandes, nombreux sont les couturiers qui dorment très peu afin de pouvoir honorer les différents rendez-vous. Débordés par les commandes, certains tailleurs activent le mode silencieux de leurs téléphones afin d’éviter les clients dont ils n’ont pas pu honorer le rendez-vous.

Course au revenu

Vieux Traoré est un tailleur à kalaban-coro. Son atelier se trouve près des policiers. Celui-ci pense qu’avoir plus de clients est une opportunité à saisir. « À cette veille de ramadan, nous sommes vraiment très occupés. La plupart des mariages se font durant cette période. Le plus dur est que les clientes arrivent toujours à la dernière minute », explique-t-il tout en déplorant que malgré tout, chacun veuille obtenir ses habits avant la date butoir.

M. Traoré reconnait que les couturiers ne peuvent pas s’empêcher d’accepter toujours de nouvelles commandes. Car chacun veut avoir toujours plus d’argent.  Ce comportement n’est pas celui d’Assétou Dembélé, couturière et propriétaire de l’atelier «  I PARII ». Cet atelier refuse de recevoir à partir d’un délai. « Je me garde de prendre les habits quinze jours avant la livraison afin d’éviter tout désagrément », a-t-elle précisé.

Les clients fautifs

Les femmes, principales victimes de ces faux rendez-vous des tailleurs, ont pourtant leur mot à dire. Selon Salimata Mohamed Kanté, « Certains tailleurs, même s’ils confectionnent les habits à temps, ont du mal à respecter les rendez-vous de leurs clients », explique-t-elle. Selon ses précisions, les couturiers doivent se réserver le droit de refuser à recevoir des habits quand ils savent qu’ils ne pourront pas être dans le temps.

Par peur de ces rendez-vous ratés des tailleurs, Mariam préférait aller s’assoir et attendre son habit à l’atelier. « Je m’assurais toujours d’avoir mes habits à l’heure. Pour ce faire, je partais m’asseoir chaque fois que j’avais le temps pour surveiller mon tailleur afin de m’assurer qu’il confectionne mes habits ».

Les femmes ne sont pas les seules victimes. Les hommes aussi en font souvent partie. Toutefois, Mohamed Kouyaté, griot, obtient toujours ses habits à temps voulu. « Sincèrement je n’ai jamais eu de problème avec mon tailleur, car il est mon seul couturier. Je lui amène néanmoins mes habits toujours en avance. Ce qui lui donne le temps de bien les coudre et les terminer dans mon délai », explique-t-il.

Hawa Diaby

12 mars 2023 0 comments
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Têtes d'animaux
ActuSociété

Bamako : sur le chemin des têtes, pattes ou queues d’animaux

by Mohamed Camara 11 mars 2023
written by Mohamed Camara 3 minutes read

Elles sont quotidiennement consommées au Mali. Les têtes, pattes ou queues d’animaux, de l’abattoir en passant par les nettoyeurs, passent plusieurs mains avant de se retrouver dans les assiettes des consommateurs.

Il est presque 6 h du matin. Ousmane Diarra, après sa prière matinale, prend sa moto et se dirige vers l’abattoir du quartier Sans-Fil, un faubourg bamakois. De ce grand abattoir, qui sert en viande presque tous les bouchers des grands marchés locaux de la capitale, s’approvisionne Ousmane en têtes, pattes et queues d’animaux.

Recalé du Bac

« Je m’approvisionne dans cet abattoir depuis bientôt une décennie. Le marché des têtes, pattes et queues de mouton ou de bœufs est très rentable. Mais aujourd’hui nous connaissons des difficultés liées au prix », raconte Ousmane, un chevillard.

Au marché de Moribabougou, il emploie aujourd’hui trois jeunes pour le nettoyage des têtes, pattes et queues des animaux, avant de les vendre. Ces pièces d’animaux sont mises dans de l’eau bouillante, une fois arrivée de l’abattoir, pendant quelques minutes.  « L’eau bouillante facilite le rasement des poils. Après nous enlevons toutes les choses susceptibles d’être enlevées pour bien les entasser à l’appréciation de nos clients », explique un jeune employé d’Ousmane.

Un d’entre eux, qui a son diplôme de Baccalauréat en poche, indique exercer ce métier depuis qu’il faisait son DEF (la classe de 9e année). « Après le baccalauréat, les va-et-vient pour l’inscription à l’université m’ont découragé. J’ai donc continué avec ce métier que je connais depuis des années », a-t-il précisé. Aujourd’hui, il ambitionne ouvrir son propre commerce de pièces d’animaux malgré la cherté du marché.

« Ils sont très chers actuellement. J’ai l’habitude de les toucher. Des pattes de bœufs vont jusqu’à 4000 f aujourd’hui. Pourtant nous sommes dans un pays qui a le plus grand cheptel dans la sous-région », indique une cliente qui achète ces pièces pour les vendre à côté de la galette.

La crise sécuritaire

Selon Ousmane, cette augmentation du prix ne vient pas des bouchers. « Depuis la crise dans la partie septentrionale et du centre, qui sont les foyers d’approvisionnement en bétail, nous ne cessons de rencontrer des difficultés du prix », a-t-il expliqué.

Un client sortant de sa voiture, salue Ousmane et son équipe en examinant les pièces entassées sur une longue table. Ce jeune boucher précise que c’est l’un de ses meilleurs clients depuis deux ans. « Presque chaque semaine, il vient acheter chez moi trois à quatre fois », reconnait-il. « J’aime bien manger les pièces d’animaux (bœufs ou moutons). C’est une nourriture que j’aime partager en famille », explique M. Fofana, client d’Ousmane.

Aminata Doumbia achète deux pattes de bœufs et deux queues pour sa famille. Une fois à la maison, elle nettoie à son tour les pièces achetées. Ensuite elle les coupe en quelques gros morceaux avant de les mettre dans la marmite. « Ces pièces sont très difficiles à cuire. Il est maintenant 18 h, je vais les mettre dans la marmite et mettre dessus de l’eau. Après trois à quatre heures, je mettrai les condiments et légumes qu’il faut », explique-t-elle.

D’après elle, après avoir mis les condiments et légumes sur les pièces dans la marmite, « le matin nous viendrons trouver qu’elles sont complètement cuites et nous les mettrons dans l’assiette accompagnée de pains ou de galettes, chacun y va à son goût ».

Mohamed Camara

11 mars 2023 0 comments
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