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Kidal
ActuSécurité

Mali : panique à Kidal à la veille du 6 avril

by Chiencoro 6 avril 2023
written by Chiencoro 4 minutes read

Plusieurs avions de chasse ont survolé Kidal, le 5 avril 2023, et plusieurs autres localités du Nord à basse altitude. La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), composée d’anciens groupes rebelles, dénonce une « violation patente du cessez-le-feu » et « une provocation grave ». On assiste depuis un certain temps à une hausse des tensions autour de cette région.

L’armée malienne a créé la panique à Kidal, au sein des ex-rebelles, le mercredi dernier, à la veille de l’anniversaire de l’« indépendance » de la fantomatique République d’Azawad. Rien que quelques tours d’avion au-dessus de leur position et c’est la débandade.  

Des tirs de sommation

Des « avions de chasse des forces armées maliennes ont survolé à des altitudes délibérément provocatrices [les] positions [de la CMA] à Ber, Amassine, Anafis et Kidal en pleine période des tensions liées au blocage du processus de paix », a informé la Coordination des mouvements de l’Azawad, dans un communiqué, le 5 avril 2023. Du côté de la direction de l’information et des relations publiques des armées (dirpa), silence radio autour de cette opération.

La CMA estime toutefois qu’il s’agit d’une « violation patente du cessez-le-feu du 23 mai 2014 ». Prenant à témoin la communauté internationale, garant des arrangements sécuritaires et de l’Accord pour la paix, ce mouvement signataire de l’accord pour la paix « décline toutes responsabilités et conséquences issues de tels agissements » de la part des autorités maliennes.

Comme on le dit, généralement, dans un conflit, celui qui se précipite dans les justifications et se victimise est le véritable coupable. Sur des vidéos amateurs postées sur les réseaux sociaux, on aperçoit un avion survolé Kidal, mais sans aucune autre action. Par contre, du côté de la CMA, des tirs de sommation sont entendus. Ce qui ne ressort pas dans leur communiqué accusateur. Alors qui se trouve dans la provocation ?

Une opération à la multiple connotation

Depuis quand Kidal est-il devenu un État dans un État ? En quoi cette opération des avions de chasse dans cette région malienne de Kidal est-elle un crime ? La CMA aurait-elle oublié que pour la construction du Mali Kura, aucun Malien ne sera laissé-pour-compte ?

En tout cas, cette opération semble créer la panique au sein de ce mouvement signataire de l’Accord pour la paix qui se croyait tout permis, depuis plus d’une décennie, et pensait pouvoir faire de cette région son territoire et former pour ainsi dire un État dans un État. Si cela a été toléré hier, par les précédents régimes, avec la complicité de partenaires sécessionnistes, aujourd’hui, les autorités de la transition ne cèderont pas à une telle tentation.

Cette opération à Kidal a lieu à la veille de « l’anniversaire de la déclaration d’indépendance » de la fameuse République d’Azawad, commémorée chaque année, le 6 avril, dans cette région, par l’ex-rébellion. L’objectif de ce survol de Kidal pourrait être double. D’une part, rompre avec cette tradition de célébration d’une sombre indépendance d’un État dans un autre État. D’autre part, d’un avertissement à ce mouvement signataire, qui, dans un communiqué du 28 mars 2023, à déclarer ne pas se reconnaître dans le projet de Constitution de la République du Mali, pourtant validé par le chef de l’État. Cela laisse apparaître un paradoxe dans les agissements de ce mouvement.

Stratégie de dissimulation de la réalité

Quand on ne se reconnaît pas dans un État, pourquoi essayer de s’opposer à ces prises de décision ? Kidal fait partie intégrante du Mali. Cet avertissement des autorités maliennes et la réaction de la CMA, présagent une situation trouble entre les deux protagonistes, dans les prochains jours. L’un qui veut étendre sa domination sur l’ensemble de son territoire et l’autre qui veut préserver son hégémonie. 

Outre tous ces aspects, en prélude au référendum constitutionnel, les autorités maliennes travaillent à la tenue de ce scrutin référendaire sur l’ensemble du territoire. L’opération Kilé Kura de l’armée malienne vise la sécurisation de l’ensemble des échéances électorales dans le pays. Les autorités maliennes accepteraient-elles que Kidal soit une exception en la matière ? Sale temps alors pour la Coordination des mouvements de l’Azawad. Le 28 mars dernier, le mouvement a enregistré une vague de démissions.

Face à une armée malienne, qui monte en puissance grâce à l’acquisition de nouveaux équipements sophistiqués, l’ex-rébellion tiendra-t-il tête ? Il serait plus prudent pour la CMA de ne pas s’aventurer dans une position de va-t’en guerre pour ne pas se faire écraser comme une mouche.

Selon les mouvements de l’inclusivité, la « CMA est dans une stratégie de dissimulation de la réalité aux fins de détourner l’attention de l’opinion nationale et internationale et d’attirer en leur faveur l’arbitrage de la Médiation internationale ».

La MINUSMA s’inquiète de la montée des tensions entre les parties signataires et appelle à la retenue. 

Chiencoro Diarra

6 avril 2023 0 comments
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Joe Biden, président des Etats Unis
Sécurité

Mali : le département d’Etat américain dénonce, les autorités maliennes recadrent   

by Mohamed Camara 5 avril 2023
written by Mohamed Camara 5 minutes read

Le gouvernement malien rejette les allégations de violation des droits de l’homme, mentionné dans le rapport 2022 du département des États-Unis. Le bureau de la démocratie, des droits de l’homme et du travail du département des États unis d’Amérique a publié sur son site internet le rapport annuel sur les pratiques des droits de l’homme au Mali. 

Dans un document de presque une dizaine de pages, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération a porté les observations du gouvernement de la transition malienne, sur le rapport du département américain. Un document publié le 31 mars dernier.

En observation général, le gouvernement malien déplore un rapport « unidirectionnel » et « objectif » quant à la situation politique du pays. Au lieu de mettre en avant que le pays soit « dirigé par un gouvernement non élu, suite au coup d’État militaire de 2020 qui a bouleversé un système démocratique constitutionnel », selon les autorités de Bamako, le rapport des Américains aurait précisé que « l’intervention des Forces militaires était le parachèvement, pacifique, sans effusion de sang, d’une révolution politique et populaire », réprimée violemment et qui a réuni toutes les franges sociopolitiques du pays contre le régime d’alors.

« Manque de certitude concernant les faits allégués »

Pour cette partie, le gouvernement de la transition malienne rejette les allégations de violation des droits de l’homme porté par le rapport qui provient d’autres sources d’informations. Notamment de structures internationales dont « la fiabilité reste à prouver et de média ou ONG notoirement partiaux et structurellement rattachés à des partenaires ouvertement hostiles au Mali ». Dans son document, le gouvernement malien met en exergue l’emploi du conditionnel en plusieurs endroits du rapport dénotant « du manque de certitude concernant les faits allégués ».

Par ailleurs, les autorités maliennes rappellent les observations antérieures portées sur certains de ces rapports, qui mettaient l’accent sur les allégations d’exécutions arbitraires ou illégales des personnes civiles par les Forces de défense et de sécurité maliennes et leurs « partenaires russes ».

« Il est aisément vérifiable que tous les cas d’allégation de violations des droits de l’homme (exécutions, enlèvements, tortures, disparitions forcées), par les forces armées maliennes, sur le théâtre des opérations, lorsqu’elles sont fondées en leur principe, font systématiquement l’objet d’enquête par les tribunaux militaires, en témoignent les nombreuses procédures pendantes devant les juridictions », explique l’observation gouvernementale.

Il précise que les FAMA conduisent les opérations militaires de façon autonome, et que la présence des « instructeurs russes » découle d’une « coopération exemplaire avec la Fédération de Russie ».

Amélioration dans les centres de détention

Le rapport américain mentionne la mort en mars 2022 à Moura de plusieurs centaines de civils qui seraient attribuées aux forces de défense et de sécurité maliennes et aux personnels militaires étrangers. Le gouvernement du Mali rappelle que sur la base de renseignements et d’informations précises, les Fama ont conduit une vaste opération militaire contre les sanctuaires des groupes terroristes du 27 au 31 mars 2022 qui sévissaient depuis des années à Moura. Ils opprimaient et commettaient de nombreux abus contre les populations.

Sur l’intervention des FAMA à Moura, Bamako fait savoir dans ses observations qu’une enquête a été ouverte pour faire toute la lumière sur les allégations de violation des droits de l’homme. Pour cela, depuis le 09 avril 2022, le parquet de Mopti s’est intéressé au dossier, dont les premiers éléments de l’enquête mettent « en évidence l’hypothèse d’un affrontement ayant provoqué des morts par projectile et les corps en grand nombre sont des adultes de sexe masculin ». Et de poursuivre : « l’intervention militaire des Fama a été salutaire et a apporté la quiétude à la population », et parmi les morts, il n’y avait que des combattants terroristes et aucun ressortissant de Moura, précise-t-il.

Sur ce volet, le rapport du pays de l’oncle Sam, nonobstant qu’il révèle les dures conditions carcérales en raison de la surpopulation, reconnait l’amélioration dans les centres de détention et prisons du Mali. Selon Bamako, « il est utile à cet égard de mettre cette amélioration dans le cadre des efforts des autorités judiciaires soucieuses du respect de la vie et de la dignité humaines en milieu carcéral. »

Les critiques politiques dans le cadre du débat politique

Le rapport mentionne que les organismes de défense des droits de l’homme ont fait état de plusieurs cas d’allégations, d’arrestations et de détentions arbitraires de la part des Forces de sécurité malienne. Dans ses observations, le gouvernement note que « les procédures sont régies par les règles et dispositions pertinentes du Code pénal et du code de procédure pénale, ainsi que les textes subséquents. D’ailleurs, la relecture en cours des deux codes permettra de prendre en compte les insuffisances constatées dans la pratique et soulignées dans le rapport. »

Le rapport s’appuie sur celui de l’Expert indépendant sur la situation des droits de l’homme au Mali, qui a exprimé son inquiétude sur le rétrécissement de l’espace civique et démocratique.  Qui a fait échos des exemples des arrestations et des restrictions vis-à-vis de la presse et d’autres médias.

Alors que pour les autorités maliennes en ce qui concerne le « prétendu rétrécissement de l’espace civique », elles rappellent que la liberté d’expression et la liberté d’opinion sont des droits constitutionnels garantis au Mali. « C’est pourquoi les critiques politiques dans le cadre du débat politique ont toujours été autorisées, sous réserve du respect du cadre légal en vigueur », précise Bamako.

Mohamed Camara 

5 avril 2023 0 comments
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Dr Lamine Dicko
ActuSantéSociété

Mois de ramadan : quelques bonnes pratiques par Dr Lamine Bah

by Bakary FOMBA 2 avril 2023
written by Bakary FOMBA 3 minutes read

Le mois de ramadan rime avec la réapparition de beaucoup de maladies chroniques chez les jeûneurs, surtout après la rupture du jeûne où beaucoup de personnes piquent des crises. Pour évoquer ce sujet, Sahel Kunafoni s’est entretenu avec Dr Lamine Bah, directeur technique du Centre de santé communautaire (CSCOM) de Kabala. Dans cet entretien exclusif, Dr Lamine Bah livre des bonnes pratiques pendant le mois de ramadan. Tout en évoquant l’impact positif et négatif du jeûne sur la santé des jeûneurs, Dr Bah les invite à se faire consulter avant de commencer à jeûner. Il souligne également la nécessité de s’abstenir de manger en quantité importante à la rupture du jeûne. Nous vous invitons à lire l’intégralité de notre entretien.

Sahel Kunafoni : depuis une semaine, la communauté musulmane a entamé le mois de ramadan. Le jeûne a-t-il un impact (positif et négatif) sur la santé des jeûneurs ?

Dr Lamine Bah : quelqu’un qui n’a pas de pathologie, qui n’a rien, le jeûne n’a que des effets positifs sur son organisme. Le jeûne permet de nettoyer l’organisme. Il permet de se dégraisser. Car, l’obésité est une maladie à part. Quand on n’a pas de pathologie, avant le mois de ramadan, le jeûne n’a que des bienfaits sur la santé.

Tous les musulmans sont-ils habilités à jeûner ?

Le jeûne dépend de la bonne santé. Ce que je conseille aux jeûneurs, avant de commencer à jeûner, il faut faire au moins une consultation pour voir certaines pathologies vitales comme l’hypertension, le diabète. Quand le médecin te conseille de jeûner, tu jeûnes. Mais quand il y a des risques, mieux vaut laisser le jeûne.

On peut passer aussi par des analyses en vue de déterminer son aptitude à jeûner ou pas.Cela dépend surtout de l’examen clinique. Si cela détecte une pathologie, pour confirmer son existence et son ampleur, on peut donner des examens. S’il n’y a pas de signe de pathologie, ce n’est pas la peine de faire un bilan. Mais si la personne a déjà une maladie chronique, on doit faire le bilan pour évaluer son état par rapport au jeûne.

Des jeûneurs piquent parfois des crises à la rupture du jeûne. Comment expliquez-vous cet état de fait ?

Ces crises sont généralement dues au fait qu’on passe toute la journée sans manger. Le fonctionnement de l’organisme est aussi pratiquement désorganisé. Car, on n’est pas habitué à cela. Dans ce cas, le mieux est de faire la rupture de façon progressive. Il s’agit de commencer avec quelque chose assez chaude. Ce qui concorde avec l’intérieur de l’organisme. À la rupture, le jeûneur doit s’abstenir de manger en quantité importante. Il faut plutôt aller doucement pour que l’organisme s’adapte au repas.

Quelles bonnes pratiques recommanderiez-vous aux musulmans en début de jeûne, à l’aube ?

De préférence, quand on mange à l’aube, il faut terminer le repas avec quelque chose de sucré. Il est aussi préférable d’être au moins dans un endroit un peu humide pendant la journée. Mais pour éviter tout désagrément, il est préférable de manger progressivement pendant la nuit, après la rupture du jeûne.

La fin du jeûne coïncide directement avec la fête de ramadan. Quel comportement les jeûneurs doivent-ils adopter en termes de ration, ce jour de fête ?

C’est pratiquement la même chose pendant le jeûne. Il faut manger de façon modérée. Parce qu’il y a un désordre total au niveau de l’organisme. Il n’est pas habitué au régime habituel. Donc, pour éviter tout trouble de fonctionnement, il est toujours mieux de manger de façon modérée.

Propos recueillis et retranscrits par Bakary Fomba

2 avril 2023 0 comments
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Crises mondiales
Sécurité

Crises dans le monde : comment se rapprocher d’une paix durable

by Fousseni TOGOLA 2 avril 2023
written by Fousseni TOGOLA 4 minutes read

Rares sont, dans le monde, les pays stables politiquement, économiquement et sécuritairement. L’accès à une « paix éternelle » n’est pas chose évidente, mais l’humanité peut bien se rapprocher d’une paix durable.

Le monde se trouve sur une véritable poudrière. En France, en Allemagne, en Israël, en Russie et en Ukraine ainsi qu’en Afrique, des tensions existent un peu partout. Tantôt politique, tantôt économique, tantôt sécuritaire. Cette situation fait penser à cette célèbre chanson de Tiken Jah Fakoly : « Le monde est chaud, le monde est chaud, le monde a chaud. Je vois leurs manigances, leurs calculs politiques. Je sais leurs arrogances, et leurs visions cyniques ».   

Le monde dans une guerre larvée

En France, les syndicats sont vent debout contre la réforme des retraites adoptée par le gouvernement. En Allemagne s’est éclatée le 27 mars une grève d’une ampleur rarissime. Les salariés des aéroports, du rail, du fret maritime, des sociétés d’autoroutes, des transports locaux, réclament des hausses de salaire face à l’inflation.

En Israël, la population, la justice et une partie de la classe politique, sont dans les rues pour dénoncer une réforme de la justice entamée par le gouvernement Benyamin Nétanyahou. Depuis sa présentation en janvier 2023, cette réforme a déclenché l’une des plus grandes mobilisations populaires de l’histoire du pays. Face à l’ampleur de la crise, le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a limogé son ministre de la Défense, Yoav Gallant, tout en plaidant pour une pause dans la réforme, en raison des craintes pour la sécurité d’Israël.

Toutes ces crises ont été précédées par la crise russo-ukrainienne et la situation sécuritaire dans la région africaine du sahel, confronté à l’hydre terroriste, avec à la clef des instabilités politiques et institutionnelles, notamment au Mali, au Sénégal ou encore au Burkina Faso et au Tchad.

La guerre qui oppose la Russie à l’Ukraine vise l’occupation de certains territoires que la Russie estime appartenir à son territoire et aussi à l’opposition de la Russie de l’adhésion de Kiev, capitale ukrainienne, à l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN). Une organisation créée en 1949 dans le but de freiner l’expansion de l’Union soviétique.

Le meilleur des mondes

Si l’homme pensait avoir bien dompté le monde grâce à la faculté intelligible qui lui est octroyée, il va de soi aujourd’hui, de se demander si cette rationalité humaine, toujours vue comme un avantage, n’est finalement devenue une irrationalité. Comme les défenseurs de la théorie de « l’état de nature », version hobbesienne, l’humanité serait en train de retomber dans son état originel, où « l’homme était un loup pour l’homme ». Le « meilleur des mondes possibles », est aujourd’hui devenu le pire des mondes. Car la rationalité qui devrait gouverner ce paysage perd du terrain face à la montée de l’irrationalisme.

Ces instabilités dans le monde ont des points communs : le désir inassouvi de l’homme pour la grandeur, la faiblesse de l’humain face aux péripéties de la vie. « Tous les organismes recherchent un monde meilleur », disait le penseur Karl Popper, pour montrer jusqu’où les hommes sont prêts à aller pour un idéal pourtant inaccessible. Mais pour lequel ils détruisent tout sur leur passage.

La dialectique des problèmes

Les crises évoquées ci-dessus n’ont rien de naturel. Elles sont d’origine humaine, car liées aux intérêts égoïstes des occupants de la planète Terre. Le paradoxe dans cette situation, c’est l’inacceptation des conséquences des crises issues de leur propre extravagance. Une crise a toujours des impacts sociaux, politiques et surtout économiques.

Dans les difficultés économiques pourtant, tout comme dans la chaleur, les hommes ont tendance à privilégier l’émotion à la raison. Ce qui engendre généralement des mobilisations pour dénoncer tel ou tel phénomène alors qu’en temps normal, il en serait autrement.

Le monde a chaud, certes, mais il revient à ses occupants de privilégier le raisonnement, à travers le dialogue, à l’émotion, à la défense égoïste des intérêts privés. Aucun État n’est « un empire dans un empire ». Les uns sont dépendants des autres, comme l’est l’interdépendance alimentaire dans la nature. Certes, il est difficile d’arriver à un état de « paix perpétuelle », en raison de ce qu’on appelle la « dialectique des problèmes », mais le monde peut se rapprocher de la paix. Les générations présentes doivent cela aux générations futures.

F. Togola

2 avril 2023 0 comments
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patrouilles communes de sécurisation et de protection
OpinionSécurité

[Tribune] Mali : des groupes d’autodéfense peulh et dogon unis contre le terrorisme

by Sahel Tribune 1 avril 2023
written by Sahel Tribune 2 minutes read

Au Mali, des patrouilles communes de sécurisation et de protection sont en perspectives.

Les groupes d’autodéfense du « Mouvement de la Défense Peulh du Centre du Mali » et celui de « Dana Ambassagou » ont procédé le dimanche 26 mars 2023 à une visite des camps dans le Centre du Mali pour jeter les bases d’une union de force afin de « pouvoir, efficacement, lutter contre le terrorisme ». La visite a démarré dans le camp du premier et a pris fin dans celui du deuxième mouvement. En filigrane, il s’agit pour ces deux mouvements de prendre à témoin l’opinion publique nationale et internationale qu’ils rejettent la thèse de conflit intercommunautaire dans le Centre du Mali.

Des moyens conséquents et de la reconnaissance nécessaire

Cet appel commun vers une alliance avec une perspective des opérations armées de sécurisation intervient à moins de deux semaines du lancement national de la stratégie de gestion politique de la crise du Centre. Cette stratégie qui comporte quatre axes ne mentionne nulle part la voie ou les moyens violents en matière de gestion de cette crise du Centre.

Pourtant, ces mouvements d’autodéfense se comparent, aujourd’hui, aux Volontaires pour la Défense de la Patrie du Burkina Fasso. Dans son intervention en prenant l’exemple sur le capitaine Ibrahim Traoré du Burkina, le chef du groupe d’autodéfense « Dana Ambassagou » demande à l’État des moyens conséquents et de la reconnaissance nécessaire afin qu’ils puissent mener à bien leurs activités de sécurisation au même titre que les VDBs.

Base légale de ces opérations parallèles

Il faut, également, rappeler qu’en décembre 2022 le chef du Mouvement de Défense des Peulhs du Centre du Mali avait demandé aux Peulhs de déposer les armes et d’abandonner le « terrorisme » et avait, également, exhorté « Tabital Pulaku » de faire un communiqué en demandant aux Peulhs d’abandonner les rangs des « groupes terroristes ». Cette déclaration avait suscité des mécontentements de cadres de ce Mouvement.

À l’analyse, les questions que l’on pourrait se poser sont les suivantes : dans le contexte de lutte contre le terrorisme, la lutte armée peut-elle efficacement engranger des résultats probants quand on sait qu’il existe une batterie de raisons qui motivent les combattants qui animent ces mouvements terroristes ?

Quelles seront les sources de financement de ces patrouilles ? Sur quelle base légale ces opérations parallèles vont se mener ? Dans un contexte de montée en puissance de l’armée malienne, la mobilisation des nouvelles forces parallèles se conçoit-elle bien ?

Ibrahima Harane Diallo, journaliste-Politologue, Chercheur à l’Observatoire sur la Prévention et la Gestion des Crises au Sahel WhatsApp : 0022383234115

1 avril 2023 0 comments
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Carte du Mali
ActuPolitique

Nouvelle constitution du Mali : la CMA rejette le projet, les mouvements de l’inclusivité le soutiennent

by Mohamed Camara 1 avril 2023
written by Mohamed Camara 3 minutes read

Les mouvements signataires de l’accord pour la paix issu du processus d’Alger, réuni au sein du CSP-PSD, disent ne pas se reconnaitre dans la nouvelle constitution du Mali. Il déplore la non-prise en compte de certaines de leurs doléances. Les mouvements de l’inclusivité dénoncent une telle prise de position et accordent leur soutien à ce processus de révision constitutionnelle.

Le projet de constitution n’a pas fini de faire des mécontents en République du Mali. En plus d’une frange de la classe politique et de la société civile, les mouvements signataires de l’Accord pour la paix rejettent ce projet de constitution.

« Le projet de Constitution va au-delà des suggestions de l’APR »

La CMA, la plateforme des mouvements du 14 juin 2014 d’Alger, et une partie des mouvements de l’inclusivité, tous réunis au sein du cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD), estime que ce projet de la nouvelle constitution « n’enregistre aucune évolution particulière à la constitution du 25 février 1992 », peut-on lire dans un communiqué de la CMA, publié le 28 mars dernier.

Au lendemain de ce communiqué, le 29 mars 2023, les mouvements de l’inclusivité, à travers un communiqué signé par l’Honorable Chérif Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun Haidara, constatent « avec satisfaction que le projet de Constitution va au-delà des suggestions de l’APR surtout lorsque ce projet est complété par les lois récemment promulguées sur la réorganisation territoriale, le Code des Collectivités et leur libre administration ». Ces mouvements expliquent la spécificité de ce projet de constitution par la création d’une seconde chambre parlementaire et la valorisation des autorités et légitimités traditionnelles.

La  « CMA est dans une stratégie de dissimulation de la réalité »

Les mouvements signataires, réunis au sein du CSP-PSD, soulignent surtout la non-prise en compte de dispositions indispensables à une concrétisation des mesures législatives et réglementaires, des engagements politiques et institutionnels, pris à l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali. « La déclaration n’ayant pas pris le soin d’évoquer ces points dits essentiels devient du coup tendancieux et sans fondements objectifs », indiquent les Mouvements de l’inclusivité, aussi signataires de l’Accord pour la paix.

Le CSP-PSD dit donc « ne pas se reconnaitre dans ce projet de la nouvelle constitution en son état ». Il exhorte à « créer les conditions d’un consensus sur le texte avant sa soumission au référendum » attendu très prochainement.

Selon les mouvements de l’inclusivité, la « CMA est dans une stratégie de dissimulation de la réalité aux fins de détourner l’attention de l’opinion nationale et internationale et d’attirer en leur faveur l’arbitrage de la Médiation internationale ».

Après validation de ce projet de constitution, le président de la transition a pris le soin de le restituer aux forces vives de la nation, aux autorités et légitimités traditionnelles. Tous les espoirs sont fondés sur ce projet comme devant poser les jalons d’un Mali nouveau.

Mohamed Camara

1 avril 2023 0 comments
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Joe Biden, président des Etats Unis
ActuPolitique

Sommet pour la démocratie : les dirigeants s’engagent à promouvoir et renforcer la démocratie

by Mohamed Camara 31 mars 2023
written by Mohamed Camara 5 minutes read

Dans la déclaration officielle du sommet pour la Démocratie, publiée le 29 mars 2023, les dirigeants du Sommet s’engagent à faire la promotion et le renforcement de la démocratie à travers les dix-sept objectifs de développement durable. Ils se consacrent conjointement pour faire respecter les droits de l’homme, celui de tous les citoyens, allant du droit à la liberté d’opinion, de lutte contre la corruption, jusqu’à la liberté de réunion et d’association des sociétés civiles, aux droits des femmes et à la liberté de la technologie…  

Le 10e sommet de la démocratie s’est tenu virtuellement le 29 mars dernier. Il était présidé par le président américain Joe Biden. Dans une déclaration officielle, les dirigeants démocrates ont affiché conjointement leurs solides engagements à promouvoir et renforcer la démocratie dans le monde.

« La démocratie est nécessaire pour faire en sorte que chaque voix soit entendue, que les droits de l’homme de tous soient respectés, protégés et réalisés, en ligne et hors ligne, et que la primauté du droit soit respectée. Nous reconnaissons que la démocratie peut prendre de nombreuses formes, mais qu’elle partage des caractéristiques communes, notamment des élections libres et équitables, inclusives et accessibles ; la séparation des pouvoirs ; freins et contrepoids ; les transitions pacifiques du pouvoir ; l’indépendance des médias et la sécurité des journalistes ; transparence ; l’accès à l’information ; responsabilité ; inclusion ; l’égalité des sexes ; la participation civique ; l’égale protection de la loi ; et le respect des droits de l’homme, y compris les libertés d’expression, de réunion pacifique et d’association », souligne le préambule de cette déclaration.

Les institutions… coopération 

Pour relever les défis croissants auxquels « la démocratie est confrontée dans le monde », le sommet s’est engagé à « renforcer » les institutions, les processus démocratiques et la résilience. Aussi, il estime que la « liberté et la démocratie » sont renforcées par la « coopération ». Les dirigeants du sommet s’engagent à établir des partenariats nationaux, régionaux et mondiaux « plus solides qui sont plus affirmés dans la lutte contre l’autoritarisme et la corruption et qui démontrent que la démocratie apporte la paix, la stabilité et la prospérité pour tous. »

Ils constatent que les institutions dont le développement nécessite du temps et des efforts concertés « sont mieux soutenues par une société inclusive qui respecte la diversité, promeut le travail décent pour tous ». Elle permet à chacun de poursuivre librement « ses aspirations », « d’exercer ses droits humains et ses libertés fondamentales, et de vivre sans craindre la violence et les menaces à sa sécurité. »

Niveau mondial 

À l’échelle mondiale, le sommet s’engage à mettre en œuvre la force des démocraties pour fortifier un ordre international basé sur des principes qui assure une justice économique durable pour tous. Également « approfondir » la coopération internationale pour accélérer les progrès vers le « programme de développement durable à l’horizon 2030 et les 17 objectifs de développement durable. »  Ils s’engagent collectivement à éradiquer la pauvreté pour renforcer l’inclusivité et instaurer la confiance et la stabilité dans les démocraties du monde. À faire respecter les droits de l’homme pour résoudre les « défis les plus critiques du siècle ».

Selon la déclaration du sommet, les dirigeants promettent de rester unis pour se soutenir mutuellement dans les efforts visant à renforcer la démocratie. Que cela soit aux niveaux national, régional et international, à lutter contre les « tendances autoritaires ». Mieux, ils espèrent progresser le dialogue et la coopération multilatérales et multipartites. Aussi, de préserver « les générations présentes et futures » du fléau de la guerre.

Ils soutiennent de façon déterminée tous les « pays et peuples » du monde entier qui adhèrent aux valeurs de liberté et de la démocratie contre les tentatives ou menaces directes ou indirectes visant à les saper.

Toutefois, le sommet déplore les conséquences désastreuses sur les droits de l’homme et humanitaires de « l’agression de la Fédération de Russie » contre l’Ukraine. Celles liées, aussi, aux attaques « continues » contre les infrastructures essentielles dans toute l’Ukraine.

« Nous exprimons notre grave préoccupation devant le nombre élevé de victimes civiles, y compris des femmes et des enfants, le nombre de personnes déplacées et de réfugiés ayant besoin d’une aide humanitaire », déplore la déclaration du sommet. Qui continue, « nous sommes profondément préoccupés par l’impact négatif de la guerre sur la sécurité alimentaire mondiale, l’énergie, la sécurité et la sureté nucléaire et l’environnement. »

Le sommet somme la Russie de se retirer « immédiatement, complètement et sans condition » toutes ses forces militaires du territoire ukrainien. « À l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues et appelons à une cessation des hostilités ». 

Les dix-sept objectifs de développement durable 

Pour garantir une démocratie participative à toutes les sociétés de la planète, le sommet invite à renforcer le développement durable. Selon les dirigeants démocrates, la protection et le renforcement des sociétés démocratiques sont un processus en constante évolution. « Nous nous efforçons tous de mieux adopter et mettre en œuvre les principes démocratiques. Une telle société contribue au développement durable sous toutes ses formes, économique, environnementale et sociale, et sert de fondement à la paix. »

C’est pourquoi les participants au Sommet pour la démocratie appellent les autres dirigeants à se joindre à eux dans ces efforts. Ils se consacrent conjointement à mener des actions selon les 17 objectifs de développement durable, pour un monde plus démocratique, juste, équitable et paritaire.

Mohamed Camara

31 mars 2023 0 comments
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