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Mois de ramadan : quelques bonnes pratiques par Dr Lamine Bah

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Le mois de ramadan rime avec la réapparition de beaucoup de maladies chroniques chez les jeûneurs, surtout après la rupture du jeûne où beaucoup de personnes piquent des crises. Pour évoquer ce sujet, Sahel Kunafoni s’est entretenu avec Dr Lamine Bah, directeur technique du Centre de santé communautaire (CSCOM) de Kabala. Dans cet entretien exclusif, Dr Lamine Bah livre des bonnes pratiques pendant le mois de ramadan. Tout en évoquant l’impact positif et négatif du jeûne sur la santé des jeûneurs, Dr Bah les invite à se faire consulter avant de commencer à jeûner. Il souligne également la nécessité de s’abstenir de manger en quantité importante à la rupture du jeûne. Nous vous invitons à lire l’intégralité de notre entretien.

Sahel Kunafoni : depuis une semaine, la communauté musulmane a entamé le mois de ramadan. Le jeûne a-t-il un impact (positif et négatif) sur la santé des jeûneurs ?

Dr Lamine Bah : quelqu’un qui n’a pas de pathologie, qui n’a rien, le jeûne n’a que des effets positifs sur son organisme. Le jeûne permet de nettoyer l’organisme. Il permet de se dégraisser. Car, l’obésité est une maladie à part. Quand on n’a pas de pathologie, avant le mois de ramadan, le jeûne n’a que des bienfaits sur la santé.

Tous les musulmans sont-ils habilités à jeûner ?

Le jeûne dépend de la bonne santé. Ce que je conseille aux jeûneurs, avant de commencer à jeûner, il faut faire au moins une consultation pour voir certaines pathologies vitales comme l’hypertension, le diabète. Quand le médecin te conseille de jeûner, tu jeûnes. Mais quand il y a des risques, mieux vaut laisser le jeûne.

On peut passer aussi par des analyses en vue de déterminer son aptitude à jeûner ou pas.Cela dépend surtout de l’examen clinique. Si cela détecte une pathologie, pour confirmer son existence et son ampleur, on peut donner des examens. S’il n’y a pas de signe de pathologie, ce n’est pas la peine de faire un bilan. Mais si la personne a déjà une maladie chronique, on doit faire le bilan pour évaluer son état par rapport au jeûne.

Des jeûneurs piquent parfois des crises à la rupture du jeûne. Comment expliquez-vous cet état de fait ?

Ces crises sont généralement dues au fait qu’on passe toute la journée sans manger. Le fonctionnement de l’organisme est aussi pratiquement désorganisé. Car, on n’est pas habitué à cela. Dans ce cas, le mieux est de faire la rupture de façon progressive. Il s’agit de commencer avec quelque chose assez chaude. Ce qui concorde avec l’intérieur de l’organisme. À la rupture, le jeûneur doit s’abstenir de manger en quantité importante. Il faut plutôt aller doucement pour que l’organisme s’adapte au repas.

Quelles bonnes pratiques recommanderiez-vous aux musulmans en début de jeûne, à l’aube ?

De préférence, quand on mange à l’aube, il faut terminer le repas avec quelque chose de sucré. Il est aussi préférable d’être au moins dans un endroit un peu humide pendant la journée. Mais pour éviter tout désagrément, il est préférable de manger progressivement pendant la nuit, après la rupture du jeûne.

La fin du jeûne coïncide directement avec la fête de ramadan. Quel comportement les jeûneurs doivent-ils adopter en termes de ration, ce jour de fête ?

C’est pratiquement la même chose pendant le jeûne. Il faut manger de façon modérée. Parce qu’il y a un désordre total au niveau de l’organisme. Il n’est pas habitué au régime habituel. Donc, pour éviter tout trouble de fonctionnement, il est toujours mieux de manger de façon modérée.

Propos recueillis et retranscrits par Bakary Fomba

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