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Des elements de larmee malienne
ActuSécurité

Allégations contre l’armée malienne : la France a-t-elle « la mémoire sélective » ?

by Mohamed Camara 13 avril 2023
written by Mohamed Camara 3 minutes read

Au conseil de sécurité de l’ONU, mercredi 12 avril 2023, le représentant permanent du pays auprès des Nations-Unies a répondu sèchement à tous ceux qui accusent l’armée malienne de violations des droits de l’homme. Il a pointé du doigt la responsabilité des forces françaises dans l’attaque de Bounty, tout en réitérant l’attachement des autorités maliennes de la transition au respect des droits humains.

Le Mali a rejeté d’un revers de la main les accusations françaises sur la violation des droits de l’homme perpétré à Moura, à l’occasion de l’examen par le Conseil de sécurité du rapport trimestriel du secrétaire général de l’ONU sur la situation au Mali. Le gouvernement s’engage à respecter les droits humains dans son combat inlassable contre le terrorisme.

Accusation de la France contre l’armée malienne

Les autorités maliennes ont profité de cette réunion du Conseil de sécurité pour dénoncer la rhétorique « accablante » de l’ambassadeur français, accusant l’armée malienne de graves violations des droits de l’homme à Moura.

« J’aurais aimé que l’Ambassadeur de France, s’il n’avait pas la mémoire sélective, dise à ce Conseil, qu’en janvier 2021, les Forces françaises ont transformé une célébration de mariage en deuil national au Mali, à Bounty. J’aurais bien aimé, s’il n’avait pas la mémoire sélective, qu’il dise à ce Conseil les efforts qu’ils ont faits pour donner suite aux deux rapports qui ont été publiés, pour ne prendre que ces deux exemples », a indiqué M. Issa Konfourou.

Renforcer la présence de l’État sur le territoire

Le représentant permanent du Mali auprès des Nations-Unies a saisi cette occasion pour revenir surles victoires de l’armée malienne dans les théâtres d’opérations contre les terroristes. Selon ses précisions, « plusieurs dizaines de terroristes ont été neutralisées, leurs sanctuaires détruits et de grandes quantités de matériels de guerre saisies ou détruites. Aussi, durant la période sous examen, plusieurs dizaines de terroristes ont été interpellés et mis à la disposition de la justice, parallèlement à la reddition volontaire de nombreux terroristes dans les régions du Centre. »

Ces différentes opérations ont permis, comme le souligne le rapport du secrétaire général, daté du 30 mars 2023, « de renforcer la présence de l’État sur le territoire, de lever le blocus et l’emprise terroriste sur certaines localités dans les régions du Nord et du Centre, et de favoriser la fourniture des services sociaux de base aux populations, y compris la réouverture de certaines écoles dans les zones encore affectées par l’insécurité. »

Mise en garde des autorités maliennes

M. Konfourou rassure toutefois que « ces opérations sont menées dans le strict respect des droits de l’homme et du droit international humanitaire, conformément à nos valeurs humanistes ancestrales et par devoir envers nos populations. »Le diplomate malien rassure« que le Gouvernement continuera d’œuvrer inlassablement pour la protection et la promotion des droits de l’homme ainsi que le respect du droit international humanitaire sur notre territoire ».

Toutefois, les autorités maliennes de la transition mettent en garde contre toute utilisation de la question des droits de l’homme à des fins politiques ou de déstabilisation.

Mohamed Camara

13 avril 2023 0 comments
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Moussa Mara, ex-Premier ministre du Mali
ActuPolitique

[Tribune] Que penser du projet de constitution ?

by Sahel Tribune 13 avril 2023
written by Sahel Tribune 9 minutes read

Le Chef de l’Etat a présenté officiellement le projet de Constitution qu’il porte et qu’il compte soumettre au peuple. Cette décision lance officiellement le processus devant nous conduire au prochain referendum constitutionnel. Il est de ce fait souhaitable que chaque malien se saisisse de cette question et se fasse son opinion avant de voter le moment opportun.

Depuis plus de 20 ans, le pays cherche à modifier sa constitution, ce qui sous-entend qu’il y a
des raisons objectives à cela. Il n’est pas besoin d’être expert pour connaitre les nombreuses
difficultés posées par la constitution de 1992.

D’un point de vue général, sans tomber dans un juridisme incompréhensible par le commun
de nos compatriotes, faire des modifications de l’ancien texte ou rédiger un nouveau ne
conduit pas à des différences de fond au plan du contenu du texte. Il est souhaitable de se
focaliser plutôt sur l’essence du texte que d’épiloguer indéfiniment sur la forme de la révision.

La réforme constitutionnelle a été prévue dans la Charte de la transition et figure en bonne
place dans le chronogramme validé par les Maliens et la CEDEAO. Dans le même sens, le débat
sur la légitimité ou non des autorités de transition pour conduire ce projet, n’est pas non plus
pertinent. La constitution de 1992 souvent revendiquée par ceux qui s’opposent à la conduite
de la réforme par la transition actuelle, a elle-même été rédigée pendant une transition. La
réforme constitutionnelle est portée également par la CEDEAO et la communauté
internationale. De ce fait, ce débat n’a plus lieu d’être.

La transition actuelle est fondée à reformer la Constitution, surtout que le peuple, qui est au-dessus de tout y compris selon la Constitution de 1992 elle-même, sera sollicité pour se prononcer sur le texte ainsi élaboré. Il nous parait d’ores et déjà utile de mettre en évidence ce qui peut être considéré comme étant des aspects positifs de l’actuel projet, mais également les insuffisances que nous avons identifiées. Ce qui peut contribuer à éclairer nos compatriotes en perspective de leur choix.
Il n’est pas possible de relever toutes les caractéristiques du texte. Il sera mis l’accent sur les
éléments qui apparaissent significatifs et impactants. Notre ambition vise à éclairer nos
compatriotes en perspective de leur participation au referendum sur la constitution.

Le Projet contient des points positifs

Plusieurs éléments positifs sont à retenir du projet de constitution. Le texte a été rédigé au Mali par des Maliens, dans un temps relativement court, cela signifie que rien n’est au-dessus de nos moyens au niveau interne. Les compétences nationales sont souvent suffisantes pour répondre aux défis de l’heure quels qu’ils soient. La consécration des droits de l’homme dans le texte est un signal très fort lancé par les autorités, car cela est la base de toute vie collective. Les individus, nos concitoyens doivent être assurés que leurs droits sont protégés et garantis par les dépositaires du pouvoir.

La création de la Cour des Comptes était attendue depuis fort longtemps, le Mali étant en
retard sur tous les pays de l’UEMOA sur ce projet destiné à promouvoir la bonne gouvernance.
On aurait néanmoins pu trouver une autre formule pour la désignation de ses membres (le
Parlement avec les corps de contrôle et les magistrats) en dehors de l’exécutif dont il juge les
comptes (article 162).

La création du Sénat permet d’offrir un cadre de représentation aux autorités traditionnelles
et religieuses ainsi qu’aux collectivités territoriales. Cette institution renforcera les capacités
du parlement en faisant appel à certaines personnalités ayant servi le pays. Les diversités
maliennes trouveront ainsi un parlement où elles seront mieux traduites. L’instauration du
Sénat est de nature à contribuer à la stabilité politique du pays.

La destitution du Président de la République, prévue par l’article 73, est une innovation
positive qui permet de faire contrepoids aux pouvoirs supplémentaires qui lui sont donnés par
rapport à la constitution de 1992. Cela est positif et permet de donner de l’importance au
Parlement. La limitation claire des mandats présidentiels éloigne les perspectives de troisième
mandat dans notre pays. La limite d’âge supérieure est bonne (article 46), il faut que le
Président soit en phase avec l’écrasante majorité du pays qui a moins de 35 ans. Il doit
également pouvoir physiquement assumer ses responsabilités. La possibilité de poursuivre les
Ministres (article 82) devant les juridictions communes est une innovation qui limite
l’impunité.

La précision de la laïcité rassurera les deux camps qui se font face sur cette question. Ceux qui
craignent que la laïcité ne soit considérée Manifestement certains craignent que ce concept
vise à contrarier leurs religions. Une campagne d’explication et de sensibilisation devrait être
conduite en leur direction. contre les religions verront que ce n’est pas le cas même s’il reste
encore à régler la question de l’école dite laïque. Ceux qui pensent à une menace de
République Islamique verront que l’Etat fait le choix de la neutralité et de l’équidistance
joignant en cela la grande tolérance de la société malienne.

La reconnaissance de l’importance de la société civile est une avancée positive de la
Constitution car il n’y a pas de démocratie sans une société civile forte et indépendante, et
qui joue un rôle absolument indépendant de tout autre pouvoir politique.

La question des langues officielles (art 31) est une position de principe, il convient d’attendre
la loi organique qui va fixer les conditions et les modalités d’emploi des langues nationales
comme langues officielles. Il faut néanmoins saluer le principe de considérer toutes les langues
nationales sur le même pied d’égalité, ce qui est consacré dans la politique nationale des
langues.

Au niveau des députés, il est désormais prévu la présence des maliens de la diaspora dans
l’assemblée (article 96), cela est un apport majeur accepté par tous.
La sanction de la transhumance politique est une bonne chose (article 106). Il faut noter que
des chantiers doivent être ouverts pour lutter contre ce phénomène à d’autres niveaux
(Gouvernement, administration…).

La notion de délais à respecter pour rédiger les décisions de justice (article 131) est une
excellente chose qui peut fonder la mise en place de dispositifs contraignants pour rendre et
rédiger les jugements. Cela atténuera la souffrance de milliers de nos compatriotes qui sont
pénalisés par les lenteurs de la justice.

Il y a malheureusement des aspects négatifs à déplorer

De nombreuses insuffisances de forme ont été relevées par plusieurs observateurs avisés. Il
faut espérer que ces observations pourront être prises en compte. Quelques faiblesses
majeures
pénalisent toutefois la pertinence du projet des autorités de la transition :
Trop de pouvoirs sont donnés au Président, ce qui vide le régime institutionnel de tout
équilibre indispensable à la démocratie. Le Président garde tous les pouvoirs de la
Constitution de 1992. En plus, il pourra nommer certains parlementaires ce qui lui donnera
encore plus d’ascendance sur eux. En revanche le Parlement perd le pouvoir de censure du
Gouvernement, ce qui le place en posture de vassal de l’exécutif. Ce déséquilibre va focaliser
la démocratie malienne sur le Président et les élections présidentielles.

Le paysage politique sera configuré en fonction de ce scrutin et autour du Chef de l’Etat. Cela videra la démocratie de sa vigueur, affaiblira les partis politiques en les discréditant tout en favorisant le renforcement d’un phénomène de cour autour du Président de la République. Ce dernier risque ainsi de tomber dans les travers du passé pour aboutir aux mêmes résultats. L’exécutif a besoin d’être mis sous pression pour travailler, être évalué et suivi avec la possibilité de sanctions, faute de quoi, l’Etat ne sera pas efficace et les citoyens ne seront pas servis. C’est
dans ce sens que nous comprenons la refondation. Le projet a malheureusement pris le
chemin inverse.

La lutte contre la corruption qui est pourtant considérée comme une priorité par le projet de
constitution est fortement pénalisée par certaines de ses dispositions. En renforçant l’exécutif
qui est le premier vecteur de corruption, face à la justice dont des acteurs sont nommés par
les dirigeants du pays, on ne fait que fragiliser le pouvoir judiciaire et donc la perspective de
lutte contre la corruption. Ensuite en ne renforçant pas le dispositif de publication des
déclarations des biens, on affaiblit ce moyen important de lutte contre la corruption.

Enfin en ne renforçant pas l’indépendance de la justice à travers l’autonomie du Conseil Supérieur de la magistrature par rapport au pouvoir, on accroît la mainmise de l’exécutif sur la justice. Ce qui risque de favoriser l’impunité des décideurs. Ces signes sont autant de mauvais signaux envoyés par rapport à la lutte contre la corruption.

La décentralisation n’est pas promue alors que le futur du Mali passera forcément par elle
ainsi que par le renforcement des collectivités territoriales . Il aurait fallu dire clairement dans
la définition de la République que le Mali est une République décentralisée. Ensuite on devrait
mettre les collectivités plus en avant au lieu de les aborder au même niveau que les
circonscriptions administratives.

Les collectivités ne sont pas un mode d’administration du territoire, elles sont un moyen de
fonctionnement de l’Etat pour être plus efficace au service des populations. La suppression du nombre de membres du Gouvernement (article 75) est un recul par rapport à la mouture initiale et ce n’est pas le fait de dire qu’une loi organique fixe le nombre de membres du Gouvernement qui changera cela. Chaque régime pourra faire prendre une loi organique fixant le nombre de ministres qu’il souhaite nommer.

Le maintien du pouvoir donné à la Cour Constitutionnelle, selon les cas, d’annuler une élection
ou de réformer les résultats est un recul et nous rappelle les heures sombres de 2020. Cela
peut plonger de nouveau le pays dans des difficultés. On aurait dû maintenir que le pouvoir
de la Cour est d’annuler une élection et non d’en réformer ses résultats.

Au niveau de la révision enfin (art 184 et 185), il est dommage qu’on n’ait pas inséré une
procédure de révision plus légère que le referendum pour certaines corrections non
importantes de la Constitution. C’est l’absence de ce type de procédure qui a empêché la prise
en compte des corrections que tout le monde considère comme positives comme la création
de la cour des comptes par exemple. On aurait pu insérer cela et limiter le recours au
referendum pour les corrections significatives.

Et maintenant ?

Nos autorités doivent organiser et soutenir l’ouverture de débats dans tout le pays pendant
cette phase. Elles doivent vulgariser le texte, créer des espaces de discussions et d’échanges
afin que les citoyens se fassent leur propre une opinion et ce de manière objective. Les médias
sont à mettre à profit pour organiser des séances d’explication mais aussi de confrontations
pour contribuer à éclairer nos compatriotes.

Les acteurs politiques et de la société civile ne doivent pas rester en marge du processus. Ils
devraient informer et consulter leurs bases sur l’ensemble du territoire. Cet exercice démocratique doit être conduit avec la participation et l’implication de tous. Les autorités de la transition doivent y trouver une occasion pour rendre la transition plus inclusive, ce qui aidera à accroitre la participation au referendum.

Enfin, après l’exercice référendaire, quel qu’en soit le résultat, les acteurs politiques et de la
société civile devraient tous respecter la décision du peuple et avancer dans la mise en œuvre
de la constitution. C’est aussi cela la démocratie.

Moussa MARA
www.moussamara.com

13 avril 2023 0 comments
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accord de paix au mali
ActuSécurité

Mali : l’Accord d’Alger en berne

by Sahel Tribune 11 avril 2023
written by Sahel Tribune 3 minutes read

Au Mali, l’application de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du Processus d’Alger semble être de plus en plus problématique entre les autorités maliennes et les groupes signataires de l’Accord. Ces dernières semaines, cette situation semble avoir pris une nouvelle dimension au point que d’aucuns envisagent le scénario de 2012.

Pourtant ce processus de paix devrait jeter les bases d’une paix durable, voire définitive, entre Bamako et les ex-rebelles. Cependant, le constat est amer aujourd’hui.  Près d’une décennie après sa signature, le bilan de son application n’est pas reluisant. Pire, il continue de désunir, profondément, les parties. De plus en plus le fossé se creuse entre Bamako et les ex-rebelles. Ceux-ci ont claqué la porte du Comité de Suivi de l’Accord depuis décembre 2022 dénonçant une « véritable lenteur » dans la mise en œuvre de l’Accord et demandant une intervention de la médiation internationale en terrain neutre pour discuter des pistes de solution. Une demande rejetée par les autorités maliennes ayant estimé inopportune l’idée.

« Non-prise en compte des doléances »

Au-delà de la question liée à la lenteur du processus de mise en œuvre de l’Accord, l’autre point de discorde est relatif à la « non-prise en compte des doléances » de certains groupes signataires dans le cadre de l’élaboration de la nouvelle constitution.

Le Centre Carter a publié fin mars une note d’analyse sur l’élaboration de la nouvelle constitution en lien avec l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. L’observateur indépendant a souligné « le sérieux blocage du processus de mise en œuvre de l’Accord qui prévaut actuellement complique aussi bien les concertations entre les Parties que les opportunités d’accompagnement du processus d’adoption d’une nouvelle constitution par le CSA et la Médiation internationale ».

La question que l’on pourrait, justement, se poser dans ce climat de méfiance politique et d’incertitude sécuritaire est la suivante : va-t-on tout droit vers le scénario de 2012 ? Des questions sous-jacentes pourraient, également, être : les conditions qui ont favorisé le scénario de 2012 sont-elles présentes en 2023 ? Les nouvelles donnes géopolitiques actuelles dans le Sahel sont-elles favorables à la configuration de 2012 ?

À l’analyse, le scénario 2012 pourrait, difficilement, être envisageable même si à la fois on assiste à l’émergence des signaux qui vont dans le sens de l’émergence du scénario de 2012. L’apparition du chef de JNIM à Ménaka en février dernier et les différents pourparlers ayant eu lieu avec des légitimités traditionnelles et le moment choisi est un élément important à prendre en compte. Il est, toutefois, important de noter, également, des nouvelles réalités qui sont d’actualité. Il s’agit, notamment, de la montée en capacité stratégique et opérationnelle de l’armée malienne. Sur le terrain de la belligérance, deux possibilités militaires sont essentielles. La liberté d’action et la capacité de concentration face à un objet militaire. Il est évident, aujourd’hui, que les forces armées maliennes jouissent de ces pouvoirs.

Profiter de l’évolution actuelle

En définitive, le recours à la force pour résoudre les problèmes n’est pas une voie appropriée pouvant donner naissance à des résultats efficients. Il n’est conseillé ni aux forces de la Coalition du Mouvement de l’Azawad ni aux forces de défenses du Mali. Au contraire, Bamako doit profiter de l’évolution actuelle des rapports de force pour imposer la paix par le dialogue.

Ibrahima Harane Diallo, Journaliste-Politologue, Chercheur à l’Observatoire sur la Prévention et la Gestion des Crises au Sahel

WhatsApp : 0022383234115

11 avril 2023 0 comments
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Assimi Goïta, discours du 61ème anniversaire de l'armée nationale
ActuSociété

Mali : décès du père d’Assimi Goïta dans un hôpital public du pays

by Fousseni TOGOLA 9 avril 2023
written by Fousseni TOGOLA 4 minutes read

Le président malien de la transition a perdu son père, ce 9 avril 2023, des suites d’une longue maladie. Ce décès, survenu dans un hôpital du pays, prouve la cohérence des autorités maliennes dans leurs faits et gestes.  

Il était presque 4 h du matin, ce 9 avril 2023, quand le père du colonel Assimi Goïta, le Capitaine à la retraite Bakary Goïta, s’est éteint au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Kati, a indiqué le président de la transition sur son compte twitter, dans la matinée. Dans un communiqué, le secrétariat général de la présidence de la République du Mali a précisé que ce décès est survenu « des suites d’une longue maladie ».

Des messages de condoléances

Depuis cette annonce, les messages de condoléances se multiplient de part et d’autre. « Le Secrétariat général [de la présidence du Mali] ainsi que l’ensemble du personnel de la Présidence présentent leurs condoléances les plus attristées à la famille durement éplorée et prient Allah le Tout-Puissant de lui accorder sa Grâce », a exprimé la présidence du Mali.

De son côté, l’Ambassade du Mali aux Émirats arabes unis « présente ses condoléances les plus attristées suite au décès » et prie pour le reposdel’âme de l’illustre disparu. Le Commissaire à la sécurité alimentaire, Redouwane Ag Mohamed Ali, a également présenté ses condoléances au chef de l’État suite à ce décès.

« Nous joignons notre voix à celle de l’ensemble des membres du Gouvernement et à celle de tout le peuple malien, pour présenter nos sincères condoléances au Président de la Transition, S.E Colonel Assimi Goïta », a indiqué le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga.

Des partis politiques maliens ont également présenté leurs condoléances aux familles du défunt. L’Union pour la République et la Démocratie (URD) de feu Soumaïla Cissé se dit « affectée par la terrible nouvelle [et] prend part à cette profonde douleur et assure toute la famille éplorée de son soutien en ce moment très difficile contre lequel humains que nous sommes ne pouvons rien, sauf que prier ». Le Rassemblement Pour le Mali (RPM) de feu Ibrahim Boubacar Kéïta n’a pas manqué non plus à ce devoir de compassion.

Cohérence dans les faits et gestes

Ce décès est vu comme une occasion pour des internautes, notamment Massimi Moratti, de mettre l’emphase sur le lieu du décès du capitaine Bakary Goïta. « Son père décède à l’hôpital public de Kati, au Mali » alors que d’autres l’accusent toujours d’avoir laissé « un présumé coupable de détournement de fonds des armements, partir se soigner à l’extérieur quand ce dernier était admis dans l’une des meilleures cliniques de Bamako ».  

Le 21 mars 2022, l’ancien Premier ministre du Mali, Soumeylou Boubèye Maïga, est décédé à Bamako, où il était en détention dans une affaire de fraude présumée. La famille du défunt a déclaré avoir demandé en vain l’extradition de ce poids lourd de la politique malienne, auprès des autorités maliennes. Mort dans ces conditions, certains détracteurs des autorités de la transition n’hésitent pas à porter un doigt accusateur vers les militaires au pouvoir au Mali.

Grande mobilisation aux obsèques

Ce décès du père du président de la transition dans un hôpital public du pays, des suites d’une longue maladie, prouve la cohérence de ces autorités transitoires dans leurs faits et gestes. Le chef de l’Etat pouvait bien envoyer son père à l’étranger pour se faire soigner, comme le faisaient ses prédécesseurs. L’objectif des autorités transitoires de la refondation en matière de santé est d’arriver à zéro évacuation sanitaire dans le pays. D’où le lancement en septembre 2022 des travaux de construction d’un hôpital de 4e référence au Mali. Le complexe hospitalier, dont le coût de réalisation s’élève à 235 millions de dollars, sera installé sur un site de 40 hectares.

Les obsèques du capitaine à la retraite, Bakary Goïta, sont prévues, lundi 10 avril 2023, au stade Mamadou Diarrah de Koulikoro, dans la deuxième région du pays, à partir de 16 heures. Le gouverneur de la région de Koulikoro « invite les directeurs des services techniques régionaux, les légitimités traditionnelles et religieuses, les leaders des organisations de la société civile et du secteur privé et les représentants des partis politiques présents dans la région à prendre part » à ces obsèques.  

F. Togola

9 avril 2023 0 comments
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Aliou Touré
ActuSécurité

Disparition au Mali : une cellule de crise mise en place pour retrouver le journaliste Aliou Touré

by Mohamed Camara 8 avril 2023
written by Mohamed Camara 5 minutes read

Le directeur de publication de l’hebdomadaire Le Démocrate, Aliou Touré, est porté disparu depuis le 6 avril dernier. Une disparition qui suscite des inquiétudes au sein des faitières de la presse, des organisations politiques, et celles défendant les droits de l’homme et surtout la liberté d’expression et la protection des journalistes. Elles appellent à une mobilisation générale pour son retour.

Des organisations professionnelles de la presse malienne se sont réunies, ce 8 avril 2023, pour mettre en place une Cellule de crise en vue de retourner rapidement le journaliste Aliou Touré. Le directeur de publication de l’hebdomadaire Le Démocrate n’est pas rentré à la maison depuis le jeudi dernier, et ne répond plus aux appels téléphoniques, selon sa famille. Il a été vu pour la dernière fois, selon ses confrères journaliste, à la conférence de presse du Collectif pour a défense de la République (CDR), tenue à la Maison de la Presse, le jour de sa disparition.

Mobilisation générale des hommes de médias

« En effet après la conférence de presse du CDR, du 6 avril modéré par lui, monsieur Aliou Touré n’a été aperçu ni par sa famille, ni par ses proches encore moins par ses collaborateurs. Toutes les tentatives de le joindre par nos canaux habituels sont restées vaines », s’inquiète le CDR dont il est membre. Après cette conférence de presse, la seule personne ayant réussi à le joindre dans la soirée, explique l’Union nationale des jeunes éditeurs de presse (UNAJEP), a été son confrère et ami, Boubacar Yalkoué, directeur du Groupe Faso Mali.

« En effet, sa famille vient de nous informer qu’il n’a pas passé la nuit dernière chez — lui. Aux dernières nouvelles, notre confrère, Boubacar Yalcouyé l’a eu au téléphone hier [le 6 avril] au moment de la rupture du jeûne (18 h 45) », lit-on dans le communiqué du 7 avril 2023 de l’UNAJEP.

La Maison de la presse invite les autorités compétentes à tout mettre en œuvre pour le retrouver sain et sauf. La grande faitière de la presse malienne exhorte à la mobilisation générale des hommes de média « pour retrouver le journaliste Aliou Touré sans délai. »

« Sauver les acquis démocratiques »

Le Cadre des partis et regroupements pour le retour à l’ordre constitutionnel, « au regard des menaces fortes et graves pesant sur les libertés fondamentales », appelle à la mobilisation « des patriotes, démocrates et des défenseurs des droits et des libertés, pour sauver les acquis démocratiques et les invite à l’union et au rassemblement. »

Dans son rapport, intitulé « Dans la peau d’un journaliste au Sahel », le reporter sans frontière (RSF), révélait la détérioration des conditions d’exercice du journalisme dans le sahel. Il expliquait comment cette zone se transforme en une « zone de non-information ».

Le Comité transitoire de l’Association des éditeurs de presse privée (ASSSEP), dans son communiqué du 7 avril, exhorte les journalistes à ne pas tomber « dans la provocation et à garder leur calme afin de retrouver », Aliou Touré dans la sérénité.

Pour sa part, le Mouvement de protection de la presse contre les violences (MPV-Mali) exhorte les plus hautes autorités du pays à mettre tous les moyens en place pour que « notre confrère regagne les siens sain et sauf ». Ce mouvement insiste sur « la santé très fragile » du disparu depuis un certain temps.

Le choc du décès de son épouse

En octobre 2022, Aliou Touré a perdu son épouse Aïcha Touré, juste 4 ans après leur mariage. Ce décès lui a profondément touché, pendant une longue période, durant laquelle son journal avait cessé de paraître. Depuis, il est affaibli sur le plan santé.

Son premier éditorial après ce choc moral, intitulé « Ma tristesse est profonde ! », laisse voir la profonde complicité qu’il avait réussi à créer avec son épouse et combien il avait été marqué par cette épreuve. « Ma tristesse est énorme et le choc très terrible. Je suis très heureux d’avoir partagé avec toi, Aissa, une partie de ta vie. Toi qui avais l’art de cultiver l’amitié et la bonne humeur, tu rendais tous ces moments joyeux et uniques. Comment les oublier alors qu’ils font partie intégrante de la personne que je suis ?

Tu étais une amie fidèle, confidente de tout moment et généreuse, une personne unique que je continuerais à chérir jusqu’à la fin de ma vie. Ton brutal départ laisse un vide immense dans mon cœur et ceux de tous les membres de la famille Touré, tes amis et proches », lisait-on dans cet éditorial.

Mise en place d’une Cellule de crise

Le Forum des responsables des médias du Mali (FORMA) demande l’implication des autorités maliennes pour le retrouver.

Des organisations professionnelles de la presse ont mis en place, ce samedi 8 avril 2023, une cellule de crise (Cellule de crise-A. TOURE) pour le retour rapide de Aliou Touré. « Dans le but de le retrouver sain et sauf et dans les plus brefs délais, diverses organisations professionnelles de médias ont décidé d’agir ensemble et de manière concertée pour plus d’efficacité dans cette affaire », lit-on dans un communiqué, signé par 9 organisations professionnelles de la presse. Elles indiquent qu’en « dépit des alertes données par ses proches, des recherches et communiqués d’organisations faîtières, nous n’avons toujours pas de ses nouvelles ». Elles se disent préoccupées par cette disparition.

Mohamed Camara

8 avril 2023 0 comments
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Fespaco 2023
ActuArts et Culture

Fespaco 2023 : Ouagadougou exprime sa reconnaissance à Bamako

by Fousseni TOGOLA 7 avril 2023
written by Fousseni TOGOLA 3 minutes read

Après la réussite de la 28ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), une délégation ministérielle du Burkina Faso a été reçue, vendredi 7 avril 2023, par le président malien de la transition, le Colonel Assimi Goïta. Ouagadougou a exprimé toute sa reconnaissance à Bamako.  

Une délégation du gouvernement de transition, conduite par le ministre burkinabè de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, effectue une visite de travail et d’amitié au Mali, depuis le 6 avril dernier. Cette visite, qui a lieu dans un contexte de rapprochement des deux États, entre dans le cadre de la tenue du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco).

« Participation extraordinaire » du Mali

Du 25 février au 4 mars 2023, s’est tenue à Ouagadougou, au Burkina Faso, la 28e édition du Fespaco, dédiée aux « cinémas d’Afrique et la culture de la paix ». Le Mali était le pays invité d’honneur de cette célébration. Le Fespaco 2023 était placé sous le co-patronage des présidents burkinabè, le Capitaine Ibrahim Traoré, et malien le Colonel Assimi Goïta. Une grande délégation ministérielle, conduite par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, a valablement représenté le Mali, au nom du président de la Transition, à ce rendez-vous culturel et artistique du « pays des hommes intègres ».

Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a adressé aux autorités maliennes ainsi qu’au peuple malien, toute la reconnaissance de leurs homologues du Burkina Faso, pour leur participation et leur immense contribution à la réussite de cette 28e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). Selon ses précisions, le Mali a eu une « participation extraordinaire » à ce festival, organisé en toute fraternité.

Coopération bilatérale et développement durable

« Nous venons remercier le président de la Transition pour son accompagnement », a indiqué le ministre burkinabè de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, à sa sortie d’audience. Une audience au cours de laquelle le chef de l’État malien a partagé avec ses hôtes sa vision, mais aussi ses orientations en matière de politique de coopération bilatérale et de développement durable.

Sur ces deux volets, le président malien de la transition estime importante la solidarité entre les peuples des deux pays, mais surtout le règne d’un véritable patriotisme dans le cœur de leurs citoyens lui parait également important. Un patriotisme qui ne peut être bâti durement que sur la culture. « C’est pourquoi le Président de la Transition nous a invités à travailler d’arrache-pied pour que ces deux peuples puissent se réunir autour de ce qui fait leur identité, à savoir la culture », a expliqué Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo.

Pour réussir ce pari, le président Goïta a donné au gouvernement malien et à celui du Burkina Faso, des orientations « pour que nous puissions travailler en bonne intelligence afin que la culture soit au-devant de toutes les actions et qu’elle puisse porter notre vision de patriotisme, de souveraineté, afin de nous affranchir de tout ce qui peut paraitre comme obstacle, pouvant nous empêcher de marcher de façon résolue vers le bonheur de nos concitoyens, le développement de notre pays », a rapporté Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo.

F. Togola    

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Médias au sahel : le journalisme indépendant en danger (rapport RSF)

by Mohamed Camara 6 avril 2023
written by Mohamed Camara 5 minutes read

Tout juste quelques semaines après la libération en grande pompe du journaliste français, Olivier Dubois. Plus de 700 jours de captivité au giron des terroristes dans le grand Sahara du Mali. Le RSF dévoile au grand public les contenus de son enquête sur les « menaces croissantes sur le journalisme dans la bande sahélienne. » 

Des journalistes tués, enlevés ou portés disparus récemment. Beaucoup d’autres sont menacés d’exercer leur métier au risque de leur vie. En 40 pages, le rapport du RSF intitulé « Dans la peau d’un journaliste au Sahel », révèle la détérioration des conditions d’exercice du journalisme dans cette partie du monde. Et comment la zone se transforme en une « zone de non-information ».

« L’immense joie que nous a procurée la libération d’Olivier Dubois, en mars dernier, ne peut occulter les difficultés croissantes auxquelles sont confrontés les journalistes au Sahel. Cette partie du continent africain est dangereusement en train de devenir une région privée de journalistes indépendants et d’informations fiables, où l’autocensure devient la norme », explique Sadibou Marong, directeur du bureau de RSF pour l’Afrique subsaharienne.En vue d’éviter que le Sahel devienne « une zone de non-information, ce rapport lance aussi un appel aux États de la région. Un sursaut est absolument nécessaire pour ne pas priver 110 millions de Sahéliens de leur droit élémentaire à être informés. ».

Une région meurtrière pour les journalistes

Selon le RSF, l’exécution de la journaliste Ghislaine Dupont et du technicien Claude Verlon de la RFI par leurs ravisseurs au Mali en 2013 a suscité d’autres crimes contre les hommes de média dans la zone. Obed Nangbatna de la chaine nationale télé Tchad, a été tué au Tchad en 2019. Le reporter espagnol David Beriain et son cameraman Roberto Fraile ont été également tués en plein reportage avec une « unité anti-braconnage dans l’est du Burkina Faso » en 2021.

Enlevé à Gao depuis avril 2021 par un groupe obscurantiste affilié à Al-Qaida, le journaliste français Olivier Dubois a retrouvé la liberté après 711 jours dans la geôle des terroristes, le 20 mars dernier. D’après le rapport RSF, deux autres journalistes maliens, Hamadoun Nialibouly et Moussa M’Bana Dicko, ont été également enlevés par des groupes armés au Mali. Ils sont toujours portés disparus.

« Les journalistes sont considérés comme de potentielles monnaies d’échange. L’un d’entre eux a été enlevé pour des articles qui avaient déplu à ses ravisseurs », relate RSF.

« Des restrictions administratives abusives »

« L’expansion des zones interdites ou difficiles d’accès pour les journalistes est criante au Sahel », souligne RSF dans son rapport. Il énumère des menaces « directes » à leur « intégrité physique », jusqu’aux difficultés liées à l’obtention d’une « accréditation et toutes les autorisations nécessaires pour faire du reportage. » Et il souligne l’expulsion arbitraire des journalistes.

Les militaires au pouvoir au Mali et au Burkina Faso en faveur des coups d’État, précise RSF, « n’hésitent pas à refaçonner le paysage médiatique en expulsant des journalistes, en suspendant des médias. » Les chaines françaises RFI et France 24 illustrent cela.

Pour le RSF, la désinformation prend une ampleur particulière au sahel. Cette organisation de défense du droit des journalistes estime que la zone devient un laboratoire d’expérimentation pour « les mercenaires de la désinformation ». Qui officient notamment sur les réseaux sociaux. Mais, selon le rapport RSF, « au sein même des juntes au pouvoir qui affichent désormais un soutien sans faille à leurs nouveaux alliés russes. »

À coup d’injonctions patriotiques au Mali, ou de note de cadrage au Bénin, « les autorités au pouvoir tentent de façonner l’information et de contrôler les discours médiatiques », explique le RSF. Ce qui menace directement l’indépendance des journalistes et la fiabilité de l’information, selon le rapport.

« Fact Checking »

Mieux, le RSF dans son long rapport rapporte que la situation sécuritaire a remis en cause « les avancées législatives ». Qui, entre les années 1990 et 2010, avaient contribué à « progressivement structurer le secteur des médias et à protéger l’exercice du métier de journaliste dans les pays du sahel. » Il s’appuie sur le « code du numérique » au Bénin, utilisé pour détenir arbitrairement plusieurs journalistes, comme Ignace Sossou, de Bénin Web TV, en 2020.

Selon les constants du RSF, nonobstant la difficulté liée à l’environnement, des initiatives de lutte contre la désinformation prend du poids au niveau local. Ce qui a poussé certaines rédactions à développer des services de « fact checking ». Ils ont la mission de vérifier systématiquement les affirmations largement partagées par les autorités politiques ou diffusées dans l’espace public. Il énumère des cas de projets comme Mali check, Africa Chech, ou désintox Tchad, s’attaquant à la désinformation.

Possibilité de protéger le journalisme au sahel

Le RSF salue de nouvelles initiatives mettant en réseau les journalistes. Comme Studios Yafa, Kalangou et Tamani couvrant l’actualité dans les différentes langues locales parlées au sahel. Ce qui fournit des informations indispensables aux populations confrontées aux crises. Même démarche pour la Radio Ndarason internationale de Tchad. Alors que la CENOZO renforce le journalisme d’enquête en toute indépendance dans la région, se réjouit-il.

Le RSF rappelle aux pays du sahel que la complexité de la gestion des attaques terroristes et la riposte des armées régulières ne peuvent être « un motif » pour violer le droit à l’information.

Il recommande aux organisations sous-régionales de la zone, notamment, la Cédéao et la CEMAC d’élaborer un code de conduite sous-régional pour la sécurité des journalistes. Ce dans les zones de conflits. De reconnaitre la norme de certification JTI dans les régions pour promouvoir les informations fiables.

Mohamed Camara        

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