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Bah-NDaw-Moctar-Ouane
ExclusifOpinion

Transition : Bah N’Daw et Moctar Ouane libres, mais l’impératif kantien demeure

by Chiencoro 28 août 2021
written by Chiencoro 2 minutes read

L’ancien président de la transition et son Premier ministre, Bah N’Daw et Moctar Ouane, ont bénéficié, le 27 août dernier, d’une levée de « toutes les mesures restrictives » les concernant. Une libération qui ne sera pas un blanc-seing.

Dans le souci de l’apaisement du climat politique, le gouvernement de transition, en collaboration avec le Comité de suivi de la transition (Cédéao, l’Union européenne, les Nations unies …), a décidé de la levée des « mesures de surveillance spéciales qui étaient mises en place » pour l’ancien président de la transition et son Premier ministre, depuis le 24 mai dernier.

« Faire preuve d’esprit de responsabilité »

Dans un communiqué du 27 août 2021, le Comité de suivi de la transition au Mali a apprécié cette levée de « toutes les mesures restrictives » concernant Bah N’Daw et Moctar Ouane. Une mesure qui est entrée en vigueur, ce 28 août, comme annoncée par le gouvernement de transition dans un communiqué du 27 août.

Toutefois, le Comité de suivi aussi bien que le gouvernement semblent rappeler aux deux personnalités, ayant eu une certaine implication dans la gestion des affaires de l’État, que cette mesure ne sera aucunement synonyme de blanc-seing.

En effet, dans chacun des communiqués, le CLST ainsi que le gouvernement malien exhortent tous « les acteurs concernés à faire preuve d’esprit de responsabilité, d’attachement à l’intérêt national, au respect de la loi et de s’abstenir de toute action pouvant impacter négativement le bon déroulement de la transition ». Le gouvernement de transition les invite surtout au « respect des engagements pris ».

Sans être une baïonnette pour les deux acteurs, ces mises en garde interpellent Bah N’Daw et Moctar à avoir un sens plus élevé de moralité et de sens de l’État. Ils sont donc tenus à s’abstenir de toute action pouvant impacter, négativement, le processus de déroulement de la transition en cours.

L’impératif kantien

Moctar Ouane semble avoir bien compris le sens du message qui leur est envoyé. D’où sûrement son appel à l’union à l’endroit de tous les Maliens : « Unis, nous sommes plus forts ». Sur son compte Facebook, l’ancien Premier ministre explique que « cette expérience vécue renforce [sa ndlr] conviction profonde dans la nécessité du rassemblement des filles et fils du Mali ».

Ce rassemblement des Maliens autour de l’essentiel, le Mali, oblige chacun à œuvrer à la réussite de cette transition en cours. Cela ne peut se faire qu’en prêtant une main-forte à ceux qui tiennent le gouvernail. Car si le bateau doit chavirer, ce sera avec tout l’équipage, et non pas seulement avec le capitaine et ses hommes. L’impératif kantien s’impose à chaque Malien. Chacun doit faire son devoir sans arrière-pensée, sans attendre d’autres récompenses que la satisfaction morale, qui est une tranquillité avec soi-même.

F. Togola

28 août 2021 1 comment
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Pouponnière de Niamana
Actu

Humanitaire : le Club Espoir de Bamako fait don à la pouponnière de Niamana

by Sahel Tribune 28 août 2021
written by Sahel Tribune 2 minutes read

Fidèle à ses missions de venir en aide aux personnes et structures nécessiteuses, le Club Espoir de Bamako a fait don de plusieurs articles, d’une valeur de plus d’un million de FCFA, à la pouponnière de Niamana. C’était le jeudi 26 août dernier, dans les locaux de la structure, à Niamana, en présence du chef de cabinet du ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille.

Le centre d’accueil et de placement familial ou pouponnière de Niamana héberge plus de 150 enfants et pensionnaires, dont plus de 50 handicapés. C’est un espace de jeux, de salles dénommées de poussin, caneton, lapin, chaton, pingouin, de handicapé (caméléon), brebis, lionceau, jardin d’enfants, papillon, hippopotame.

Selon Mme Bouaré Fatoumata Koné, directrice du centre, les besoins de cette structure sont nombreux et variés : alimentaire, produits d’entretien, jeux, sanitaires entre autres.

Au nom de l’ensemble des membres du Club Espoir de Bamako, Mme Tounkara Fatou Sissoko a remis à la directrice de la pouponnière, sous l’œil vigilant du chef de cabinet Mamadou Diané, des kits, d’une valeur de plus d’un million. Les kits sont composés des draps, des ustensiles de cuisine, des sous-vêtements, des biberons et leurs accessoires, des chaussures filles et garçons, etc.

Emboîter le pas au donateur

Soroptimist international, qui veut dire le meilleur pour la femme, est une organisation mondiale de femmes ayant pour préoccupation l’amélioration des conditions de vie des femmes, des filles et des enfants, a fait savoir Mme Sangaré. Fondé en 1921 aux USA, le soroptimist s’engage auprès des communautés locales, nationales et internationales en concevant et finançant des milliers de projets à travers des partenariats, à tous les niveaux de la société.

Au Mali, a précisé Mme Sangaré, il y a 4 Clubs soroptimist, dont le Club Espoir de Bamako. Elle a salué et rendu hommage à la directrice de la pouponnière et à son équipe pour les efforts qu’elles déploient afin que les enfants puissent vivre dans un environnement familial sain et jovial.

Le chef de cabinet du ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mamadou Diané a joint sa voix à celle de la directrice de la pouponnière pour remercier le Club donateur. Selon M. Diané, il n’y a pas donation modeste. C’est le geste qui compte, a-t-il fait comprendre. Il a invité des bonnes volontés à emboîter le pas au Club Espoir de Bamako.

Étaient témoins oculaires de cette donation de braves dames, membres du Club Espoir de Bamako : Mme Sangaré Aminata Traoré, Mme Samaké Fatoumata Dibo, Mme Tounkara Fatou Sissoko et Mme Dolo Oumou Diombélé.

Hamidou Togo

28 août 2021 0 comments
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Aicha Diarra
Politique

Aïcha Diarra : au Mali, « l’échec de la transition n’arrange personne »

by Bakary FOMBA 27 août 2021
written by Bakary FOMBA 5 minutes read

Mise en place suite à la démission forcée de l’ancien Président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), la transition malienne a déjà un an depuis le 18 Août dernier. Pour mieux comprendre les enjeux de cette transition, Sahel Tribune a rencontré l’écrivaine Aïcha Diarra, directrice des Éditions Gafé. C’était le mardi 24 août 2021, dans les locaux de sa maison d’édition, à Quinzambougou, en commune II du district de Bamako. Nous vous invitons à lire la première partie de notre entretien.

Sahel Tribune : Quelle lecture faites-vous de l’An 1 de la transition  malienne ?                                                                        

Aïcha Diarra : Cette première année a été très difficile en raison des multiples agitations entre les acteurs mêmes de la transition. Dans la transition, nous avons eu deux périodes : la première est celle du trio Bah N’Daw – Moctar Ouane – Assimi Goïta ; la seconde dans laquelle nous sommes aujourd’hui est celle du duo Assimi Goïta et Choguel Kokalla Maïga. Je pense que cette première année nous a fait perdre beaucoup de temps et d’argent. Les efforts n’ont pas été centrés sur l’essentiel.

C’est quoi l’essentiel pour vous ?

L’organisation des élections saines et crédibles. Au lieu de cela, les acteurs de la transition se concentrent sur d’autres objectifs, lesquels objectifs ne devraient pas être du ressort d’une période de transition.

Quelles doivent être les missions d’une transition ?

Une période de transition n’est pas appelée à régler tous les problèmes du pays. Mais en regardant les programmes d’action du gouvernement de Moctar Ouane et de Choguel Kokalla Maïga, on se désespère rapidement. À travers leurs programmes, on a l’impression que nous ne sommes pas dans une période de transition.

En dix-huit mois, une transition ne sera point en mesure de régler les problèmes liés à l’éducation, à l’insécurité… Les autorités de cette transition devaient plutôt assainir l’environnement pour ceux qui sont censés venir régler ces problèmes. Et qui seront élus démocratiquement par le peuple.

L’insécurité, le front social, la crise scolaire…, la transition fait-elle d’« IBK sans IBK » ?

Bien sûr. Cette transition a encore du mal à sortir du cycle de gouvernance instauré par le régime IBK [Ibrahim Boubacar Keïta ndlr]. C’est un véritable défi. Car il n’est pas facile de transformer en une année des problèmes qui existent depuis plus de sept ans.

Il serait mieux qu’on taise, pendant cette période de transition, les différents problèmes auxquels nous faisons mention – quelle  que soit leur urgence, leur légitimité. Tout le monde doit se sacrifier pour cette transition : les acteurs de la transition aussi bien que ceux de la société civile. L’échec de la transition n’arrange personne.

Depuis quelques semaines, des voix se lèvent pour demander la prorogation du délai de cette transition. Que pensez-vous de cette question ?

Des voix se lèvent. C’est normal. Parce que nous sommes dans une période de divergence. Une période où certains estiment nécessaire d’aller vers la prorogation alors que d’autres sont toujours attachés  au respect du délai initial.

Par analogie ou métaphore, nous sommes dans un match de football où, à dix minutes des arrêts de jeu, le score est toujours vierge. Les joueurs demandent de leur laisser du temps. Le temps de prolonger pour qu’ils puissent marquer au moins un but. Les supporters et spectateurs sont comme le peuple : certains demandent l’arrêt du jeu dans les 90 minutes tandis que d’autres demandent la prolongation – en espérant qu’ils sauront marquer au moins un but. Au Mali, nous sommes encore dans cette situation  dans laquelle ni l’un ni l’autre ne voit le vrai enjeu.

Est-ce une façon de nous montrer que vous n’êtes ni pour la prolongation ni contre ?

Oui. Je ne suis ni du camp de la prolongation ni du camp du respect du délai. Je suis plutôt pour un peuple qui prend son destin en main. Quel que soit le délai de la transition, prolongé ou pas, ce ne servira à rien. Il y a juste des gens qui sont pressés que les élections se tiennent. Certains d’entre eux ne voient que les postes qu’ils pourront occuper dans le futur gouvernement. D’autres, pour des ambitions politiques. Il y en a aussi qui, par respect de la démocratie, veulent tout simplement que le délai soit respecté. Il y en a également qui pensent que tout est une stratégie des militaires pour s’éterniser au pouvoir.

Et vous pensez que ce ne doit être ni l’un ni l’autre ?

Je pense que tout cela est une sorte d’appropriation de ce qui nous attend après les élections. Il faut assainir d’abord les bases, la mentalité des Maliens qui doivent savoir que, quel que soit le délai de la transition, les prochaines élections doivent être tenues par les Maliens eux-mêmes. Ce ne servira à rien de respecter ou non le délai et de revenir ensuite dans une nouvelle transition.

Un Président mal élu, sur la base de fraudes, ne conduira qu’à un autre coup d’État qui nous fera revenir dans une nouvelle transition. Le même cycle se répète, les mêmes politiciens souvent, le même Mali, le même peuple, les mêmes modes de fonctionnement. Je pense que c’est cela qu’il faut assainir avant même de parler d’élections.

Propos recueillis par Bakary Fomba

27 août 2021 1 comment
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S. Kelly et DJ Arafat
Arts et Culture

« Les fous de la cité, hommage à S. Kelly et DJ Arafat » [Par le Pr Emmanuel Toh Bi, titulaire de poésie négro-africaine]

by Sahel Tribune 27 août 2021
written by Sahel Tribune 4 minutes read

« Les fous de la cité, hommage à S. Kelly et DJ Arafat » est un texte d’un professeur ivoirien titulaire de poésie négro-africaine, écrivain-poète et dramaturge, essayiste et chroniqueur, concepteur du « Djelenin-nin. Pour toi mon Afrique » et de l’Ivoironie. En homme de lettres et de culture, le Professeur Emmanuel Toh Bi rend un excellent hommage, vibrant et plein d’enseignements sur la vie et l’art, à deux célèbres artistes musiciens du « coupé-décalé ». Deux jeunes artistes, qui se sont imposés avec leurs styles et différences, devenus des icônes pour des milliers de jeunes en Côte d’Ivoire et ailleurs comme au Mali. Et continuent de l’être même après leur décès à la fleur de l’âge. « La cité a besoin de ses fous », écrit-il.

« Ils sont toujours interpellants, ces citoyens d’exception, artistes d’une autre race, enjoliveurs plasticiens d’anticonformisme. Conclusion : la cité a besoin de ses “fous”.

ARAFAT et S. KELLY nous ont marqués, non… nous aurons marqué, substantiellement. Ils auront, peut-être, compris le sens, mieux, l’essence de l’art : déformer et fracasser le réel normatif du vécu social, à l’effet d’interpeller le citoyen, le mettant ainsi au procès de ses responsabilités. En clair, ce sont des personnages tragiques. Il s’en résout que l’art, toutes les fois qu’on n’a pas voulu le museler ou l’enfermer dans ses grandes tours corruptives de mise en scène mimétique et embastillante, et qu’on a voulu en vivre le contenu dans la vie pratique ou courante, on devient toujours tragique. Irréversiblement. Irrémédiablement.

ADN social, génétique référentielle, identité remarquable

La vie littéraire et philosophique nous en offre des exemples : Socrate face à la ciguë, Diogène le cynique face à Alexandre le Grand, Rousseau face à ses persécuteurs, Jean-Paul Sartre assis sur un tonneau devant les usines Renault en 1968, en soutien à la grève des ouvriers. DJ ARAFAT et S. KELLY [Parfait Francis Taregue — son vrai nom], en sont la matérialité dans le monde musical, celui du coupé-décalé, plus précisément ; ce genre musical étant lui-même celui des excès outranciers, du moins, à s’en tenir à l’ancrage spirituel initial du concept.

Et pour s’y prendre, nos artistes nommés n’y vont pas de main calculante de lucidité responsable : ils dégamment, tout simplement. Comme seuls dans leur monde. Endossant et prenant, au départ, les coups des critiques pierreuses, et pleuvant au vitriol. Et ce profil de mise à part, d’insistance dans l’impertinence, sans souci de repentance, ni de ressaisissement mental, leur draine des regards massifs d’admiration médiatique, se taillant ainsi un ADN social, une génétique référentielle, une identité remarquable.

Par l’entremise de leur vie, le dégammage devient national

Autant dire que, par l’entremise de leur vie, le dégammage devient national. De la drogue au buzz sur les réseaux sociaux, en passant par les scandales en direct sur les plateaux télé et scènes inédites, et mêmes propos parricides, tout y passe. Il l’a dit André Breton, chef de file du surréalisme, dans Nadja : “La beauté sera convulsive ou elle ne sera pas.” En d’autres termes, pour qu’il y ait beauté (artistique ou sociale), il faut qu’il y ait fracassement, bouleversement, chamboulement sans mesure. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ARAFAT et S. KELLY, fracassent, chamboulent, bouleversent, dérèglent, déraillent. Et c’est peut-être une étoile missionnaire. Point n’est besoin de les imiter. Le vécu à succès de l’ordre décrit étant spontané et comme olympiennement commandité.

De décharge névrotique à la cité

La vérité, c’est que cette race d’artistes, certes, d’indisposition morale initiale, finissent par donner bonne conscience à la cité, et même, par l’équilibrer, au prétexte de la distraire. Ils deviennent la systématisation légale de notre vie profonde proscrite et, donc, irréalisable, du fait de l’éthique, des normes et des lois. Dans ce sens, pansant et soulageant la cité, ces personnages d’exception lui donnent d’être réconciliée avec elle-même, donnant ainsi aux citoyens de faire l’économie d’actes de hantise, qui auraient pu faire mal à la cité.

Résolument, S. KELLY et ARAFAT DJ ont servi ou servent de décharge névrotique à la cité, laquelle décharge névrotique lui est très curative. C’est une affaire de Freud [psychanalyste et philosophe allemand]. Et que c’est vrai ! Et que c’est réel !

Ahmed Bakayoko [défunt Premier ministre ivoirien] et Emma Lohoues [célèbre actrice ivoirienne] sont, aussi [de] cette catégorie de citoyens d’exception. Sans être artistes “de création”, eux [Ahmed et Emma] ont — eu — un mode de vie fondamentalement artiste, fou artiste. L’un est parti ; protégeons l’autre. La cité a besoin de ses fous ! »

————————————————————————————————

Cet hommage du Professeur Emmanuel Toh Bi a d’abord été publié sur son compte Facebook, au lendemain du décès de l’artiste S. Kelly, survenu le 25 août 2021 à Bouaké — des suites d’une maladie pulmonaire. Sahel Tribune a repris ce texte avec de légères modifications et touches de son éditeur Sagaïdou Bilal.

27 août 2021 0 comments
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Assimi Goita à droite et Choguel Kokalla Maiga à gauche
Politique

Mali : les réformes institutionnelles seules ne suffisent pas pour le renouveau

by Chiencoro 26 août 2021
written by Chiencoro 2 minutes read

Pour le renouveau au Mali, les réformes institutionnelles seules ne suffisent pas. Il faut aussi des hommes forts de qualité et de moralité. Opinion.

« Les cours de l’histoire prouvent [ndlr] qu’il convient de changer l’esprit avant de changer les institutions puisque c’est l’esprit qui fonde et change les institutions », souligne l’écrivain français, Robert Misrahi, dans son ouvrage La liberté ou le pouvoir de créer.

À une époque où l’on parle de plus en plus de réformes politiques et institutionnelles, de renaissance au Mali, ce passage de R. Misrahi recouvre toute son importance. 

Donner vie aux institutions

Les institutions, quelle que soit leur qualité, sont tributaires des hommes chargés de leur fonctionnement. On a beau se munir des meilleures institutions au monde, si l’on manque d’hommes exemplaires pour les occuper ou leur donner vie, ces institutions ne seront qu’une déception. Les hommes confèrent leur moralité aux institutions.

Au Mali, depuis les indépendances, des réformes ont toujours jalonné le cours de l’histoire. Du régime à tendance socialiste à la démocratie en passant par la dictature, cette volonté de renouveau, à travers un changement institutionnel, a toujours été au cœur des préoccupations. Encore en 2021, le même désir anime les esprits. Pourtant, c’est ce qui a conduit à la chute du régime Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK), le 18 août 2020.

Ces faits devraient amener les Maliens à comprendre que la vie des institutions dépend de celle des hommes qui les occupent ou en charge de veiller sur leur fonctionnement.

Les réformes politiques et institutionnelles n’auront pas les résultats escomptés tant que les Maliens (citoyens, décideurs, hommes politiques, etc.) ne changeront pas de mentalités. Pour paraphraser, le penseur allemand Karl Popper, la force corruptrice du pouvoir n’épargne aucun homme. D’où la nécessité d’un contrôle externe et objectif

Précepte à appliquer

Ce contrôle est le parent pauvre de la démocratie malienne. La société civile aussi bien que les partis de l’opposition, qui devraient assurer ce rôle de veille, ne le font généralement que pour la défense de leurs intérêts personnels. C’est également ce qui permet de dire, avec peu de risque de se tromper, que la mise en place de l’organe unique de gestion des élections au Mali, au cœur des actualités récentes, sera un échec, en raison de l’esprit qui aurait prévalu à sa mise en place.

Le subjectivisme enveloppe l’esprit d’un voile noir et l’empêche de voir la réalité. « Le processus de guérison passe d’abord par une critique lucide et argumentée des logiques mécanistes et mercantiles qui sont à l’origine de bien des dérèglements [ndlr] », écrit Frédéric Lenoir dans La guérison du monde. Ce précepte doit s’appliquer à notre pays. Pour un Mali nouveau, il ne suffit plus de réformer les institutions, mais aussi les hommes.

Fousseni Togola


Ce texte a initialement été publié par Maliweb. Il a été repris et relu par Sahel Tribune.

26 août 2021 0 comments
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Chemin de fer Bamako-Dakar
Actu

Relations commerciales entre Mali et Sénégal : bientôt une autoroute pour contourner Kaolack

by Bakary FOMBA 26 août 2021
written by Bakary FOMBA 2 minutes read

À la suite des récents événements au Mali et au Sénégal, le ministre sénégalais Mansour Faye a annoncé, lundi 23 août 2021, la réalisation d’une voie de contournement de la ville de Kaolack.

En arrêt depuis mai 2018, l’abandon du trafic ferroviaire entre Dakar-Bamako a anéanti l’économie des localités traversées par les rails, occasionnant l’orpaillage illégal dans la région de Kayes au Mali et à l’Est du Sénégal, la paupérisation et l’exode rural.

En vue d’améliorer le transport entre les deux pays frères, le ministre sénégalais des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, a annoncé le démarrage prochain des travaux de cette voie ferroviaire.

Remettre le rail en service

« Nous allons remettre le rail en service pour améliorer le transport entre le Sénégal et le Mali. Pour bientôt, les travaux vont démarrer », a annoncé le ministre sénégalais des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement. Selon ses explications, ces travaux vont commencer par l’axe menant de Dakar à Tambacounda. Une voie sur laquelle un rail métrique sera réalisé avant de procéder ultérieurement à la réalisation de voies et écartement standard.  

La réhabilitation de ces corridors vise aussi à consolider les liens de fraternité entre les peuples maliens et sénégalais. « À Kaolack, il y a une très forte présence de la communauté malienne. Et idem au Mali. Dans la dynamique de ces relations, à travers le corridor, nous allons travailler davantage pour améliorer le transport », a souligné le ministre.

Autoroute

Afin de contourner la ville de Kaolack, le ministre Faye a annoncé également la réalisation d’une autoroute reliant Mbour-Fatick-Kaolack. Une autoroute qui permettra à certaines catégories de véhicules de pouvoir continuer leur trajet vers le Mali sans pour autant traverser la ville de Kaolack.

Cette initiative fait suite au décès de quatre personnes, à Kaolack, dans une collision entre un taxi et un camion de transport de marchandises provenant du Mali. Cet incident a entraîné des grincements de dents entre les populations et les transporteurs des deux pays. Une situation qui a conduit à des concertations diplomatiques.

L’annonce du ministre Faye a été faite en présence d’une délégation malienne venue présenter ses condoléances aux familles des victimes de cet accident survenu dans la ville de Kaolack.

Bakary Fomba

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Crise climatique
Planète

Environnement : prendre au sérieux le changement climatique

by Mikailou Cissé 26 août 2021
written by Mikailou Cissé 3 minutes read

Dans sa quête effrénée de vie meilleure, l’homme se met en danger tout en détruisant la vie des autres espèces. Ayant des causes provoquées par les agissements de l’homme, le changement climatique doit être pris au sérieux par tous.

À peine l’humanité se remet du choc psychologique causé par la pandémie de la maladie à coronavirus que les effets du changement climatique prennent le relais. Ils semblent vouloir remplacer les foyers de contagion de la Covid-19 dans la conscience collective. Les soldats, dévoués à la protection de l’environnement, sont actifs sur plusieurs fronts afin de limiter l’ampleur des dégâts, dont la plupart sont le résultat des actions incontrôlées de l’homme sur la nature.

Résurgence des catastrophes naturelles

Les feux de forêt, les pluies diluviennes, les vents violents, le changement imprévu de la température, les vagues de chaleur sont entre autres les défis auxquels les hommes font face un peu partout dans le monde. Ces faits ne sont pas en soi surprenants. Des prédictions scientifiques ont déjà alerté et continuent d’alerter sur les dangers qui guettent la terre si des dispositions concrètes ne sont pas prises et mises en œuvre.

La liste des pays qui font face aux conséquences du réchauffement climatique s’allonge malgré le développement des perspectives et des dispositifs adoptés pour limiter les effets de ce phénomène climatique.

Cette instabilité n’épargne rien sur son passage : habitations, installations, productions agricoles, forêts, etc.  L’homme, qui s’est arrogé des privilèges sur les autres habitants de la terre, est celui qui risque d’écourter la survie de tout sur cette planète s’il ne réajuste pas sa quête de vie meilleure.  

Si dans beaucoup de pays, les hommes commencent à se familiariser avec cette instabilité climatique, force est de constater que la récurrence et l’ampleur des dégâts causés par ce phénomène inquiètent.

À la différence de la maladie à coronavirus, dont la cause fait l’objet de controverse, ce phénomène climatique incombe grandement à l’homme, selon la quasi-totalité des spécialistes de la question. Bien que les avis ne s’accordent pas sur la façon dont les effets du phénomène se répercuteront sur la terre, ils sont unanimes sur ses causes. Des causes  dont certaines sont naturelles.

Les activités humaines

Les activités que l’homme mène pour assurer sa survie, se créer un confort, sont celles qui, de nos jours, précipitent sa chute et sa déchéance. Par ses actions, il menace la survie des autres êtres tout en se mettant également en danger.

L’émission des gaz lourds dans la nature et la modification de l’état de la surface, précipitée par la déforestation dans les zones tropicales et ailleurs, ont une grande part de responsabilité dans ce phénomène de changement climatique.

Le feu, qui a contribué à une communautarisation accélérée des humains, est le même qui risquent de les décamper s’ils ne prennent pas conscience de l’ampleur de leurs actions sur la nature. En plus, la pluie, que les hommes attendent impatiemment pour travailler la terre, met en péril aujourd’hui leurs efforts. La chaleur qui était attendue sur certaines parties du globe est perçue de nos jours comme un calvaire.  

Malgré les progrès de la science et de la technique, les hommes ont du mal à prévoir avec certitude ou à circonscrire les aléas climatiques. Cette incapacité devrait montrer d’une part, aux humains qu’ils sont vulnérables au même titre que les autres espèces. Et d’autre part, qu’ils doivent sérieusement se mettre en cause, revoir leur façon de vivre afin de ralentir le processus de changement d’ordre dans la nature. Car le changement climatique est une réalité. Les prédictions des chercheurs en la matière sont visibles tous les jours, dans toutes les contrées.

Mikailou Cissé

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