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Assimi Goita : « Nous avons une responsabilité historique »

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Au Centre international de conférence de Bamako (CICB), le nouveau président de la transition malienne, le colonel Assimi Goita a prêté serment devant la Cour suprême, lundi 7 juin 2021. Il a tenu à cette occasion un discours d’espoir pour le Mali.

« Comme nous le savons tous, il y a des moments décisifs où se joue le destin d’une nation. La nôtre, éprouvée depuis des décennies, devra trouver les ressorts nécessaires pour rebondir et assumer pleinement son destin historique. Ceci est notre devoir de génération, mieux, c’est notre dette envers les générations futures », a rassuré le nouveau président de la transition, le Colonel Assimi Goita, dans son discours d’investiture. Des propos qui donnent de l’espoir quant à la trajectoire que doit prendre cette deuxième phase de la transition qui a démarré il y a près de dix (10) mois.

À travers cette première prise de parole en tant que président de la République reconnu par la Cour suprême du Mali, le président Goita ne s’est pas défait son treillis au profit du manteau des hommes politiques. Il a parlé avec conviction et détermination face à l’immensité des défis qui l’attendent dans sa nouvelle fonction de président de la République.

« Imprimer une nouvelle dynamique »

Pour réussir dans les différents chantiers qui l’attendent, le colonel Goita compte sur l’effort de chaque Malien qu’il invite à apporter sa pierre à la construction de l’édifice national. Il estime que tous les Maliens ont une « responsabilité historique : celle de transcender nos divergences pour sécuriser notre pays, pour préserver son intégrité territoriale et pour créer les conditions d’un développement socioéconomique nous permettant d’offrir un avenir meilleur à notre postérité ».

Comme pour justifier le bien-fondé du coup de force contre l’ex-président Bah Ndaw, le colonel Assimi Goita dit vouloir « imprimer une nouvelle dynamique » à cette transition. Et le coup de force « offre l’opportunité de remettre le processus de la transition dans le sens souhaité par notre peuple ».

Le nouveau président de la transition n’est pas allé avec le dos de la cuillère : « L’histoire de notre cher Mali est faite d’épreuves qui nous ont endurcis et nous ont montré également qu’il nous fallait faire preuve de sens de responsabilité et d’engagement patriotique ».

C’est cet engagement patriotique qui vaut la décision, de la part du nouveau chef d’État, la réduction du train de vie de l’État et l’allocation des « deux tiers, du fond de souveraineté du Président, soit un milliard huit cents millions annuels aux œuvres sociales, sanitaires notamment, pour faciliter l’accès à l’eau potable et aux soins de santé primaire dans les zones difficiles de notre pays ».

Nul ne sera laissé pour compte

Pour une meilleure réussite dans ce chantier de rectification de la transition, le président Goita invite les Maliens à la cohésion sociale. Car « unis, nous sommes forts, mais divisés, nous devenons extrêmement vulnérables ». Et d’être on ne peut plus clair : « Ma conviction profonde est que les filles et les fils de ce pays, dans un élan de solidarité et d’engagement commun, ne pourraient nullement échouer s’ils se donnaient la main, en transcendant leurs divergences et leurs contradictions lorsqu’il s’agit du Mali, ce pays que nous ont légué nos devanciers. Ce pays que nous devons à notre tour transmettre à nos enfants dans la continuité de la fierté légendaire de notre peuple ».

Le nouvel homme fort du Mali promet qu’aucune couche sociale ne sera mise de côté. Aux forces de défense et de sécurité, « l’État, dans la mesure de ses moyens, fournira les ressources nécessaires à l’accomplissement de leur mission ». Une meilleure gouvernance et une « meilleure distribution des services publics au bénéfice des populations sur l’ensemble du territoire » font également partie des soucis du président Goita.

Pour l’apaisement du climat social, une fois le nouveau gouvernement installé, « un dialogue franc et sincère avec l’ensemble des syndicats pour une résolution durable de la crise actuelle » aura lieu.

D’ores et déjà, Dr Choguel Kokalla Maiga, président du Comité stratégique du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), a été nommé dans la foulée, Premier ministre de la transition. Celui-ci doit s’atteler rapidement aux consultations afin d’installer le nouveau gouvernement et mettre le train en marche.

F. Togola


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