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Le Burundi s’apprête à revivre l’expérience de 2015

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Le Burundi s’apprête à tourner le dos à l’ère Nkurunziza dans un contexte assez difficile. Ce mercredi 20 mai 2020, les Burundais étaient aux urnes pour l’élection présidentielle couplée aux municipales et aux législatives.

En pleine pandémie de coronavirus, près de 5,1 millions de Burundais se sont retrouvés aux urnes ce mercredi 20 mai 2020 pour l’élection présidentielle couplée aux municipales et aux législatives. Au total, sept candidats sont en lice pour briguer le fauteuil présidentiel.

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D’ores et déjà, l’opposition dénonce certaines mesures mises en place lors de ces élections. Des mesures qui seraient à ses yeux des tentatives de fraudes. Elle dénonce des violences à l’égard de certains de ses observateurs. Des cas de fraudes ont également été dénoncés.

Tous ceux-ci constituent des ingrédients pour des crises postélectorales dans le pays. Surtout qu’il s’agit de scrutins qui se tiennent en huis clos hors de l’œil des observateurs de l’Union africaine ainsi que de ceux des Nations Unies.

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La tenue de ces scrutins dans une telle circonstance ne rassure nullement. Le Burundi pourrait vite se retrouver dans une crise pareille à celle de 2015 où une contestation, née suite à la candidature de Pierre Nkurunziza pour un troisième mandat, a coûté la vie à 1 200 personnes et condamné à l’exil 400 000 Burundais.

En plus de la crise politique que les élections de ce mercredi pourraient entrainer, il existe également un risque d’aggravation de la situation épidémiologique dans le pays. Surtout que le Burundi n’a pas adopté assez de mesures préventives à part se remettre à la « grâce divine ».

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Pourtant, la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) a bien averti les États, à travers son rapport publié le jeudi 14 mai 2020, de la tenue d’élections durant cette période de pandémie de coronavirus. Pour éviter des crises postélectorales liées aux résultats des élections, elle les invitait à mieux évaluer la possibilité de tenir des élections transparentes, paisibles, crédibles et sûres.

Pour le cas du Burundi, nous ne pensons pas qu’une telle évaluation a été faite. Ce qui renforce les craintes sur la possibilité d’une crise postélectorale. Une crise qui pourrait servir de déclencheur de la pandémie de coronavirus dans le pays qui ne compte qu’une quarantaine de cas positifs.

Togola

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