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Mahamane Ousmane réclame toujours la victoire
Politique

Élection présidentielle au Niger, la victoire de Bazoum toujours contestée

by Sahel Tribune 28 septembre 2021
written by Sahel Tribune 3 minutes read

Depuis la proclamation des résultats définitifs, en février 2021, des candidats peinent toujours à reconnaître la victoire de Mohamed Bazoum aux dernières élections présidentielles au Niger. La Cour de justice de la Cédéao est attendue, par des candidats, sur la question.

Déclaré vaincu par la Cour Constitutionnelle au second tour de l’élection présidentielle de février 2021 au Niger, le candidat du RDR (Tchanji Renouveau démocratique et républicain), M. Mahamane Ousmane n’est toujours pas prêt à enterrer sa hache de guerre. Il continue à réclamer sa victoire et garde espoir sur le verdict de la Cour de justice de la Cédéao.

Toujours légaliste ?

Depuis le 22 mars 2021, l’ancien chef de l’État nigérien a décidé « de rejeter le résultat du second tour  [de la présidentielle] ». Un résultat qui a été proclamé par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et ensuite confirmé par la Cour constitutionnelle. Pour rappel, ces résultats ont donné vainqueur le candidat Mohamed Bazoum, avec 55,75 % des suffrages exprimés valables contre 44,25 % pour Mahamane Ousmane.

Au cours d’une conférence de presse, co-animée avec son avocat Me Lirwana Abdramane, samedi 25 septembre 2021, l’ancien président de la République du Niger (de 1993 à 1996) estime que le second tour de la présidentielle, tenue le 21 février 2021, et qui l’a opposé à l’actuel président de la République Mohamed Bazoum, a été émaillé « de vols [de voix] et de violations ».

« Je ne suis pas du genre mauvais perdant, comme on le dit. J’ai toujours été légaliste, mais j’ai toujours été résistant à l’injustice, aux violations de droits, aux violations des libertés individuelles et collectives », a fait savoir Mahamane Ousmane.

Le leader du RDR Tchanji juge son recours « légitime » et « fondé ». Surtout que « les citoyens nigériens, qui ont été appelés à exercer leur droit, ainsi que les observateurs nationaux et internationaux, ont observé et constaté la manière par laquelle ces élections se sont déroulées ». À en croire ses propos, ces élections ont été « trafiquées ».

Éventuel scénario ?

Me Lirwana, soutenant le bien-fondé de la plainte de son client, explique que « l’opposition politique a été écartée d’une façon ou d’une autre dans l’élaboration du fichier électoral, dans la révision des textes électoraux et dans la nomination et la désignation des membres de la CENI, qui sont censés organiser les élections ».

Nos confrères de l’Agence nigérienne de presse (ANP) expliquent : « Selon l’accusation, au cours de cette élection 5154 procès-verbaux incorrects ont été envoyés à la Cour constitutionnelle et que l’opposition conteste ». Me Lirwana reste confiant qu’« Au regard de ces procès-verbaux, si la Cour se prononce et les annule, le candidat Mahamane Ousmane est gagnant de ces élections, loin des chiffres qui ont été donnés par la CENI ». Et de poursuivre : si la Cour de la CEDEAO invalide les procès-verbaux incriminés « l’autre candidat [Mohamed Bazoum] va perdre 900. 000 voix, le candidat Mahamane Ousmane va perdre un peu moins de 100. 000 voix ».

Cette contestation met le doigt sur l’un des principaux maux des démocraties africaines. Dans ces États, les résultats des échéances électorales font rarement l’unanimité. Ce qui traduit un manque de confiance entre les acteurs du jeu démocratique.

La rédaction

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Journée internationale de la paix
Sécurité

Journée internationale de la Paix : au Mali, la célébration de la Minusma et l’AMANU

by Sahel Tribune 27 septembre 2021
written by Sahel Tribune 5 minutes read

Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la Paix, l’Association malienne pour les Nations Unies (AMANU) et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA) ont organisé, le 21 septembre dernier, une grande cérémonie au Centre International de Conférence de Bamako (CICB). Retour sur cette célébration de la paix pour le Mali et le monde.

Depuis 2012, le Mali traverse une crise multidimensionnelle. C’est dans ce contexte que l’AMANU s’est associée à la MINUSMA pour célébrer la Journée internationale de la Paix. C’était le 21 septembre 2021 au Centre International de Conférence de Bamako. Cette cérémonie marque également « la clôture d’une large campagne de sensibilisation communautaire, qui s’est déroulée avec l’accompagnement de la MINUSMA, dans les six Communes de Bamako ». C’était du 2 au 11 septembre, sous le thème : « Relevons-nous pour un Mali plus équitable et durable ».

Dans son intervention, le représentant de l’AMANU a souligné le contexte particulier dans lequel cette célébration est intervenue, notamment avec la pandémie de Covid-19 en plus de la crise sécuritaire. Par la suite, il a évoqué la collaboration de son association avec la Mission onusienne au Mali, qu’il qualifie de « naturelle». Car, se justifie-t-il, « notre organisation a pour mission de soutenir et promouvoir les idéaux et principes de la Charte des Nations Unies ». « Elle vise à aider le Mali, à soutenir le travail de l’ONU et bâtir un monde de paix, de prospérité et de justice pour tous, [mais aussi ndlr] à renforcer et améliorer les Nations Unies au Mali », a expliqué M. Kalilou Théra, représentant de l’Association malienne pour les Nations Unies.

Sens de la paix ou perception de la paix

En prélude à l’édition 2021 de cette Journée mondiale de la Paix, des jeunes maliens ont été interrogés sur l’idée qu’ils se font de la paix pour un Mali plus équitable et plus durable, révèle Alain Noudehou — représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies au sein de la MINUSMA, coordonnateur résident et coordonnateur de l’action humanitaire. Dans son discours, il a partagé trois des témoignages recueillis. Le tout suivi d’une pédagogie remarquable. « Vivement les jours meilleurs ! », formule un jeune de Kidal cité sous anonymat. Avant de continuer : « Ce que je souhaite vivement est de retrouver mes vieilles bonnes habitudes d’aller et de revenir, peu importe l’heure de la journée ou de la nuit, de voir des commerçants sans craindre les heures tardives, de laisser ma porte ouverte sans se stresser sur les imprudences ».

À Bamako, une jeune journaliste malienne donne une perspective féministe de la Paix, révèle Alain. « Le Malien en paix pour moi, c’est la garantie d’une protection pour les femmes qui constituent l’une des couches les plus vulnérables lors des conflits. La paix, c’est une opportunité de pérenniser les acquis pour l’autonomisation de la femme et de leur permettre de se battre pour un avenir meilleur », estime la jeune journaliste malienne. Elle poursuit : « La paix, à mes yeux, est source de liberté : liberté de voyager sans crainte, liberté d’éduquer avec la réouverture des écoles et liberté des activités culturelles. Et surtout la liberté d’expression sans craindre des représailles ». De ce témoignage, Alain Noudehou affirme retenir que les femmes doivent être au cœur du processus de la Paix conformément à la Résolution 1325 des Nations unies sur les femmes, la Paix et la Sécurité, mais aussi le désir de liberté.

« La paix n’a pas de prix. Nos communautés ont toujours su se côtoyer et taire leurs différences. Elles venaient à bout de conflit à travers le dialogue. Le cousinage à plaisanterie demeure, jusque-là, l’un des piliers fondamentaux de notre société. Il prouve que nous avons toujours su réconcilier nos cœurs afin de retrouver cette harmonie qui fit de nous des Maliens, des femmes et des hommes de paix », témoigne une autre personne à Kayes, citée par le représentant de la Minusma dans son discours. En commentant ces propos, le Coordonnateur de l’action humanitaire dira que « les graines de la paix sont toujours là [et qu’] il suffit de les arroser pour les voir à nouveau germer ». Cette personne, ajoute-t-il, « nous rappelle que nous possédons déjà des outils endogènes pour la résolution des conflits [qu’] il convient de ressusciter pour retrouver le chemin de la paix ».

« Le Mali souffre, mais le Mali espère triompher de cette souffrance »

Toujours dans son allocution d’une durée d’une dizaine de minutes, M. Alain Noudehou rappelle la situation des déplacés au Mali, qui sont à ces jours plus de 378 000 personnes — soit le plus grand nombre depuis 2013, selon ses dires. « Les attentes pour une paix durable, très durable, en ce moment, par ces témoignages [et] nos expériences de vie, nous savons tous à quoi ressemble la paix », a-t-il déclaré. Avant de terminer ses propos par rappeler l’engagement des Nations unies et de la Communauté internationale en faveur d’une paix plus durable au Mali et dans le monde.

Quant au représentant du gouvernement malien, Alhamdou Ag Ilyen, ministre des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine, il a commencé son intervention par « apporter les salutations et le soutien indéfectible du président de la transition et de l’ensemble du gouvernement de la République du Mali ». Il a ainsi tenu à remercier, au nom du gouvernement, les partenaires qui sont au chevet du Mali et les « invite à redoubler d’efforts pour lui [Mali ndlr] permettre de triompher de la violence et de l’obscurantisme ». À en croire ses propos, « ce qu’il faut au Mali, c’est d’extirper au sein de lui-même les germes de cette insécurité [comme la mal gouvernance ndlr], qui empêche la paix de revenir ». « Le Mali souffre, mais le Mali espère triompher de cette souffrance grâce à vous tous », a-t-il déclaré en présence des Ambassadeurs accrédités au Mali et beaucoup d’autres invités et partenaires du pays.

 « En tant que familles humaines, nous sommes face à un choix difficile : la paix ou le péril perpétuel. Nous devons choisir la paix », a déclaré le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dans son message vidéo.

Sagaïdou Bilal


Quelques images de la cérémonie à retrouver ici sur la page de Sahel Tribune.

27 septembre 2021 0 comments
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Le Président malien de la transition reçoit une délégation de la banque mondiale, jeudi 23 septembre 2021
Actu

La banque mondiale annonce la reprise de sa coopération avec le Mali

by Chiencoro 27 septembre 2021
written by Chiencoro 2 minutes read

Après quelques mois de suspension de ses opérations au Mali, la banque mondiale a annoncé, jeudi 23 septembre dernier, qu’elle reprenait sa coopération avec le Mali. L’annonce a été faite à l’issue d’une audience accordée par le président de la transition à une délégation de la banque mondiale, conduite par son vice-président pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale, M. Ousmane Diagana.

Suite à la prise du pouvoir par le colonel Assimi Goïta, et la démission du président de la transition Bah N’Daw et de son Premier ministre Moctar Ouane, le 24 mai dernier, la Banque mondiale avait annoncé une suspension « temporaire » de ses opérations avec le Mali.

« À la suite des événements du 24 mai 2021, nous avons demandé à nos services de décaissement d’observer une pause temporaire des décaissements, jusqu’à ce que la situation soit plus claire », a indiqué l’institution financière internationale dans un communiqué. Une pause qui se traduisait « par le non-traitement des demandes de décaissements reçues après le 24 mai, et de celles reçues, mais non traitées avant le 24 mai », précisait le même communiqué.

Trouver des solutions nouvelles

Après quelques mois de suspension, la banque mondiale annonce la reprise de ses opérations avec le Mali. « Après une évaluation approfondie de cette situation [la crise au Mali ndlr], en tenant en compte particulièrement la nécessité d’être près des populations, les hommes comme les femmes, les vieux comme les jeunes, nous avons estimé urgent de reprendre cette coopération », a indiqué le vice-président pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale, M. Ousmane Diagana, après une audience accordée par le président de la transition, Col. Assimi Goïta.

Selon le représentant de la banque mondiale, il est possible de garder espoir sur le Mali. « Il faut toujours avoir de l’espoir pour pouvoir avancer. Le développement n’est pas un long fleuve tranquille. Il y a des fois des avancées et par moment des difficultés. Le plus important c’est que chaque fois qu’on confronte des difficultés et qui nous amènent parfois à trébucher et que l’on se relève, il faut faire une évaluation objective en tenant compte du point de vue de tout le monde », a-t-il précisé tout en invitant les autorités maliennes de la transition à prévaloir l’inclusivité dans leurs analyses. Selon ses précisions, cela « est extrêmement important pour pouvoir trouver des solutions nouvelles ».

Chiencoro  

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Choguel Kokalla Maïga à la tribune des Nations unies, samedi 25 septembre 2021
Politique

Au Mali, une « transition de rupture qui porte l’espoir de guérir », plaide Choguel K. Maïga à l’ONU

by Chiencoro 26 septembre 2021
written by Chiencoro 3 minutes read

À la tribune des Nations unies, le Premier ministre Choguel Maïga est intervenu ce samedi 25 septembre 2021. C’était lors de la 76e session de l’Assemblée générale de l’organisation. Dans son long discours prononcé, Dr Choguel Kokalla Maïga a tenu à faire écho de la crise généralisée et montrer l’urgence de mener de réformes politiques et institutionnelles, avec notamment le soutien des partenaires.

« Il n’y a pas d’alternative aux réformes que nécessite l’état désastreux du Mali, si nous voulons faire en sorte que ce grand pays reste debout et redevienne stable », a déclaré le Premier ministre Maïga. Ces réformes, a-t-il rappelé, font partie des recommandations de la Cédéao, en octobre 2018, à l’issue de sa mission d’information relative à la crise postélectorale.  

En raison de la prolongation du mandat des députés de l’Assemblée nationale, sous Ibrahim Boubacar Kéïta, « selon l’avis de la Cour Constitutionnelle et au regard des dysfonctionnements largement reconnus et évoqués par tous les interlocuteurs lors du scrutin présidentiel » de 2018, la nécessité de réformes politiques et institutionnelles s’est posée avec acuité. Des réformes qui devraient se faire, selon la Cédéao, « avant de s’engager dans les prochaines échéances électorales que compte mener le pays », a indiqué le Premier ministre aux amnésiques qui seraient sur le point d’oublier cette recommandation.

Gouvernance de rupture

Toujours dans sa déclaration, Dr Choguel Kokalla Maïga précise que cette recommandation de la Cédéao n’a pas été suivie d’effet à ce jour. Les autorités maliennes de la transition se donnent ainsi pour devoir de la mettre en œuvre. Parce que la transition en cours « se veut une transition de rupture qui porte l’espoir de guérir le Mali des maux qui l’assaillent, dont l’instabilité politique et institutionnelle, l’affaissement de l’État, conséquences directes de la corruption et de l’impunité ».  Et d’ajouter : « Pour réussir ce pari, notre pays a décidé de s’engager dans la voie des réformes qui constituent le deuxième Axe du Plan d’action du Gouvernement. Ces réformes [ndlr] visent, in fine, à refonder l’État dont le délitement progressif est à la base de l’extrême vulnérabilité du Mali face aux défis politiques, économiques et sociaux auxquels il est confronté ».

Cette gouvernance de rupture, selon le Premier ministre, se traduit « par une réduction drastique du train de vie de l’État, afin de dégager des espaces budgétaires pour améliorer les conditions de vie des populations et assurer une répartition équitable des richesses nationales ». Le chef du gouvernement de transition a mentionné à ce niveau la voie montrée par le président de la transition et le gouvernement à travers l’affectation des ressources dégagées vers les services sociaux de base.

Toutefois, il a saisi l’occasion pour exhorter la Cédéao « à continuer à avoir une lecture lucide de la situation qui prévaut au Mali, un pays vaste, ouvert sur sept frontières et qui constitue une digue pour toute la région ouest-africaine ».

Chiencoro

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Manifestation du 22 septembre 2021 à Bamako, à la Place de l'indépendance
ExclusifOpinion

[Opinion] Mali : soutenir les actions de la transition pour la renaissance ?

by Sahel Tribune 24 septembre 2021
written by Sahel Tribune 3 minutes read

Au Mali, la transition, dirigée par Assimi Goïta, a encore besoin du soutien de la population pour mieux mener ses actions au profit d’une renaissance du pays. Opinion.

Paradoxe : chacun aime le nouveau, mais nombreux sont ceux qui ont peur du changement. La « rectification de la trajectoire de la transition », en cours au Mali, donne de la chair de poule à bon nombre de partenaires du pays. Les autorités maliennes de la transition, depuis la démission forcée de Bah N’daw, en mai dernier, ont décidé de diriger le pays en toute autonomie, comme se le doit toute nation souveraine, afin de hisser le Mali au niveau des pays émergents.

Révolution douce  

Depuis leur arrivée aux affaires, les nouvelles autorités ont diminué les déplacements à l’étranger, revu la coopération du pays avec les partenaires. Elles sont plus dans la pratique que dans la théorie, le contraire des hommes politiques. Tous ces agissements ne peuvent avoir d’autres synonymes que la volonté de prouver qu’elles sont au service du peuple malien. Chose qu’elles prouvent à travers des actions de développement communautaire, mises en œuvre dans différentes localités du pays.

Exiger une coopération dans laquelle les partenaires du Mali peuvent le traiter d’égal à égal semble être une volonté affichée de ces autorités transitoires. La question de la possible intervention de la société russe de sécurité privée, Wagner, a d’ores et déjà obligé des partenaires à effectuer le déplacement dans le pays pour clarifier leur position. On assiste donc à un renversement de tendance dans la coopération entre le Mali et les autres États.

Cette révolution douce, qui était une des attentes fortes du peuple malien, est en marche. Elle est de plus en plus comprise et trouve davantage de soutien parmi le peuple malien, qui ne cesse de manifester pour réconforter les autorités dans leur mission de redressement de l’État. 

L’appel du mouvement

En plus des manifestations de soutien dans différentes localités du pays, à l’appel du mouvement « Yèrèwolo debout sur les remparts », les Maliens ont pris d’assaut la place de l’indépendance, le 22 septembre dernier. Cette manifestation, pour demander le départ des troupes françaises du Mali, la fin de la politique de « néocolonialisme » et soutenir les autorités maliennes de la transition, a drainé un monde comparable à celui des manifestations du 5 juin 2020 pour le départ de l’ex-président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK). Ce message est assez fort pour des oreilles averties.

Cette ferveur doit se poursuivre et se renforcer afin de réconforter les autorités maliennes de la transition dans leur marche vers le Mali nouveau. On a beau subir des coups de tous les côtés, tant qu’on sent le soutien du peuple souverain, on est rassuré et il sera plus difficile de rebrousser chemin.

Pour reprendre le président de la transition, le Colonel Assimi Goïta, à l’occasion de la célébration du 61e anniversaire d’indépendance du Mali, « C’est pendant les moments difficiles que l’on reconnait les vrais citoyens, les vrais patriotes ». Aujourd’hui, plus que jamais, le peuple souverain du Mali, s’il souhaite réellement la renaissance du Mali, doit montrer tout son soutien aux actions des dirigeants actuels. Car nul ne viendra développer le Mali à la place des Maliens.

C. T.


Les opinions exprimées dans cet article ne sont pas forcément celles de Sahel Tribune.

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6ème édition Africa Risk-Reward Index
SantéSécurité

« Africa Risk-Reward Index »: la trajectoire la plus probable de la reprise de l’Afrique après la Covid-19 

by Chiencoro 24 septembre 2021
written by Chiencoro 3 minutes read

Control Risks, le spécialiste mondial de la gestion des risques, et Oxford Economics Africa, ont annoncé, mardi  21 septembre 2021, le lancement de la sixième édition de leur rapport « Africa Risk-Reward Index ». Trop d’incertitudes planent autour de l’après-pandémie de covid-19 sur le continent africain.

« Dans le sixième indice Africa Risk-Reward Index, Control Risks et Oxford Economics Africa tracent la trajectoire la plus probable de la reprise de l’Afrique après la pandémie de COVID-19 », souligne Control Risks sur son site web, à l’occasion de la publication de leur nouveau rapport. « Cette reprise ne portera pas simplement sur la croissance du PIB, mais sur une transformation, une innovation et un développement plus larges dans des domaines tels que la biotechnologie et les soins de santé », précise-t-il. 

En Afrique, la pandémie de Covid-19 poursuit son petit bonhomme de chemin. Les campagnes de vaccination progressent lentement et d’autres vagues d’infections sont probables, signale un communiqué de Control Risks. cette situation laisse comprendre l’ampleur des défis qui se présente au continent pour la reprise économique après cette pandémie. Laquelle reprise « a lieu dans un contexte géopolitique de redéfinition des relations de l’Afrique avec le reste du monde ».

Quelles novelles approches pour sécuriser l’Afrique ?

Les scores des avantages et ceux des risques « ne s’équilibrent pas toujours », déplore-t-on. Si les scores des avantages ont augmenté sur l’ensemble du continent, les scores des risques révèlent un tableau plus varié.

Cette 6e édition trace un tableau assez sombre de l’après-pandémie. Sur le plan de l’intervention militaire sur le continent, le risque de militantisme reste grand. « Au moment où la recrudescence du militantisme et des tensions dans la Corne de l’Afrique accroissent l’instabilité et nuisent à la sécurité du continent comme jamais depuis des décennies », des reflux se produisent, souligne-t-on dans le même communiqué. « Les États-Unis se sont retirés de la Somalie en janvier, tandis que la France a annoncé son intention de réduire sa présence militaire au Sahel », rappelle-t-on.

Ces reflux, en plus du retrait de l’armée américaine de l’Afghanistan en août dernier, semblent confirmer un fait, selon Control Risks : « le monde occidental n’a plus beaucoup envie d’intervenir militairement à l’étranger ». « En l’absence d’interventions militaires étrangères, quelles nouvelles approches seront adoptées pour faire face à ces menaces et organiser la sécurité du continent ? », s’interroge-t-il.

Émergence de la biotechnologie

L’après-pandémie dépendra des réponses des gouvernements aux questions de soins de santé post-pandémie, à la dette et à l’insécurité. Leurs réponses peuvent accélérer comme elles peuvent freiner la reprise économique de l’Afrique.

Selon cette édition 2021 d’Africa Risk-Reward, la « pandémie de Covid-19 a mis en évidence une des vulnérabilités de l’Afrique : sa dépendance à l’égard de l’aide extérieure en matière de soins de santé et de biotechnologies ». Une dépendance qui n’est pas sans conséquence sur ces économies durement affectées par la pandémie. « Le fardeau de la dette présente des risques pour les économies comme pour les entreprises. L’obligation de remboursement de cette dette mettra les entreprises publiques à rude épreuve et aura tendance à limiter les opportunités des acteurs du secteur privé qui font affaire avec les gouvernements », explique-t-on dans le communiqué.

Toutefois, la pandémie pourrait être une occasion pour « l’émergence d’un secteur biotechnologique africain ».

A noter que l’Africa Risk-Reward Index est « le guide de référence pour les décideurs politiques, chefs d’entreprise et investisseurs ». C’est un rapport qui décrit l’évolution de la situation en matière d’investissement sur les principaux marchés africains.

Chiencoro

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Boubacar Bocoum
ExclusifOpinion

Mali : « Nous avons le devoir de nous battre pour nos intérêts et d’exister dans le concert des Nations »

by Bakary FOMBA 23 septembre 2021
written by Bakary FOMBA 6 minutes read

Sahel Tribune a rencontré le politologue Boubacar Bocoum, le lundi 20 septembre 2021, à la veille de la commémoration du 61e anniversaire de l’accession du Mali à l’indépendance. Dans cette deuxième partie de notre entretien, M. Bocoum évoque la coopération entre le Mali et les autres États. Il fait des propositions pour un meilleur positionnement de notre  pays dans le concert des Nations.

Sahel Tribune : Quel impact peut avoir l’intervention de Wagner sur la coopération entre le Mali et la Communauté internationale ?

Boubacar Bocoum : Il faut qu’on arrête de se faire peur. Autant on n’a pas intérêt à croire qu’on va vivre seul sans les autres, autant les autres aussi ne peuvent pas nous écarter juste parce que nous avons une vision différente de la leur.

Sur le plan international, il faut qu’on apprenne aussi à se faire respecter. C’est un combat. La guerre économique mondiale qui domine le monde fait que chacun se bat pour ses intérêts. Ceux qui sont ensemble dans un groupement d’intérêt économique essaient de nous combattre. C’est de bonne guerre. Mais nous aussi, nous avons le devoir de nous battre pour nos intérêts et d’exister dans le concert des Nations avec nos convictions, nos moyens et les avantages que nous attendons du système mondial.

Il ne faut pas qu’on se leurre. Ils ne vont pas nous faire de cadeaux. Il faut que nous ayons le courage, une vision et aller au combat pour gagner notre part sur ce marché international.

Il ne faut pas penser que la Communauté internationale va nous rendre la tâche facile. Cette communauté internationale est un groupement d’intérêt économique. Si nous sommes des maillons faibles aujourd’hui, c’est parce que nos dirigeants ont failli et que le pays est tombé très bas. Si on veut remonter en surface, il faut qu’on s’attende aussi à ce genre de coup et qu’on soit préparé.

Qu’entendez-vous par préparation ?

Ce qui est important de comprendre dans nos pays, c’est l’absence de centres de réflexion très poussés. Les Occidentaux ont eu cet avantage. Mais il est important de comprendre qu’aucun pays ne va financer le développement d’un autre.

C’est la France, protégée par les États-Unis, qui est à la base de tous nos problèmes. Elle est un laquais des États-Unis. Aujourd’hui, parler de la Russie fait peur aux États-Unis par ricochet la France. La Cédéao et d’autres instruments ne sont aussi que des laquais du système de l’impérialisme.

Dans un entretien accordé à RFI, le ministre nigérien des Affaires étrangères, Hassoumi Massaoudou, rejette en bloc cette intervention de Wagner. Faut-il craindre un incident diplomatique entre le Mali et la sous-région ?

Je ne pense pas. Le Mali est un pays civilisé et nous sommes à la hauteur. Je pense que notre diplomatie est une diplomatie intelligente et civilisée. Nous n’allons pas écouter les propos d’un individu au détriment du peuple nigérien. Je pense que nos dirigeants sont assez intelligents pour comprendre qu’il ne faut pas faire l’amalgame.

Ce monsieur semble être en mission. Aujourd’hui, il ne parle pas au nom du Niger. Il n’est pas habilité à le faire. Il n’est pas habilité non plus à parler au nom de la Cédéao. Je suppose que c’est une opinion épidermique. Il a juste joué l’émotionnel pour faire plaisir à certaines personnes.

Toutefois, on n’est pas esclave de la Cédéao. On est membre de cette institution. Nous pouvons avoir une opinion différente de celles des soi-disant chefs d’État de la Cédéao. Une institution qui, en réalité, est un syndicat des chefs d’État et non des peuples.

Qu’est-ce qui vous fait dire cela ?

Quelle leçon sur la démocratie ou la bonne gouvernance la Cédéao peut-elle nous donner après avoir laissé Alassane Ouattara faire un troisième mandat ? On a vu ce qui s’est passé en Guinée. Ils ont laissé Alpha Condé, s’installer royalement. Aujourd’hui on fait face à des problèmes en Guinée.

C’est trop facile de dire que le coup d’État est un crime imprescriptible. Alors que le coup d’État n’est que la conséquence d’un fait. Comment voulez-vous traiter la conséquence sans les causes ?

La mauvaise gouvernance 

Les causes fondamentales des putschs, c’est la mauvaise gouvernance. Quand la gouvernance est à terre, le peuple se réveille. Et si le peuple se réveille pour ne pas être écrasé par ceux qui détiennent le pouvoir public, il y a un coup d’État.

Aujourd’hui, la transition au Mali essaie de faire bouger les choses. Les gens commencent à ressentir la diplomatie se réveiller petit à petit. On sent que le Mali est en train d’émerger. Mais cela dérange certains États.

Dans leur coopération avec le reste du monde, que doivent être les priorités des autorités de la transition ?

Les priorités des autorités de la transition face à cette histoire de Wagner, c’est de comprendre que le Mali a le droit d’être ce qu’il veut être. Si je veux être vilain, vous êtes obligé de me regarder vilain. Pourquoi voudriez-vous que je sois beau ?

Les réflexions doivent porter essentiellement sur le système de défense, de Nation, du système économique, du système institutionnel et du système des réformes économiques, sociales et culturelles. Il y a donc quatre axes sur lesquels le Mali a des identités claires.

Sur le plan diplomatique, il faut défendre ces identités. Nous manquons d’idéologie propre. Il faut amener les Maliens à avoir une idéologie commune.

Pourquoi donc ?

Tous les pays du monde se développent à travers un mécanisme, une idéologie. Quand on parle de l’union sacrée, c’est autour de quelque chose qu’on est uni.

On ne peut pas se dire État indépendant, souverain, sans réussir à se défendre. Il faut une vision, une stratégie à développer et avoir des mécanismes pour se battre à travers le monde et imposer sa marque.

C’est inadmissible qu’un pays aussi riche que le Mali, en termes de ressources naturelles, de potentiel en eau douce, de potentiel d’intellectuel, deuxième ou troisième producteur mondial d’or, puisse continuer à être dépendant des autres. Nous ne pouvons pas avoir autant de ressources et être, en indice du développement humain, les derniers et ne pas être acceptés par le reste du monde. Si cela arrive, c’est que nous manquons de vision, du sérieux dans notre pays. Il va falloir tout recadrer afin de rééquilibrer les relations entre nous et les autres.

Propos recueillis par Bakary Fomba


Vous pouvez lire aussi Boubacar Bocoum : « Le peuple ne comprend pas les grands discours que nous tenons ».

23 septembre 2021 0 comments
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