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Au Niger, des impacts de la crise sécuritaire sur l’éducation

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A l’occasion de la Journée internationale pour protéger l’éducation des attaques, célébrée le 9 septembre, l’Unicef a fait état des impacts de la crise sécuritaire sur l’éducation au Niger. Plus de 300 écoles forcées de fermer au Niger, affectant ainsi plus de 22 000 enfants.

« L’école devrait être un espace sûr où les enfants peuvent être protégés des menaces et des crises. C’est également une étape critique pour briser le cycle de la crise et réduire la probabilité de futurs conflits », estime Stefano Savi, représentant de l’Unicef au Niger.

En raison des attaques récurrentes des groupes armés au Sahel, des milliers d’écoles ont été obligées de fermer les portes.

Déni du droit des enfants

Durant les derniers mois, au Niger, le nombre d’écoles touchées par le conflit est passé de 312 à 377. Les régions de Tillabéry, Tahoua et Diffa sont les plus touchées par les menaces contre la sécurité scolaire.

Dans un communiqué du 9 septembre 2021, l’Unicef rappelle qu’en « 2020, plus de 300 écoles ont été fermées à travers le pays, affectant près de 22 000 enfants ». Dans les régions affectées, l’accès aux écoles est affecté par la violence armée.

Cette situation n’est pas sans conséquence sur les enfants. Dans ces régions, « jusqu’à 80 % des enfants peuvent être victimes de traumatismes psychologiques, les empêchant de réaliser leur plein potentiel à l’âge adulte », souligne l’Unicef.

« Les attaques contre les écoles, les élèves et les enseignants sont un déni du droit des enfants à l’éducation et menacent leur avenir », explique Stefano Savi. « Sans accès à l’éducation, une génération d’enfants vivant dans des conflits grandira sans les compétences dont ils ont besoin pour contribuer au développement de leur pays et à la situation déjà désespérée de millions d’enfants et de leurs familles », a-t-il ajouté.

Rétablir l’accès à une éducation sûre

Le représentant de l’Unicef au Niger reste convaincu qu’en « dehors de l’école, les enfants sont des cibles faciles d’abus, d’exploitation et de recrutement par les forces et groupes armés ». C’est pourquoi l’Unicef, en collaboration avec le gouvernement nigérien, travaille à soutenir les enfants touchés par cette crise,dans les régions de Diffa, Maradi, Tillabéry et Tahoua. En 2020, plus de 176 000 enfants touchés par les crises sécuritaires et de déplacement ont été soutenus pour la continuité éducative dans ces régions, indique l’Unicef dans son communiqué.

« À la fin du mois de mars 2021, 68 000 enfants supplémentaires, dont 23 000 filles, affectés par la crise humanitaire avaient accédé à l’éducation formelle ou non formelle et 28 000 enfants avaient reçu du matériel d’apprentissage individuel avec le soutien de l’UNICEF », explique notre source.

À travers la Déclaration sur la sécurité dans les écoles, les États se sont engagés à « rétablir l’accès à une éducation sûre et à développer des systèmes éducatifs sensibles aux conflits et promouvant le respect entre les groupes sociaux ou ethniques ». Le Niger a endossé cet engagement politique en juin 2015.

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