Home Actu #RentreeLitteraire2020 : une ouverture, maintes découvertes

#RentreeLitteraire2020 : une ouverture, maintes découvertes

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Au Mali, l’ouverture de la rentrée littéraire a eu lieu ce mardi 18 février 2020 au musée national de Bamako, sur la route de Koulouba. Placée sous la présidence de la ministre de la Culture, Ndiaye Ramatoulaye Diallo, cette cérémonie a réuni de grandes plumes venues de plusieurs horizons. Une cérémonie d’ouverture qui a donné lieu à maintes découvertes.

Séances de lecture, de théâtre, de témoignages, la soirée a été riche. Prévu pour 17 h, cette cérémonie d’ouverture commencera finalement à 18 h moins. Malgré ce léger retard de près d’une heure, aucune plainte n’émanait des participants. Pour cause, tout le monde s’était trouvé un cercle de discussion qui lui faisait oublier le temps qui filait. Cette soirée a été un lieu de retrouvailles.  

Présentation du thème

Une fois la ministre de la Culture, et sa délégation, composée des ministres de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et des collectivités territoriales, accueillies et installées, le programme de la soirée a commencé.

Dans cette salle aménagée de façon particulière où une partie des participants faisait dos aux officiels, le directeur de la Rentrée littéraire du Mali, Ibrahim Aya prend la parole. Avec une voix posée à peine audible, il présente le thème de cette 12e édition de la Rentrée littéraire qui regroupe non seulement les écrivains du Mali, mais aussi ceux d’autres pays de la sous-région ainsi que des éditeurs de livres.

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« Petites histoires et grands récits » est le thème retenu pour cette 12e édition. « Chaque année, la rentrée littéraire fabrique ses propres histoires », a remarqué M. Aya. Le choix de ce thème a été largement partagé par tous les intervenants lors de cette rencontre. Selon Ndiaye Ramatoulaye, « Les récits nous forment, nous informent et parfois nous transforment. »

Une édition avec plusieurs rénovations

Si chaque année cette cérémonie est organisée, pour cette 12e édition, la rénovation est au rendez-vous. M. Aya a retenu trois nouveautés essentielles dans cette édition. D’abord, la journée du samedi sera dédiée à la promotion de la lecture afin que cette pratique s’intègre dans les habitudes. Outre cela, dans le but de faciliter l’accès au livre, une bibliothèque de la Rentrée littéraire sera inaugurée, ce jeudi. Celle-ci regroupera, dans toutes les villes (Sikasso, Tombouctou, Djenné ainsi que Bamako) où se tient cette rencontre, les livres de tous les auteurs invités. Enfin, dans la même dynamique, une librairie mobile sera instituée afin que le livre parte à la rencontre du public, à la façon de la « pyramide inversée » en marketing.

Séances de lecture et de comédie

Cette soirée aurait sûrement perdu tout son sens sans ces séances de lecture qui ont tenu le public en haleine durant quelques minutes. En effet, les trois écolières du lycée Ba Aminata Diallo de Bamako (des élèves de classes de 11e et de terminales) ont hébété le public avec leur lecture en trio. Un texte qu’elles ont coécrit sous la supervision d’un tuteur. Le but était de montrer toute la place de la lecture dans la construction des idées dans une société.

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En plus de ces élèves, l’auteure du Crépuscule du tourment (un livre publié chez les éditions Grasset et Fasquelle en 2016),Léonora Miano a su s’occuper du public durant au moins cinq minutes à travers la lecture d’un extrait de son œuvre sur les femmes. Voix humble avec un accent particulier, le tout accompagné par un peu d’humour, elle a su émerveiller toute cette grande salle pleine à craquer. Chacun l’écoutait avec intérêt du début jusqu’à la fin. Chose qui n’est pas fréquente.

L’autre moment émouvant de cette cérémonie d’ouverture a été cette présentation théâtrale de la troupe Tounkaranké du conservatoire des arts et métiers multimédias Balla Fassaké Kouyaté de Bamako. Avec des bateaux et pirogués confectionnés en carton, en plastique, les étudiants du conservatoire ont contribué à cette Rentrée en émettant un message fort aux décideurs politiques ainsi qu’aux jeunes : les dangers de la migration irrégulière.

Troupe Tounkaranké du Conservatoire des arts et métiers multimédias Balla Fasséké Kouyaté du Mali.

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Selon Birama Fofana, directeur du conservatoire, la thématique de cette comédie est bien la migration illicite qui est une problématique à laquelle maints pays sont confrontés. Lors de cette séance, chaque migrant portait son fardeau, des symboles (un migrant avait les pieds et les mains liées par une chaîne et le sang ruisselait sur son corps). Il s’agissait alors d’une sensibilisation sur les dangers de cette pratique.

Des éléments de la troupe Tounkaranké du Conservatoire des arts et métiers multimédias de Bamako. Crédit photo: Fousseni TOGOLA

Toutes ces séances se sont suivies par des tonnerres d’applaudissements. Nombreux sont les plus émerveillés à avoir photographié les objets d’art de la troupe.

Tout n’est pas perdu

Avec un sourire sincère, la ministre de la Culture n’a pas pu s’empêcher d’apprécier ces différentes séances de lecture et de comédie qui sont la preuve de toute la diversité culturelle et littéraire du Mali. « Grâce à vous, nous osons croire que l’espoir est permis au Mali », a-t-elle laissé entendre avant de préciser que la scène de théâtre était pleine de sens.

Cette soirée riche en connaissances et en expériences prendra finalement fin à 19 h. Cela, avec le message d’ouverture officielle de la Rentrée littéraire 2020 prononcé par Mme la ministre de la Culture.

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Tous les participants à cette cérémonie d’ouverture ont eu droit à un exemplaire du « Poèmes à un jeune soldat inconnu : recueil en hommage aux soldats disparus » édité chez Cauris livre. Pour reprendre Mme Ndiaye Ramatoulaye Diallo, « Là où il y a les livres, il y a la lumière ». 

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