Home Actu #RentreeLitteraire2020: Alima Madina « clame haut et fort la renaissance de l’Afrique »

#RentreeLitteraire2020: Alima Madina « clame haut et fort la renaissance de l’Afrique »

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À l’occasion de cette Rentrée littéraire 2020, plusieurs écrivains sont présents au Mali afin d’échanger sur la littérature africaine. Parmi les invités, Alima Madina, écrivaine et philosophe, originaire du Congo Brazzaville, se figure. Alors qu’elle venait d’animer une table ronde, à l’École normale supérieure de Bamako, sur le thème : « Comment l’écrivain construit-il sa langue d’écriture et quel rôle jouent les autres langues dans cette construction ? », nous lui avons tendu notre micro. Elle nous parle, dans les lignes qui suivent, de la situation de la littérature africaine ainsi que de ce qui fonde sa fierté en cette littérature.

Que retenir de la situation de la littérature africaine ?

La littérature africaine a encore de beaux jours devant elle. Elle ne cesse de nous émerveiller, de nous présenter des auteurs de renommée internationale. Ils sont si nombreux, je ne pourrai pas les citer. Elle nous présente aussi des jeunes auteurs, pas jeunes d’âge, celles qui viennent d’arriver, celles qui se battent pour tenter leur chance.

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Montesquieu nous faisait comprendre que « tant qu’un peuple vaincu n’a pas perdu sa langue, il peut toujours espérer ». Si cela est vrai, pensez-vous que l’espoir est permis aujourd’hui en Afrique ?

En Afrique, partout, la parole est présente. C’est encore « le matin de la parole » comme le dit Gabriel Okoundji, le poète de mon pays. En Afrique, j’ai foi que dans dix ans, dans vingt ans, peu importe le temps que ça prendra, les Africains pourront prendre leur destin en main et l’Afrique va redevenir rêne de l’humanité.

Devenir rêne de l’humanité sans avoir besoin de travailler ses langues ?

Nos langues existent. Mais la question de l’écriture est une question délicate. Certes, en Afrique il y a des historiens, des hommes capables de redonner vie à nos anciennes écritures. J’ai foi en eux. J’ai foi aussi en la jeunesse. C’est en fonction de tous ces éléments-là que je clame haut et fort la renaissance de l’Afrique.

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