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Mali : la légitimité de Assimi Goïta reconnue par plus de 67% des Maliens

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Au Mali, l’Observatoire Citoyen Contre l’Impunité et Pour la Redevabilité (Occipre) vient de présenter les résultats de ses rapports trimestriels Xensa et Sira, lors d’une conférence de presse. Plus de 67 % des Maliens sondés sont favorables à la transition dirigée par Colonel Assimi Goïta. Des violations des droits humains recensés.

Dans la journée du 15 juillet dernier, l’Observatoire Citoyen Contre l’Impunité et Pour la Redevabilité a animé une conférence à la maison de la presse de Bamako. Organisée en marge de la Journée internationale Nelson Mandela, cette conférence de presse a été tenue autour du thème : « Le respect des libertés fondamentales en période de transition ».

Au cours de cette cérémonie, les résultats des rapports périodiques de Xensa et Sira, deux plateformes de recueil de données, ont été communiqués à la presse. La première porte sur « la perception des citoyens maliens » au sujet de l’évolution de la Transition. La seconde sur « les violences des droits humains ».

Légitimité de Assimi Goïta

Au sondage d’opinion Xensa, ce sont environ 1480 personnes qui ont pris part, dont 36 % de femmes et 64 % d’hommes. Cette étude s’est déroulée sur toute l’étendue du territoire national. La diaspora malienne y a également pris part. Elle a couvert toutes les catégories d’âges. Xensa a été conduite au lendemain de la démission forcée de Bah Ndaw et son Premier ministre Moctar Ouane.

Sur la question de la légitimité du Colonel Assimi Goïta à la tête de la transition, 67,9 % de la population sondée ont répondu favorables. Le rapport note que « ces résultats illustrent parfaitement les confusions qu’il ne faut pas faire entre la légalité et la légitimité ». Aussi, révèle le rapport Xensa, 64,9 % des sondés sont favorables au respect de la durée de 18 mois requise pour la transition. Ils estiment que la démission de Baw N’Daw « ne doit pas avoir d’impacts signicatifs » sur le reste de la conduite de cette période transitoire. Alors que 18,5 % des sondés ne partagent pas cet avis et 16,7 % se sont montrés neutres sur le sujet.

Violations des droits humains

Le deuxième rapport Sira, pour sa part, « fait état de 306 incidents sur la plateforme, 299 incidents [qui ndlr] ont été vérifiés et validés par les superviseurs [et ndlr] 284 victimes recensées ». Ces incidents, selon l’Occipre, ont lieu dans 60 localités du pays. Au cours de cette période trimestrielle, de mai à juin, les observateurs ont recensé 199 incidents dans les différentes régions du pays. Ces incidents sont de nature politique, sociale, mais aussi celle de non-respect des droits des enfants et des femmes.

À noter que ces deux rapports périodiques ont été rendus possibles grâce à la collaboration des trois organisations non gouvernementales réunies au sein d’un consortium Occipre  : Tuwindi, Amnesty International Mali et Free Press Unlimited, avec l’appui de l’Union européenne.

Sagaïdou Bilal

Vous pouvez regarder l’intégralité de la conférence de presse dans cette vidéo sur la page de l’Occipre.

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