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Le goût du sang !

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Selon Tidiani Bakary Guindo, étudiant en Master philosophie au Mali, le gouvernement malien n’a aucune limite dans le sacrifice humain. Après avoir laissé faire des fous de Dieu qui ont mutilé, violé, volé et tué des Maliens, les muezzins de la 25e heure n’ont pas encore fini.

Le nécrologue en chef, dans sa fuite en avant, tient mordicus, envers et contre tout, à maintenir le 2e tour des élections législatives.

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Nous, du bas peuple, pouvons désormais investir dans des linceuls et des cercueils parce que le COVID-19, dans son impitoyable marche, se caractérise par toute son imbécilité. Il ne connait ni roi, ni pasteur, ni riche encore moins pauvre.

Pour le commun du mortel, les fanfaronnades annoncées sont salvatrices. Mais, tout le monde est libre de croire au père Noël aussi, sauf que pour de vrai, il n’existe pas.

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Le croyant se réfère à la Bible ou au Coran pour invoquer Dieu. Mais brandir les conclusions du Dialogue national inclusif (DNI) comme sacré est bien un sacrilège. Elles ne sont ni des paroles d’évangile ni des versets coraniques.

C’est avec courage et beaux discours que les missionnaires avaient promis la civilisation aux « sauvages ». En lieu et place, les gens se sont fait réveiller par des bombes pour endurer des siècles de journées de gésine.

On promet des mesures pour préserver les électeurs du COVID-19. Comme si le gouvernement maîtrisait quelque chose.

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Après ces élections, seuls les croque-morts, les chauffeurs de corbillard, les thanatopracteurs, les fossoyeurs en sortiront gagnants.

Pendant qu’on annule les Jeux olympiques et autres événements mondiaux, vous tenez à asseoir votre pouvoir avec des députés. Comme si la merde dans laquelle le pays se trouve ne suffisait pas. Comme si les centaines de morts depuis 2012 ne suffisent pas. Comme si les milliers de déplacés ne comptent pas.

Après les élections, vous n’aurez peut-être plus personne pour gouverner. La culpabilité de mise à mort collective engage toutes les autorités qui nous imposent cette élection.

C’est une tristesse qui peut faire fondre le palais de Koulouba, la cité ministérielle et l’Assemblée nationale. Mais ne vous inquiétez pas, vous citoyens relégués au second plan. Le plus grand malheur se retourne toujours contre ses auteurs.

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Nous sommes dans un pays si fantasmagorique et « vilipendatoire » que des subordonnés intimident, menacent et imposent leur volonté macabre même au père de la Nation. Il est temps de dire stop au sacrifice humain!

Au Mali, il y a les Uns, il y a des Autres et des Etceteras. Et nous, de la dernière catégorie, l’histoire retiendra que nous accomplîmes notre devoir : celui d’alerter.

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