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Élections législatives : 14 abus commis lors du premier tour dans cinq régions

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Dans une note conceptuelle de la Division des droits de l’homme de la mission onusienne au Mali (MINUSMA), il est fait état de plusieurs abus au cours des trois premiers mois de cette année 2020. Au total, la division déplore 598 violations et abus de droits de l’homme, dont certains sont tributaires de la tenue du premier tour des élections législatives.

La multiplication des attaques des groupes armés au Nord et au Centre du Mali, les cycles de représailles entre les membres des communautés peule et dogon et l’implication des Forces de défense et sécurité malienne (FDSM) dans des cas d’exécutions sommaires et extrajudiciaires et disparitions forcées ou involontaires expliquent la hausse, par rapport à la période d’octobre et décembre 2019, des violations et abus de droits de l’homme au Mali, durant le premier trimestre de 2020, selon la MINUSMA.  

Des violations liées aux législatives

La tenue des élections législatives a contribué à l’augmentation de ces violations et abus de droits de l’homme notamment le droit de vote, durant le premier trimestre de 2020, selon cette note conceptuelle de la MINUSMA.

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Dans les régions de Gao, Kidal, Ménaka, Mopti et Tombouctou, au total, quatorze (14) abus de droit de l’homme tributaires de la tenue du premier tour des élections législatives ont été enregistrés. Ces abus comprennent un meurtre et 21 cas d’enlèvements ou disparition forcés, 3 cas de torture et de mauvais traitements, etc.

« Ces actes ont été imputables aux groupes extrémistes violents (notamment Jama’at nusrat al-Islam wal Muslimeen [JNIM] ainsi qu’aux groupes armés signataires [la CMA et la Plateforme] et non-signataires et les milices et autres groupes d’autodéfense [Dan Nan Ambassagou et les chasseurs traditionnels Dozos] », lit-on dans la note.

Mopti enregistre le plus grand taux

Dans cet ordre de violations et d’abus de droits de l’homme, la MINUSMA évoque l’enlèvement de Soumaila Cissé, chef de file de l’opposition malienne, le 25 mars 2020 alors qu’il battait campagne dans son fief électoral de Niafunké. Selon la division des droits de l’homme de la MINUSMA, cet enlèvement a été revendiqué par la « Katiba Macina ».

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Dans le classement, la région de Mopti arrive en tête avec 54,34 % de violations et abus de droits de l’homme. Elle est suivie des régions de Ségou avec 13,87 %, de Tombouctou avec 8,2 %, de Kidal avec 7,52 %, de Ménaka avec 6,8 % et de Gao avec 4,68 %. Le district de Bamako arrive à la dernière position du classement avec 4,68 % des violations et abus de droits de l’homme.

Daou

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