Le monde est-il prêt à venir à bout du terrorisme ? Difficile d’y répondre affirmativement. Cette guerre remonte loin dans l’histoire de nos pays. Depuis les indépendances, les gouvernements successifs au Mali se battent contre ce fléau. Une bataille marquée par des victoires, des joies, des optimismes creux. Après chaque tête coupée, l’hydre a toujours laissé apparaître une autre plus féroce.
Au Tchad, le président Idriss Deby est consacré maréchal après avoir remporté une victoire sur Boko Haram, en avril 2020. Une distinction qui a reçu des fleuves de félicitations. Pourtant, la thèse de « l’Éternel retour » a aujourd’hui le vent en poupe dans ce pays.
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Cette guerre contre le terrorisme est un combat dans la durée. Pour être plus pessimiste, pour l’éternité. Ceux qui gagnent leur vie dans cette insécurité n’ont aucun intérêt qu’elle cesse un jour pour qu’eux retournent dans leur galère. Du petit diplômé sans emploi au fabricant d’armes ainsi qu’au trafiquant de stupéfiants en passant par le petit paysan sans emploi stable, tous y tirent leur épingle du jeu. Mieux, le plus souvent, des autorités politiques servent de source d’alimentation à cette entreprise. Comment veut-on qu’un tel phénomène prenne fin ?
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La division du monde autour de l’essentiel donne à l’hydre le temps de mieux se reconstituer et frapper plus durement. C’est ce qui expliquerait l’internationalisation de leur campagne de déstabilisation. Ils frappent en même temps dans plusieurs pays du monde.
Convaincus de la pertinence de la « dialectique des problèmes », nous estimons essentiel pour le monde de trouver des moyens pour vivre avec ce fléau. Car la bataille contre l’hydre se gagne dans l’union, avec la technicité et la détermination.
Togola
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