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6e session du comité de pilotage du Projet d’Appui à la Compétitivité de l’Économie malienne
Actu

Mali. Économie : le taux de décaissement du PACEM est de 9,26 % en 2021

by Sahel Tribune 20 septembre 2021
written by Sahel Tribune 3 minutes read

La salle de conférence du ministère de l’Économie et des Finances a servi de cadre, le 15 septembre 2021, à la cérémonie d’ouverture de la 6e session du comité de pilotage du Projet d’Appui à la Compétitivité de l’Économie malienne (PACEM). Son taux de décaissement est de 9,26 % en 2021 contre 8,53 % en 2020.

En l’absence du ministre de l’Économie et des Finances, Alhousseïny Sanou, la rencontre a été présidée par Diakaria Dembélé, conseiller technique au département. La cérémonie a enregistré également la présence du coordinateur du PACEM — Sory Bamba, et de plusieurs invités.

A l’ordre du jour de cette 6e session : faire le point de l’état de mise en œuvre du Plan de Travail et du Budget annuel (PTBA)-2021 à mi-parcours ; partager les difficultés rencontrées dans l’exécution dudit PTBA au cours des huit premiers mois de l’exercice 2021, en vue de requérir les conseils et orientations du comité de pilotage sur la conduite à tenir pour les derniers mois.

Des difficultés

En plus des difficultés rencontrées, les travaux ont également porté sur les propositions concrètes de solutions susceptibles de favoriser l’atteinte des résultats escomptés et examiner éventuellement toute autre question pertinente liée à la mise en œuvre du projet.            

Diakaria Dembélé, conseiller technique, a indiqué, dans son intervention, que cette rencontre rentre dans le cadre du respect de la fréquence de la tenue des sessions du comité de pilotage du projet, comme défini dans les textes régissant les organes de pilotage et de gestion du projet. Il se dit convaincu que cette session permettra aux membres du comité de pilotage de s’assurer que les activités du projet s’exécutent ou se réalisent correctement. Ce, conformément au planning prévisionnel validé par la session précédente, tenue le 21 janvier 2021.

Toutefois, D. Dembélé a déclaré qu’il ressort du rapport soumis à leur appréciation que la mise en œuvre des activités planifiées au cours de la période sous revue a été butée à des difficultés. Des difficultés qui n’ont pas permis à la cellule d’exécution du projet de réaliser convenablement les prévisions des objectifs du semestre écoulé.

Stimuler une croissance économique forte

Par ailleurs, Diakaria Dembélé a indiqué : en termes de constats, le taux de décaissement du projet au 30 juin 2021 est de 9,26 % contre 8,53 % au 31 décembre 2020, soit un taux de progression de 0,73 % après six mois de mise en œuvre des activités du PTBA-2021. D’où la nécessité d’une révision à la baisse des objectifs initiaux du Plan de Travail et du Budget annuel PTBA-2021.

Selon ses explications, le PACEM est un appui institutionnel sous forme de don, de la banque africaine de développement (BAD) au gouvernement du Mali, pour une durée de quatre ans. Le coût total, a-t-il donné, est de 11 millions UC, environ 8,44 milliards de nos francs dont 10 millions d’unités de compte de la BAD et 1 million d’unités de compte au titre de la contribution de l’État du Mali, comme financement du projet.

La date de clôture dudit projet est prévue pour le 31 décembre 2022, sauf accord contraint entre la BAD et le gouvernement malien, a-t-il souligné. Le projet, a-t-il poursuivi, a pour objectif de contribuer à stimuler une croissance économique forte, inclusive, durable et créatrice d’emplois à travers la mise en place des conditions permettant l’amélioration de la compétitivité de l’économie malienne et le développement du secteur privé.

ABD  

20 septembre 2021 0 comments
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Dr Brahima Fomba
ExclusifOpinionPolitique

Mali. Le coup d’État non concerné par les lois d’amnistie votées par le CNT ?

by Sahel Tribune 19 septembre 2021
written by Sahel Tribune 3 minutes read

Le Conseil national de la transition (CNT), l’organe législatif de la transition, a voté, le 16 septembre dernier, deux lois d’amnistie en rapport aux événements d’août 2020 et mai 2021. Pour Dr Brahima Fomba, juriste malien, le coup d’État n’est pas concerné par ces lois d’amnistie. Opinion.

Ces derniers temps, les commentaires vont bon train, charriant de la satisfaction ou non, du pardon du peuple à ce que tous s’accordent à reconnaître humblement, sans fioriture ni démagogie futile, comme un acte de coup d’État en bonne et due forme.

Le gouvernement et le CNT — d’une part, et l’opinion publique — d’autre part, ne semblent toutefois pas avoir la même lecture des deux lois d’amnistie votées le 16 septembre 2021.

Le vote de ces deux lois équivaudrait-il à l’impossibilité de toutes poursuites judiciaires sur le chef d’accusation de l’infraction pénale spécifique de coup d’État au cours des périodes concernées ?

Pas si sûr de notre point de vue. Au contraire, ceux qui pensent tranquillement que le coup d’État du 18 août 2020 est amnistié feraient peut-être mieux de se détromper. Comment des lois d’amnistie auraient-elles pu amnistier une infraction pénale qu’elles ne reconnaissent pas ? Comment amnistier une infraction pénale inexistante ?

« Pas de coup d’État, donc pas d’amnistie »

C’est cette vérité qui nous vient de la voix la plus autorisée du CNT, en la personne du Président de sa Commission des lois. Ce dernier, s’exprimant le 17 septembre 2021 sur RFI, déclare ainsi qu’il suit sur la question : « Ce qui est inédit et ce qu’il faudra que tout le monde comprenne, c’est que ce n’était pas un coup d’État. Il n’y a pas eu de coup d’État, parce que la Constitution n’a pas été suspendue et que le président a volontairement démissionné. Il n’y a pas eu de démission sous pression, il n’y a pas de démission forcée, ça n’existe pas. Vraiment, en Guinée, il y a un coup d’État. Mais au Mali, il n’y a pas eu de coup d’État. » Qui dit mieux ?

Don’t acte. L’infraction pénale claire, précise et spécifique, prévue à l’article 121 de la Constitution et à l’article 45 du Code pénal, dont d’ailleurs on ne retrouve nulle trace dans les deux lois votées, n’est pas formellement amnistiée comme l’exigerait le caractère strict de la chose pénale.

Pas de coup d’État, donc pas d’amnistie de coup d’État ! Au moins, les choses sont claires ainsi. Nous y reviendrons dans une prochaine publication.


Dr Brahima FOMBA est constitutionnaliste, professeur de droit à l’Université des Sciences juridiques et politiques de Bamako (USJPB). Les opinions exprimées dans son article ne sont pas forcément celles de Sahel Tribune.

19 septembre 2021 0 comments
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Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO
Politique

La Guinée et le Mali, les grandes décisions et recommandations de la Cédéao

by Sahel Tribune 17 septembre 2021
written by Sahel Tribune 3 minutes read

Tenue en session extraordinaire, le 16 septembre, à Accra au Ghana, la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de la Cédéao a examiné et statuer sur la crise politique en Guinée et l’évolution de la transition au Mali.

Dans un communiqué rendu public hier soir, la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de la Cédéao a réaffirmé « sa ferme condamnation du coup d’État » perpétré contre Alpha Condé en Guinée. Elle exige sa « libération immédiate et sans condition ». Sans quoi « elle tient les membres du Comité National de Rassemblement et de Développement CNRD pour responsable individuellement et collectivement de [son ndlr] intégrité ».

Six mois pour organiser des élections

La Conférence a aussi décidé de maintenir « la suspension de la Guinée de toutes les instances de la CEDEAO jusqu’à la restauration de l’ordre constitutionnel ». Elle donne six mois au CNRD pour organiser des élections présidentielles et législatives. La conférence a également décidé « la mise en œuvre des sanctions ciblées conformément au protocole de la CEDEAO ». Ce qui implique une interdiction pour les membres du CNRD et des membres de leurs familles de voyager et le gel de leurs avoirs financiers.

Toujours au sujet de la crise politique en Guinée, la conférence a demandé l’appui des partenaires multilatéraux et bilatéraux, comme l’Union africaine, l’Union européenne et les Nations unies, pour la mise en œuvre des sanctions ciblées. Et aussi à ce que les putschistes ne puissent pas se présenter aux élections présidentielles. Toutefois, l’Organisation ouest-africaine affirme son soutien « dans la résolution rapide de la crise et la préparation des élections ». Elle appelle d’ailleurs les partenaires à faire de même.

Soumettre un chronogramme électoral

Outre le cas de la Guinée, la Conférence s’est également penchée sur l’évolution de la transition malienne, dont elle se dit préoccupée de la lenteur constatée dans l’organisation des élections dans le temps imparti. « La conférence réitère sa demande pour un respect strict du calendrier de la transition devant conduire à la tenue effective des élections dans le délai non négociable de février 2022 », peut-on lire dans le communiqué.  À cet effet, la Conférence demande aux autorités de la transition de « soumettre au plus tard à la fin du mois d’octobre 2021, le chronogramme devant conduire aux étapes essentielles pour les élections de février 2022. »

Pour la Conférence, « seules les réformes nécessaires pour la tenue des élections à la date indiquée devraient être mises en œuvre » par les autorités de la transition du Mali. Tout comme pour la Guinée, « la Conférence décide de sanctions ciblées contre tous ceux dont les actions impactent négativement sur le calendrier de la transition tel qu’arrêté » au Mali.

Condamnations

S’agissant des arrestations et incarcérations des hommes politiques et anciens dignitaires par la justice malienne ces derniers temps, le communiqué indique que la Conférence les condamne fermement et demande un traitement juridique conformément à l’état de droit et au respect des droits de l’homme.

Aussi, faut-il le souligner, la Cédéao dénonce « la volonté des autorités de la transition d’engager » des mercenaires russes du groupe Wagner. Car, elle se dit « préoccupée par les conséquences certaines [que cela va avoir ndlr] sur la détérioration de la situation sécuritaire au Mali et dans l’ensemble de la région ».

Au Mali comme en Guinée, le Président en exercice de la Cédéao, Nana Akufo Addo, est attendu dans les prochains jours. Cela pour notifier en personne ces décisions de la Conférence aux autorités des deux pays. Préoccupée par la recrudescence des coups d’État, « la Conférence instruit le Président de la Commission à initier le processus de réexamen du Protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance ».

Sagaïdou Bilal

17 septembre 2021 0 comments
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Vaccin Astra Zeneca
Santé

Covid-19 : Amnesty International plaide pour un accès équitable aux vaccins

by Bakary FOMBA 16 septembre 2021
written by Bakary FOMBA 2 minutes read

Pour mieux lutter contre la pandémie de Covid-19, en garantissant les droits humains, Amnesty International plaide pour un accès équitable aux vaccins, surtout « dans les pays à revenu faible et très faible, où l’accès à la vaccination est limité ».

Depuis son apparition, la pandémie de Covid-19 ne fait que causer des dégâts énormes dans le monde. Surtout aux populations à faible revenu. Pour faire le point sur cette pandémie, Amnesty International a initié, le 14 septembre dernier, un événement qui a réuni diverses voix de la société civile et des organes des Nations unies. L’ONG de défense des droits de l’homme y a pointé l’incapacité des États et des entreprises pharmaceutiques à faire passer la vie des gens avant l’argent.

« Au cours de cette pandémie, nous avons constaté à maintes reprises que les États et les entreprises pharmaceutiques tournaient le dos à leurs obligations et à leurs responsabilités en matière de droits humains dans la lutte contre le Covid-19. Aux ravages provoqués par le virus lui-même est venue s’ajouter cette terrible réalité : aujourd’hui, les marges de profit et les intérêts nationaux priment sur le plus fondamental de nos droits — le droit à la vie », a déclaré Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International.

« Cesser de considérer que certaines vies ont plus de valeur que d’autres »

« Combien devrons-nous voir d’hôpitaux saturés ou de patients au bord de l’asphyxie, manquant désespérément d’oxygène, au Népal, en Inde et dans certaines régions d’Afrique et d’Amérique latine, avant de décider que cela suffit ? », s’est-elle demandé. Avantde poursuivre : « Alors que le variant Delta fait rage et que les cas se multiplient, des milliards de personnes dans les pays à faible revenu n’ont pas encore accès à la vaccination, et des dizaines de milliers de personnes succombent chaque semaine à cette maladie cruelle. À l’opposé, les pays les plus riches vaccinent les enfants et prévoient de vastes campagnes de rappels de vaccination pour l’ensemble de leur population ».

Mme Callamard demande également de « cesser de considérer que certaines vies ont plus de valeur que d’autres ». Elle plaide pour la nécessité de « veiller à ce que les vaccins contre le Covid-19 soient mis à la disposition de tous et toutes, en particulier dans les pays à revenu faible et très faible, où l’accès à la vaccination est limité ».

Bakary Fomba

16 septembre 2021 0 comments
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Le président de la transition devant les membres du Conseil supérieur de la magistrature
Actu

Assimi Goïta aux Magistrats : « La lutte contre la corruption se fera sans aucun état d’âme »

by Sahel Tribune 16 septembre 2021
written by Sahel Tribune 4 minutes read

Les membres du Conseil supérieur de la magistrature ont rencontré le 14 septembre, dans la salle de Banquet du Palais de Koulouba, le Colonel Assimi Goïta. Sahel Tribune revient sur cette rencontre de prise de contact où plusieurs défis du secteur de la justice ont été évoqués pour le retour de la stabilité et de la sécurité au Mali.

« Moment émouvant », c’est par ces mots que le Président de la Cour suprême, Wafi Ougadeye, a qualifié cette rencontre.Présidée par le Chef de la Transition, aussi Président du Conseil supérieur de la magistrature, cette rencontre fut l’occasion d’évoquer les défis majeurs à relever dans le secteur de la justice pour le retour de la stabilité et de la sécurité dans le pays.

Redonner à la « justice ses lettres de noblesse »

 Ce fut une occasion,  pour  M. Wafi Ougadeye, de rappeler le fonctionnement de la Cour Suprême, qui est une « autorité morale ». Il en a également profiter pour évoquer les attaques faites contre cette magistrature via les réseaux sociaux et certains médias de la place. A l’en croire, aucune « des critiques n’a un fondement juridique ». M. Ougadeye invite, à cet effet, les uns et les autres au respect des décisions de sa Cour. Car, a-t-il précisé, « il n’y a pas de démocratie sans la justice ». Raison pour laquelle, cette « justice jouera pleinement son rôle », a-t-il voulu rassurer avant d’encourager à multiplier ces genres de rencontres.

De son côté, M. Mamoudou Kassogué, ministre de la Justice,  des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, souligne que cette « rencontre augure un lendemain meilleur puisqu’elle marque une rupture positive ». À en croire ses propos, le Président de la transition a toujours placé la justice au cœur du changement. D’où ses remerciements et encouragements à l’endroit du chef de l’État pour son engagement sans faille à redonner à la « justice ses lettres de noblesse ».

Des doléances 

S’agissant du Porte-parole du Conseil supérieur de la magistrature, M. Hamet Sam, il a saisi cette occasion pour faire, au nom de ses collègues, des doléances. Lesquelles rentrent dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie et de travail des magistrats, des juges et des procureurs du Mali.

Au regard des menaces permanentes, dont les juges font objet dans l’exercice de leur fonction, M. Sam a exhorté les autorités de la transition à veiller à la sécurité dans les juridictions. Il invite également au respect des décisions de la justice, à l’amélioration des conditions de vie des magistrats, des juges et des procureurs. Outre ces points, M. Hamet Sam a aussi plaidé auprès du président de la Transition l’octroi de passeports de service à tous les magistrats. Cela afin de faciliter leur mobilité. Il a également demandé le rallongement de l’âge de départ à la retraite, ainsi que le redéploiement des magistrats. 

La justice et la sécurité indissociable

Prenant la parole à son tour, le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta leur a réitérés son accompagnement pour une « justice indépendante et de qualité ». Reconnaissant que la justice donne déjà de l’espoir aux Maliens, le Président du Conseil supérieur de la magistrature n’a pas manqué de rappeler le rôle crucial que joue cette justice pour le retour de la sécurité et de la stabilité. « C’est vrai que l’armée doit jouer un rôle dans la stabilité du pays, mais la justice a [aussi] un grand rôle à jouer », a souligné Col. Goïta. « Il ne peut jamais y avoir un État fort sans une justice forte. Et une Justice forte repose sur la qualité des hommes et des femmes qui la compose », a-t-il laissé entendre.

Pour lui, tant qu’il y aura l’injustice et l’impunité, le pays sera toujours dans l’insécurité. Une manière pour lui de montrer le lien indissociable entre la justice et la sécurité. Toujours selon le Président intérimaire, la refondation de l’État passe par une refondation de l’homme malien parce que « tout ce qui est corruption est pensé, planifié et mis en œuvre par l’homme. Il faut donc des hommes et des femmes engagés, capables d’arrêter cet animal féroce qui ravage tout sur son passage ». 

« La lutte contre la corruption se fera sans aucun état d’âme », a voulu rassurer l’actuel chef de l’État, tout en invitant les magistrats à s’engager davantage, avec tous les risques que cela peut impliquer, pour l’intérêt supérieur de la nation. « Nul ne peut prospérer dans le désordre. C’est le moment aussi de mettre de l’ordre », a-t-il indiqué, en exhortant les magistrats à accompagner la transition.

Sahel Tribune

16 septembre 2021 0 comments
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Ibrahim Maïga est ancien chercheur à l’Institut des études de sécurité — ISS, ancien Conseiller spécial à la primature du Mali. 📷 Ibrahim Maïga
OpinionSécurité

Parole d’expert. Au Mali, « il y a une urgence à travailler à l’émergence d’une intelligence collective »

by Sahel Tribune 16 septembre 2021
written by Sahel Tribune 3 minutes read

Ibrahim Maïga est ancien chercheur à l’Institut des études de sécurité — ISS, ancien Conseiller spécial à la primature du Mali. Suite aux nombreuses réactions qu’ont suscité les récentes révélations de nos confrères de Reuteurs, annonçant un éventuel accord entre le gouvernement de la transition malienne et des mercenaires russes du groupe Wagner, l’expert des questions de sécurité et de gouvernance, auteur de Répondre à l’insécurité dans le Liptako-Gourma, prend la parole et estime « qu’il y a aujourd’hui une urgence à travailler à l’émergence d’une intelligence collective ».

Depuis la publication, le 13 septembre dernier, par un média international d’une information faisant état d’éventuels pourparlers entre le gouvernement malien et la société privée de sécurité Wagner, le temps s’est comme arrêté à Bamako. La toile s’est rapidement enflammée. Les arguments simplistes ont fait leur grand retour et ont vite trouvé preneurs. La dichotomie artificielle entre les pro et anti a refait surface.

L’agitation voire l’hystérie qui a gagné un certain nombre d’acteurs aussi bien en Europe qu’au Mali illustre la complexité des relations que notre pays entretient avec ses partenaires occidentaux. Alors que le constat d’une décennie d’interventionnisme militaire « occidental » sans grands résultats semble largement partagé, les causes de cet enlisement et les solutions pour en sortir sont loin de faire consensus. On assiste même à un dialogue de sourds et à un véritable jeu de Ping pong entre les différentes parties.

« La réflexion, c’est aussi de l’action »

Pourtant, s’il y a bien un domaine où la comparaison entre la situation du Mali et celle de l’Afghanistan, toutes proportions gardées, est permise, c’est celui de la contre-insurrection. En effet, par deux fois les Taliban ont démontré l’extrême difficulté à gagner en contre-insurrection. Vaincre son adversaire dans une telle situation n’est pas qu’une question de nombre, d’armement ou d’équipement. C’est aussi et surtout la connaissance de l’environnement, des hommes et femmes qui y vivent ainsi que des symboles et des interdits.

Ce n’est donc pas un ou plusieurs milliers d’hommes super entraînés et super équipés qui parviendront à neutraliser les groupes qui sèment la terreur dans notre pays.

Beaucoup de choses ont déjà été dites sur la nécessité de mettre l’outil sécuritaire au service d’une approche politique. Je rajouterai qu’il y a aujourd’hui une urgence à travailler à l’émergence d’une intelligence collective. L’importance des enjeux commande une vigilance de tous les instants. La réflexion, c’est aussi de l’action !

Ibrahim Maïga


Cet article a été initialement publié sur le compte facebook de son auteur, sous le titre de Mali : plus ça change, plus c’est pareil ? . Vous pouvez lire l’article intégral de nos confrères de Reteurs : EXCLUSIVE Deal allowing Russian mercenaires into Mali is close – Sources (Exclusif Un accord autorisant des mercenaires russes à entrer au Mali est proche – Sources).

16 septembre 2021 0 comments
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Bogolan Mali
Arts et CultureOpinion

Société malienne : l’autoflagellation, ce grand corps malade

by Chiencoro 16 septembre 2021
written by Chiencoro 3 minutes read

Au Mali, la dévalorisation des identités locales et des administrations nationales au profit de celles étrangères est un grand corps malade qui compromet le développement.

Parler comme l’autre, s’habiller et se comporter comme lui, le prendre comme norme universelle est ce qui caractérise la plupart des Maliens. Le véritablement malien s’étiole au détriment du véritablement occidental, pris comme norme de la civilisation. Être civilisé revient à se comporter en Blanc.

Les yeux rivés vers l’étranger

L’identité malienne est vue comme une norme caduque, utilisable par des gens considérés comme non civilisés. Dans ce pays, l’autoflagellation a le vent à la poupe. Pour être mieux considéré, lors des nominations à des postes de responsabilité, le niveau intellectuel est généralement secondaire. L’essentiel est d’avoir effectué des études à l’étranger. Parce que les produits des universités, des grandes écoles maliennes ainsi que des instituts n’inspirent plus confiance. Qui d’autre mieux que le Malien pourrait pourtant mieux valoriser ces universités et administrations nationales ?

Cette autoflagellation s’étend à plusieurs domaines, notamment ceux de la culture et de l’économie. La culture occidentale est considérée comme le summum de la civilisation. Lors des grandes rencontres ou des cérémonies, l’on n’est suffisamment pris en considération que lorsque l’habillement et la démarche correspondent au modèle de l’autre. Cet autre que l’on vilipende pourtant de temps en temps sur des aspects.

Il faut s’habiller en costume au lieu de porter des habits traditionnels maliens. Parler sa langue maternelle devient du coup un crime de lèche majesté. Toute manifestation de l’identité malienne est vue comme un signe de non-civilisation.

Les productions locales ne sont plus valorisées. Tout le monde a les yeux rivés vers les productions étrangères. Les films, les théâtres, la musique du Mali sont généralement plus consommés à l’étranger qu’à l’intérieur du pays.

Travail de synthèse et non d’abandon

Ne voyons-nous pas que la mission civilisatrice des colonies africaines a été une véritable réussite ? Aujourd’hui, au Mali, nombreux sont ceux qui s’allient derrière les détracteurs de la civilisation africaine pour défendre une « infériorité congénitale » du noir vis-à-vis du Blanc. Dans une telle sous-estimation, quand faut-il espérer sur un véritable développement du pays ?

Sans une certaine valorisation des productions locales, de la culture malienne, le développement serait un mirage. Est-il possible de se développer strictement dans le modèle de l’autre ? À l’instar des pièces d’une machine, qui contribuent dans une parfaite symbiose à son bon fonctionnement, le progrès d’une nation dépend de l’apport de chaque secteur d’activité. Il est donc important de valoriser le véritablement malien en sortant de l’autoflagellation.

Si les réalités des pays ne sont jamais les mêmes, il n’est pas évident qu’une simple importation de modèles étrangers puisse assurer un développement durable au Mali. Certes, dans la rencontre des cultures, chaque nation doit pouvoir y tirer son compte, mais cela n’est possible que si un travail de synthèse est effectué. Au lieu de ce travail, c’est plutôt l’abandon de l’identité malienne au profit de celle de l’autre auquel on assiste, au Mali. On oublie sûrement que le développement d’un pays passe par l’acceptation de soi.

Chiencoro


Cet article a d’abord été publié par Maliweb. Il a été repris et relu par Sahel Tribune   

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