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Fleuve Niger Mali
ExclusifOpinion

[Tribune] Autorité du Bassin du Niger : pour un panafricanisme concret

by Aïcha Yatabary 6 novembre 2021
written by Aïcha Yatabary 5 minutes read

L’Autorité du Bassin du Niger (ABN) est l’une des plus vieilles organisations intergouvernementales en Afrique, née en 1964 sous le nom de Commission du Fleuve Niger. Pour Dr Aïcha Yatabary, avec une coopération encore plus solidaire et au regard de ses résultats au Mali, l’ABN pourrait être un instrument efficace d’intégration pour les populations de cet espace géographique et de mise en œuvre de politiques communes de développement pour le Bassin lui-même.

Neuf États, un destin commun, autour du Fleuve Niger : Bénin, Burkina-Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Nigéria, Tchad. Cette gestion commune du fleuve, en tant que ressource hydraulique, est l’une des meilleures au monde comme coopération intergouvernementale autour de la gestion fluviale. Les pays membres de l’ABN se sont toujours caractérisés par leur solidarité à toute épreuve.

Face à de nombreux défis comme la production d’énergies renouvelables pour des exigences d’industrialisation et d’électrification, la pénurie d’eau qui s’annonce dans cette zone du Bassin du Niger, exacerbée par le réchauffement climatique et le risque d’insécurité alimentaire ainsi que de conflits qu’elle pourrait entraîner, face aussi au rejet de la Cédéao [Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest] par de nombreux pays, il serait temps de renforcer les pouvoirs de l’ABN autour de la coopération intergouvernementale et de lui apporter un souffle nouveau.

De nombreux avantages

Cette coopération présente déjà de nombreux avantages :

  • Renforcer les liens culturels des nombreuses populations qui se partagent ce fleuve
  • Gérer de façon durable l’eau et ses ressources, pour faire face à la pénurie d’eau et aux défis du réchauffement climatique, qui engendre de nombreuses conséquences comme les conflits intercommunautaires
  • Répondre aux exigences de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, pour garantir la sécurité alimentaire des populations.
  • Répondre à la question de la fourniture d’eau potable, qui est un axe important de la santé, surtout la santé infantile
  • Produire une énergie renouvelable pour répondre au défi de l’industrialisation de façon durable, et de l’électrification : le défi de l’industrialisation (dans le cadre de la transformation du coton au Mali, par exemple), ne pouvant être relevé sans la viabilité d’une source d’énergie durable et pérenne ; et sans une certaine indépendance vis-à-vis de certains voisins
  • Répondre de façon idoine à la quête de prospérité, de santé et de développement de façon plus générale, des populations qui se partagent ce fleuve et au-delà de celles-ci, des populations du Bassin du Niger.

Exemple d’une gestion vertueuse

Chargé de la gestion de la zone intérieure du Delta du Niger pour tout ce qui concerne les activités liées principalement à l’agriculture, l’Office du Niger au Mali a été décrit comme une success story pour ses résultats de 1980 à 2006. Cette entreprise parapublique met en relief l’importance des retombées d’une gestion vertueuse du fleuve Niger.

En effet, l’eau est une ressource importante pour l’essor économique et social d’une nation. Un pays qui manque d’eau est un pays qui ne peut ni nourrir sa population ni se développer, puisqu’il est largement admis qu’en dessous de 1700 m3/a, le développement d’une société est contraint par un problème d’accès à l’eau (Lasserre et Descroix, 2002). Les retombées de la bonne gestion du fleuve Niger sont nombreuses au Mali :

  • Garantir la sécurité alimentaire des populations grâce à la culture du riz et la fourniture d’eau potable pour le cheptel : les besoins nutritionnels des populations de la zone de l’Office du Niger au Mali sont satisfaits à 90 % en moyenne, dans un contexte où les populations de la zone de l’Afrique de l’ouest font face à une crise alimentaire et nutritionnelle grave
  • Augmenter le niveau de vie des populations grâce à la culture du riz et au commerce de celui-ci (les populations de cette région ont un revenu supérieur à celles des autres régions)
  • Essor économique de la région, de façon plus large
  • Amélioration de la santé des populations grâce à l’amélioration de leurs conditions de vie et leur état nutritionnel.

Instrument efficace d’intégration

Au vu de ces résultats et de la solidarité qui a toujours existé entre les neuf pays membres de l’ABN, nous pouvons sans hésitation affirmer que l’ABN pourrait être un instrument efficace d’intégration pour les populations de cet espace géographique et de mise en œuvre de politiques de développement communes pour le Bassin du Niger.

Au-delà de la gestion fluviale commune de la plus grande artère fluviale d’Afrique de l’Ouest, la coopération entre les pays membres de l’Autorité du Bassin du Niger pourrait aussi tourner autour d’autres axes comme le secteur économique (commerce), technologique, le domaine culturel et le maintien de la paix.

Le panafricanisme de demain se construit déjà autour du fleuve Niger. Le réchauffement climatique avec son corollaire de conséquences désastreuses est là. Nous devons donc nous mettre ensemble. Il y va de l’avenir d’environ 200 millions de personnes qui peuplent le bassin du Niger. Les défis sont nombreux, mais pas insurmontables.


Aïcha Yatabary
©Aïcha

Dr Aïcha Yatabary est médecin de formation, consultante en santé publique à Paris, en France. Elle est la présidente de l’association Femmes Santé Solidarité Internationale. Elle est auteure du livre « Afrique, développement durable et coopération internationale » (Harmattan Côte d’Ivoire) et du roman « Le Banquet des marabouts ».

6 novembre 2021 0 comments
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Inauguration Usine Cacao Côte d'Ivoire
Actu

Côte d’Ivoire : inauguration de la plus grande usine de broyage de cacao en Afrique

by Bakary FOMBA 5 novembre 2021
written by Bakary FOMBA 3 minutes read

En Côte d’Ivoire, le Premier ministre Patrick Achi a inauguré, mardi 2 novembre dernier, l’extension de l’unité de transformation du Cacao de la société Cargill Cacao. Installée à Abidjan, cette nouvelle usine de broyage est considérée comme la plus grande en Afrique.

Premier pays producteur mondial du Cacao, l’installation de cette usine fera de la Côte d’Ivoire, une grande puissance économique continentale.

Avec un investissement estimé à plus de 100 millions de dollars, cette unité de transformation, située à Yopougon, est la plus grande usine de broyage de cacao en Afrique. L’usine de transformation a créé près de 100 emplois à temps plein et des centaines d’emplois indirects. Elle emploiera désormais plus de 700 travailleurs, permettant à l’unité de produire de la poudre de cacao.

Projet stratégique

« La réalisation de ce projet stratégique traduit ainsi le dynamisme du groupe Cargill et le rôle majeur qu’il entend jouer dans l’industrialisation de la filière cacao en Côte d’Ivoire, afin de contribuer à la création d’emplois et de richesses toujours plus grandes pour nos populations », s’est réjoui le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi. À ses dires, le gouvernement ivoirien s’est fixé pour objectif de transformer toute la production nationale. Cela, pour renforcer la contribution de cette filière essentielle à la création d’emplois et de richesses dans ce pays côtier d’Afrique de l’Ouest.

À la suite d’une signature de convention avec l’État ivoirien en 2017, indique-t-on, la société Cargill s’est engagée à augmenter sa capacité de broyage de 50 %, s’inscrivant dans l’objectif du pays, d’accroître l’industrialisation du secteur du cacao. Celle-ci, précise-t-on, est passée de 110 000 tonnes à près de 170 000 tonnes par an.

Faire vivre près de 5 millions

« Nous le savons, le cacao est une filière de vie pour la Côte d’Ivoire », a rappelé M. Achi. À l’en croire, le cacao contribue à hauteur de 20 % de la richesse nationale de la Côte d’Ivoire, mobilisant ainsi près de 800 000 producteurs et aide à faire vivre près de 5 millions d’Ivoiriennes et d’Ivoiriens, soit 1 personne sur 5.

Aussi, a-t-on indiqué, en réussissant l’accélération de la transformation de la filière cacao, c’est aussi la transformation structurelle de l’économie de la Côte d’Ivoire qui s’accomplit. C’est ainsi que « plus que jamais, l’industrialisation est notre cap, l’industrialisation est notre avenir ». « Le cacao constitue la première culture de rente de la Côte d’Ivoire et représente 40 % des recettes d’exportations nationales. En outre, il contribue à hauteur de 20 % du PIB, et mobilise près de 2 millions de producteurs », a déclaré Patrick Achi lors de l’inauguration de cette architecture.

Pour rappel, Cargill opère en Côte d’Ivoire depuis 1998 et emploie 870 personnes sur ses sites d’Abidjan, de Daloa et de San-Pedro.

Bakary Fomba

5 novembre 2021 0 comments
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Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO
Planète

Espace Cédéao : l’élaboration d’une nouvelle stratégie régionale climat

by Chiencoro 5 novembre 2021
written by Chiencoro 2 minutes read

En vue de renforcer la coordination de l’action climatique en Afrique de l’Ouest, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) élabore une stratégie régionale climat.

« Les changements climatiques constituent l’un des plus grands défis du 21e siècle, avec des impacts négatifs sur les moyens d’existence des communautés », indique la Cédéao dans un communiqué du 1er novembre 2021.

Face à une telle problématique de développement de la sous-région, la Cédéao préconise « une stratégie régionale climat pour renforcer la coordination de l’action climatique ». La Commission de la Cédéao estime beaucoup plus importante une action régionale coordonnée que la seule addition des politiques nationales.

« Tirer les opportunités économiques »

Selon les précisions de Jean Claude Kassi Brou, président de la Commission de la Cédéao : « Agir sur le climat de manière coordonnée et ambitieuse revient en premier lieu à protéger les populations et améliorer les conditions de vie dans la région dans des conditions climatiques qui évoluent ». Une initiative qui sera également une opportunité « pour bâtir un développement bas-carbone et une économie innovante ».

Cette priorité de la Commission de la Cédéao permettra de soutenir « la mise en œuvre des engagements pris par ses États membres au titre de l’Accord de Paris ». « Les objectifs de la stratégie régionale climat à venir s’appuient sur la volonté de bâtir une communauté ouest-africaine résiliente face aux impacts du changement climatique et qui a su tirer les opportunités économiques que représente la lutte contre le changement climatique en faveur d’un développement durable de long terme », précise M. Sékou Sangaré, Commissaire en charge de l’Agriculture, de l’Environnement et des Ressources en eau.

Au premier semestre 2022

Cette stratégie régionale climat sera finalisée et validée par l’ensemble des acteurs institutionnels au premier semestre 2022, avant son adoption en Conseil des ministres, précise-t-on dans le communiqué. Un état d’avancement intermédiaire de cette stratégie régionale climat sera présenté à la COP26, qui a ouvert ses portes dimanche 30 octobre à Glasgow, en Suisse. Cette présentation est annoncée pour ce vendredi 5 novembre, sur le pavillon africain.

Chiencoro

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Homme à machette
Sécurité

Guinée : un jeune cultivateur accusé d’avoir blessé son épouse à coup de machette

by Sahel Tribune 5 novembre 2021
written by Sahel Tribune 1 minutes read

Âgé de 26 ans, Ali Touré, est accusé d’avoir violemment attaqué sa femme à l’aide d’une machette. Ses amis venus pour calmer cette tension entre lui et sa femme se sont vus à leur tour devenir sa cible. Il n’aurait pas hésité à s’en prendre à ses amis à coup de machette.

Entre temps, la femme blessée trouvera refuge dans un village voisin avant d’être transportée d’urgence à l’hôpital régional de N’Zérékoré pour des soins approfondis, selon AGP Guinée. Quant aux raisons de la dispute entre le couple, nous n’en savons pas encore davantage.

Le jeune cultivateur aurait tué deux personnes au cours de ce drame, avant de fuir. Il serait recherché par les services de sécurité guinéenne, selon les dernières nouvelles à notre disposition.

L’incident, selon nos confrères de l’Agence guinéenne de presse, s’est déroulé dans la sous-préfecture de Gama-Béréma.

La rédaction

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Tiébilé Dramé
Politique

Transition malienne : Mémorandum du Parena, maux et recettes de Tiébilé Dramé

by Chiencoro 5 novembre 2021
written by Chiencoro 3 minutes read

Le Parti pour la renaissance nationale (Parena) a publié un Mémorandum, mercredi 3 novembre 2021, sur la « crise institutionnelle et sécuritaire », dont le Mali est confronté. Le parti de l’ancien ministre Tiébilé Dramé décèle des maux du gouvernement de transition et propose des recettes au chef de l’État.

Intitulé Mémorandum sur la crise institutionnelle et sécuritaire : comment sortir de l’impasse… comment préserver l’État…, ce document politique du Parti pour la renaissance nationale (Parena) étale en douze (12) points les maux du Mali. Des problèmes qui témoignent « l’incapacité du gouvernement » Choguel Kokalla Maïga à mettre le Mali sur les rails.

Impasse

Dans ce Mémorandum, rendu public le 3 novembre 2021, le Parena ne met aucune eau dans son vin. Il fustige le gouvernement malien de transition, qui se trouve, selon lui, « dans l’incapacité d’organiser les élections marquant la fin de la transition et dans l’impossibilité de produire un nouveau calendrier électoral ». En raison du manque de volonté politique, « le processus de restauration de l’ordre constitutionnel est dans l’impasse », soutient-il dans ce Mémorandum.

Outre le problème de la refondation, le parti de l’ex-ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Tiébilé Dramé, évoque la problématique sécuritaire. Une crise d’autant plus grave à ses yeux que le « pays court le risque d’un nouvel effondrement », écrit-il. « La dégradation de la situation sécuritaire est devenue une grave menace pour l’existence même de l’État malien ». Il rappelle à ce titre, des cas de villages assiégés, des têtes de bétail enlevées, des ponts et puits dynamités, des policiers exécutés, des exactions contre les civils, etc.

Une situation qui constitue un coup dur pour l’éducation en raison de l’accroissement accru du nombre d’écoles fermées, soit près de 1500 « avant la fin de l’année scolaire écoulée dans les régions du nord et du centre ». Vu l’« éclipse de l’État », des écoles publiques de ces localités du nord du pays ont été transformées en « structures d’enseignement coranique », déplore-t-on.

Pour le Parena, « l’extension continue de l’insécurité illustre l’échec du gouvernement de Transition que rien ne saurait cacher ».

L’isolement diplomatique du pays, la situation économique, financière et sociale au seuil du supportable, en raison de l’augmentation du prix des produits de première nécessité, sont également des maux qui ne favorisent pas l’épanouissement des Maliens, selon le Parena.

Juste mesure

L’opposant politique, devenu ministre dans le dernier gouvernement d’Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK), réglerait ses comptes avec le gouvernement actuel : « Au lieu de prendre la juste mesure de cette situation gravissime et de rassembler le pays autour des FAMAS, pour juguler les nuages qui s’amoncellent, le gouvernement de Transition s’est engagé dans le déni, dans la fuite en avant et dans des initiatives qui divisent telles que les “ Assises de la Refondation ” ou l’instauration d’un climat d’intolérance et d’atteintes aux libertés démocratiques fondamentales dont le dernier épisode en date est l’incarcération de Monsieur Issa Kaou Ndjim ».

Dans son Mémorandum, le parti pour la renaissance nationale exhorte le président de la Transition, « à prendre la juste mesure de la gravité de la situation en créant les conditions du sursaut et du rassemblement autour du Mali et de son armée ; en renonçant à la tenue des “ Assises de la Refondation ” pour ne pas diviser davantage les Maliens autour de sujets comme l’Accord d’Alger ou le découpage territorial ; en destinant les milliards initialement prévus pour les “ Assises de la Refondation ” aux populations en détresse qui sont chassées de leurs terres et de leurs foyers par les groupes terroristes dans les cercles de Niono et Djenné, sur le “ Plateau ” et dans le Delta du Niger ; en réunissant, dans les meilleurs délais, les forces vives de la Nation pour dessiner une feuille de route consensuelle ».

Le Parena exhorte également le chef de l’État « à renforcer les relations du pays avec la Cédéao et à éviter tout bras de fer » avec ses voisins et ses partenaires.

Chiencoro

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Emissions de CO2
OpinionPlanète

Combien de tonnes d’émissions de CO₂ pouvons-nous encore nous permettre ?

by Sahel Tribune 4 novembre 2021
written by Sahel Tribune 7 minutes read

Une nouvelle étude, publiée ce jeudi 4 novembre 2021, montre que les émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2) ont rebondi après une baisse liée au Covid-19.

Elles devraient ainsi atteindre pour 2021 des niveaux proches de ceux d’avant la pandémie. Un constat inquiétant à l’heure où les dirigeants du monde entier sont réunis à Glasgow pour la COP26, dans une nouvelle tentative d’éviter un réchauffement délétère de la planète.

Ces résultats sont le fruit des travaux du Global Carbon Project, un consortium de scientifiques du monde entier qui produit, collecte et analyse des informations sur les gaz à effet de serre.

La reprise rapide des émissions de CO2, après la forte baisse de l’année dernière imputable au contexte pandémique, n’est pas une surprise. La relance économique mondiale très soutenue a entraîné une hausse massive de la demande d’énergie, sollicitant un système énergétique mondial toujours fortement dépendant des combustibles fossiles.

Le plus inquiétant concerne la tendance à la hausse des émissions de CO2 imputable au pétrole et du gaz sur le long terme ; la croissance des émissions liées au charbon en 2021 est également préoccupante. Tout cela ne nous rapproche pas de la neutralité carbone à l’horizon 2050.

39 milliards de tonnes de CO₂ attendues pour 2021

En 2020, les émissions mondiales de CO2 provenant des combustibles fossiles ont diminué de 5,4 % par rapport à 2019. Cette année, elles devraient augmenter d’environ 4,9 % par rapport aux niveaux de 2020 pour atteindre 36,4 milliards de tonnes. Ce qui nous ramène presque aux niveaux de 2019.

Pour 2021, il faudra ajouter 2,9 milliards de tonnes d’émissions de CO2, correspondant aux effets des activités humaines impactant les terres (déforestation, dégradation des sols, végétalisation…).

Nous atteignons ainsi un total prévisionnel de plus de 39 milliards de tonnes de CO2 pour 2021.

La croissance rapide des émissions s’explique par la demande accrue d’énergie, à mesure que l’économie mondiale repart après la pandémie – les différents plans de relance économique dans le monde atteignant les 17,2 billions de dollars.

Cette année, quel que soit le combustible fossile utilisé – charbon, pétrole ou gaz naturel –, toutes les émissions de CO2 sont à la hausse.

Notons que celles imputables au charbon et au gaz naturel auront davantage augmenté en 2021 qu’elles n’ont diminué en 2020. Si les émissions liées au charbon étaient en baisse avant que le Covid frappe début 2020, elles sont reparties à la hausse ces derniers mois. Quant aux émissions liées à l’utilisation mondiale du gaz, elles ont retrouvé la tendance haussière observée avant la pandémie.

Les émissions de CO2 provenant de l’utilisation mondiale du pétrole restent bien inférieures aux niveaux d’avant la pandémie, mais elles risquent d’augmenter dans les années à venir, le transport routier et l’aviation se relançant après les restrictions liées au Covid.

Émissions mondiales de CO₂ pour la période 1960-2020. Global Carbon Project

La Chine et l’Inde tirent les émissions vers le haut

Les émissions de la Chine se sont redressées très rapidement avec une augmentation de 0,4 milliard de tonnes en 2021. Ce pays fait partie des rares où les émissions ont augmenté en 2020 (de 1,4 %) ; la croissance prévue cette année devrait être de 4 %.

En 2021, les émissions de CO2 de la Chine devraient ainsi être supérieures de 5,5 % à celles de 2019, pour atteindre 11,1 milliards de tonnes. En 2020, la Chine détenait 31 % des émissions mondiales.

Les émissions de charbon dans ce pays devraient augmenter de 2,4 % cette année. Si cette hausse se réalise, elle correspondrait alors à ce qui a été décrit en 2013 comme « le pic des émissions de charbon » pour le géant asiatique.

Émissions régionales pour la période 2019-2021. Global Carbon Project

Les émissions de CO2 de l’Inde devraient également augmenter avec une hausse relative de 12,6 % in 2021 après une baisse de 7,3 % en 2020. Les émissions de cette année devraient être supérieures de 4,4 % au niveau de 2019, atteignant 2,7 milliards de tonnes. L’Inde a représenté 7 % des émissions mondiales en 2020.

Les émissions des États-Unis et de l’Union européenne devraient augmenter de 7,6 % cette année. Cela conduirait respectivement à des émissions de 3,7 % et 4,2 %, inférieures aux niveaux de 2019.

Les États-Unis et l’Union européenne représentent 14 % et 7 % des émissions mondiales en 2020.

Les différents types d’émissions de CO₂ pour la France pour la période 1960-2020. Global Carbon Project, CC BY-NC-ND

Les émissions en France sont en baisse depuis le milieu des années 2000, celles de 2020 ayant chuté dramatiquement suite à la pandémie. Pour 2021, les données ne sont pas encore disponibles ; si on s’attend à un rebond, les émissions françaises devraient toutefois rester à un niveau inférieur aux conditions pré-pandémie.

Les émissions du reste du monde (en prenant en compte la part des transports internationaux, et tout particulièrement le transport aérien) devraient augmenter de 2,9 % cette année, mais resteraient inférieures de 4,2 % au niveau de 2019. Ensemble, ces pays représentent 59 % des émissions mondiales.

La boussole des budgets carbone

Notre constat est clair : les variations relativement importantes des émissions au cours des deux dernières années n’ont eu aucun effet perceptible sur la vitesse à laquelle le CO2 s’accumule dans l’atmosphère.

Les concentrations de CO2, et le réchauffement climatique associé, sont déterminés par l’accumulation de gaz à effet de serre – en particulier le CO2 – depuis le début de l’ère industrielle. Cette accumulation s’est accélérée au cours des dernières décennies.

Pour empêcher la poursuite du réchauffement climatique, les émissions mondiales de CO2 doivent cesser ou atteindre le niveau « net zéro » – signifiant que toute émission restante de CO2 devrait être compensée par l’élimination d’une quantité équivalente dans l’atmosphère.

Dans la lutte contre le dérèglement climatique, les « budgets carbone » représentent un moyen utile pour mesurer la quantité de CO2 pouvant encore être émise, relativement à un niveau donné de réchauffement climatique.

Dans notre nouvelle étude, nous avons ainsi mis à jour le budget carbone en nous appuyant sur le dernier rapport du GIEC paru en août 2021.

À partir de janvier 2022, si nous voulons atteindre l’objectif d’une limitation à 1,5 ℃ de réchauffement global pour le XXIe siècle, nous pourrons encore émettre 420 milliards de tonnes de CO2 supplémentaires au niveau mondial ; ce qui correspond à 11 ans d’émissions en prenant 2021 comme année de référence.

Pour limiter ce réchauffement à 2 ℃, le budget carbone mondial s’élèvera à 1 270 milliards de tonnes de CO2 supplémentaires, soit 32 ans d’émissions au rythme actuel.

Les budgets carbone restants pour limiter le réchauffement à 1,5 C et 2 , à partir des données du GIEC d’août 2021. Global Carbon Project

Ces budgets sont notre boussole vers des émissions nettes nulles. Conformément à l’engagement pris par de nombreux pays d’atteindre des émissions nettes nulles d’ici 2050, les émissions de CO2 doivent en conséquence diminuer de 1,4 milliard de tonnes en moyenne chaque année.

Il s’agit d’une quantité comparable à la baisse enregistrée en 2020, soit 1,9 milliard de tonnes. Ce fait souligne l’extraordinaire défi à relever et la nécessité d’accroître les engagements à court et à long terme pour faire baisser les émissions mondiales.

Pep Canadell, Chief research scientist, Climate Science Centre, CSIRO Oceans and Atmosphere; and Executive Director, Global Carbon Project, CSIRO; Corinne Le Quéré, Royal Society Research Professor of Climate Change Science, University of East Anglia; Glen Peters, Research Director, Center for International Climate and Environment Research – Oslo; Pierre Friedlingstein, Chair, Mathematical Modelling of Climate, University of Exeter; Robbie Andrew, Senior Researcher, Center for International Climate and Environment Research – Oslo et Rob Jackson, Professor, Department of Earth System Science, and Chair of the Global Carbon Project, Stanford University

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

The Conversation
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Lutte tradiotionnelle au Sénégal
Arts et Culture

Espace Cédéao : le Mali et la Guinée exclus de la 9e édition du TOLAC

by Sahel Tribune 3 novembre 2021
written by Sahel Tribune 2 minutes read

La 9e édition du tournoi de lutte africaine de la Cédéao (TOLAC) ouvre ses portes ce 3 novembre à Dakar, au Sénégal. Le Mali et la Guinée sont exclus de cette compétition sportive.

Adopté en novembre 1986 par le Conseil des ministres de la Cédéao, la 9e édition du tournoi de lutte africaine de la Cédéao, TOLAC, se tient du 3 au 9 novembre 2021, à Dakar au Sénégal. A cette compétition, organisée par le Centre de développement de la jeunesse et des sports (CDJS) de la Cédéao, participent les lutteurs de dix États membres de l’institution.

Le Togo, le Liberia et le Cap Vert sont les grands absents du tournoi de cette année, indique la Cédéao dans un communiqué. En raison des sanctions de l’organisation régionale ouest-africaine, le Mali et la Guinée « sont exclus de la compétition » de cette année.

Développer deux facteurs

Pour rappel, Dakar devrait accueillir cette compétition en 2020. En raison de la pandémie de Covid-19, elle a été reportée. Cette édition 2021 vise à promouvoir l’intégration et le développement régionaux par le sport ; promouvoir les valeurs africaines et le développement de sports régionaux authentiques par le développement et la promotion des sports et de la culture traditionnels ; renforcer le Tournoi de lutte africaine de la Cédéao en vue d’élever la lutte africaine sur la scène sportive mondiale et de rendre sa pratique largement internationale, indique l’Organisation Ouest-africaine.

Le TOLAC vise à montrer que la lutte est un « sport traditionnel intrinsèque dans la région ». À travers ce tournoi, le Centre de développement de la jeunesse et des sports basé à Ouagadougou, au Burkina, entend « développer deux facteurs essentiels que sont l’expansion géographique de la pratique de la lutte et l’élévation du niveau technique ».

Quatre piliers

Les quatre piliers de développement de cette compétition, mis en place par le centre, sont entre autres : l’organisation des compétitions, la formation des arbitres, des entraîneurs et les supports didactiques, le renforcement des capacités des fédérations nationales et enfin la mise en place des infrastructures sportives.

« La première édition du tournoi s’était tenue à Niamey, au Niger, en 2001 avec la participation de trois pays (Niger, Nigeria et Burkina Faso) », rappelle le communiqué de la Cédéao.

La rédaction

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