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Général feu Moussa Traoré
AnalysesPolitique

Baptême de la 45e promotion de l’ÉMIA : pourquoi le général Moussa Traoré méritait cette reconnaissance nationale 

by Chiencoro 3 septembre 2023
written by Chiencoro 4 minutes read

La 45e promotion de l’École militaire Interarmes de Koulikoro a été baptisée feu général d’Armée Moussa Traoré, le vendredi 1er septembre 2023. Cette cérémonie de baptême a eu lieu sur la place d’armes du Centre d’instruction Boubacar Sada Sy dans la ville légendaire de Koulikoro. Ce baptême est très symbolique. 

Ils sont 235 Officiers, dont 51 personnels féminins issus de 9 pays notamment le Cameroun, le Congo-Brazzaville, la Guinée Conakry, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad et le Togo à finir leur formation à l’École militaire interarmes de Koulikoro. Après deux ans de formation, cette promotion d’Officiers est baptisée feu le général d’armée Moussa Traoré, ancien chef d’État du Mali. Ces récipiendaires qui devront rejoindre très prochainement l’école d’application des Officiers pour leur aguerrissement qui devra durer six mois. 

Sortie de la 45ème promotion de l'EMIA
Sortie de la 45ème promotion de l’EMIA. Présidence du Mali.

Redonner à l’armée sa renommée d’antan 

Ces Officiers travailleront donc désormais à la reconstruction en cours de l’armée malienne, dont la montée en puissance fait des bruits dans le rang des ennemis de la nation malienne. En effet, pour n’avoir pas pu digérer cette montée en puissance des Forces armées maliennes de défense et de sécurité, la France s’est unilatéralement retirée du Mali. Elle a été suivie par d’autres pays, qui étaient présents au Mali dans le cadre d’autres opérations. La force onusienne présente au Mali depuis 2013, pour s’être réfugiée dans l’instrumentalisation des droits de l’homme en vue de décrédibiliser l’armée malienne, est aussi en phase de retrait de ce pays sahélien, qui a emprunté la voie de la souveraineté au grand dam de ses ennemis. Au plus tard décembre 2023, la Minusma doit terminer son processus de retrait du Mali. 

Victime d’une crise multidimensionnelle depuis 2012, le Mali depuis l’arrivée des autorités de la transition marque en effet de gros points dans le cadre de cette renaissance de l’armée malienne et de la lutte contre le terrorisme. Une renaissance qui a été rendue possible grâce à la politique de modernisation de l’outil de défense et de sécurité. Il s’agit de redonner à l’armée malienne sa renommée d’antan. Chose qui se concrétise d’ores et déjà sur le terrain avec la destruction de plusieurs sanctuaires terroristes et au retour progressif de la sécurité et des déplacés dans la quasi-totalité des régions du pays. 

Autonomie et liberté d’action 

Lors du 2e sommet Russie-Afrique, en juillet 2023, le président de la transition, le colonel Assimi Goita a si remarquable fait mention de cette montée fulgurante en puissance de l’armée malienne. Cela grâce au partenariat fiable et sincère qui lie le Mali et la Russie. « Avec l’appui de la Russie, le Mali recouvre progressivement sa pleine souveraineté sur l’ensemble de son territoire et nos forces de défense et de sécurité opèrent en toute autonomie et en toute liberté d’action », a indiqué le chef suprême des armées. 

Officiers 45ème promotion de l'EMIA
Défilé des Officiers de la 45ème promotion de l’EMIA. Présidence du Mali.

C’est aussi dans cette dynamique qu’il convient de placer ce baptême de la 45e promotion de l’ÉMIA. Le chef d’État-major général des armées, le général de division Oumar Diarra a soutenu que le choix de feu Général d’Armée Moussa Traoré comme parrain de cette promotion rend hommage à un digne fils du Mali, mais aussi invite ces jeunes officiers à s’approprier les qualités et les valeurs de cet homme d’État et Officier général qui a consacré sa vie à l’œuvre nationale pour le bien-être de son peuple.

Chaque génération doit avoir des repères, des modèles qui leur serviront de sources d’inspiration dans les actions qu’il doit poser. Une génération en manque de modèle réussira difficilement son ascension. L’armée ne fait aucunement exception à cette règle. D’où l’importance de leur choisir pour parrain des hommes valeureux qui se sont sacrifiés pour la reconstruction de l’outil de défense. C’est pourquoi le chef suprême des armées a exhorté les récipiendaires de cette 45e promotion à plus d’engagements, de détermination, d’abnégation et aussi de don de soi afin de mériter la confiance du peuple malien. Ils doivent surtout servir de modèle pour leurs subordonnés.  

Travailler à mériter les reconnaissances de la nation 

Selon le président de la transition, feu Moussa Traoré était un général très valeureux, intègre, patriote et qui a consacré son temps au renforcement de l’outil de Défense de son pays. Le Chef suprême des Armées a précisé à cet effet que « la reconnaissance du mérite est l’une des valeurs cardinales au sein des Forces armées de Défense et de Sécurité ». 

Il faut donc « rendre à César ce qui appartient à César », dit-on. Ce baptême est encore une preuve palpable que la nation reconnaissante n’oublie aucun effort de ses dignes fils. Il convient cependant de travailler à mériter ses reconnaissances. 

Chiencoro Diarra

3 septembre 2023 0 comments
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Sortie de la 45ème promotion de l'EMIA
ActuSécurité

Sortie de la 45e promotion de l’ÉMIA : la place du centre d’instruction Boubacar Sada Sy dans la reconstruction de l’armée malienne 

by Bakary FOMBA 2 septembre 2023
written by Bakary FOMBA 5 minutes read

Le vendredi 1er septembre 2023, le Centre d’Instruction Boubacar Sada Sy de Koulikoro a abrité la cérémonie de sortie de la 45e promotion de l’École Militaire interarmes (ÉMIA) de Koulikoro. Ce Centre occupe une place considérable dans la montée en puissance de l’armée malienne. 

Présidé par le président de la transition, le Colonel Assimi Goïta, cette cérémonie consacrée au baptême et à la remise des attributs de la 45e Promotion de l’ÉMIA, a enregistré la présence de plusieurs hautes personnalités du pays, notamment le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga et le président du Conseil national de la transition (CNT), le Colonel Malick Diaw. Ces nouveaux officiers viennent ainsi renforcer les rangs des Forces de défenses et de sécurité du Mali.

Un effectif total de 235 personnels

La 45e promotion de l’ÉMIA a été baptisée feu Général d’Armée Moussa Traoré. Il s’agit d’une « reconnaissance du mérite », qui reste l’une des « valeurs cardinales au sein des Forces armées de Défense et de Sécurité », a indiqué le général de division Oumar Diarra, chef d’État-major général des armées.

Les nouveaux éléments ont un effectif total de 235 ayant suivi une formation d’une durée de 2 ans. Il s’agit de 51 personnels féminins tous maliens et 19 venant de 8 pays africains : à savoir 1 du Cameroun, 2 de la Guinée Conakry, 4 de la Mauritanie, 2 du Niger, 1 de la République Démocratique du Congo, 2 du Sénégal, 4 du Tchad et 3 du Togo.

Le major de la promotion est le Sous-lieutenant Mama Sanogo du Mali, avec une moyenne générale de 16,354/20.

Officiers 45ème promotion de l'EMIA
Défilé des Officiers de la 45ème promotion de l’EMIA. Présidence du Mali.

Selon les précisions du Lieutenant Chaka Sidibé, Officier des transmissions du Centre d’instruction Boubacar Sada Sy de Koulikoro, qui assurait le rôle de maitre de cérémonie de cette activité, le « majorat à l’École Militaire Inter Armes nécessite une certaine constance, beaucoup d’assiduité, de la détermination et une bonne capacité à trouver un équilibre entre les activités extrascolaires, académique et purement militaire ».

Cet évènement a été marqué par la remise des sabres et des épaulettes aux nouveaux promus, qui ont prêté serment devant le drapeau national et le chef suprême des Armées. Ils se sont notamment engagés à servir la patrie avec loyauté, dévouement et honneur.

Adulé

Selon le Colonel Issa Kaloga, Commandant du Centre d’instruction Boubacar Sada Sy de Koulikoro, ce Centre a pour mission « d’apporter aux Forces Armées Maliennes, un appoint permanent en termes de formation et de perfectionnement d’Officiers de valeur, dans un monde où les missions confiées aux armées sont de plus en plus complexes ». À ses dires, ce haut lieu de l’instruction militaire « forme non seulement des chefs sur le plan militaire, mais aussi des bâtisseurs de la Nation tout en bâtissant sa réputation vers une institution de Leadership ». Surtout lorsque le centre est « adulé ces derniers temps avec une forte demande au recrutement national et international compte tenu de la qualité de l’instruction dispensée aux élèves et stagiaires ».

Le CIBSSK donne aux élèves des connaissances techniques et tactiques qui les rendent aptes à commander dans un cadre interarmées, en temps de paix comme en situation d’engagement dans les opérations de coercition ou de maitrise de la violence. Ses objectifs consistent à développer la culture d’initiative, par laquelle le jeune chef anticipe les décisions, provoque et n’hésite jamais à les prendre à son niveau. Tout en développant le gout du risque, par la pratique régulière du sport et par le biais des stages d’aguerrissement générant un stress prolongé proche du stress du combat, ce Centre permet de développer le sens de l’honneur, de la dignité et du sacrifice vis-à-vis de la Nation. Toute chose qui vise à autonomiser le jeune Officier dans la prise en compte de son propre travail de culture personnelle pour acquérir une culture générale indispensable à tout jeune cadre de la Nation.

Une brève histoire 

Pour atteindre ce but, indique le Colonel Kaloga, le cycle de formation des Élèves Officiers d’Active obéit à des principes qui consistent à donner les réflexes de comportement sur le plan de la rigueur et de la discipline. Il s’agit aussi de développer les qualités morales, physiques, humaines et intellectuelles nécessaires à tout Officier par « l’École de l’Action » qui a pour objectif de préparer le jeune Officier à l’exercice du commandement et de donner une compétence professionnelle de base dans les domaines physique, sportif, technique et tactique afin de le préparer au rôle du Chef du temps de paix, de crise ou de guerre. Ces principes consistent tout de même à acquérir une connaissance professionnelle de base lui permettant d’être apte à commander une (01) section d’Infanterie motorisée ; d’aborder un cycle d’instruction spécialisée ou une École d’Application ; d’obtenir les bases d’une culture de défense et civique par « l’École de Réflexion ».

L’école militaire interarmes a été créée le 1er octobre 1962. Elle était installée dans l’ancienne école des Enfants de Troupe, actuel Prytanée Militaire de Kati, jusqu’en 1980. À cette période, 8 promotions avaient été formées. Depuis le 1er octobre 1980, l’école a été transférée à Koulikoro sur les berges du fleuve Niger, à proximité du Nianan Kulu, site chargé d’histoire.

L’école fut ouverte au reste du continent africain en 1993. Elle a formé depuis cette date des élèves officiers venus de 12 pays amis, notamment le Burkina Faso, le Bénin, le Cameroun, le Gabon, la Guinée-Conakry, la Mauritanie, le Niger, la République centrafricaine, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Tchad, le Togo et la République Démocratique du Congo.

Bakary Fomba

2 septembre 2023 0 comments
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Minusma
ActuSécurité

[ Tribune] Mali : l’histoire se répète à travers le retrait de la Minusma

by Chiencoro 31 août 2023
written by Chiencoro 4 minutes read

La stabilité acquise au Mali à l’issue d’énormes efforts des Forces armées de défense et de sécurité et de leurs partenaires russes est secouée depuis quelques semaines dans certaines régions du pays où nous assistons à une presque reprise des hostilités entre l’État et les ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) d’une part, et les autorités et des groupes armés terroristes d’autre part. Une situation qui avait même conduit à un blocus dans certaines régions, notamment à Gao. Au Burkina Faso et au Niger, l’on assiste également à une multiplication des attaques terroristes. Cette détérioration de la crise sécuritaire dans ces pays n’a rien à voir au hasard. 

Les évènements sont certes têtus, mais sont rarement isolés. Pour mieux les comprendre, il est important de procéder à une connexion logique entre les faits. En effet, le Conseil de sécurité des Nations Unies a acté le départ de sa force de stabilisation au Mali (Minusma), dont le mandat est arrivé à terme le 30 juin dernier. Un départ qui s’effectue à la demande des autorités maliennes qui souhaitent être les seules responsables de la sécurisation de leur territoire, avec l’accompagnement de leurs partenaires « les plus faibles et sincères », notamment la Fédération de la Russie.

Le scénario n’a pas changé 

Si les bases de la Minusma à Ogossagou, dans la région de Mopti, de Goundam dans la région de Tombouctou et de Ménaka ont été fermées et rétrocédées à l’armée malienne sans incident, conformément au chronogramme de retrait de la mission onusienne, la rétrocession de la base de Ber, toujours dans la 6e région semble réveiller les vieux démons de la partition du Mali. Cela n’étonne guère les observateurs avertis de l’actualité politique et sécuritaire de ce pays. 

Le scénario n’a nullement changé. On se rappelle de tous les problèmes auxquelles le Mali fut confronté lors du retrait de la force française du pays. Les attaques se sont multipliées, l’armée a ensuite été accusée de violation des droits humains à la suite de la découverte de fosses communes, situées généralement non loin de certaines bases rétrocédées par Barkhane aux Forces de défense et de sécurité. Pour paraphraser un proverbe africain, celui qui s’apprête à s’en aller ne fait rien de bon. Ce qui pose pourtant un réel problème de compréhension si nous savons que la vie ne se limite point à un seul aspect. 

La Coalition pour contrer l’intervention armée au Niger 

En plus du départ de la Minusma, il convient de lire les évènements dans ces trois pays (le Mali, le Burkina Faso et le Niger) sous les lentilles de l’intervention militaire décidée par la Communauté économique des États de l’Afrique (Cédéao) afin de déloger les militaires qui ont renversé Mohamed Bazoum le 26 juillet dernier. L’opposition du Mali et du Burkina Faso à cette décision et leur refus de mettre en application les sanctions de cette organisation ouest-africaine et surtout leur condamnation de leur façon d’agir semblent réveiller les haines que l’on porte déjà contre ces deux pays dirigés aussi par des militaires. Deux pays prêts à combattre aux côtés du Niger pour la stabilité de la zone des trois frontières devenue une digue dans la région. 

Sous le régime Mohamed Bazoum, l’une des difficultés cardinales à laquelle le Mali et le Burkina Faso ont été confrontés dans leur lutte contre la crise sécuritaire a surtout été le manque de collaboration du Niger, où la force française a trouvé refuge après avoir été déboutée du Mali et du Burkina. Du coup, dans ce pays sahélien, la France bat toutes les cartes pour maintenir sa présence militaire. En début de cette semaine, le monde entier a été témoin de cette volonté française à travers le refus par l’Algérie de la demande de la France de survoler son espace aérien afin d’intervenir militairement au Niger. 

Des desseins funestes 

S’il est vrai qu’en politique tous les moyens sont bons pour atteindre ses objectifs, alors il ne faut pas détacher la détérioration spontanée de la situation sécuritaire dans ces pays à ces évènements. En allumant des foyers de tension, le Mali et le Burkina porteraient leur attention ailleurs et oublieraient le Niger, qui se débâterait aussi contre des groupes terroristes. Pendant ce temps, les militaires nigériens au pouvoir pourraient se voir sauter de leur fauteuil présidentiel. Du coup, les canons se pointeront vers le Burkina Faso et ensuite le Mali. Chose que ces militaires ne sont pas prêts à accepter parce qu’ils ne sont pas dupes. 

Chiencoro

31 août 2023 0 comments
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Kiosque mobile
ActuSécurité

Journée internationale des Personnes disparues : servir l’humanité, une histoire de volontariat 

by Sahel Tribune 30 août 2023
written by Sahel Tribune 2 minutes read

Au Mali, le Comité International de la Croix-Rouge travaille étroitement avec la Croix-Rouge Malienne afin de renouer les contacts entre les membres de familles séparés à cause du conflit et la migration. Ceci, via le programme de Rétablissement les Liens Familiaux (RLF) qui a comme atout principal, un vaste réseau de 200 volontaires à travers le pays dont Seydou Diallo. 

Seydou est l’un des doyens des volontaires Croix-Rouge dédiés au programme RLF. Il a consacré près d’une vingtaine d’années à œuvrer au sein du réseau des volontaires pour assister les personnes dans le besoin. 

C’est à l’heure où les femmes préparent le petit déjeuner qu’il arrive sur sa moto, dans le camp de déplacés de Sénou au plus grand bonheur de tous. 

« On prend du plaisir à l’accueillir ici. Il s’entend avec tout le monde et c’est l’un des nôtres »affirme joyeux Barry, un déplacé interne. 

Comme chaque jeudi, Seydou installe le kiosque mobile, un dispositif qui permet d’offrir des appels téléphoniques gratuits aux personnes déplacées et séparées de leurs proches. Il permet aussi à faire des messages croix rouge et des fiches de demande de recherches. Cependant sur ce camp, ce sont les appels qui marchent le mieux. 

En dépit d’un début difficile, la confiance s’est progressivement installée et Seydou accueille chaque jeudi, une vingtaine de personnes.

Cet accomplissement, Seydou ne le doit qu’à lui-même : « être prêt à donner de son temps. Mes différentes interventions m’ont beaucoup apporté pour être un bon bénévole, il faut sur le plan humain et professionnel. J’essaie d’être une épaule pour soutenir ces familles qui vivent des moments difficiles ». 

Pour Antoine Grand, le Chef de la Délégation du CICR au Mali : « la plus grande force du Mouvement Internationale de la Croix Rouge, ce sont les volontaires. La CRM est présente sur l’entièreté́ du territoire, de Kayes à Kidal, de Tombouctou à Sikasso, à travers un réseau de 4000 volontaires actifs, et plus de 500 comités régionaux, de cercle et communaux. Je salue le courage et le dévouement des volontaires et du staff de la Croix Rouge ici au Mali. Car sans les volontaires, il n’y a pas de Croix-Rouge ! ». 

Source : CICR

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Ali Bongo Odimba
A la UnePolitique

Gabon : chute de l’empire Bongo ?

by Chiencoro 30 août 2023
written by Chiencoro 2 minutes read

À peine déclaré vainqueur à l’issue des élections générales du 26 aout dernier, Ali Bongo Odimba perd le pouvoir. Des militaires ont déclaré, ce mercredi 30 aout 2023, l’annulation des élections générales, la dissolution des institutions de l’État et la fermeture des frontières du pays jusqu’à nouvel ordre. Cela signe la fin de la dynastie Bongo. 

Jusque-là présent dans la partie occidentale de l’Afrique, le phénomène des coups d’Etat militaire vient de connaitre son premier développement dans la partie centrale de l’Afrique avec le renversement du dictateur Ali Bongo Odimba, au pouvoir depuis 2009.  

Un groupe d’officiers supérieurs de l’armée gabonaise a annoncé, tôt ce mercredi matin, sur les ondes de la Télévision publique du pays, avoir pris le pouvoir. Cela fait suite à la confirmation de la victoire du président sortant, Ali Bongo, qui a recueilli 64,27 % des suffrages et a ainsi officiellement été réélu pour un troisième mandat que le Centre gabonais des élections (CGE).

« Aujourd’hui, 30 aout 2023, nous, forces de défense et de sécurité réunies au sein du Comité de transition et de restauration des institutions (CTRI), au nom du peuple gabonais et en tant que garants de la protection des institutions, avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place », a déclaré un porte-parole militaire. Il a poursuivi en annonçant également l’annulation des élections générales du 26 aout, la fermeture de toutes les frontières jusqu’à nouvel ordre et la dissolution de toutes les institutions de la république. Les auteurs de ce coup d’État estiment que les résultats des élections « sont tronqués ». Ils les déclarent nuls et non avenus. 

Selon plusieurs enquêtes, Ali Bongo était arrivé au pouvoir par le trucage des résultats des élections d’aout 2009.

Chiencoro Diarra

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Une scène d'un marché de Niamey
Actu

Fermeture des frontières du Niger : quelles conséquences économiques et sociales ?

by Sahel Tribune 29 août 2023
written by Sahel Tribune 8 minutes read

Le Niger a fermé ses frontières terrestres, suite au coup d’Etat militaire du 26 juillet 2023 qui a renversé le président Mohamed Bazoum. Au même moment, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a décidé des sanctions financières contre Niamey. Hassan Abdo Mamane est enseignant-chercheur à la Faculté des sciences économiques et de gestion de l’Université Abdou Moumouni de Niamey. Il décrypte les conséquences économiques de la fermeture des frontières du pays.

Quelles sont les raisons de cette fermeture ?

La principale raison de la fermeture temporaire des frontières terrestres et aériennes, accompagnée d’un couvre-feu nocturne, est sécuritaire après le coup d’Etat au Niger. Il s’agit de mesures conservatoires visant à sécuriser les auteurs du coup de force et à protéger les citoyens du pays pour leur permettre de vaquer à leurs occupations quotidiennes en contrôlant les entrées et les sorties frauduleuses des individus, de groupes de personnes ou des États “mal intentionnés”. Dès que la situation se stabilise les auteurs du coup d’Etat lèveront ces meures. D’ailleurs, les frontières aériennes ont été rouvertes puis fermées pour des raisons sécuritaires.

Quels sont les secteurs économiques les plus touchés ?

Le commerce transfrontière formel avec le Nigeria et le Benin est directement affecté négativement dans l’immédiat et à court terme. Ce resserrement des contraintes extérieures s’exerce sur l’économie nigérienne et touche principalement les secteurs économiques concernés par les sanctions prises par les chefs d’Etat membres de la CEDEAO qui cherchent à infléchir la position rigide des auteurs de coup d’Etat. Cette intensité de la contrainte extérieure est d’abord appréhendée au niveau de la sphère réelle de l’économie avant d’être traitée au niveau de ses contreparties financières et monétaires.

Dans l’immédiat, les secteurs économiques directement affectés négativement sont ceux qui dépendent des approvisionnements en produits pharmaceutiques, en produits alimentaires périssables, comme les légumes, les fruits, les désherbants importés du Nigeria ainsi que les animaux sur pied et les sacs d’oignon transportés dans des camions et exportés vers ce pays.

Les exportations du Niger vers le Nigeria s’élevaient en 2019 à 193 millions de dollars en 2022, soit 26,23 % des exportions totales nigériennes. A la même date, les importations en provenance de ce pays, représentaient 87, 143 millions de dollars, soit 5 % du total des importations nigériennes.

Le port de Cotonou, au Bénin, quant à lui, fournit essentiellement des produits pharmaceutiques. L’impact est lié, dans une large mesure, à l’importance du stock des entreprises. Ces stocks de matières premières et de produits finis qui présentent un intérêt majeur permettent aux entreprises en situation d’incertitude de continuer à produire jusqu’à un certain temps m’excédant pas le plus souvent deux à trois mois.

Toutefois, si les nouvelles autorités ne sensibilisent pas les opérateurs économiques le plus rapidement possible, ces opérateurs économiques derniers vont commencer à spéculer en augmentant le prix de leurs marchandises même si leurs stocks des produits et biens de consommations intermédiaires sont importants. La hausse des prix qui en résulte lamine le pouvoir d’achat déjà très faible des consommateurs. Les secteurs économiques, quant à eux, seront diversement affectés par les fermetures des frontières.

Le secteur industriel, toujours embryonnaire, risque d’être affecté directement et instantanément avec l’arrêt des importations des intrants importés, acheminés par le port de Cotonou, et des commandes en cours, par exemple du lait en poudre en provenance de l’Union européenne, principal input des industries laitières.

Au niveau du secteur tertiaire, les services marchands seront les plus affectés : le commerce, le transport, l’hôtellerie et le tourisme. Aussi, le blocage va impacter négativement toutes tous les services publics et privés à terme.

En définitive, la fermeture du pays va mettre de nombreux individus au chômage, les forçant à quitter leur domicile, déstabilisant leur cellule familiale, alors que leur accès à l’eau potable, aux produits de base, à l’éducation, aux soins médicaux est fortement limité. Les inégalités sociales, véritable source d’instabilité, augmentent.

Cet impact, qui se traduit par le ralentissement des activités productives, est aggravé par le problème du ravitaillement énergétique, notamment les délestages de la fourniture de l’électricité, conséquences de la suspension de l’énergie électrique en provenance du Nigéria, dont dépend le pays à près de 90 %. Mais des efforts de réorganisation des unités de production nationale ont permis la satisfaction des besoins à hauteur de 75 %.

Comment atténuer ces effets pervers?

Les incertitudes associées à ces effets pervers peuvent être atténuées, d’une part à court terme par l’offre intérieure des produits alimentaires issus de la prochaine récolte agricole, et d’autre part, par les échanges transfrontières de nature informelle. En effet, les niveaux des prix divergents entre le Niger et le Nigeria et la modification du taux de change du naira, la monnaie nigeriane, développent une forme d’intégration économique d’essence informelle pouvant renforcer le commerce non officiel des produits, et ainsi réduire l’efficacité des mesures de sanction.

On a d’ailleurs observé, suite à la fermeture unilatérale de sa frontière en août 2019 par le gouvernement nigérian, une intensification des échanges frontaliers informels qui a quasiment annulé tous les effets négatifs sur les consommateurs nigériens. Une telle résilience est historique puisque tous les chocs subis par l’économie nigérienne depuis 1980 ont été résorbés de cette manière.

Qu’en est-il de l’économie financière et monétaires ?

Au cœur de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA), il y a la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), institution sur laquelle repose la confiance dans les obligations de ses huit Etats membres. Les mesures prises par cette dernière (dont la fermeture de son agence principale) contre le Niger à court et à moyen terme sur la liquidité mettent fin au refinancement des banques commerciales. Il n’y aura plus d’injection de nouvelles monnaies fiduciaires dans l’économie, seule la masse monétaire déjà en circulation continue de l’être.

Ces mesures punitives ont des conséquences immédiates sur les transactions financières, bancaires et monétaires, car, elles entraînent automatiquement l’arrêt des échanges interbancaires et le blocage des comptes du trésor national et des banques de second rang logés à l’agence principale de la BCEAO-Niger. Ceci entraîne l’arrêt instantané des activités entre la BCEAO, le trésor public et les banques de second rang. Ce qui affecte les opérations bancaires à plusieurs niveaux : paiements des salaires, transferts de fonds au niveau international, compensations bancaires, etc.

Quelles seront les conséquences de ces fermetures ?

Ce blocage des transactions commerciales internationales au niveau des portes d’entrée et de sortie des marchandises du Nigeria et du Bénin singulièrement, touche directement et instantanément la gestion des affaires publiques au Niger. Il impacte négativement les recettes douanières et, partant réduit drastiquement la capacité de l’État à faire face à ses dépenses de souveraineté (salaires des fonctionnaires, fonctionnement régulier de l’administration etc.).

A terme, le secteur privé sera à son tour affecté. Nous n’entrerons pas dans les détails à ce niveau pour la simple raison que de telles conséquences s’inscriront dans le plus ou moins moyen ou long terme.

Que peut-on faire pour minimiser l’impact ?

A l’heure actuelle, la fermeture des frontières ne concerne pas certains pays limitrophes du Niger : Algérie, Burkina Faso, Libye, Mali et Tchad. Le Niger ne vit pas en autarcie, même si les flux commerciaux avec ces Etats ne sont pas importants.

En guise de solidarité avec les auteurs du coup d’Etat, les autorités burkinabè ont levé l’interdiction d’exporter certains produits agricoles (mil et riz) pour permettre aux commerçants de leur pays de les exporter au Niger pour atténuer l’impact négatif des mesures de sanctions imposées par la CEDEAO.

En plus de la résilience liée au secteur informel, les opérateurs économiques nigériens peuvent progressivement réorienter leurs activités commerciales, soit vers le port de Conakry en Guinée, en passant par le Mali, au travers de la mutualisation des moyens et des stratégies des trois pays, soit en direction de l’Algérie qui approvisionne le nord du Niger en pâtes alimentaires à des prix défiant toute concurrence.

C’est le prix à payer pour contourner les sanctions de la CEDEAO. Cela ne peut qu’atténuer et non compenser toutes les pertes encourues par l’économie nationale. La mobilisation des ressources financières doit désormais s’orienter vers la fiscalité intérieure tout en faisant attention à ne pas conduire les entreprises du secteur privé vers la faillite.

La fermeture des frontières du Niger, suite aux évènements du 26 juillet 2023 qui ont mis fin au régime de Mohamed Bazoum, entraîne un bouleversement profond de l’économie et des finances du pays. Une telle situation va inévitablement contraindre les opérateurs économiques à réorienter, à terme, leurs activités commerciales vers d’autres pays, malgré les coûts supplémentaires qui seront certainement supportés, surtout par les consommateurs nigériens.

Hassan Abdo Maman, enseignant-chercheur, Université Abdou Moumouni de Niamey (UAM)

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

The Conversation
29 août 2023 0 comments
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Souley et un agent du CICR
ActuSécurité

Ménaka : « Le plus dur, c’est de ne pas savoir s’il est en vie » 

by Sahel Tribune 29 août 2023
written by Sahel Tribune 3 minutes read

Angoisse et incertitude sont ce qui qualifie le mieux l’état d’âme des personnes n’ayant pas de nouvelles de leur proche en période de conflit. Même si dans certains cas les nouvelles peuvent ne pas être bonnes, ces personnes ont le droit de connaitre le sort de leurs proches.

Ce samedi soir, le village de Souley est secoué par des rumeurs annonçant la progression des affrontements vers leur direction. Selon certains, les hommes armés approchent à grands pas. « Dans la précipitation et la peur, j’ai fui avec ma femme et mes enfants. Nous avons pris la direction de la ville de Ménaka comme d’autres personnes », raconte Souley. 

Après quatre jours de voyage, ils arrivent enfin à Ménaka. Aussitôt, Souley et les siens sont placés dans une famille d’accueil. « Nous n’avions absolument rien et dépendions entièrement de nos hôtes. C’était très compliqué. », se souvient-il. 

Une fois installé, Souley cherche les nouvelles des autres membres de sa famille. Malheureusement, il apprend que personne n’a des nouvelles de son cousin Khalil* depuis cette fameuse nuit. « J’ai demandé des nouvelles de Khalil à toutes mes connaissances, mais en vain. C’est une sensation horrible, cette incertitude. C’est comme un poids sur le cœur qui nous empêche d’être en paix. Le plus dur, c’est de ne pas savoir s’il est en vie. On est partagé entre la peur et l’espoir ». 

Entre-temps, Souley et sa famille déménagent dans un camp de déplacés où il assiste à l’une des séances d’information de la Croix Rouge. Là, il apprend qu’il existe une possibilité d’ouvrir une demande de recherche. 

« Le plus difficile c’est de mener des recherches sans avoir une adresse exacte et la plupart des personnes recherchées sont des nomades. De plus, les zones de recherche ne sont pas toutes couvertes par les réseaux téléphoniques », confie Ismaguel Ag Ami, volontaire de la CRM. 

Heureusement, après trois mois de recherche, le premier contact téléphonique est établi entre Souley et Khalil. « C’est un bonheur de l’entendre. Je suis tellement heureux de savoir qu’il va bien » se réjouit-il. 

Même si aujourd’hui, les deux sont en contact, Souley est impatient d’être réuni comme avant avec son cousin ainsi que les autres membres de la famille dès que la situation sécuritaire le permettra. 


*Le CICR et la Croix-Rouge Malienne aident les familles à retrouver leurs proches disparus ou arrêtés en lien avec le conflit. 

* De janvier à juin 2023, le CICR et la Croix-Rouge Malienne ont ainsi facilité 8 862 appels téléphoniques, l’échange de 216 messages Croix-Rouge, la réunification de 13 familles, et ont résolu 194 cas de recherche sur 752 cas enregistrés. 

* Le CICR soutient également les autorités dans la gestion de dépouilles mortelles, pour s’assurer que ces dernières soient inhumées dignement et que les familles puissent être informées et faire leur deuil. 

Source : CICR

29 août 2023 0 comments
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