Au Mali, la rentrée scolaire 2021-2022 est annoncée pour le 1er novembre prochain. Alors que le gouvernement de la transition et la synergie syndicale des enseignants sont de nouveau en rupture de confiance ou se regardent encore en chien de faïence.
Déclenchée depuis 2016 avec les grèves des enseignants, la crise scolaire en cours a connu plusieurs rebonds. L’arrivée d’Assimi Goïta à la tête de l’État avait suscité de l’espoir pour la résolution de cette crise. Cet espoir s’est dissipé avec l’arrivée de Choguel Maïga à la tête de la primature. Le premier décret signé, après la mise en place de son gouvernement, a de facto remis en suspense l’application de l’article 39. Ce qui constitue le véritable nœud gordien des négociations entre le gouvernement et les syndicats signataires du 15 octobre 2016.
En plus de ce bras de fer entre les deux parties, il y a les promoteurs des établissements d’enseignement privés — au niveau secondaire — qui réclament des arriérés au gouvernement. Ceux-ci menacent de ne pas ouvrir leur porte si leur situation n’est pas débloquée.
Il y a aussi un autre cas qui peut parallèlement entacher l’ouverture prochaine des classes. Il s’agit de l’absence des services de l’État dans les zones en proie à des attaques extrémistes.
Au regard de la place accordée à l’école dans la construction du nouveau Mali, l’opinion publique doit se saisir de ce problème. Elle doit se mobiliser, pour amener les acteurs impliqués dans la résolution de cette crise scolaire et la sécurisation des personnes, à travers l’adoption de mesures fortes et urgentes. Cela afin de donner plus de satisfaction à la doléance des enseignants ou, à défaut, trouver avec eux un compromis. Surtout pour qu’ils puissent reprendre le chemin de l’école dans les zones où l’État garde une certaine autorité et même au-delà.
Mikailou Cissé
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