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Au Burkina Faso, Damiba s’engage pour la « dépolitisation » de l’administration publique

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Devant les juges du Conseil constitutionnel du Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba a prêté serment pour devenir le nouveau chef d’État du pays. Dans son discours d’investiture, tenu mercredi 16 février 2022, il s’engage pour la « dépolitisation » de l’administration publique burkinabè.

13 minutes, c’est la durée du discours d’investiture du nouveau président burkinabè, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba Sandaogo. Dans ce discours, qui marque l’entrée officielle en fonction du président du Mouvement pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), après avoir renversé le chef de l’État, Roch March Christian Kaboré, le 24 janvier 2022, Damiba dégage ses priorités. Celles-ci s’articulent autour de la sécurité et de la bonne gouvernance.

La réalisation de ces priorités appelle une refondation dans le système de gouvernance du Burkina Faso. « […] La transformation que les Burkinabè appellent de tous leurs vœux doit également s’opérer au sein de l’administration et dans la gestion de la chose publique », a déclaré le nouvel homme fort du pays du Faso. Il s’engage pour « une dépolitisation systématique, méthodique et progressive de l’administration publique » afin que seules puissent prévaloir « les compétences techniques et la probité ».

« Revenir aux fondamentaux »

Comme au Mali et en Guinée Conakry, le Burkina Faso entend mener une lutte implacable contre la corruption, « véritable serpent de mer [au Burkina] depuis plusieurs décennies ». Cette lutte, selon Paul-Henri Damiba, « doit prendre une nouvelle dynamique ». Pour y arriver, « l’administration publique […] doit constituer en elle-même, par son mode de fonctionnement et par les valeurs morales des premiers responsables, un outil qui dissuade ».

Dans cette entreprise, le chef de l’État burkinabè estime également que la justice et les structures de lutte contre la corruption auront un rôle crucial à jouer. Car « il faudra […] que les dossiers de crimes économiques, trop longtemps restés dans les tiroirs, soient examinés au plus vite pour assainir les bases de la nouvelle administration ».

L’auteur du livre Armées ouest-africaines et terrorisme : réponses incertaines ? rassure que cette œuvre de refondation « ne s’inscrit pas dans une logique révolutionnaire », mais plutôt « un projet de transformation positive profonde qui consiste à revenir aux fondamentaux ».

Chiencoro Diarra

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