Le jeudi 5 décembre 2024, le Premier ministre, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le Général de division Abdoulaye Maïga, a présidé une rencontre cruciale avec les partis politiques au Centre de Formation des Collectivités territoriales. Au cœur des échanges figurait la révision annuelle des listes électorales de 2024, un jalon essentiel pour garantir des élections inclusives et transparentes. Cette démarche s’inscrit dans la volonté affirmée des autorités de la transition de créer les conditions nécessaires à un processus électoral fiable.
Sur le chemin escarpé de la transition, le Mali avance avec la volonté de planter les graines de la démocratie. Ces graines, fragiles mais porteuses d’espoir, nécessitent un terreau fertile, nourri par l’unité nationale, la résilience face aux défis, et l’engagement sincère de tous les acteurs politiques. Dans ce processus, chaque étape, comme la révision des listes électorales ou les réformes administratives, devient un coup de bêche visant à préparer un sol où la souveraineté et la stabilité pourront prospérer.
Des préparatifs électoraux rigoureux
Avec une liste électorale qui regroupe 8 472 439 inscrits, dont 573 284 Maliens de l’étranger, les autorités maliennes entendent mobiliser tous les citoyens éligibles. Le Premier ministre a présenté un point d’étape sur cette révision, soulignant les actions en cours, notamment :
- L’adaptation du fichier électoral à la nouvelle organisation territoriale et administrative.
- La sensibilisation des citoyens pour encourager leur participation massive.
- L’implication des partis politiques dans le processus pour assurer la transparence et l’adhésion collective.
Ces mesures traduisent une approche participative, visant à renforcer la confiance des citoyens et des acteurs politiques dans le processus électoral.
Réformes structurelles pour un scrutin crédible
Les discussions ont également porté sur les lois électorales et leur impact dans les collectivités territoriales. Les autorités de la transition s’engagent à moderniser et sécuriser l’État civil, pierre angulaire d’élections justes et transparentes. Dans cet esprit, le Premier ministre a rappelé que ces réformes, bien que difficiles, sont indispensables pour renforcer les bases démocratiques du pays.
Dans un contexte de crise multidimensionnelle, le Premier ministre a lancé un appel vibrant aux responsables des partis politiques pour qu’ils fassent preuve d’union sacrée et de résilience. « Ce que nous vivons est pire qu’une guerre. Chaque fois que nous nous divisons, nous aidons nos ennemis », a-t-il martelé, rappelant l’urgence de surmonter les divisions pour préserver l’intérêt national.
En réaffirmant que les partis politiques seront consultés à chaque étape du processus électoral, il a souligné que l’intérêt du peuple malien resterait la boussole des autorités de la transition. Ce dialogue constructif est présenté comme un pilier central pour éviter les tensions et garantir des élections apaisées.
L’engagement des autorités de la transition
Le président de la transition, le Général Assimi Goïta, avait déjà exhorté le gouvernement à créer des conditions idoines pour la tenue des élections. La réunion présidée par le Premier ministre s’inscrit dans cette dynamique, témoignant de la volonté des autorités de rendre possible un retour à l’ordre constitutionnel, tout en préservant la souveraineté nationale. Rappelons qu’en début de semaine, le Premier ministre avait une visite à l’autorité indépendante de gestion des élections (Aige) où les échanges ont porté sur l’état d’organisation des prochaines élections.
Cette rencontre avec les partis politiques a permis de rappeler que les défis du Mali sont certes nombreux, mais surmontables par un dialogue sincère et des actions concrètes. Le processus électoral en vue est une opportunité pour les autorités de la transition et les acteurs politiques de démontrer leur engagement pour l’avenir démocratique du pays.
Alassane Diarra
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