Après la fin de sa coopération militaire avec la France, en août 2022, avec le départ du dernier soldat de l’opération « Barkhane », le Mali décide d’interdire, toutes les activités menées par les ONG « opérant au Mali sur financement ou avec l’appui matériel ou technique de la France, y compris dans le domaine humanitaire ».
Le 16 novembre, la France a annoncé la suspension de son aide publique au développement « au profit de populations en situation de grande pauvreté ». Paris a invoqué les relations entre Bamako et « l’organisation paramilitaire russe Wagner ».
Selon les dirigeants maliens, cette décision « n’est qu’un subterfuge destiné à tromper et manipuler l’opinion publique nationale et internationale aux fins de déstabilisation et d’isolement du Mali ». Depuis février 2022, la France a notifié par voie diplomatique la « suspension de sa coopération au développement en faveur du Mali ».
Les autorités maliennes de la transition estiment que cette « aide déshumanisante pour notre Peuple » est utilisée comme moyen de « chantage des gouvernants et d’autre part dans le soutien actif aux groupes terroristes opérant sur le territoire malien ».
Dans un communiqué lu à la télévision nationale (ORTM), ce lundi 21 novembre 2022, le gouvernement malien indique que cette suspension contribuera à la « restauration de notre dignité bafouée par une junte française ».
Des ONG avaient déjà tiré la sonnette d’alarme arguant que « La suppression de ces financements entraînera l’arrêt d’activités essentielles, voire vitales […] au profit de populations en situation de grande fragilité ou de pauvreté ». 7,5 millions de Maliens ont besoin d’assistance, « soit plus de 35 % de la population ». Ces ONG avaient donc demandé à la France de revoir ses copies.
Chiencoro Diarra
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