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Mali : vers une prolongation désormais inévitable de la transition après un 27 février sans scrutin

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La date initialement prévue pour la tenue du premier tour des élections présidentielles au Mali est arrivée à son terme ce dimanche 27 février sans scrutin. La dernière visite de 48 h du médiateur de la Cédéao s’est soldée par un échec entre les deux parties.

La prolongation de la durée de la transition malienne est désormais inévitable. Pour tenter de concilier les positions autour de cette désormais inévitable prorogation de la transition, une délégation de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a bouclé, vendredi 25 février 2022, une visite de 48 h à Bamako.

Celle-ci est intervenue après une période de suspension des discussions entre les autorités maliennes et l’organisation ouest-africaine suite aux sanctions imposées au Mali, depuis le 9 janvier 2022, à Accra. L’on note que cette dernière visite s’est soldée par un échec.

Expiration du délai initial

En principe, le premier tour des élections présidentielles devait avoir lieu ce dimanche 27 février. « Mais nous savons qu’il y a eu quelques difficultés », a indiqué Goodluck Jonathan, médiateur de la Cédéao au Mali et ancien président nigérian. En d’autres termes plus clairs, il n’est plus possible qu’il y ait des élections à cette date initialement arrêtée, notamment par le gouvernement déchu de la transition.

Pour l’organisation des futures élections présidentielles et législatives, les autorités actuelles du Mali et l’Organisation sous-régionale doivent travailler à s’entendre sur un « délai consensuel » de la Transition.

Ainsi, un groupe de travail, composé de représentants de la Cédéao, de l’Union africaine (UA), de l’Organisation des Nations unies (ONU) et du Mali, a été constitué. Et les conclusions auxquelles ce groupe est parvenu ont permis d’élaborer un « cadre de recommandations qui permettront de voir comment affiner les décisions à prendre », a expliqué Goodluck Jonathan, lors de sa dernière visite en date à Bamako.

Deux plans de sortie de crise

Dans un communiqué, publié le 26 février dernier, la Cédéao rappelle son attachement au dialogue pour faciliter la restauration de l’ordre constitutionnel, conformément à ses « institutions » permanentes, ainsi que celles de l’Union africaine.

L’Organisation sous-régionale ne semble pas être d’accord que le délai de la prorogation de la transition dépasse seize mois. Dans un rapport de travail d’une mission technique d’évaluation, l’Organisation propose deux plans de sortie de crise : douze mois pour le premier, et seize mois pour le second. Cela, avec l’aide d’une Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE).

De leurs côté, les autorités maliennes avait soumis la Charte de la transition au Conseil national de transition (CNT). A l’issue d’une session extraordinaire, le CNT, qui fait office d’organe législatif pour la Transition, a validé le 21 février dernier, le délai intervalle de « 6 mois à 5 ans retenus par les Assises nationales de la refondation (ANR) ».

Pour rappel, les autorités maliennes avaient proposé fin décembre 2021, cinq ans, puis 4 ans, temps nécessaire, selon elles, pour mener de nombreuses réformes avant d’organiser des élections. Mais toutes ces propositions avaient été jugées « inacceptables » par la Cédéao. Depuis lors, Bamako se dit prêt à trouver un compromis avec la Cédéao.

Bakary Fomba

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