Mali : le CDM invite le peuple à resserrer les rangs et à barrer la route aux « désœuvrés de grand chemin »

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Le Collectif pour la défense des militaires, a condamné, dans un communiqué, « les propos mensongers » de Cheick Mohamed Chérif Koné. Le Collectif invite le peuple malien à « barrer la route » aux « désœuvrés de grand chemin ».

Le gouvernement malien de la transition a reporté, vendredi dernier, à une date ultérieure le référendum constitutionnel. Un report qu’il justifie par la nécessité de procéder à certains réglages indispensables à la tenue de ce scrutin.

Ce report a lieu alors que les contestations se poursuivent autour du projet de constitution, remis au chef de l’État le 27 février 2023.  Selon le Collectif pour la défense des militaires, ces contestations ne sont que des tentatives de déstabilisation des autorités maliennes. Il revient donc au peuple malien de « resserrer les rangs en continuant de barrer la route à ces désœuvrés de grand chemin dans leur mission insensée de Sabotage de la Transition ».

« Violation flagrante de l’éthique et la déontologie »

Dans son communiqué du 6 mars dernier, le CDM rassure néanmoins qu’il « veillera au grain contre toute tentative de Sabotage de cette Transition qui est aujourd’hui considérée par l’ensemble des panafricanistes comme une chance, un Don de dieu pour l’émancipation de toute I’Afrique ». Le Collectif invite donc les Maliens à la « Défense de la Patırie [qui] est un devoir pour tout Citoyen ».

Dans une note écrite publiée, mercredi 8 mars dernier, le CDM a condamné les propos tenus par Cheick Mohamed Chérif Koné, « lors d’une rencontre avec un leader religieux ».

« En effet, ce magistrat de profession reconverti en Homme politique de circonstance s’adonne ouvertement à des activités politiques depuis quelque temps en violation flagrante de l’éthique et la déontologie et au mépris des textes régissant la magistrature », fustige le communiqué du CDM.

Le magistrat a affirmé que les militaires ont arrêté des personnes qui se sont opposées « au projet de constitution dont certaines seraient décédées en prison ». En outre, toujours selon le communiqué, il a également laissé entendre que les militaires, notamment Colonel Assimi Goïta, veulent faire une nouvelle constitution pour se maintenir au pouvoir.

Le Collectif pour la défense des militaires rappelle dans son long communiqué que les réformes constitutionnelles en cours sont « une recommandation des Assises nationales de la Refondation (ANR) », que la nécessité de ces réformes prévaut depuis les régimes des feux présidents Amadou Toumani Touré, et Ibrahim Boubacar Keita. « Qu’en plus, le Colonel Assimi Goïta ne s’est jamais prononcé sur son avenir politique ».

« Maintenir l’ordre public et la sécurité de l’État »

« Dès lors, ces allégations infondées, irresponsables, indignes et clairement malveillantes démontrent à suffisance les desseins malsains de leur auteur dont l’objectif n’est autre que de créer la haine entre les Maliens et provoquer des troubles graves à l’ordre public », charge le CDM qui avait déjà dénoncé ce genre de pratique dans son communiqué du 6 mars 2023 : « Un Magistrat ne saurait s’arroger le droit, en Violation des Principes fondamentaux de la Corporation, de porter la Casquette du Syndicat et du Politicien d’autant plus qu’il ne peut être arbitre et joueur à la fois ».

Le CDM dit attendre néanmoins que le magistrat en question prouve ses propos devant l’opinion nationale et internationale. Le collectif exhorte le ministre en charge de la justice et les acteurs de la justice pour faire respecter les textes régissant la profession de magistrat.

À cet égard, le CDM dans sa note, « salue le communiqué du SYLIMA en date du 6 mars 2023 qui condamne l’entrée dans l’arène politique de certains magistrats et se désolidarise de ces pratiques de nature à décrédibiliser la magistrature ».

Le CDM demande « aux autorités compétentes de prendre toutes les dispositions légales nécessaires pour maintenir l’ordre public et la sécurité de l’État. »

Mohamed Camara

Mohamed Camara
Mohamed Camarahttps://saheltribune.com
Mohamed Camara est détenteur d’une licence en lettres modernes, décrochée en 2019 à la Faculté des lettres, des langues et des sciences du langage (FSL), Université des lettres et des sciences humaines de Bamako (ULSHB). Il évolue dans la presse, son métier de prédilection, depuis 2018. En 2021, il est certifié journaliste culturel suite à une formation de la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ). Il a travaillé pour plusieurs journaux dont le projet Kéniéba Média dont il était le coordinateur, et lemalien.com. Il travaille actuellement pour Reflet d’Afrique (Journal hebdomadaire local de Bamako, depuis 2020) et Sahel Tribune (mai 2022). Mohamed Camara aime la lecture, la musique et les échanges interindividuels afin de mieux affiner ses connaissances.

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