Dans le monde, la lutte contre le tabagisme connaît des progrès. L’OMS exhorte néanmoins les États à investir pour aider davantage de personnes à arrêter de fumer.
Bonne nouvelle pour l’humanité ! La lutte contre le tabagisme connaît des progrès depuis quelques années. Selon un nouveau rapport de l’OMS, publié le 16 novembre 2021, en 2020, 22,3 % de la population mondiale consommait du tabac, dont 36,7 % d’hommes et 7,8 % de femmes dans le monde.
Cette année, le nombre de consommateurs du tabac dans le monde s’élève à 1,30 milliard de personnes, dont 8 millions d’enfants (âgés de 13 à 15 ans), constitués de 13 millions de filles et 25 millions de garçons.
Le nombre de consommateurs devrait tomber à 1,27 milliard d’ici 2025, espère l’OMS. D’ores et déjà, soixante pays sont sur la bonne voie « pour atteindre l’objectif mondial volontaire d’une réduction de 30 % de la consommation de tabac entre 2010 et 2025 ».
Long chemin à parcourir
Dans la région Afrique de l’OMS, le taux moyen de tabagisme le plus faible était à 10 % en 2020, contre 15 % en 2010, selon le nouveau rapport. Ces statistiques constituent une véritable amélioration, car il y a deux ans, seuls 32 pays étaient sur la bonne voie, rappelle l’OMS.
Elle explique que « des millions de vies ont été sauvées grâce à des politiques de lutte antitabac efficaces et complètes » suivant sa Convention — cadre pour la lutte antitabac (WHO FCTC) et MPOWER.
Cette dernière mesure vise entre autres : la surveillance du tabagisme et des politiques de prévention ; la protection des gens de la fumée de tabac ; l’offre d’aide pour arrêter de fumer ; l’avertissement des gens sur les dangers du tabac ; l’application des interdictions de la publicité, la promotion et le parrainage du tabac ; la hausse des taxes sur le tabac.
Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Secrétaire général de l’OMS félicite la baisse du taux de tabagisme dans le monde : « Il est très encourageant de voir moins de personnes consommer du tabac chaque année et davantage de pays en voie d’atteindre les objectifs mondiaux ».
Toutefois, il indique que l’heure n’est toujours pas aux applaudissements : « Nous avons encore un long chemin à parcourir, et les compagnies de tabac continueront d’utiliser tous les trucs du livre pour défendre les profits gigantesques qu’elles font en colportant leurs marchandises mortelles ».
Agir de manière agressive
En raison de cette éventuelle résistance des entreprises de tabac, le patron de l’OMS invite les États : « Nous encourageons tous les pays à mieux utiliser les nombreux outils efficaces disponibles pour aider les gens à arrêter de fumer et sauver des vies. »
Ce nouveau rapport exhorte également les pays « à accélérer la mise en œuvre des mesures décrites dans la Convention-cadre de l’OMS dans le but de réduire davantage le nombre de personnes risquant de tomber malades et de mourir d’une maladie liée au tabac. »
Selon les précisions du Dr Ruediger Krech, directeur du département de la promotion de la santé de l’OMS, la mise en œuvre de ces mesures est une nécessité pour les États, qui ont « une obligation morale envers [leur] peuple d’agir de manière agressive afin d’atteindre les objectifs de développement durable ».
Pour rappel, ce rapport de l’OMS analyse surtout l’usage du tabac fumé (cigarettes, pipes, cigares, pipes à eau, produits du tabac chauffés, etc.) et des produits du tabac sans fumée (tabac oral et nasal). L’usage de cigarettes électroniques n’est pas analysé dans le rapport.
Chiencoro
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