Le port des masques diminue le risque de contamination à la covid-19, mais faut-il porter n’importe quel masque ? Une équipe de scientifiques a rendu les résultats de son étude sur la question, le 7 août 2020.
Si jadis le port des masques était vu comme une pratique réservée uniquement aux agents de la santé ou à des accompagnateurs de certains malades afin de les protéger contre des infections, depuis l’avènement de la covid-19, cette pratique est devenue une mesure préventive contre cette pandémie. Dans beaucoup de pays, le port des masques est devenu une obligation. Ce qui a donné lieu à une course à ces couvertures faciales sur le marché. Mais le drame est que l’efficacité de certains de ces masques n’a pas été prouvée au préalable. C’est ce qui a conduit des scientifiques à publier une étude le 7 août 2020 dans la revue Science Advance pour comparer l’efficacité de 14 masques couramment utilisés. Les résultats obtenus pourraient contribuer à lutter efficacement contre cette pandémie.
Une boîte, un laser, un objectif et une caméra de téléphone portable, voilà les outils simples et peu couteux utilisés par des scientifiques pour mesurer l’efficacité de différents masques largement utilisés. « Nous avons [ndlr] pu constater que certains revêtements faciaux ont bien mieux réussi que d’autres à bloquer les particules expulsées », explique Martin Fischer, Ph D, chimiste et physicien qui a pris part à cette étude scientifique.
Au cours de ce test, il a été avéré que le masque le plus efficace contre les gouttelettes est le masque dit FFP2.
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Celui-ci est suivi par le masque chirurgical en polypropylène.
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Quant aux couvertures faciales, faites à base de coton, confectionnées à la main, l’étude montre également qu’elles sont efficaces puisqu’elles éliminent une quantité substantielle de gouttelettes.
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Toutefois, les bandanas et les polars de cou sortent perdants de cette étude. Ils sont avérés contre-productifs, puisque inefficaces pour bloquer les microgouttelettes.
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Néanmoins, le médecin Éric Westman indique : « Si tout le monde portait un masque, nous pourrions arrêter jusqu’à 99 % de ces gouttelettes avant qu’elles n’atteignent quelqu’un d’autre ». Car, poursuit le Dr Fischer, « nous avons confirmé que lorsque les gens parlent, de petites gouttelettes sont expulsées, de sorte que la maladie peut se propager en parlant, sans tousser ni éternuer ». À Westman de souligner par la suite : « En l’absence de vaccin ou de médicament antiviral, c’est le seul moyen éprouvé de protéger les autres ainsi que vous-même. »
Dr Fischer souligne toutefois que « ce n’était qu’une démonstration — plus de travail est nécessaire pour enquêter sur les variations des masques, des haut-parleurs et de la façon dont les gens les portent —, mais cela démontre que ce type de test pourrait facilement être effectué par des entreprises et d’autres qui fournissent des masques à leurs employés ou clients. »
Oumarou
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