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Insécurité alimentaire : l’impact de la covid-19 en quatre (4) manières

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Beaucoup de pays courent le risque d’insécurité alimentaire en 2020. Une situation qui s’est aggravée en raison de l’expansion de la covid-19.

« Aucune région du monde n’est à l’abri, de l’Afghanistan et du Bangladesh en Asie, à Haïti, au Venezuela et en Amérique centrale, à l’Irak, au Liban, au Soudan et à la Syrie au Moyen-Orient au Burkina Faso, au Cameroun, au Libéria, au Mali, au Niger, au Nigéria, au Mozambique, en Sierra Leone et le Zimbabwe en Afrique », lit-on dans un communiqué de presse à l’occasion de la publication d’une analyse de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM). Cette analyse identifie 27 pays qui seront en première ligne des crises alimentaires imminentes tributaires de la covid-19.

Selon cette analyse conjointe de la FAO et du PAM, les pays chauds sont ceux qui souffriront le plus de ce phénomène. Ces pays risquent de faire face à « une détérioration significative » de leur « sécurité alimentaire dans les mois à venir, y compris un nombre croissant de personnes poussées dans une faim aiguë ». Les crises économiques, l’instabilité et l’insécurité, les extrêmes climatiques et les ravageurs des plantes et les maladies animales frappaient ces différents pays avant l’apparition de la covid-19, qui va être un facteur aggravant du phénomène.

Selon ces deux organisations onusiennes, cette pandémie peut contribuer à l’aggravation de l’insécurité alimentaire de quatre façons. Il y a d’abord la baisse de l’emploi et des salaires. Ce qui « signifie que les gens ont moins d’argent à dépenser pour la nourriture du ménage et que les travailleurs étrangers envoient des fonds à leurs proches dans les pays en situation d’insécurité alimentaire ». Paradoxalement, c’est en ce même moment que les prix des denrées alimentaires prennent l’ascenseur. Après ce facteur, la FAO le PAM souligne les perturbations liées à cette pandémie et aux contre-mesures sanitaires. Des mesures qui ont eu des impacts réels sur la production et l’approvisionnement alimentaires. En troisième lieu, ces deux organisations notent également la chute des recettes publiques. Une situation qui sous-entend le sous-financement des filets de sécurité comme la protection sociale et les programmes d’alimentation scolaire. Enfin, cette pandémie peut servir de terreau à une instabilité politique ainsi qu’à des conflits autour des ressources naturelles. Une situation qui impacte sur les marchés économiques.

« Afin de contrer ces tendances, la FAO a publié aujourd’hui un appel révisé de 428,5 millions de dollars dans le cadre du Plan d’intervention humanitaire mondial du système des Nations Unies pour le COVID-19 qui répond aux besoins croissants du secteur alimentaire et agricole, en se concentrant sur l’aide d’urgence aux moyens d’existence pour sauvegarder les moyens d’existence maintenir les chaînes alimentaires et faire en sorte que les personnes les plus vulnérables puissent accéder et produire des aliments vitaux et nutritifs, ainsi que sur la collecte et l’analyse de données pouvant éclairer les interventions », lit-on dans le communiqué conjoint.

Selon le directeur de la FAO, M. Qu : « Il n’est pas trop tard pour éviter la pire crise de la faim depuis des générations. »

Oumarou

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