Des ruelles chargées d’histoire à Tombouctou, une étincelle d’espoir illumine l’horizon. Le bruit des moteurs résonne, les premiers camions venus d’Algérie franchissent les portes de la cité. Un soulagement tangible pour une population qui a enduré des mois de blocus imposé par le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (Jnim).
Le 30 novembre restera inscrit comme le jour où la ville a retrouvé un souffle longtemps suspendu. Chargés de sucre, de pâtes, de carburant, et même de tapis, ces camions marquent la fin d’une période d’isolement, bien que les habitants demeurent prudents face à cette lueur d’espoir.
Le Jnim, gardien ambigu de Tombouctou, n’a pas officiellement levé le blocus. Les spéculations vont bon train sur les motivations derrière cette réouverture. Est-ce l’influence des opérations récentes de l’armée, des négociations discrètes, ou simplement un ajustement dans la stratégie des jihadistes ? Les réponses demeurent floues.
Cette éclaircie survient après des semaines sombres, marquées par des attaques meurtrières du Jnim dans les environs de Tombouctou. Malgré l’incertitude, les habitants notent une amélioration nette, ravivant l’espoir d’une transformation durable.
Si les prix demeurent élevés, certains pointent du doigt la spéculation des commerçants. Cependant, la disponibilité des produits devient un baume apaisant. Les routes terrestres vers le sud restent risquées, mais les pinasses, ces embarcations fluviales, assurent un ravitaillement constant.
Entre lueur d’optimisme et réalité complexe, Tombouctou écrit un nouveau chapitre dans son livre d’histoire. Les camions d’Algérie ne transportent pas seulement des marchandises ; ils portent avec eux la promesse d’un avenir différent dans une ville habituée à défier l’adversité.
La rédaction
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