Ce dimanche 1er mai (jour de la fête internationale du travail), le Mali a célébré l’Aïd El-Fitr, la fête de ramadan. Le colonel Assimi Goïta a saisi l’occasion pour inviter les Maliens à « se donner la main et à se pardonner ».
C’est à 8 heures 55 minutes que le président malien de la transition, habillé en boubou blanc et d’un bonnet de même couleur, a fait son entrée dans la salle des banquets de Koulouba. Qui a servi de lieu de prière, à l’occasion de la fête d’Aïd El-Fitr, pour le colonel Goïta et ses collaborateurs.
Au cours de cette prière, conduite par l’imam de la mosquée de Koulouba, Abdrahamne Touré, Il avait à ses côtés le Premier ministre, le président du Conseil national de la transition (CNT), le ministre des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes, des membres du cabinet présidentiel ainsi que des diplomates accrédités auprès de la République du Mali. Tous vêtus en boubou et munis de chapelets.
Sermon de l’iman
Après la prière des deux « rakats », comme il est de coutume durant cette fête, l’imam Touré, dans ses sermons, a mis l’accent sur la toute-puissance de Dieu qui surveille et conduit tous les évènements selon sa volonté. Drapé dans son boubou blanc, debout face au chef de l’État, l’imam de Koulouba a exhorté les dirigeants à l’adoration de Dieu, à l’honnêteté afin de faire échec aux « manœuvres malsaines des ennemis de la nation ». Car « tant que nous restons soumis à Dieu, il fait notre combat à notre place et illumine nos voies de succès en des périodes où tout semble perdu ». Tout en formulant des vœux de paix, d’union au Mali, l’imam Touré a aussi invité les Maliens au pardon, à la solidarité et à l’adoration de Dieu.
À l’issue de la prière, Assimi Goïta a accordé une interview à la presse après la salutation des participants à cette séance de prière. Il est revenu sur la souffrance des Maliens, liée en partie aux sanctions de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), depuis le 9 janvier 2022. « Le Mali traverse des moments difficiles et fait face à une situation extrêmement complexe. C’est pourquoi tous les Maliens doivent se donner la main, se pardonner pour que nous puissions défendre notre patrimoine commun : le Mali », a-t-il demandé.
Consentir des sacrifices
Exhortant ainsi le peuple malien à l’union sacrée, le président malien de la transition a rappelé qu’aucune nation ne peut se développer sans passer par des heures sombres. « Nous devons surmonter certaines épreuves. Nous devons consentir des sacrifices pour défendre les intérêts du peuple malien », a-t-il déclaré.
Il a salué « le courage et la détermination du peuple malien » face aux sanctions de la Cédéao et de l’Uemoa. Tout en leur rassurant que le gouvernement déploie tous les moyens pour leur bien-être. Il a expliqué ainsi que le comité indépendant de suivi-évaluation des recommandations des Assises nationales de la refondation, créée auprès de lui, sera la boussole pour le suivi et la mise en œuvre des aspirations du peuple malien.
L’actuel patron de Koulouba a terminé ses propos par souhaiter bonne fête aux Maliens, leur formuler des vœux de paix, de santé et de prospérité, ainsi qu’aux amis et partenaires du Mali. Il a fini par souhaiter un repos éternel à l’âme des civils et militaires disparus et prompt rétablissement aux blessés de guerre.
Chiencoro Diarra
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