Du haut de ses vingt ans, la jeune photographe, Monique Dena émerge dans la photographie artistique à travers ses œuvres émotionnelles. Portrait d’une artiste timide, mais avec une fixation bavarde.
Le « lien affectif » entre une mère et sa fille est toujours fort. Un sujet universel sur laquelle la jeune photographe a braqué son appareil photo. Les photographies exposées mettent en lumière les objets de parure de sa défunte mère arrachée à son affection, le 27 décembre 2021. Cette diplômée en Transit et Douane est passée par plusieurs chemins avant de s’embarquer dans le monde de la photo.
« Quand je travaillais au sein d’une startup de prestation de service à Medina Coura, le siège initial de Yamarouphoto était situé à quelque pas de nous. J’avais déjà suivi une formation en photographie au Conservatoire, passionnée de la photographie de la nature. C’est là que le premier contact est né avec Seydou Camara », explique Monique.
Monique, en dépit de son amour démesuré pour la photographie depuis son enfance, n’a jamais songé qu’elle sera aujourd’hui son métier. Elle qui n’a jamais fréquenté une des écoles des Beaux-arts maliens. « J’ai juste suivi un atelier de formation en reportage photo par le biais de l’ONG-Agir au Conservatoire des arts, métiers et multimédias Balla Fasséké Kouyaté de Bamako », développe-t-elle.
Une photographe professionnelle à l’aéroport de Bamako
Elle a pratiqué de petits métiers avant de commencer à tracer son chemin dans l’univers des photos. Elle devient ainsi successivement agente commerciale dans des sociétés de prestation de service, stagiaire avec sa casquette de transitaire à l’aéroport international Modibo Keita de Bamako, durant plusieurs mois. « Même en tant que stagiaire dans ce lieu multiracial de notre pays, qu’est l’aéroport, j’avais un œil d’artiste. Beaucoup de choses me parlait en tant que photographe », souligne-t-elle.
Les femmes maliennes commencent à s’embarquer progressivement dans le monde de la photographie. Cela ne va pas sans des stéréotypes et des commentaires parfois négatifs dans cette société patriarcale. Monique n’est pas insensible à cela. « Les femmes photographes ont été longtemps ignorées par l’histoire de l’art. Elles ont investi tous les champs de la photographie d’actualité. Une approche souvent percutante, toujours singulière », indique-t-elle
Selon Monoque Dena, malgré ces regards de condescendance, la place des femmes dans le monde de la photographie reste importante, de nos jours.
Mohamed Camara
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