Home Éducation Démocratie : pourquoi la perpétuité des coups d’État en Afrique ?

Démocratie : pourquoi la perpétuité des coups d’État en Afrique ?

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Face à la multiplication des coups d’État militaires dans maints pays africains, dont le Mali, Tidiani Bakary Guindo, étudiant en master philosophie au Mali opte pour la réforme de la Cédéao et condamne la gouvernance militaire.

Ne nous leurrons pas : la perpétuité des coups d’État en Afrique de l’Ouest est due au fait que la CEDEAO, organisation sous-régionale parrainée par la France soutient les dictatures et la mauvaise gouvernance.

À chacun sa fonction

Certes, il n’est point question de cautionner les coups d’État au siècle du troisième millénaire, mais plutôt de condamner des pouvoirs militaires, des hommes en treillis au pouvoir, des militaires armés avec des bérets et des galons d’officiers dans nos palais présidentiels comme hommes forts ou maitres du moment.

À travers cette manière de gouverner, on se demanderait comment le développement et l’indépendance des peuples pourraient être un acquis. Les coups d’État conduisent difficilement à la stabilité et au développement tant souhaité.  

Dans une vision aristocratique de la société, je reste persuadé, comme Platon et Aristote, que les militaires ne sont pas formés pour gérer la cité. À chaque groupe revient un métier approprié. Que chacun exerce le métier pour lequel il a été formé ! C’est cela la justice et l’égalité.  

Dans les royaumes, les rois n’étaient pas armés. Toutefois, dans les palais royaux, on rencontrait des gardes bien armés pour assurer la sécurité du roi et des princes, la défense des frontières du royaume. Mais ils ne s’ingéraient point dans la gestion du royaume.

« On ne gouverne pas avec les muscles »

On ne gouverne pas avec une tenue militaire, un ceinturon, un béret qu’il soit rouge, bleu ou vert et un pistolet automatique au ceinturon. Gouverner est un art dont la pratique revient à ceux qui ont appris à gouverner. Un militaire commande ou il reçoit le commandement.

J’ai horreur des présidents qui se mettent au garde-à-vous. Ils sont rares ceux qui réussissent. Thomas Sankara est un cas exceptionnel. Donc, loin de moi une volonté de généralisation de l’échec des hommes en treillis.

Si vous rêvez de gouverner la cité, n’allez pas à l’école des automatismes et des mécanismes. On ne gouverne ni avec les muscles encore moins avec les armes. On gouverne avec les idées, la vision qu’on a pour la prospérité sociale.

Réformer la Cédéao

Toutefois, l’idéalisme n’est pas le réalisme. Le coup d’État au Mali est bien consommé. N’en déplaise aux partisans irréductibles des théories démocratiques. Le moment est donc venu pour reformer la CEDEAO, cette organisation fantôme et fantoche, de même que l’Union africaine.

Quand le Mali a souffert avec les bourdes, la voyoucratie et le népotisme de IBK, où était la CEDEAO ? Il est temps que les peuples fassent réfléchir ces médiocres dirigeants toujours imbus d’eux-mêmes. Que chaque peuple prenne son destin en main et qu’il vive ou périsse ! Tant mieux ou tant pis.

Tidiani Bakary Guindo

Les opinions exprimées dans cet article ne sont pas celles de Phileingora

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