Home A la Une De la discorde à l’accord : le Mali tisse son chemin vers la réconciliation

De la discorde à l’accord : le Mali tisse son chemin vers la réconciliation

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Le Mali est engagé dans un Dialogue Inter-Maliens pour la Paix et la Réconciliation nationale, dont la phase nationale démarre demain, le 6 mai 2024. Cette initiative nationale du Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, vise à restaurer la paix et à renforcer la cohésion sociale à travers un processus inclusif impliquant toutes les strates de la société malienne.

Le Dialogue Inter-Maliens pour la Paix et la Réconciliation nationale, comme annoncé par le Président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, est plus qu’une initiative politique ; c’est un espoir tangible pour un avenir réconcilié au Mali. Cette entreprise monumentale, initiée dans son discours du 31 décembre 2023, a pris un rythme soutenu depuis son lancement, marquant l’engagement de la nation vers une paix durable et la cohésion sociale à un moment crucial de son histoire.

Garantir un dialogue ancré dans la réalité malienne

La phase nationale, qui va démarrer le 6 mai 2024 au Centre international de conférence de Bamako (CICB), est une promesse de changement, un train à grande vitesse vers la paix qui ne laisse personne derrière. C’est une occasion pour chaque Malien de contribuer à la construction d’un avenir où les conflits communautaires et intercommunautaires sont résolus non pas par la violence, mais par le dialogue et la compréhension mutuelle.

Le Comité de Pilotage, dirigé par l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga, incarne l’âme du processus inclusif voulu par le Président Goïta. Il comprend plus de cent personnes issues de divers horizons — politiques, confessionnels, de la diaspora, et représente toutes les générations et sexes, incluant les personnes vivant avec des handicaps. Leur rôle ? Coordonner un dialogue qui reflète toutes les facettes de la société malienne.

Depuis février, ce comité a travaillé d’arrache-pied pour préparer le terrain : organisation d’ateliers, nomination des membres, mise en place de phases communales, régionales, et même internationales avec la participation des ambassades et consulats. Chaque étape a été pensée pour garantir que le dialogue soit ancré dans la réalité malienne, prenant en compte les spécificités de chaque région et de chaque communauté.

Pourquoi ce processus est-il si crucial ?

La phase nationale, qui a démarré début mai, est l’apogée de ce processus. C’est là que se consolide tout le travail préparatoire, où se rencontrent toutes les idées, toutes les critiques, et toutes les suggestions recueillies lors des différentes phases. C’est là que les Maliens définissent ensemble les contours de leur coexistence future, dans un esprit de respect mutuel et de compréhension.

Cette démarche de dialogue national est un modèle de démocratie participative, montrant que même dans les moments les plus sombres, il est possible de trouver des solutions pacifiques aux problèmes les plus complexes. C’est un témoignage éloquent de la maturité politique et sociale du Mali, un pays qui, malgré les défis sécuritaires et politiques, cherche à trouver sa propre voie vers la paix et la stabilité.

Mais pourquoi ce processus est-il si crucial à ce moment précis ? Le Mali, comme beaucoup de pays, est à la croisée des chemins. Les conflits internes, exacerbés par des influences et des intérêts externes, ont créé des fissures profondes dans le tissu social et politique. Le Dialogue Inter-Maliens est une tentative de réparation, de retrouver une harmonie perdue et de se projeter vers un avenir où tous les citoyens peuvent se sentir sécurisés et valorisés.

L’urgence et la précision du tic-tac d’une montre

Ce dialogue est également un défi aux normes traditionnelles de la médiation internationale. Au lieu de dépendre entièrement des acteurs externes, les Maliens prennent les rênes de leur destin, avec le soutien de la communauté internationale certes, mais en gardant le contrôle du processus. C’est une affirmation de souveraineté et un exemple pour d’autres nations confrontées à des défis similaires.

Les résultats de ce dialogue pourraient redéfinir non seulement l’avenir du Mali mais aussi offrir un modèle pour la résolution des conflits ailleurs en Afrique et dans le monde. Cela montre que, même dans les situations les plus difficiles, le dialogue reste l’outil le plus puissant pour forger la paix et la réconciliation.

Le Dialogue Inter-Maliens pour la Paix et la Réconciliation nationale est une lueur d’espoir pour tous ceux qui croient en la capacité de l’humanité à surmonter ses divisions par la parole et la compréhension mutuelle. C’est un appel à tous les Maliens, de Bamako à Tombouctou, de prendre part activement à ce processus historique, de s’engager pour la paix et pour un Mali uni et prospère. Le temps du changement est arrivé, et il sonne avec l’urgence et la précision du tic-tac d’une montre qui ne s’arrête jamais.

Chiencoro Diarra 

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