Sahel Tribune
  • A la Une
  • Actu
    • Exclusif
    • Sport
    • Santé
  • Politique
  • Sécurité
  • Économie
  • Échos d’amour
  • Arts et Culture
  • Planète
  • Éducation
  • Chroniques
    • Billet d’humeur
    • Edito
  • Investigations
    • Analyses
    • Enquête
    • Les démystificateurs du Sahel
    • Opinion
  • Société
dimanche,14 décembre , 2025
  • A propos
  • Notre équipe
  • Contactez-nous !
Sahel Tribune
  • A la Une
  • Actu
    • Exclusif
    • Sport
    • Santé
  • Politique
  • Sécurité
  • Économie
  • Échos d’amour
  • Arts et Culture
  • Planète
  • Éducation
  • Chroniques
    • Billet d’humeur
    • Edito
  • Investigations
    • Analyses
    • Enquête
    • Les démystificateurs du Sahel
    • Opinion
  • Société
Sahel Tribune
Sahel Tribune
  • A la Une
  • Actu
    • Exclusif
    • Sport
    • Santé
  • Politique
  • Sécurité
  • Économie
  • Échos d’amour
  • Arts et Culture
  • Planète
  • Éducation
  • Chroniques
    • Billet d’humeur
    • Edito
  • Investigations
    • Analyses
    • Enquête
    • Les démystificateurs du Sahel
    • Opinion
  • Société

Copyright 2022 - All Right Reserved. Designed and Developed by PenciDesign

Autorité de gestion routière
ActuÉconomie

Autorité Routière du Mali : entre progrès visibles et défis persistants de gouvernance

by Sahel Tribune 24 novembre 2025
written by Sahel Tribune 3 minutes read

Après plusieurs années de turbulences financières et de critiques sur la gestion de ses fonds, l’Autorité Routière du Mali – aujourd’hui Fonds d’Entretien Routier (FER) – semble enfin retrouver le bon sens de la marche. Le dernier rapport du Bureau du Vérificateur Général (BVG), publié à Bamako, dresse un constat nuancé : des progrès indéniables, mais encore des zones d’ombre administratives qui freinent la pleine efficacité de l’institution chargée de l’entretien du réseau routier national.

Dans un pays enclavé comme le Mali, où plus de 89 000 kilomètres de routes relient les zones agricoles aux centres urbains, la route n’est pas qu’un ruban d’asphalte : c’est une artère vitale. Elle irrigue l’économie, fait circuler les produits agricoles, relie les marchés et alimente les échanges régionaux.
Mais depuis plusieurs années, les critiques pleuvaient sur la gestion de l’Autorité Routière – manque de transparence, retards dans les travaux, faiblesse du contrôle budgétaire. C’est pour remettre de l’ordre que le BVG a lancé une évaluation du suivi des recommandations issues de ses précédents audits.

Des signaux encourageants

La moitié des recommandations ont été totalement appliquées, un progrès salué par le Vérificateur Général. L’institution a désormais un règlement intérieur adopté, une régie d’avances opérationnelle, un archivage plus rigoureux des carnets de tickets de péage, et un processus d’appel d’offres conforme aux normes de transparence publique.
Ces réformes, techniques mais essentielles, marquent le retour d’une discipline administrative longtemps absente. « La dynamique de redressement est réelle », note le rapport, tout en félicitant la direction du FER pour la modernisation de ses outils de suivi.

Mais la route reste semée d’embûches

Derrière ces chiffres, une autre réalité persiste : quatre recommandations partiellement appliquées et une non exécutée. En clair, le chantier est loin d’être terminé.
Certaines lacunes paraissent mineures mais révèlent des problèmes structurels : l’absence d’un comptable principal des matières, la non-certification des carnets de tickets par l’Agent Comptable, et la lenteur dans la validation du manuel de procédures administratives.
Autant de retards qui, selon le BVG, tiennent autant à la lenteur bureaucratique qu’à un enchevêtrement institutionnel entre le ministère de l’Économie, celui des Infrastructures et la direction du FER.

L’enjeu dépasse la simple question de gestion. Il touche à la crédibilité de l’État dans sa capacité à administrer les ressources publiques avec rigueur. Dans un contexte où le Mali mise sur le désenclavement pour relancer sa croissance et soutenir les investissements régionaux, chaque kilomètre de route mal entretenu se traduit en pertes économiques. Car la route est le premier signe visible de la souveraineté. Si elle est négligée, c’est toute la machine nationale qui ralentit. 

Le bitume comme métaphore du renouveau

Le BVG, tout en saluant les avancées, appelle à accélérer la mise en œuvre des mesures restantes et à consolider les acquis administratifs. L’institution encourage la digitalisation complète des postes de péage et une meilleure coordination entre les acteurs publics et privés du secteur afin d’éviter que la transparence administrative ne reste une promesse sur papier.

Le Mali, en redéfinissant la gestion de son fonds routier, cherche à bâtir une souveraineté logistique et économique cohérente avec les ambitions de « Mali Kura ». Le BVG, en gardien discret de la probité publique, trace la voie : la transparence n’est pas une option, mais une route à entretenir avec la même vigilance que les grands axes nationaux.

A.D

24 novembre 2025 0 comments
0 FacebookTwitterPinterestEmail
Ouverture de la phase nationale des Assises de la Refondation
A la UneOpinion

Mali Koura ou la fin du fatalisme sahélien

by Mikailou Cissé 24 novembre 2025
written by Mikailou Cissé 3 minutes read

À un moment où le Sahel cherche à se réinventer face aux vents contraires de l’histoire, le Mali trace sa propre voie. Porté par la philosophie du danbé — cette exigence de dignité, de responsabilité et d’honneur —, le projet Mali Koura s’affirme comme une refondation totale de l’État, entre souveraineté retrouvée, redéploiement économique et affirmation géopolitique. Dans un contexte régional en recomposition, Bamako entend désormais ne plus subir le regard du monde, mais imposer le sien : celui d’une nation qui refuse le fatalisme et veut écrire, enfin, son propre récit.

Le Mali vit un moment charnière, comme une clairière qui s’ouvre après de longues années d’ombre et d’errance institutionnelle. Mali Koura n’est pas une simple réforme politique. Il s’impose comme un horizon de reconstruction morale, sociale et stratégique fondé sur le danbé, cette éthique cardinale qui rappelle que la dignité, la responsabilité et l’honneur ne peuvent être négociés. Dans un environnement régional fracturé, où les certitudes s’érodent et où les rapports de force se recomposent, le projet malien entend réaffirmer un « nous » collectif, lucide sur ses fragilités mais déterminé à réinventer son avenir.

Une transition économique et stratégique

Ce tournant se matérialise déjà dans des changements profonds. L’économie renoue avec une dynamique ascendante, portée par la diversification des secteurs productifs, la relecture stratégique du code minier, l’exploitation émergente du lithium et les nouvelles voies de mobilisation des ressources internes. L’installation d’une usine d’armement, symbole d’une volonté de souveraineté durable, marque l’ambition de rompre avec la dépendance sécuritaire extérieure. Ces évolutions témoignent d’un État qui cherche à se redéployer, à devenir acteur de sa propre stabilité et non simple spectateur des crises qui l’assaillent.

Souveraineté, gouvernance et récit national

Mais la transition malienne trouve son sens surtout dans la cohérence des principes qui la structurent : restauration de la souveraineté, refondation de la gouvernance et sécurisation durable du territoire. Ces choix ne sont pas des slogans ; ils représentent une réponse à des décennies d’affaiblissement institutionnel, de fragmentation sociale et de pressions extérieures contradictoires. Ils constituent également une ligne directrice à un moment où le Sahel est traversé par des rivalités géopolitiques intenses, par une compétition économique pour les ressources stratégiques et par un terrorisme qui se nourrit du vide étatique.

C’est dans ce contexte que les positions exprimées par les autorités, notamment le ministre Abdoulaye Diop, prennent tout leur relief. Elles rappellent que les enjeux actuels dépassent largement la seule question sécuritaire : ils touchent à la souveraineté cognitive, à la maîtrise du récit national et à la capacité d’inscrire le Mali dans un nouvel équilibre international. L’enjeu est de ne plus subir le regard extérieur, mais de produire sa propre lecture des événements, ses propres stratégies et sa propre trajectoire.

Le danbé comme boussole d’un avenir collectif

Ainsi, Mali Koura apparaît non comme une rupture improvisée, mais comme une tentative assumée de replacer l’État au centre de sa mission : protéger, organiser, projeter. Cette dynamique reste fragile, semée d’obstacles, mais elle témoigne d’un changement profond : le refus d’un fatalisme longtemps imposé au Sahel, et la volonté de bâtir une souveraineté enracinée dans les réalités nationales et les aspirations populaires.

Ce projet de refondation, encore inachevé, ouvre néanmoins une nouvelle possibilité historique. Il invite à regarder le Mali non comme un pays enfermé dans ses crises, mais comme un espace politique en reconstruction, qui assume désormais de penser par lui-même et de parler en son nom. Dans cette démarche, le danbé n’est pas un mot ancien remis au goût du jour : il devient une boussole pour un futur que les Maliens entendent désormais écrire collectivement.

Mikaïlou Cissé

24 novembre 2025 0 comments
0 FacebookTwitterPinterestEmail
FESTI-FEM
ActuSociété

FESTI-FEM 2025 : la première édition officiellement lancée 

by Ibrahim Kalifa Djitteye 23 novembre 2025
written by Ibrahim Kalifa Djitteye 4 minutes read

Le samedi 22 novembre 2025, le Palais de la Culture Amadou Hampâté Bâ a accueilli la conférence de presse de lancement du Festival International des Femmes (FESTI-FEM). Porté par CIRA Charity et ses alliés, cet événement ambitionne de valoriser la femme africaine, promouvoir la paix et sensibiliser sur les violences basées sur le genre.  

La cérémonie d’ouverture a débuté par une minute de silence en mémoire des victimes civiles et militaires, ainsi qu’en hommage aux femmes ayant subi des violences. Le cas de Fatoumata Amadou, jeune lycéenne tragiquement disparue à Ménaka, a été évoqué comme symbole des souffrances endurées par les femmes. Ce moment solennel a rappelé l’urgence de poursuivre le combat pour la dignité, la sécurité et les droits des femmes au Mali et en Afrique.  

La conférence a été animée par Mme Assétou Traoré, présidente de CIRA Charity. Dans son allocution, elle a affirmé : « Nous voulons faire entendre la voix des femmes, valoriser leur contribution et leur donner les moyens de devenir des actrices visibles du changement social, économique et culturel ».

Un festival inclusif et porteur de sens

Le FESTI-FEM se tiendra au Palais de la Culture Amadou Hampâté Bâ. Placé sous le thème « Femme, pilier de la paix et gardienne des valeurs socio-culturelles », il s’inscrit dans l’Année de la Culture décrétée par les autorités de transition. Pendant quatre jours, panels, conférences, expositions artisanales, défilés de mode et concerts mettront en lumière la créativité féminine et favoriseront le dialogue intergénérationnel entre plus de 300 participantes.  

Assétou Traoré, présidente de CIra Charity et initiatricve de FESTI-FEM
Assétou Traoré, présidente de CIra Charity et initiatricve de FESTI-FEM, lors du lancement de la première édition de FESTI-FEM, le 22 novembre 2025. ©Ibrahim Kalifa Djitteye.

Mme Traoré a insisté sur la dimension citoyenne du festival : « Le FESTI-FEM sera un espace de dialogue, d’expression artistique et de mobilisation citoyenne. Il sera également une contribution concrète à la réconciliation nationale et communautaire ». 

Des objectifs concrets et mesurables

Les organisateurs visent un impact social et culturel tangible. Le festival prévoit 1 500 bénéficiaires directs et 10 000 personnes sensibilisées indirectement. Cent femmes seront autonomisées économiquement grâce aux activités génératrices de revenus. Dix panels thématiques traiteront du leadership féminin, de la prévention des violences basées sur le genre et de l’innovation sociale. L’événement ambitionne aussi de réduire les tabous liés aux violences et de renforcer la cohésion nationale par la culture.  

Fondée en 2013, CIRA Charity s’est imposée comme un acteur social de référence au Mali. L’organisation intervient dans l’éducation, la santé, la cohésion sociale, la sécurité alimentaire et la défense des droits humains. Le FESTI-FEM apparaît comme le prolongement culturel de cet engagement. « Rien de grand ne se bâtit seul. Le FESTI-FEM est un rêve collectif, une œuvre commune », a rappelé Mme Traoré.  

CIRA Charity au cœur de l’initiative

Depuis plus de dix ans, CIRA Charity mène des projets à fort impact humain : campagnes de prévention VIH/SIDA, bourses scolaires pour filles vulnérables, micro-crédits pour femmes, formations en entrepreneuriat et projets agricoles pour veuves. Le FESTI-FEM s’inscrit dans cette continuité, en offrant une plateforme culturelle et citoyenne où les femmes deviennent protagonistes de la paix et du développement.  

Mme Traoré a souligné : « Soutenir le FESTI-FEM, c’est investir dans la paix, dans l’avenir et dans la force créatrice des femmes. Chaque femme valorisée, chaque jeune fille inspirée, chaque voix féminine entendue est une victoire pour le Mali et pour l’Afrique ».

Un rendez-vous porteur d’espoir

Au-delà des festivités, le FESTI-FEM 2025 incarne un acte de résistance culturelle et citoyenne. Il offre une scène où les femmes, longtemps reléguées au second plan, deviennent les protagonistes de la cohésion sociale et du développement. Le festival sera aussi un hommage aux victimes de violences. Toute chose qui rappelle la nécessité de protéger les droits fondamentaux et de briser les tabous.  

Plus qu’un événement, le FESTI-FEM s’impose comme un symbole : celui d’une Afrique où la voix des femmes ne se tait plus, mais résonne comme une force créatrice capable de transformer les sociétés et d’inspirer les générations futures.

Ibrahim Kalifa Djitteye 

23 novembre 2025 0 comments
0 FacebookTwitterPinterestEmail
Le Premier en visite sur le terrain
A la UneÉconomie

Accès des populations au carburant : Le gouvernement brise la chaîne empêchant l’accélération

by Sidi Modibo Coulibaly 23 novembre 2025
written by Sidi Modibo Coulibaly 5 minutes read

Depuis le début de la crise de carburant qui a frappé le Mali, le gouvernement ne ménage aucun effort pour satisfaire les populations. C’est pourquoi, il a multiplié les initiatives telles que l’acheminement sous bonne escorte militaire des camions-citernes, l’ouverture 24h/24h des stations-services, le suivi hebdomadaire des stocks, la motivation des chauffeurs. Malgré tout, on constate un engorgement au niveau des stations-services. Ainsi, pour mettre fin à cette situation, il a cherché à identifier le goulot d’étranglement et pris, par conséquent, la mesure qui s’impose.

Depuis plus d’un mois, le pays est régulièrement approvisionné en carburant et aucune citerne n’a été brûlée au cours des trajets. En d’autres termes, le carburant est disponible en quantité dans le pays. Cependant, les files devant les stations-services de ravitaillement des populations ne cessent d’augmenter.

Diligenter les procédures administratives et douanières

Pour comprendre cette situation, le Premier ministre,  n’est pas resté dans son bureau pour recevoir et lire des rapports. Il a décidé de descendre sur le terrain pour comprendre afin de trouver une solution rapide. C’est ainsi que le mardi 18 novembre 2025, il s’est rendu successivement au bureau des produits pétroliers de  la direction générale des douanes et à l’Office malien des produits pétroliers (Omap). 

Sur place, le général de division Abdoulaye Maïga a constaté de visu des camions chargés de carburant  qui ont quitté le bureau des produits pétroliers de la direction générale des douanes pour se diriger vers les stations de distribution. Une occasion pour lui de s’enquérir des conditions administratives dans lesquelles ces camions sont autorisés à se diriger vers les stations-services. 

Au niveau de l’Omap, il a évoqué avec ses interlocuteurs les attentes non satisfaites  que sont les files d’attente observées dans les stations-service. Au terme de sa visite, le chef du gouvernement a donné des instructions fermes pour la mise en place d’un dispositif consensuel avec les opérateurs pétroliers afin de diligenter les procédures administratives et douanières au plus tôt. Un dispositif qui fera en sorte que les camions ne passent pas plus de 24 heures dans ces procédures.

Une réunion  pour exécuter les instructions du Premier ministre 

Moins de 48 h après les fermes instructions du Premier ministres, le ministre de l’Industrie et du Commerce s’est réuni avec les acteurs concernés par la gestion de la crise. C’était le jeudi 20 novembre 2025, à l’occasion de la 6ème rencontre hebdomadaire de suivi de la mise en œuvre des mesures prises et des propositions de pistes de solutions relatives à la crise de carburant. 

Autour du ministre de l’Industrie, se trouvaient les opérateurs pétroliers regroupés au sein  du groupement malien des professionnels du pétrole (Gmpp) et du groupement professionnel des pétroliers (Gpp), le directeur général du commerce, de la consommation et de la concurrence ( DGCCC), le directeur général du comité interministériel de gestion des crises (Cecogec), et le directeur général adjoint des douanes. L’objectif de la rencontre était de discuter sur la manière de mettre fin au goulot d’étranglement administratif qui ralentit les opérations de ravitaillement des populations en carburant, malgré un approvisionnement techniquement assuré.  

En d’autres termes, il s’agissait de mettre en place un dispositif, conformément aux instructions du Premier ministre, ayant pour but de réduire drastiquement le délai de passage, de 72 heures à  au plus 24 heures, des dossiers au niveau du bureau des produits pétroliers de la direction générale des douanes.  A l’issue de la rencontre, il y a eu un protocole d’accord.

Un protocole d’accord pour  alléger les procédures douanières

C’est un protocole qui a été signé le vendredi 21 novembre 2025 entre le gouvernement du Mali, représenté par le ministre de l’Industrie et du Commerce et les principaux importateurs de produits pétroliers que le groupement malien des professionnels du pétrole (Gmpp) et le groupement professionnel des pétroliers (Gpp).  C’est un protocole qui entre dans le cadre des recommandations du Comité Interministériel de gestion des crises. 

Son objectif est de ramener le délai de déclaration en détail à un maximum d’un (1) jour dès l’arrivée des camions-citernes au bureau des produits pétroliers des douanes, afin de fluidifier la chaîne d’approvisionnement et en finir avec les nombreuses files d’attente dans les stations-service. L’accord précise que passé ce délai, la direction générale des douanes et la direction générale du commerce, de la consommation et de la concurrence procéderont directement à la vente et à la distribution des produits, en reversant les recettes aux importateurs. 

De plus, il indique que les groupements pétroliers s’engagent à déposer rapidement les déclarations de mise à la consommation après la levée du transit (T1), ainsi qu’à informer et sensibiliser leurs membres sur cet engagement. Quant au gouvernement, dit le protocole, il s’engage à faciliter toutes les démarches administratives et d’accorder un délai global de quarante (40) jours après la fermeture des émissions des droits et taxes, afin de sécuriser l’approvisionnement national. 

En définitive, la mise en œuvre de ce protocole d’accord apportera un soulagement immédiat aux populations. Car, il permettra de désengorger rapidement les stations-services, d’assurer un flux continu des citernes, et de garantir que chaque goutte de carburant disponible parvienne, sans délai, aux usagers. 

Sidi Modibo Coulibaly

23 novembre 2025 0 comments
0 FacebookTwitterPinterestEmail
Bocar Harouna DIALLO, Géographe spécialiste en Développement régional et territorial, analyse la 19e édition du Forum africain sur les systèmes alimentaires (AFSF) au Sénégal.
A la UneOpinion

Tribune. Le Sénégal en crise : entre espoir et désillusion

by Bocar Harouna Diallo 22 novembre 2025
written by Bocar Harouna Diallo 3 minutes read

Au moment où le Sénégal traverse l’une des crises politiques les plus profondes de son histoire récente, les espoirs de renouveau démocratique se heurtent à la réalité des fractures institutionnelles et sociales. Entre un pouvoir exécutif divisé, une société civile désabusée et un territoire marqué par de fortes disparités, le pays de la Teranga vacille entre promesse de refondation et désillusion collective. À la croisée des chemins, le Sénégal cherche à préserver son image de modèle de stabilité démocratique dans une Afrique de l’Ouest en pleine recomposition.

La crise politique qui a secoué le Sénégal fin 2025 se présente comme le reflet des vagues tumultueuses qui déferlent sur les côtes de l’engagement civique et des aspirations démocratiques. En cette période de grande incertitude, les fondements mêmes du paysage politique national sont ébranlés, reflétant de profondes tensions enracinées dans une histoire politique complexe et des évolutions socio-territoriales marquées par des inégalités exacerbées.
La scène politique sénégalaise connaît aujourd’hui une polarisation aiguë, le pouvoir exécutif semblant divisé entre deux forces opposées. D’un côté, le Président Bassirou Diomaye Faye, soutenu par son mouvement, revendique une légitimité renouvelée ; de l’autre, le camp Ousmane Sonko continue d’influencer les rouages institutionnels, révélant un héritage lourd de désillusion. Cette dichotomie crée un climat de tension institutionnelle, où chaque décision politique devient un acte de défi entre deux blocs, exacerbant les divisions sociales et régionales.

Les fractures territoriales et sociales au cœur du malaise

Les crispations se multiplient dans un contexte de manifestations populaires, reflétant une société civile en pleine tourmente qui, après avoir caressé l’espoir du changement, se retrouve aujourd’hui en proie à la confusion et à la désillusion. Ces manifestations, qui auraient pu être l’expression d’une démocratie épanouie, deviennent le théâtre d’un mécontentement généralisé.
Une analyse géographique du territoire sénégalais met en évidence de profondes inégalités économiques et sociales : les grandes villes comme Dakar, avec leurs infrastructures modernes, contrastent fortement avec les zones rurales, souvent délaissées. Cette fracture nourrit un sentiment d’abandon et d’injustice, renforçant la méfiance envers les institutions.
La polarité urbaine face aux zones rurales devient une source majeure d’instabilité. Les populations rurales, privées d’accès aux services de base, risquent de se tourner vers des acteurs politiques radicaux pour se faire entendre. Cette frustration territoriale pourrait dégénérer si les élites politiques échouent à instaurer un dialogue inclusif prenant en compte les dynamiques locales.

Un modèle de stabilité africaine à la croisée des chemins

Sur la scène internationale, le Sénégal, longtemps perçu comme un havre de stabilité démocratique en Afrique de l’Ouest, voit son image écornée. Les investisseurs, alarmés par la montée des tensions, pourraient se détourner du pays, compromettant ainsi la croissance économique patiemment acquise.
Les relations diplomatiques avec les voisins et les partenaires internationaux risquent également d’en pâtir. Une gestion maladroite de la crise interne pourrait fragiliser la sécurité régionale et entraîner une réévaluation des alliances stratégiques.

Au seuil de décembre 2025, le Sénégal traverse donc une période troublée où l’instabilité politique plane comme un mirage, éclipsant les promesses d’une démocratie renouvelée. Le retour au dialogue et à la réconciliation nationale apparaît désormais comme une nécessité impérieuse.
La capacité du pays à retrouver la voie de la stabilité dépendra de son aptitude à concilier les aspirations démocratiques modernes et les réalités sociales enracinées dans le vécu quotidien du peuple sénégalais.

Bocar H DIALLO, Géographe

22 novembre 2025 0 comments
0 FacebookTwitterPinterestEmail
Pr Mamadou Lamine Traoré
A la UneÉducation

Journée mondiale de la philosophie : le CRD rend hommage au Pr Mamadou Lamine Traoré

by Sahel Tribune 22 novembre 2025
written by Sahel Tribune 3 minutes read

À l’occasion de la Journée mondiale de la philosophie, célébrée le 20 novembre 2025, le Cercle de Réflexion à Distance (CRD) a réuni, autour d’un webinaire, des penseurs et intellectuels maliens pour interroger le vivre-ensemble dans un Mali en quête de refondation. Placée sous l’hommage au Pr Mamadou Lamine Traoré, cette rencontre a été un moment de réflexion profonde sur la citoyenneté, l’État et les dérives communautaires qui fragilisent la cohésion nationale.

Ce jeudi 20 novembre 2025, les philosophes maliens, à l’instar de leurs homologues du monde entier, ont célébré la Journée mondiale de la philosophie. Cette année, c’est le Cercle de Réflexion à Distance (CRD) qui a organisé cette célébration des idées à travers un webinaire. Le CRD est une association de jeunes écrivains africains engagés pour l’éveil de la conscience des peuples d’Afrique. Son objectif est de produire des textes qui contribuent, d’une manière ou d’une autre, à l’éradication des problèmes auxquels le monde en général, et l’Afrique en particulier, sont confrontés.

Mamadou Lamine, un modèle de rigueur intellectuelle

Dans un contexte de crise où le Mali traverse un moment crucial de son histoire, un thème particulièrement pertinent a été retenu : « Le vivre-ensemble malien en crise : refonder la citoyenneté au-delà des identités ethniques et religieuses. » Ce webinaire a été placé sous le signe de l’hommage au Pr Mamadou Lamine Traoré, en reconnaissance de ses contributions majeures à la pensée philosophique et au rayonnement intellectuel du Mali.

Les conférenciers, M. Seydou Cissé et Dr Souleymane Keita, ont abordé la thématique sous divers angles, à la lumière de l’esprit philosophique.

Un hommage appuyé fut d’abord rendu au Pr Mamadou Lamine Traoré, dont les deux intervenants furent les étudiants. M. Cissé a rappelé que le Pr Traoré était « un patriote, un modèle de rigueur intellectuelle », tandis que Dr Keita a souligné qu’il était « un enseignant exemplaire, proche de ses étudiants, et profondément attaché à un enseignement de qualité de la philosophie au supérieur ».

Les « poisons du vivre-ensemble »

Abordant la question de la refondation de la citoyenneté, Dr Keita a affirmé que « l’on ne naît pas citoyen, on le devient », précisant que cela s’inscrit dans le cadre politique : « Le citoyen n’existe pas en dehors de l’État », a-t-il ajouté. Autrement dit, pour refonder la citoyenneté, il faut d’abord refonder l’État, lequel doit être bâti sur la justice sociale. La citoyenneté, selon lui, est l’expression d’une adhésion volontaire où l’État doit réguler et encadrer toutes les organisations.

Dans cette logique, M. Cissé a estimé qu’il existe aujourd’hui « un besoin d’hommes d’État » au Mali. Il a mis en garde contre le clanisme, le communautarisme et le tribalisme, qu’il a qualifiés de « poisons du vivre-ensemble ». L’homme d’État, selon lui, doit se situer au-dessus des appartenances claniques.

Pour sa part, Dr Keita a déclaré que le Mali est devenu « un laboratoire pour toutes les sectes religieuses », soulignant que toute association à vocation exclusive devient dangereuse pour la survie de l’État. Il a conclu en rappelant qu’il revient à l’État, pour préserver le vivre-ensemble, de dissoudre toutes les organisations à caractère religieux ou communautaire ayant des visées politiques.

Abdramane Coulibaly

22 novembre 2025 0 comments
0 FacebookTwitterPinterestEmail
Le president francais Emmanuel Macron assiste depuis lElysee a Paris au sommet sur le climat organise par visioconference le 22 avril 2021
A la UneAnalyses

Macron en Afrique : la tournée de la dernière chance 

by Sahel Tribune 21 novembre 2025
written by Sahel Tribune 5 minutes read

En quatre escales soigneusement choisies — Maurice, Afrique du Sud, Gabon et Angola — Emmanuel Macron tente une opération de séduction à grande échelle sur un continent où la France n’a jamais été aussi contestée. Chassée du Sahel, marginalisée par Moscou, Pékin et Ankara, Paris cherche à se réinventer. Plus d’arrogance postcoloniale, place à une diplomatie du réalisme, économique et symbolique. Une tournée de la dernière chance pour sauver l’influence française dans une Afrique en pleine recomposition.

Sous le soleil austral de novembre, Emmanuel Macron s’envole à nouveau vers l’Afrique. L’île Maurice, l’Afrique du Sud, le Gabon et l’Angola : quatre escales, quatre scènes pour un président en quête de rédemption diplomatique. Entre le 20 et le 24 novembre 2025, l’Élysée déploie sa diplomatie du rattrapage — ou, pour les plus sceptiques, de la séduction — à un moment où la France est plus contestée que jamais sur le continent. Le temps n’est plus à la Françafrique, mais à la survie d’un lien stratégique malmené, érodé par les revers militaires, les ruptures politiques et le désamour populaire.

L’ombre du Sahel : la France en exil de son ancien empire

Le décor est planté : un Sahel désormais fermé à la France, un axe Bamako–Ouagadougou–Niamey fédéré dans une Confédération des États du Sahel (AES) qui a tourné la page de Barkhane et de ses promesses déçues. Le départ des troupes françaises du Mali, puis du Burkina Faso et du Niger, a signé la fin d’un cycle : celui d’une puissance européenne persuadée d’être indispensable. L’Afrique, elle, s’est réinventée — ou du moins, cherche à le faire — en s’appuyant sur d’autres partenaires, plus discrets mais souvent plus efficaces : la Russie, la Chine, la Turquie, les Émirats.

Dans ce vide laissé par Paris, Moscou a avancé ses pions, drapé dans le costume du libérateur anticolonial. Les drapeaux tricolores ont disparu des capitales sahéliennes, remplacés par des slogans appelant à la souveraineté totale. Les Français, eux, ont compris que leur « pré carré » n’en était plus un. Et Macron, lucide ou résigné, se tourne désormais vers d’autres horizons — l’Afrique anglophone, l’océan Indien, les économies émergentes.

Une tournée pour reconquérir l’influence perdue

De Moka à Luanda, le président français entend redéfinir les termes du partenariat : fini la tutelle, place à la coopération économique. Le message est clair — la France ne viendra plus « donner des leçons », mais « signer des contrats ».

À Maurice, il mise sur la croissance et la stabilité d’une île carrefour entre l’Afrique et l’Asie. En Afrique du Sud, il participera au G20 de Johannesburg, cherchant à se présenter comme le visage européen d’un partenariat équitable. Au Gabon, il tentera de renouer les fils avec Brice Oligui Nguema, le général devenu président après la chute de la dynastie Bongo, symbole d’une époque que Paris dit vouloir oublier. Quant à l’Angola, elle devient la pièce maîtresse du puzzle : riche en pétrole et en minerais critiques, elle attire les convoitises de l’Europe post-carbone — et Macron espère y arrimer le programme « Global Gateway », le contrepoids européen aux « Nouvelles Routes de la Soie » chinoises.

Séduire sans dominer : la nouvelle grammaire française

Le temps est aux « partenariats horizontaux », à la diplomatie économique et culturelle. Le discours est rodé : « Nous voulons être un partenaire, pas un tuteur ». Mais dans les chancelleries africaines, on écoute avec un sourire prudent. Car au Sahel, l’ombre du passé est longue. Les mots de Macron à Ouagadougou en 2017, promettant une ère nouvelle entre la France et l’Afrique, résonnent aujourd’hui avec une ironie amère.

Cette tournée, que l’Élysée présente comme une « redéfinition des relations », ressemble surtout à une opération de reconquête symbolique. Il ne s’agit plus de sauver une influence perdue, mais d’éviter qu’elle ne disparaisse complètement. Le président français avance comme un funambule : entre l’arrogance du passé et la nécessité d’un nouveau ton, entre la nostalgie des drapeaux tricolores et l’obligation de composer avec les puissances émergentes.

Un continent en recomposition, une France en repositionnement

L’Afrique de 2025 n’est plus celle des bases militaires et des discours de coopération. Elle est celle des corridors commerciaux sino-africains, des accords de défense russo-sahéliens, et des ambitions énergétiques des pays du Golfe. Dans ce nouveau jeu, la France cherche désespérément sa place.

Macron, plus que ses prédécesseurs, a compris que l’avenir africain se joue désormais loin des vieilles capitales francophones. Mais le pari est risqué. Il faudra convaincre des partenaires qui n’ont ni la mémoire affective ni la dette historique envers Paris. L’île Maurice et l’Angola n’ont jamais été des colonies françaises — et c’est peut-être là, paradoxalement, que se trouve la chance du renouveau : un dialogue sans ressentiment, un commerce sans culpabilité.

La tournée africaine d’Emmanuel Macron n’est pas celle d’un conquérant, mais d’un survivant. L’ère de la Françafrique est révolue, celle de la France-afrique économique commence — avec humilité, contrainte et réalisme.

À travers ce voyage, Paris tente de montrer qu’elle reste un acteur crédible dans un continent où la géopolitique se redessine sans elle. Mais au fond, ce périple a la saveur d’un mea culpa : celui d’une puissance qui, après avoir trop longtemps cru parler au nom de l’Afrique, cherche aujourd’hui à simplement lui parler.

A.D

21 novembre 2025 0 comments
0 FacebookTwitterPinterestEmail
Newer Posts
Older Posts

A propos

Sahel Tribune est un site indépendant d’informations, d’analyses et d’enquêtes sur les actualités brûlantes du Sahel. Il a été initialement créé en 2020, au Mali, sous le nom Phileingora…

derniers articles

BCID-AES: Vers la fin du franc CFA au Sahel ?
À Bamako, le Mali débaptise ses symboles coloniaux et érige un nouveau récit national
Le Mali affirme sa discipline militaire : le colonel Alpha Yaya Sangaré radié des...

Contact

© 2025 Sahel Tribune. Tous droits réservés. Design by Sanawa Corporate

Facebook Twitter Youtube Linkedin Envelope
Sahel Tribune
Politique de confidentialité
Lors de l’utilisation de nos sites, des informations de navigation de votre terminal sont susceptibles d’être enregistrées dans des fichiers « Cookies ». Ces fichiers sont installés sur votre terminal en fonction de vos choix, modifiables à tout moment. Un cookie est un fichier enregistré sur le disque dur de votre terminal, permettant à l’émetteur d’identifier le terminal pendant sa durée de validation.
Fonctionnel Toujours activé
Le stockage ou l’accès technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’internaute, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
Préférences
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou la personne utilisant le service.
Statistiques
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques. Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
Marketing
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire pour créer des profils d’internautes afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’internaute sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.
  • Gérer les options
  • Gérer les services
  • Gérer {vendor_count} fournisseurs
  • En savoir plus sur ces finalités
Voir les préférences
  • {title}
  • {title}
  • {title}
Sahel Tribune
  • A la Une
  • Actu
    • Exclusif
    • Sport
    • Santé
  • Politique
  • Sécurité
  • Économie
  • Échos d’amour
  • Arts et Culture
  • Planète
  • Éducation
  • Chroniques
    • Billet d’humeur
    • Edito
  • Investigations
    • Analyses
    • Enquête
    • Les démystificateurs du Sahel
    • Opinion
  • Société

Shopping Cart

Close

Votre panier est vide.

Close