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Yamoussa Camara, auteur du livre, à droite
Arts et Culture

« Présumé coupable » de Yamoussa Camara: le « récit d’une longue épreuve » ?

by Bakary FOMBA 16 mai 2021
written by Bakary FOMBA 2 minutes read

Samedi 15 mai 2021 a eu lieu, au Mémorial Modibo Keita de Bamako, le lancement du livre « Présumé coupable, ma part de vérité » du général Yamoussa Camara. Un ouvrage qui pourrait être traduit comme le « récit d’une longue épreuve et d’une renaissance » pour reprendre Tariq Ramadan.

« Ce livre n’est pas un plaidoyer pour ma défense. Ce n’est pas non plus une invitation à s’apitoyer sur mon sort. C’est le récit, franc et sincère, d’une épreuve difficile et douloureuse. », lit-on dans le préambule de « Devoir de vérité », publié par l’islamologue suisse, Tariq Ramadan, chez les éditions Presses Châtelet en 2019, après sa libération provisoire. Ce passage du livre de Tariq Ramadan décrit le plus explicitement possible le but de l’ouvrage du général Yamoussa Camara, « Présumé coupable », publié chez Figuira éditions, et officiellement lancé le 15 mai 2021.

« J’avais placé mon espoir en la justice »

Cet ouvrage sert à l’auteur de tribune pour livrer son opinion sur des questions politiques et militaires de son pays. Aussi se prononce-t-il sur la question de la justice ainsi que d’autres questions qu’il estime assez fâcheuses de la République du Mali.

L’auteur n’hésite point à lancer également des pierres dans le jardin de la justice malienne en mettant le doigt sur ce qui peut être appelé la plaie de cette justice : l’incapacité à dire la loi. Un constat qui a, selon lui, motivé la rédaction de cette œuvre littéraire. « J’avais placé mon espoir en la justice. J’avais pensé que le procès serait l’occasion pour moi de me blanchir en identifiant les vrais coupables. Puisque cela n’a pas été possible, j’étais dans l’obligation d’écrire pour dire la vérité, montrer que la justice a été incapable de dire la vérité au nom de la loi et de la dignité humaine », a-t-il laissé entendre au cours du lancement de son ouvrage le samedi dernier.

« Victime d’un mensonge d’État » 

« Un mal peut être un bien, une malédiction une bénédiction, une chute une élévation. », lit-on chez le professeur Tariq Ramadan. Sans langue de bois, à travers cet essai, l’ancien ministre de la Défense et des Anciens Combattants cherche à prouver son innocence et à rétablir son honneur dans l’affaire dite des Bérets rouges.Le général Yamoussa Camara s’en prend surtout à l’ancien Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maiga, qu’il accuse d’avoir comploté et manipulé la justice afin de lui faire condamner injustement.

L’auteur s’estime « victime d’un mensonge d’État ». Il accuse également des hommes politiques qui, selon lui, ont trahi le Mali au profit de leurs intérêts égoïstes.

Tout comme chez Tariq Ramadan, ne faut-il pas comprendre cet ouvrage du général Yamoussa comme le « récit d’une longue épreuve et d’une renaissance » ?

Bakary Fomba

16 mai 2021 0 comments
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Des techniciens
Opinion

Mali : besoin de techniciens politiques plutôt que d’utopistes 

by Chiencoro 16 mai 2021
written by Chiencoro 4 minutes read

« Le Mali serait victime de malédiction », pourraient penser certains pessimistes en raison des nombreux coups d’État perpétrés pour la renaissance, mais, qui se soldent tous au désespoir. Le retour cyclique des mêmes maux doit inciter les politiques à devenir des techniciens au lieu de toujours demeurer utopistes.

Depuis son indépendance, en 1960, le Mali a toujours été confronté à des coups d’État. À chaque renversement de régime, l’objectif affiché demeure la volonté du renouveau et la fin de certains maux dont souffrent les citoyens : l’insécurité, la cherté de la vie ou encore la mauvaise gouvernance, etc. 

Dialectique en marche

Si les coups d’État sont devenus une coutume dans ce pays, c’est parce que toutes les options, vues comme solution lors du renversement des différents régimes qui se sont succédé, ont été sanctionnées par des déceptions. Déceptions en donnant généralement lieu à d’autres maux souvent plus graves. Le régime à tendance socialiste de Modibo Kéïta a été remplacé par la dictature de Moussa Traoré qui sera ensuite remplacée par la démocratie à la suite du vaste mouvement de 1991. Ce régime démocratique a déjà à son actif deux coups d’État militaires. 

En 2020, le renversement du régime Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK) et la venue des militaires au pouvoir avaient été vus comme une panacée. Malheureusement, les problèmes dénoncés sous le régime déchu ont persisté — voire à s’aggraver. L’insécurité tant dénoncée sous IBK s’est étendue beaucoup plus vers le Sud du pays. Avant le renversement d’IBK, plusieurs Premiers ministres ont même été démis de leur fonction juste parce qu’ils avaient été estimés incapables de mieux gérer la crise socio -politico-sécuritaire et institutionnelle qui perdure.

Monde d’utopies

Les citoyens aussi bien que la classe politique, voire la société civile malienne, semblent toujours incapables de se rendre compte de cette évidence : les problèmes demeurent pour l’éternité. Nul homme, nul chef d’État ou homme politique ne peut prétendre parvenir à une résolution définitive des maux dont la nation souffre. La solution à chaque problème demeure le départ d’un nouveau problème souvent plus grave que l’ancien. Une succession indéfinie de maux que des penseurs ont appelé « la dialectique des problèmes » ou encore « l’éternel retour ».

Selon Karl Popper,« la vie cherche un monde meilleur. Chaque être vivant pris isolément cherche un monde meilleur ou cherche tout au moins à s’arrêter ou à ralentir son déplacement là où le monde est meilleur. Et cela va de l’amibe jusqu’à nous. Notre désir, notre espoir, notre utopie sont toujours la découverte d’un monde idéal. »

Ce monde meilleur demeure et reste un désir, un espoir, et une utopie. Sa recherche se solde toujours au désespoir. La renaissance attendue après le départ du régime IBK ainsi que ceux des régimes l’ayant précédé demeure un idéal pour le peuple malien. Depuis Modibo Kéïta jusqu’à nos jours, le terrorisme a toujours existé et des options ont toujours été testées afin de résoudre cette crise, mais aucune n’est encore parvenue à le bouter hors du territoire. Faut-il donc renoncer à l’action parce que les problèmes sont infinis ?

Devenir des techniciens politiques

Pas pour autant. Exister, c’est tenter de résoudre des équations. En tant qu’être faillible, l’homme ne peut que poser des postulats qu’il testera sur des maux. Jean Baudouin expliquait que « tout art politique consiste dans ce que Popper appelle “raccommodage fragmentaire”, c’est-à-dire cette multitude de “petits réglages” grâce auxquels les techniciens politiques parviennent à corriger les trajectoires et à gérer convenablement la société ». 

Il s’agit donc d’opter pour la méthode plus rationnelle d’« édification au coup par coup » ou encore par « intervention limité ». Les techniciens politiques doivent plutôt travailler à résoudre des problèmes réels du peuple, tels que la famine, la guerre, le chômage, ici et maintenant, au lieu de toujours se fixer des idéaux jamais atteints ou un bonheur collectif difficilement atteignable. « Un combat systématique contre la souffrance, l’injustice et la guerre a — du reste — plus de chance d’avoir l’appui des masses qu’un combat pour une société difficilement imaginable. », écrivait Karl Popper.

Il nous faut donc comprendre que les problèmes sont des phénomènes qui nous collent à la peau. Aucun homme ne possède et n’aura une solution miracle aux maux en raison de la nature humaine faillible. Il faut alors être de véritables techniciens politiques.

Fousseni Togola

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Une femme fait la lessive au bord du fleuve
Éducation

Kant : « Consolation adressée à une mère » après la mort de son fils

by Sahel Tribune 16 mai 2021
written by Sahel Tribune 6 minutes read

En 1760, un des anciens étudiants de Kant est décédé prématurément. Affligé par cette mort, son professeur adresse une lettre de consolation à la mère de ce jeune homme. Dans cette correspondance, Kant exprime ses pensées sur la mort prématurée.

« J’ai la profonde douleur d’annoncer le décès de mon fils Idrissa dit Idi à l’âge de 37 ans en ce samedi à 1 heure du matin », annonçait l’ancien Premier ministre malien, Soumeylou Boubeye Maïga, le 20 février 2021, sur sa page Facebook. C’est une épreuve difficile pour tout parent de voir mourir son enfant tout jeune, l’enterrer lui-même. Beaucoup sont les parents qui souhaitent partir avant leurs enfants, permettre à ceux-ci d’avoir la chance et l’honneur de les enterrer.

Tout comme Idi ou beaucoup d’autres jeunes gens, cette chance n’a pas été pour Jean-Frédéric De Funk. Cette chance d’organiser les funérailles de sa mère Agnès Élisabeth — veuve du capitaine de cavalerie de Funk, née De Dorthösen, héritière des biens de Kaywen et de Kahren en Courlande. Au contraire, c’est celle-ci qui a eu la lourde épreuve d’assister à la mort prématurée de son fils. C’est dans ce contexte qu’Emmanuel Kant, professeur de philosophie à l’académie de Königsberg, écrivit en 1760 une lettre de consolation à la mère de Jean-Frédéric De Funk.

« Cette lettre, qui remonte à l’année 1760, est vraiment une méditation philosophique, et par la noblesse des idées qu’elle exprime, par la haute moralité qu’elle respire, par le ton religieux qui y règne, elle méritait de figurer parmi les œuvres morales de Kant. », commentait en juillet 1855 Jules Barni, spécialiste et traducteur français des œuvres de Kant. Il ajoute : « On sentira, en la lisant, que chez ce grand philosophe le génie n’avait point étouffé le cœur. »

« Je suis homme, et rien de ce qui est humain ne m’est étranger »

Pour le philosophe de Königsberg, la plupart des hommes passent leur temps à courir derrière les plaisirs de la vie. Et cela « sans se donner la peine de prendre garde aux bascules qui font tomber l’un après l’autre, à côté d’eux, leurs compagnons dans l’abîme, dont l’infini est la mesure, et qui finira par les engloutir eux-mêmes au milieu de leur course impérieuse ».

Ainsi cite Kant un ancien poète, sans le nommer, qui, pour Emmanuel, dresse « un trait touchant du tableau de la vie humaine, en représentant l’homme qui vient de naître ». A en croire ce poète, l’enfant commence par remplir « l’air de ses cris », lesquels sont plaintifs comme toute personne qui vient d’entrer dans un monde à problèmes. Ensuite, grandi ou devenu homme, il joint deux arts l’un à l’autre : à celui de se rendre malheureux, il ajoute « celui de se le cacher lui-même ». Et Kant de conclure que malgré que la mort soit de tous les maux celui auquel l’homme a le plus peur, il semble ne pas toujours tirer des leçons avec les décès des autres, sauf si certaines de ses relations éveillent son attention.

Et qu’en est-il de la guerre quand elle arrache presque tout ? Selon Kant, la guerre ouvre la voie à toutes calamités pour l’espèce humaine. Quelque chose à laquelle certains se montrent indifférents, même s’ils en sont directement touchés.

« Mais quand, dans le calme et la paix de vie civile, ceux qui nous touchent de près ou que nous aimons, et qui, ayant devant eux autant ou plus d’espérances que nous-mêmes […], ces personnes […] sont emportées au milieu du cours de leurs efforts […], alors il faut bien que la sensibilité se réveillent chez ceux qui cherchent à l’endormir au sein des distractions. »

Ce sont là quelques pensées graves éveillées en Kant suite à la mort prématurée de Jean, digne fils de madame Agnès Élisabeth. Car, affirme-t-il : « Je suis homme, et rien de ce qui est humain ne m’est étranger ».

Rêve face à la mort

Nul n’échappe à la mort, reconnaît-on. L’homme se fait le schéma de sa vie sur terre, planifie son avenir, travaille à la réalisation de son destin — du moins, son destin qu’il se fait dans son imagination. Quand la mort frappe à sa porte, tout tombe à l’eau. Il ne sera plus de « ce monde fantastique ». Et ses envies et désirs partiront avec lui. Avec lui dans sa tombe, au cimetière. Kant rappelle cela à madame A. Élisabeth. Il la console avec cette réflexion, ces réflexions.

« Lorsque, de ce monde fantastique qu’il se crée à lui-même par son imagination et où il habite si volontiers, l’homme est ramené par son intelligence dans celui où la Providence l’a réellement placé, il est déconcerté par l’étonnante contradiction qu’il y rencontre et qui renverse complètement ses plans, en lui proposant une énigme indéchiffrable. »

Cette énigme indéchirable ici est la mort, laquelle dépasse le domaine de la raison pratique, le monde des phénomènes. Il est, avec Dieu et l’âme, du monde du noumène, sur lequel l’entendement humain ne peut que spéculer. Avec cette mort et la maladie, il arrive qu’on ne puisse pas jouir pleinement de sa jeunesse, une jeunesse des espérances. C’est en cela que Kant avance que « la Providence » (Dieu) peut nous procurer tous les biens de la vie et, par la suite, ne pas nous permettre d’en toujours profiter.

« L’homme qui a reçu en partage de l’habileté, du mérite, de la richesse n’est pas toujours celui auquel la Providence a accordé la plus large part des biens de la vie, et elle ne lui permet pas toujours de jouir du fruit de tous ces avantages ».

Seul le Sage est de tous celui qui « dirige surtout son attention sur la grande destinée qui l’attend au-delà de la tombe ». Il vit pour cela. Il n’oublie pas ce à quoi il est destiné, la mission que Dieu lui a confiée ici-bas. C’est une obligation pour lui de suivre cela afin d’avoir accès au poste que Dieu lui a réservé auprès de lui. C’est en ce sens qu’il fait tout avec sagesse et raison.

Pour Kant : « Un jeune homme plein d’espérances est mort, et combien de bonheur brisé ne croyons-nous pas avoir à regretter dans une perte si prématurée ? Mais dans le livre du destin peut-être en est-il tout autrement. »

Sagaidou Bilal Maîga

Source: Le sage Malien en herbe


KANT, Emmanuel, Œuvres philosophiques complètes, sous la direction de Magalie Schwartzerg, Arvensa Editions, 2020, 7123 p. ISBN : 979102730814 ( Consolation adressée à une mère, pp. 223-233).

Pour ne pas étouffer le texte avec les indications des numéros de page des passages cités, le blogueur a choisi de se contenter de citer ici la référence complète de l’ouvrage et l’emplacement de Consolation adressée à une mère dans celui-ci.

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Renforcement des camps militaires maliens
Sécurité

Mali : le partenariat de combat, un facteur de stabilisation (communiqué)

by Sahel Tribune 15 mai 2021
written by Sahel Tribune 1 minutes read

En coopération avec les différentes armées partenaires, les forces armées sahéliennes poursuivent leurs efforts dans la région dite des « trois frontières » en menant des opérations de harcèlement dans le Gourma et le Liptako. Lisez cet extrait du communiqué du 14 mai 2021 de l’Opération Barkhane. 

Cette semaine, un Sous-groupement tactique désert (SGTD) du GTD Bison s’est rendu dans le camp des forces armées maliennes (FAMa) de Bambara Maoundé, dans le Gourma malien, pour évaluer la robustesse de leur système de défense (protection de l’emprise, plan de défense, etc.) ainsi que l’autonomie du soutien sur place (eau, énergie). Dans le cadre du partenariat de combat, les militaires de la Force Barkhane se rendent régulièrement dans les garnisons FAMa pour faire un état des lieux et proposer des pistes simples d’amélioration : réalisation de forages pour être 

 autonome en eau, renforcement des murs de bastion walls, création et réfection de postes de combat, réalisation de fossés anti pick-up, etc. Ces mesures de protection passives doivent être entretenues et surtout complétées par des patrouilles de surveillance et des opérations de contrôle de zone. Le SGTD de Bison a donc aussi mené des entraînements conjoints avec les FAMa de la garnison afin d’accroître leur résilience face à l’ennemi. Depuis plus d’un an, la Force Barkhane a réalisé des audits et travaux sur 17 camps FAMA dans le Liptako et le Gourma. Ce maillage contribue au maintien de la présence de l’État dans des zones où il est parfois peu représenté.  

Source : Opération Barkhane

Notre rédaction a apporté des modifications au communiqué

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Moctar Ouane Premier ministre du gouvernement de la transition malienne.
Politique

La démission du gouvernement Moctar Ouane ou « l’éternel recommencement » !

by Chiencoro 15 mai 2021
written by Chiencoro 3 minutes read

Un pas en avant, deux pas en arrière, peut-on dire avec cette démission du gouvernement de transition. Avec elle, ne doit-on pas dire que l’instabilité politique et institutionnelle est devenue l’une des caractéristiques majeures du système démocratique malien ?

Alors que le gouvernement Moctar Ouane amorçait la deuxième moitié du délai imparti, le Premier ministre rend la démission de son gouvernement. Reconduit par le chef de l’État Bah N’Daw, M. Ouane est désormais chargé de former un nouveau gouvernement sur la composition duquel rien n’a encore officiellement filtré. Mais tout laisse croire qu’il s’agit de la volonté de mise en place d’un gouvernement d’ouverture ou d’inclusion qui fera plus état des hommes politiques.

Des rencontres  

Depuis la publication du chronogramme des élections en avril dernier, les rencontres se sont multipliées entre le président de la République et des représentants de partis politiques, de la société civile, ainsi que du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), auteur des soulèvements contre le régime IBK. Le président du Comité stratégique du M5-RFP, Choguel Kokalla Maiga demandait entre autres : « la démission du gouvernement », une « rectification de la transition » ainsi que la dissolution du Conseil national de transition (CNT), l’organe législatif.

Outre cela, en début de semaine, des émissaires de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) étaient au Mali pour une mission d’évaluation des « progrès réalisés dans la conduite des affaires de la Nation depuis la mise en place des institutions de la Transition ». À cette occasion, plusieurs acteurs ont été rencontrés.

L’une des recommandations phares de cette mission était évidemment d’« assurer plus d’inclusivité des principaux acteurs sociopolitiques dans le Comité d’Orientation stratégique (COS) afin de parvenir à un consensus sur les choix des réformes prioritaires devant conduire à un processus électoral transparent, crédible et acceptable par tous et ce, dans le délai imparti pour la transition. »

L’inclusion mais pas la stabilité

Cette recommandation d’inclusivité est certes une belle initiative sans pour autant être un signe de stabilité. De 2013 à 2018, combien de remaniements le régime Ibrahim Boubacar Kéïta a initié dans le but d’obtenir l’adhésion des différentes parties prenantes ? Certes les contextes sont différents, mais la volonté de mise en place d’un gouvernement d’union nationale afin de mettre un terme à la crise politique qui existait dans le pays n’a pas réussi à sauver le régime IBK. Au contraire elle a précipité sa chute.

La mise en place d’une nouvelle équipe gouvernementale, alors que le front social est en ébullition avec plusieurs préavis de grève déposés, l’insécurité qui progresse plus au sud avec comme conséquence une recrudescence de la situation humanitaire, etc., pourrait difficilement être une solution rationnelle. Le cas d’IBK devrait servir de leçon. Ce n’est pas le partage de gâteau qui fera mieux avancer la situation sociale et politique. Le système démocratique malien est confronté à un problème d’hommes, de patriotes engagés résolument pour la cause de toute la nation. Une denrée rare que le pays peine encore à trouver.

Sur les traces d’IBK

Cette instabilité institutionnelle favorise difficilement un développement durable et conduit rarement à une accalmie. La formation d’un nouveau gouvernement mettra-t-elle fin au favoritisme qui gangrène cette équipe transitoire avec la nomination des colonels à tous les postes stratégiques ? Cette dissolution du gouvernement Moctar Ouane n’est rien d’autre que « l’éternel recommencement » qui a toujours caractérisé les institutions maliennes. À travers ce premier remaniement ministériel, les autorités de transition marchent dangereusement sur les traces d’IBK et en conséquence il ne faudrait pas s’attendre à grande chose quant aux réformes attendues de cette équipe. Le Mali nouveau est encore loin.

Fousseni Togola

Source: Maliweb.net

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Mission de la Cédéao au Mali
Politique

Transition au Mali : la Cédéao appelle au réalisme et à l’union face aux nombreux défis

by Chiencoro 14 mai 2021
written by Chiencoro 3 minutes read

L’ancien président de la République fédérale du Nigéria, Goodluck Jonathan, envoyé spécial et médiateur de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) au Mali, a bouclé une visite de quatre (4) jours au Mali, le 12 mai 2021. Objectif de la mission : « Évaluer les progrès réalisés dans la conduite des affaires de la Nation depuis la mise en place des institutions de la Transition ». Plusieurs recommandations ont été faites dans le souci de respecter le délai accordé à l’équipe de la transition.

Depuis la première mission d’évaluation du médiateur de la Cédéao en janvier 2021, au Mali, plusieurs avancées ont été notées. Cette nouvelle mission d’évaluation qui s’est rendue au Mali du 9 au 12 mai 2021 n’a pas manqué à faire état de sa satisfaction sur plusieurs points.

Des avancées

Parmi les avancées notées par les émissaires de la Cédéao, nous notons l’acquittement des présumés coupables dans l’affaire liée à la « tentative de déstabilisation et d’atteinte à la sureté de l’État ». Aussi ont-ils évoqué la relance du dialogue entre les « forces vives de la nation à travers le cadre de concertation entre le ministre de l’Administration territoriale et la mise en place du Comité d’Orientation stratégique auprès du Premier ministre ».

La publication du calendrier électoral ainsi que tous les travaux effectués pour le retour à l’ordre constitutionnel dans le délai accordé à l’équipe transitoire font également partie des points de satisfaction des émissaires de l’organisation ouest-africaine.

Gérer l’idéal et le faisable dans un délai imparti

Dans son communiqué final, la mission décèle toutefois des préoccupations majeures : la hiérarchisation des priorités dans les réformes, l’urgence du choix consensuel des organes de gestion des élections, l’opportunité du découpage territorial, le respect des Droits de l’Homme et de l’état de droit, ainsi que la question de l’inclusivité dans la conduite de la transition. Ce n’est pas tout : elle a évoqué aussi le besoin urgent de renforcer la communication entre le gouvernement et les parties prenantes par rapport à la mise en œuvre du Programme d’Action gouvernemental.

Au cours d’une conférence de presse, mercredi 12 mai, à Bamako, Goodluck Jonathan a indiqué aux autorités de la transition qu’« un aspect crucial qui devrait guider un gouvernement qui dispose de très peu de temps, c’est la gestion de ce qui est idéal et de ce qui est faisable dans le délai imparti ».

Appel à l’union autour du Mali

« Sur la base des préoccupations soulevées par les parties prenantes, la Mission encourage le gouvernement à assurer plus d’inclusivité des principaux acteurs sociopolitiques dans le Comité d’Orientation stratégique (COS) afin de parvenir à un consensus sur les choix des réformes prioritaires devant conduire à un processus électoral transparent, crédible et acceptable par tous et ce, dans le délai imparti pour la transition. »  Cette mission a également invité les différentes parties à s’allier au gouvernement afin de faciliter la concrétisation de cette inclusivité.

Tout en félicitant le gouvernement pour les efforts déjà consentis, cette mission de la Cédéao encourage l’équipe de la transition à la mise en œuvre de « son initiative d’organiser une conférence sociale dans la deuxième quinzaine du mois de mai 2021 pour engager les acteurs sociaux à œuvrer pour des solutions idoines et durables dans l’esprit de consolider l’environnement de confiance, de paix et de consensus nécessaires pour le succès de la transition ».

Notons d’ores et déjà que le gouvernement Moctar Ouane, Premier ministre de transition, a rendu la démission de son gouvernement, vendredi 14 mai 2021. Reconduit par le chef de l’État Bah N’Daw, M. Ouane est désormais chargé de former un nouveau gouvernement sur la composition duquel rien n’a encore officiellement filtré. Mais tout laisse croire qu’il s’agit de la volonté de mise en place d’un gouvernement d’ouverture ou d’inclusion qui fera plus état des hommes politiques.

Fousseni Togola

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Mikailou Cissé
Opinion

Dans la conscience humaine, le Divin garde-t-il encore plus de place ?

by Mikailou Cissé 14 mai 2021
written by Mikailou Cissé 5 minutes read

Le Divin perd de plus en plus de place dans la conscience des humains engagés dans une course effrénée à la recherche des plaisirs de la chair. Mikailou Cissé, professeur de philosophie au Mali, explique cette déviation comme une conséquence du silence du Divin aux appels à secours des humains.

Les questionnements sur la mort ne sont pas centrés uniquement sur ce que pourrait devenir une personne après sa migration définitive. Ils portent aussi sur la cause de la mort du défunt, de ce qu’adviendrait sa postérité. Sur ce que deviendrait la vie des vivants après la mort d’une personnalité influente d’une famille ou d’une communauté. C’est ce qui explique la raison pour laquelle qu’à chaque fois qu’un membre d’une communauté meurt, la vie et le vide que cette mort pourrait laisser après son départ sont généralement sujets d’inquiétude.

Destinée d’une communauté après la mort d’un membre influent

Certes, certains se fient aux théories qui ont été développées par leurs prédécesseurs en fonction de leur croyance et évitent de s’étaler sur la problématique de la mort. Mais ceux qui se livrent à des jugements sur l’après-mort sont plus nombreux que ceux qui s’abstiennent. C’est ce qui explique pourquoi on assiste de plus en plus à des débats sur la mort d’un individu, sur les causes qui l’ont conduit à quitter le monde des sens, sur ce qui l’attend et ce que deviendrait l’existence de ses descendants ou de sa communauté après son voyage.

Admettre l’existence d’un divin transcendant en apparence, et observer la prière comme cela avait été recommandé ainsi que toutes les pratiques d’une religion quelle qu’elle soit ne font pas de soi un croyant. Ils ont certes une grande place, mais ne suffisent pas en soi. Car la religiosité d’un être ne se mesure pas en fonction des pratiques ou des actes visibles, mais par son degré d’avancement sur le chemin spirituel. Elle se juge en fonction de la place qu’un être consacre au respect des préceptes édictés par une religion bien définie. Elle dépend fortement aussi de la foi et n’exclut pas l’usage de la raison.

La raison et la foi permettent toutes d’accéder au Divin, mais par des chemins différents. La première sans preuve et la seconde après déduction. Le Divin dont il est question ici est pris dans son sens le plus étendu. Il prend en compte toutes les conceptions, qu’elles soient monothéistes, polythéistes, théistes ou toutes autres considérations acceptant l’existence d’un être transcendant.

« Le Divin ne se manifeste pas pour punir »

La crainte de la mort était bien présente dans la conscience des humains qui craignaient le Divin dans leur grande majorité. Cette crainte était liée à la place considérable qu’occupait le Divin dans la vie des hommes. Elle était due au fait que l’homme se voyait comme un être redevable à un autre qui pouvait influencer sa destinée.

Au fur et à mesure que les humains maitrisent la nature, parviennent à la plier à leur volonté sans l’aide d’un Divin, prennent conscience qu’ils disposent d’une puissance créatrice, ils ont commencé à sentir du mépris vis-à-vis du Divin.

Ce cran face à la mort a gagné de l’ampleur lorsque l’idée selon laquelle le Divin  n’interfère pas dans le cours des choses et dans la vie des humains à gagner l’esprit de certains hommes. Elle est celle qui a conduit les premiers agnostiques à contester la puissance du Divin.

Outre cela, puisque le Divin ne se manifeste pas pour punir ceux qui transgressent, dans les discours et les actes, ses interdits, alors il n’a pas de puissance selon ses gens. De ce fait, les récits à son sujet deviennent du coup à leurs yeux des fables.

Tout être humain qui perd la foi ou vient d’en manquer ne mérite pas de prétendre être un croyant. Il est plutôt un pratiquant ou un simple adepte d’une tendance religieuse. Mieux, il est un croyant de façade, un agnostique déguisé en religieux. Qu’est-ce que le manque de foi dans ce cas ? Il désigne le refus d’admettre que le Divin est un être suprême, un être qui a le pouvoir sur tout, un être souverain.

Silence du Divin

C’est une prise de conscience de trop. Car cette attitude de l’humain devant le Divin et la mort aura pour conséquence le durcissement du cœur de certains humains. Et ne tardera pas à se répandre. Elle les conduira à ne plus accorder d’intérêt à la mort et à ce qui pourrait advenir après ce phénomène de la nature. Le silence du Divin face à certains agissements des humains qui, jadis, l’irritaient comme il est exposé dans les récits, mais qui ne le contrarient plus, est ce qui fait fléchir la foi des croyants de manière générale.

En plus des deux raisons évoquées, il convient de souligner la recherche du plaisir de la chair, c’est-à-dire le penchant pour le matériel, précisément l’argent, la vie de luxe, qui ont fait que les humains n’accordent de l’importance qu’à la vie en tant qu’être sensible au détriment de la vie en tant qu’être spirituel. Perde la vie devient à leurs yeux insignifiants. Ce dont il faut avoir peur, c’est vivre dans une condition misérable.  

Il résulte alors que c’est le silence du Divin face aux appels à secours des humains pendant des moments difficiles qui les a poussés à ne plus s’occuper de son sujet. Il est ce qui a conduit certains humains à déclarer que l’homme est abandonné à lui-même, sans guide. Et cela n’est pas sans conséquence : l’être transcendant a fait place dans la conscience des hommes à l’être humain.

Mikailou Cissé

14 mai 2021 0 comments
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