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Le Vérificateur général du Mali
Actu

Mairie de Fana : Plus de 63 millions F CFA dénoncés au procureur Kassogué

by Sahel Tribune 9 juin 2021
written by Sahel Tribune 2 minutes read

Une vérification intégrée portant sur la conformité et la performance a été faite à Fana, (Commune rurale de Guégnékan) par le Vérificateur général sur la période 2017-2019. Le résultat s’est soldé par des irrégularités financières de 63 936 854 F CFA. Le procureur de la République en charge du Pôle économique, Mamoudou Kassogué est saisi.

La vérification s’est déroulée du 1er janvier 2017 au 31 décembre 2019. Sur le plan de la gouvernance, plusieurs dysfonctionnements ont été constatés dans l’appréciation des critères de performance et des irrégularités financières. Les domaines concernés sont la gestion financière, celle des biens matériels et immatériels, domaniale et foncière.

Les irrégularités financières s’élèvent à 63 936 854 F CFA. Elles ont trait au non-reversement des redevances du contrat de délégation de perception des taxes sur le marché pour un montant de 16,55 millions de F CFA, le non-reversement de la part communale des patentes (3,45 millions de F CFA), le non reversement des redevances des loyers du contrat bail (1,54 millions de F CFA), le non-reversement des produits issus des transferts de parcelles de terrain (10,62 millions de F CFA), le non reversement des produits issus des cessions de parcelles de terrain (13,8 millions de F CFA), le non-reversement des produits issus de la délivrance de Concessions rurales d’habitation (12,54 millions de F CFA) et le non-reversement des produits issus de la délivrance des actes de mariages (5,45 millions de F CFA).

Le Procureur de la République près le Tribunal de Grande instance de la Commune III, chargé du Pôle économique et financier a de la matière dans sa quête de lutte contre la corruption et la délinquance financière. Ces irrégularités ont été portées à sa connaissance. Le Président de la Section des Comptes de la Cour suprême en est informé.

Abdrahamane Dicko

Source: maliweb.net

9 juin 2021 0 comments
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Mobilisation pour la libération de Olivier Dubois
Sécurité

Deux mois après le kidnapping du journaliste Olivier Dubois, RSF rassemble des anciens otages à Paris (communiqué)

by Sahel Tribune 8 juin 2021
written by Sahel Tribune 3 minutes read

Deux mois jour pour jour après l’enlèvement du journaliste français au Mali, deux rassemblements de soutien, l’un à Paris, l’autre à Bamako se sont tenus ce 8 juin 2021. Reporters sans frontières (RSF) a appelé à la mobilisation et lancé un message d’espoir aux côtés de proches, des médias du journaliste français, et de plusieurs journalistes ex-otages venus apporter leur soutien.

Deux mois après son enlèvement à Gao, dans le nord du Mali où il était parti en reportage, Olivier Dubois est toujours otage d’un groupe armé. Pour soutenir le journaliste français, deux grands rassemblements se sont tenus à Paris et à Bamako ce 8 juin 2021. Organisée par RSF, la mobilisation dans la capitale française a réuni, place de la République, de nombreux soutiens parmi lesquels des représentants de Libération, Le Point et Jeune Afrique, les médias pour lesquels travaille Olivier Dubois, des proches et amis du journaliste dont le porte-parole en France de son comité de soutien Marc de Boni, ainsi que plusieurs journalistes ayant eux aussi connu la captivité : Florence Aubenas, Philippe Rochot, Jean-Jacques Le Garrec, George Malbrunot, Edouard Elias et Roméo Langlois.  

“Avec ce rassemblement, nous voulons envoyer un message d’espoir à Olivier Dubois : tiens bon, tu vas t’en sortir, les journalistes français qui ont été otages sont là pour en témoigner. Un jour, le plus tôt possible, tu reprendras ton travail, tu repartiras en reportage, comme toutes celles et ceux qui sont là, déclare le Secrétaire général de RSF Christophe Deloire. Cette mobilisation organisée conjointement à Paris et Bamako est aussi l’occasion de rappeler que  RSF et les soutiens d’Olivier Dubois veilleront à ce que tout soit mis en œuvre pour obtenir sa libération.”

“Nous savons ce que c’est d’être aux mains de ceux qui ont un droit de vie ou de mort sur nous. Mais on sait aussi que tu vas revenir, que bientôt tu seras sur cette place avec nous”, a témoigné Florence Aubenas, journaliste au Monde, otage en Irak pendant 5 mois en 2005.

Au même moment, à Bamako, plusieurs dizaines de personnes se sont également réunies à la maison de la presse à l’initiative du comité de soutien du journaliste et en présence de proches et amis de ce dernier. 

Olivier Dubois a été enlevé le 8 avril dernier à Gao. Le reporter installé au Mali depuis plusieurs années avait rendez-vous pour une interview avec Abdallah Ag Albakaye, un lieutenant du groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), une coalition de groupes armés islamistes affiliée à Al Qaïda. Le journaliste n’a plus été revu jusqu’à la diffusion d’une vidéo de 21 secondes, un mois plus tard, le 5 mai, dans laquelle il confirme avoir été kidnappé par le GSIM.

Le Mali occupe la 99e place sur 180 au Classement mondial de la liberté de la presse 2021 récemment publié par RSF.

Source: RSF

8 juin 2021 0 comments
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Heureuse Mère Célibataire Musulmane Africaine Noire Avec Deux Enfants
Opinion

Comment à 20 ans [Sira] devient mère célibataire à deux enfants sans père

by Mariam 8 juin 2021
written by Mariam 3 minutes read

Au Mali, nombreuses sont les jeunes filles, pour diverses raisons, qui s’adonnent très tôt à la sexualité et deviennent rapidement des mères célibataires avec des enfants. Dans cet article fictif, Mariam nous raconte le cas d’une fille imaginaire qu’elle nomme Sira.

Âgée de 20 ans, Sira[i], en raison de son charme et de sa beauté, est une véritable « fille de concurrence », comme on se plait le plus souvent à nommer les filles les plus sollicitées par les hommes. Grande, mince, teint clair tel une Touarègue, Sira se faisait parler d’elle, sans cesse, dans les milieux des jeunes.

Le problème de Sira jolie est qu’elle ne sait pas prendre soin de toutes ces qualités que Dieu lui a offertes. Issue d’une famille assez pauvre, la petite Sira s’adonne très tôt à la sexualité. Déjà à 16 ans, elle se promène avec un enfant sans père. Quatre ans plus tard, elle est de nouveau enceinte.

« Ma beauté en fonds de commerce »

Ils sont nombreux les hommes avec lesquels cette jeune fille est en relation « amoureuse », le plus souvent malgré elle-même. Elle a perdu son père depuis à bas âge. Sa mère prend soin d’elle et de ses frères grâce à la vente de beignets, chaque matin au portail du domicile, qu’il squatte en attendant que le propriétaire revienne de l’aventure. Sa maman faisait également de la lessive pendant le reste de la journée.

« Pour subvenir à mes propres besoins, je me suis laissé tomber dans les bras des hommes en transformant ma beauté en fonds de commerce », déplore la jeune dame qui regrette s’être adonnée très tôt à des relations sexuelles sans pour autant avoir la moindre expérience.   

À 16 ans, lorsqu’elle tombe enceinte pour la première fois, jusqu’à trois mois, elle ne savait absolument pas ce qui se passait bien vrai que certaines de ses amies la taquinaient. « Je ne voyais plus mes menstrues, mais je ne vomissais point, je ne sentais pas de vertige et tous les changements qui survenaient au niveau de ma physiologie, je les trouvais normaux », explique-t-elle avant de reconnaitre : « J’étais pourtant enceinte d’un enfant sans père ». Aucun des hommes avec lesquels elle a eu des relations sexuelles, il y a trois mois, n’a souhaité s’assumer.

« Mère célibataire à deux enfants »

Après la naissance de ce petit garçon, bien vrai que Sira avait pris la décision de changer de mode de vie, le même système a vite repris en raison de l’augmentation des dépenses et de la pauvreté. « Chose bizarre, tous me disent que je suis belle et qu’ils souhaitent être avec moi, mais personne ne souhaite venir demander ma main en mariage », constate Sira avec regret avant de se convaincre : « Ils veulent juste coucher avec moi ».

À 20 ans, elle conçoit sa deuxième grossesse. Cette fois-ci, celui qu’elle a indexé comme en étant l’auteur a catégoriquement nié la paternité malgré qu’il a couché avec la fille à plusieurs occasions. « Je ne peux pas assumer la paternité de l’enfant d’une fille, me dit-il, qui couche avec tous les hommes », rapporte Sira, la tête entre les deux mains.

« Il était cette fois-ci hors de question que je donne naissance à un second enfant sans père », laisse-t-elle entendre dans une voix imposante. Elle décide donc de porter plainte contre le supposé auteur de sa grossesse.

Au commissariat, Ahmadou, âgé de 40 ans, est tenu responsable de la grossesse du fait qu’il reconnait avoir eu des relations sexuelles avec la fille durant toute la période dont date la grossesse. Toutefois, « il refuse catégoriquement de m’épouser comme je le souhaitais, précise Sira. Je deviens ainsi une mère célibataire à deux enfants ».

Mariam


[i] Les prénoms, Sira et Ahmadou, sont des pseudonymes utilisés par l’auteure dans ce billet. Toute ressemblance est fortuite.

8 juin 2021 0 comments
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Assimi Goita prête serment
Politique

Assimi Goita : « Nous avons une responsabilité historique »

by Chiencoro 7 juin 2021
written by Chiencoro 4 minutes read

Au Centre international de conférence de Bamako (CICB), le nouveau président de la transition malienne, le colonel Assimi Goita a prêté serment devant la Cour suprême, lundi 7 juin 2021. Il a tenu à cette occasion un discours d’espoir pour le Mali.

« Comme nous le savons tous, il y a des moments décisifs où se joue le destin d’une nation. La nôtre, éprouvée depuis des décennies, devra trouver les ressorts nécessaires pour rebondir et assumer pleinement son destin historique. Ceci est notre devoir de génération, mieux, c’est notre dette envers les générations futures », a rassuré le nouveau président de la transition, le Colonel Assimi Goita, dans son discours d’investiture. Des propos qui donnent de l’espoir quant à la trajectoire que doit prendre cette deuxième phase de la transition qui a démarré il y a près de dix (10) mois.

À travers cette première prise de parole en tant que président de la République reconnu par la Cour suprême du Mali, le président Goita ne s’est pas défait son treillis au profit du manteau des hommes politiques. Il a parlé avec conviction et détermination face à l’immensité des défis qui l’attendent dans sa nouvelle fonction de président de la République.

« Imprimer une nouvelle dynamique »

Pour réussir dans les différents chantiers qui l’attendent, le colonel Goita compte sur l’effort de chaque Malien qu’il invite à apporter sa pierre à la construction de l’édifice national. Il estime que tous les Maliens ont une « responsabilité historique : celle de transcender nos divergences pour sécuriser notre pays, pour préserver son intégrité territoriale et pour créer les conditions d’un développement socioéconomique nous permettant d’offrir un avenir meilleur à notre postérité ».

Comme pour justifier le bien-fondé du coup de force contre l’ex-président Bah Ndaw, le colonel Assimi Goita dit vouloir « imprimer une nouvelle dynamique » à cette transition. Et le coup de force « offre l’opportunité de remettre le processus de la transition dans le sens souhaité par notre peuple ».

Le nouveau président de la transition n’est pas allé avec le dos de la cuillère : « L’histoire de notre cher Mali est faite d’épreuves qui nous ont endurcis et nous ont montré également qu’il nous fallait faire preuve de sens de responsabilité et d’engagement patriotique ».

C’est cet engagement patriotique qui vaut la décision, de la part du nouveau chef d’État, la réduction du train de vie de l’État et l’allocation des « deux tiers, du fond de souveraineté du Président, soit un milliard huit cents millions annuels aux œuvres sociales, sanitaires notamment, pour faciliter l’accès à l’eau potable et aux soins de santé primaire dans les zones difficiles de notre pays ».

Nul ne sera laissé pour compte

Pour une meilleure réussite dans ce chantier de rectification de la transition, le président Goita invite les Maliens à la cohésion sociale. Car « unis, nous sommes forts, mais divisés, nous devenons extrêmement vulnérables ». Et d’être on ne peut plus clair : « Ma conviction profonde est que les filles et les fils de ce pays, dans un élan de solidarité et d’engagement commun, ne pourraient nullement échouer s’ils se donnaient la main, en transcendant leurs divergences et leurs contradictions lorsqu’il s’agit du Mali, ce pays que nous ont légué nos devanciers. Ce pays que nous devons à notre tour transmettre à nos enfants dans la continuité de la fierté légendaire de notre peuple ».

Le nouvel homme fort du Mali promet qu’aucune couche sociale ne sera mise de côté. Aux forces de défense et de sécurité, « l’État, dans la mesure de ses moyens, fournira les ressources nécessaires à l’accomplissement de leur mission ». Une meilleure gouvernance et une « meilleure distribution des services publics au bénéfice des populations sur l’ensemble du territoire » font également partie des soucis du président Goita.

Pour l’apaisement du climat social, une fois le nouveau gouvernement installé, « un dialogue franc et sincère avec l’ensemble des syndicats pour une résolution durable de la crise actuelle » aura lieu.

D’ores et déjà, Dr Choguel Kokalla Maiga, président du Comité stratégique du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), a été nommé dans la foulée, Premier ministre de la transition. Celui-ci doit s’atteler rapidement aux consultations afin d’installer le nouveau gouvernement et mettre le train en marche.

F. Togola

7 juin 2021 1 comment
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Assimi Goita vice president de la transition malienne lors de sa visite au Ghana a loccasion de linvestiture de Nana Akufo Addo
Politique

Prestation de serment : Assimi Goita s’engage à réduire le train de vie de l’État

by Chiencoro 7 juin 2021
written by Chiencoro 2 minutes read

Le nouveau président de Transition, Assimi Goita est officiellement rentré en fonction, lundi 7 juin 2021, à travers la prestation de serment devant la Cour suprême du Mali. Une prise de fonction qui intervient dans un contexte assez particulier au Mali, notamment sur le plan diplomatique.

Après le coup de force contre l’ex-président de Transition Bah Ndaw et son Premier ministre Moctar Ouane, le 24 mai 2021, et leur démission, le 26 mai, l’ex-vice-président de transition, le colonel Assimi Goita a prêté serment, lundi 7 juin 2021, devant la Cour suprême du Mali. Une prestation qui intervient après l’arrêt de la cour constitutionnelle qui l’a déclaré président de transition, le 28 mai 2021, pour assurer le « bon fonctionnement des organes de transition et l’activité des pouvoirs publics ».

Suite à ce nouveau coup de force, nombreuses sont les organisations internationales à faire des condamnations voire à prendre des sanctions contre le Mali. La Cédéao, l’UA, la Banque mondiale ainsi que l’Organisation mondiale de la francophonie ont tous suspendu le Mali de leur instance. La France a également suspendu ses opérations conjointes avec les forces armées maliennes et de sécurité en raison de cette situation politique.

Les défis et les priorités sont nombreux. La corruption, l’incivisme, la détérioration de l’environnement, l’abandon des valeurs sociales, la tenue d’élections libres, transparentes et crédibles, la lutte contre l’insécurité, le terrorisme, la pandémie de Covid-19, voilà les grands chantiers sur lesquels le colonel Assimi Goita est attendu afin de mettre le Mali sur la « voie de la prospérité ».

« Nous relèverons les défis »

Il est attendu du nouveau président de remettre le pays sur le droit chemin en l’aidant à « traverser la zone de turbulence », comme l’a indiqué le président de la Cour suprême, dans son allocution au cours de cette cérémonie de prestation de serment. Pour réussir à relever les nombreux défis, le nouveau président de transition invite les Maliens à « transcender » leurs divergences. Le colonel Goita ne fait aucun doute, les défis seront relevés malgré leur immensité.

Pour le Mali, aucun sacrifice n’est de trop. C’est pourquoi le nouveau président de transition s’engage à réduire le train de vie de l’État, à commencer par ses revenus.

Cette prestation de serment a été une occasion pour le colonel Goita d’appeler à une véritable cohésion sociale autour du Mali. « Ce pays nous a été légué par nos aïeux et nous devons le léguer à nos descendants », a-t-il indiqué sans oublier de saluer les partenaires du Mali. Il rassure que le Mali honorera tous ses engagements. « C’est ensemble que nous relèverons les défis », a-t-il conclu.

Fousseni Togola

7 juin 2021 1 comment
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Sahel
Sécurité

Crise sécuritaire : le sahel, une grande victime !

by Chiencoro 7 juin 2021
written by Chiencoro 4 minutes read

La plupart des pays du sahel sont victimes d’attaques terroristes récurrentes laissant derrière elles plusieurs orphelins et veuves. Pourtant, aucun de ces États ne fait partie des pays fabricants d’armes. Comment alors comprendre la situation de ces États ?

« Ceux qui n’ont inventé ni la poudre ni la boussole
Ceux qui n’ont jamais su dompter la vapeur ni l’électricité
Ceux qui n’ont exploré ni les mers ni le ciel, mais ceux sans qui la terre ne serait pas la terre. 
» Ces vers extraient du « Cahier d’un retour au pays natal » d’Aimé Césaire font l’emphase sur le retard des Africains en matière de développement technologique. L’état actuel de la plupart des pays du vieux continent, comme on se plait le plus souvent à appeler l’Afrique, oblige à une nouvelle réflexion sur ces propos de ce père du mouvement de la négritude.

Multiplication des attaques terroristes

L’insécurité avec ses conséquences de crise humanitaire et de déplacement massif de population est le sort de la quasi-totalité des États de ce continent. Malgré qu’elle ne fabrique pas d’armes de guerre, elle est en proie à une crise sécuritaire d’une extrême gravité. Une crise qui a pour nom, tantôt le terrorisme, tantôt le djihadisme, tantôt aussi conflit inter ou intracommunautaire.

Dans tous ces conflits, qui menacent l’intégrité de ces États, les civils sont ceux qui paient le lourd tribut. Le cas le plus emblématique dans le sahel et dont les plaies sont encore saignantes est l’attaque de Solhan, un village au nord-est du Burkina Faso. Une attaque qui a fait au moins cent (100) civils tués, dans la nuit du 4 au 5 juin 2021. Le samedi 5 juin dernier, au moins onze (11) civils ont été également tués dans le nord-est du Mali.

En l’espace de trois ans, les attaques terroristes ont été multipliées par cinq au Mali, au Niger ainsi qu’au Burkina Faso, indiquait Mohamed Ibn Chambas, envoyé spécial des Nations unies dans la région du Sahel, en 2020. Dans ces trois pays, plus de 4 000 personnes ont été tuées dans les violences terroristes en 2019, contre 770 morts en 2016, souligne la même source.

Ces guerres imposent à ces États le déploiement de gros moyens afin de se sécuriser en se procurant surtout d’armes auprès de ceux qui ont inventé la poudre et le canon. En effet, ni ces pays victimes d’attaques récurrentes ni les terroristes ne fabriquent d’armes. Ils s’en procurent tous auprès d’industries de fabriques dans des pays développés qui accroissent ainsi leur richesse au fur et à mesure que ces États s’appauvrissent pour devenir finalement dépendants de ces grands fabricants d’armes.

L’Afrique, la grande victime ?

Sans tomber dans des théories du complot, cette situation donne l’impression que ces pays africains en proie au terrorisme sont juste un champ d’expérimentation des nouvelles fabrications. À ce titre, on dirait qu’il s’agit bien de guerres imposées à ces États qui sont obligés d’investir lourdement dans la sécurité et la défense bien vraie qu’ils continuent à être exposés. Quoi de plus normal d’ailleurs si nous savons que leurs ennemis ne cessent d’améliorer également leur arsenal de guerre.

Certes, la source d’alimentation du terrorisme est diverse : les rançons pour les prises d’otage, le commerce des produits stupéfiants, l’exploitation minière, etc. Mais ce qui semble incompréhensible, c’est surtout le fait de vouloir « devenir maitre et possesseur » du monde sans être capable de maitriser les éléments incontrôlés. Qu’est-ce que les Africains ont fait pour mériter être victimes de l’irrationalisme des autres ?

Les cadavres humains se multiplient dans le vieux continent. Il est donc temps que les inventeurs de la « poudre et de la boussole » mettent en place des dispositifs non seulement de vérification de l’identité de leurs clients, mais aussi de veille sur l’utilisation des armes achetées. Ce devoir éthique est un devoir d’humanisme et donc d’assistance à ceux qui souffrent alors qu’ils n’aient rien fait pour mériter ce qu’on leur fait subir. Les pays du sahel ne sont qu’une grande victime de cette crise sécuritaire qui fait d’innombrables morts sur leur territoire.

Fousseni Togola

Source : maliweb.net

7 juin 2021 0 comments
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Des civils tues dans le centre du Mali
Sécurité

Sahel : plus de 100 civils tués au Burkina Faso

by Chiencoro 5 juin 2021
written by Chiencoro 2 minutes read

Au moins 100 civils ont été tués, au Burkina Faso, par des hommes armés dans le village de Solhan, au cours d’une attaque, a confié des sources sécuritaires à nos confrères de Radio France internationale (RFI). Cette attaque a eu lieu dans la nuit du vendredi 4 au samedi 5 juin 2021. Plusieurs habitations ainsi que le marché ont été également incendiés par les assaillants, précise la même source.

Plus de civils tués en 2020

Au sahel, les civils sont assez fréquemment la cible d’attaque d’hommes armés. Des rapports d’Organisations de défense des droits humains indexent également des forces armées de défense et de sécurité ainsi que leurs partenaires dans certaines de ces attaques contre les populations.

Depuis 2016, le nombre d’attaques des groupes « djihadistes » a été multiplié par cinq, atteignant plus d’un millier d’attaques en 2020. Dans son rapport « Sahel : Ce qui doit changer – Pour une nouvelle approche centrée sur les besoins des populations », la Coalition citoyenne pour le Sahel indiquait que « plus de 2 400 femmes, hommes et enfants ont été tués dans des attaques menées par des groupes armés et dans le cadre d’opérations antiterroristes en 2020 ».

Au cours de l’année écoulée, rapporte la même source, plus de civils ont été d’ailleurs tués ou blessés par les forces de sécurité sahéliennes que par les groupes djihadistes. « Rien qu’au cours des quatre dernières semaines, plusieurs soldats tchadiens ont été arrêtés au Niger pour le viol de plusieurs civils (dont une fille de 11 ans) qu’ils étaient censés protéger ; un rapport des Nations unies fait état de la mort de 19 civils dans une frappe aérienne française à Bounti, au Mali, en janvier 2021 ; et plus de 200 civils ont été tués en l’espace d’une semaine dans des attaques de villages dans les régions frontalières du Niger », précise la Coalition dans un communiqué.

Changer d’orientation

La Coalition citoyenne pour le Sahel exhortait à une « réorientation radicale de la stratégie actuelle, principalement axée sur la lutte contre le terrorisme ». Elle préconise une approche qui privilégie la protection des civils, le dialogue entre toutes les parties au conflit, la lutte contre la corruption, l’amélioration de l’accès à l’aide humanitaire et la lutte contre l’impunité.

F. T

5 juin 2021 1 comment
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