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Assimi Goita à droite et Choguel Kokalla Maiga à gauche
ExclusifOpinion

Lutte contre la corruption : qui veut mettre des bâtons dans les roues des autorités transitoires ?

by Sahel Tribune 31 août 2021
written by Sahel Tribune 4 minutes read

Le colonel Assimi Goïta a pris son grand balai. Le nettoyage qui donne la chair de poule a commencé. Des échappatoires sont de plus en plus visitées. Le peuple est tenu à rester éveillé.

Assainir les administrations publiques maliennes a toujours été un vœu pieux chanté sur tous les toits, depuis des années. Quel est ce Malien, épris de tant soit peu de patriotisme qui n’a pas décrié la publication sans suite des rapports du vérificateur général ? Pourtant, avait-il tort si l’on sait que la plupart de ces rapports font état de grosses irrégularités financières, mais que les auteurs continuent de courir dans la nature sans être inquiétés. Aux antipodes de ces supputations, il reste évident que les autorités doivent s’assumer afin d’éviter le règne magistral de l’impunité.

Campagne de dénigrements  

Le souhait le plus exprimé par les Maliens n’était-il pas le renouveau ? Cette soif de voir un nouveau Mali, un pays recouvrant toute sa dignité de nation glorieuse, fait partie des motifs du départ précipité de l’ex-président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK), et l’instauration d’un régime de transition, dirigé par le colonel Assimi Goïta.

Depuis son investiture, la décision sur laquelle les Maliens attendent le colonel Goïta au tournant, c’est bien la lutte contre la corruption et l’impunité. Si la théorie avait été bien accueillie, la pratique risque de se buter à des problèmes. N’arrangeant pas la plupart des anciens dignitaires d’IBK, cette initiative fait l’objet d’une campagne de dénigrements sans précédent.

L’inculpation et la mise sous mandat de dépôt, la semaine dernière, de Soumeylou Boubèye Maïga, ancien ministre de la Défense et des anciens Combattants, également ex-Premier ministre ; et de Mme Fily Sissoko, ex-ministre de l’Économie et des Finances, semble enfin avoir mis le feu aux poudres.

Où sont les généraux milliardaires ?

En vue de casser l’élan du président de la transition dans cette dynamique de lutte implacable contre la délinquance financière pour l’ennoblissement du Mali, l’on tente des coups bas. Quelle honte ! La question des généraux milliardaires, qui a défrayé la chronique en 2020, refait surface. Pourtant on doit se demander où sont aujourd’hui les généraux dont les noms sont mentionnés dans cette fameuse liste des « magnats » de l’armée malienne.

Au Mali, il est malheureusement habituel pour les citoyens consciencieux d’être confrontés à la cupidité des corrompus qui préfèrent tout simplement user de tous les moyens illégaux possibles pour maintenir leur standing aux dépens des efforts quotidiens du Malien lambda. Toutefois, ces « super citoyens » semblent oublier qu’il n’y a point de développement sans une véritable lutte contre la corruption et tous les phénomènes qui y sont liés. Qui mieux qu’une transition dirigée par des militaires pourrait réussir cette entreprise de toilettage ?

L’exemple des leaders religieux

Pour la victoire contre la corruption et l’impunité, les Maliens doivent continuer d’accorder leur confiance aux autorités de la transition dans leur lutte contre ce fléau. Un mal qui alimente, depuis des années, les inégalités sociales et l’effritement de l’économie nationale dont les conséquences sont systématiquement ressenties par les moins nantis.

Au passage, il est important de souligner la preuve de sagesse dont ont fait montre les leaders religieux. Ils semblent avoir vite compris le message du président de la transition : l’union de tous autour de la patrie plus que jamais éprouvée. Même s’il ne faudrait pas oublier que « l’imam dribleur » est avec tout le monde sans être réellement avec personne. Il ne vise que ses intérêts sordides. Et qu’il se le tienne pour dit, car ces coreligionnaires sont loin d’être dupes au point de baisser la garde en lui déroulant le tapis rouge pour l’accomplissement de ses desseins inavoués.

En attendant, formons une ceinture de sécurité autour de cette transition afin de l’aider à réussir et à honorer ses engagements pour le bien-être des Maliens.

Évitons donc de tout ramener à des conflits politiques avec en toile de fond, le dévoiement de la noble lutte engagée par le Colonel Assimi Goita et son équipe gouvernementale contre les fossoyeurs de la République.  

C. T

31 août 2021 0 comments
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enfants soldats
Sécurité

Mali ‐Droits humains : un plan d’action pour protéger les enfants

by Sahel Tribune 31 août 2021
written by Sahel Tribune 2 minutes read

Au Mali, pour protéger les enfants contre l’influence des groupes armés terroristes, la Plateforme signe un Plan d’action avec les Nations unies.

« La crise malienne et l’insécurité persistante dans les régions du centre et du nord ont continué à avoir un impact dévastateur sur les enfants et donné lieu à des violations graves à leur égard », déclarait l’expert indépendant des Nations unies sur la situation des droits de l’homme au Mali, Alioune Tine, le 6 août dernier.

122 enfants soldats

Dans son dernier rapport trimestriel sur la situation au Mali, le secrétaire général des Nations unies indiquait, de son côté, qu’au Mali, durant la période allant d’avril à juin, 172 violations graves ont été commises contre 126 enfants.

Les constants révèlent que certains enfants servent dans le rang des groupes djihadistes, qui les recrutent comme combattants, déplorent les Nations unies dans son premier rapport trimestriel 2021 (janvier-mars) sur la situation au Mali. « Il a été confirmé que 122 enfants (91 garçons et 31 filles) âgés de 10 à 17 ans avaient été recrutés et utilisés par des groupes armés ; 89 d’entre eux ont été séparés de ces groupes, tandis que 33 restent actifs dans leurs rangs », lit-on dans ce rapport.

Pour mettre un terme à cette utilisation des enfants par les groupes armés terroristes (GAT), la Plateforme, une coalition de mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger, a signé le 26 août dernier, un Plan d’action avec les Nations unies. Le but est de mettre fin au recrutement et à l’utilisation des enfants, à la violence sexuelle et à toutes les autres violations graves envers les enfants. 

Libéré et intégré

Selon le chef de la Minusma, M. El-Ghassim Wane, « Depuis 2000, plus 115 000 enfants soldats ont été libérés à travers le monde à la suite du travail de plaidoyer entrepris par les Nations unies et de Plans d’action comme celui qui a été signé par la Plateforme ».

À travers cet acte, la Plateforme s’engage à travailler à la libération des enfants du joug de leurs endoctrinaires, à leur réintégration dans leurs familles et leurs communautés, à les aider à reprendre une vie normale.

« Cet engagement marque une avancée majeure pour mieux protéger les enfants au Mali et promouvoir leurs droits conformément à la Convention relative aux Droits de l’Enfant et à son Protocole additionnel sur l’implication des enfants dans les conflits armés », s’est réjoui M. El-Ghassim Wane. Le patron de la Minusma a rassuré la disponibilité de sa structure à accompagner une telle initiative qui constitue « un pas important ».

La rédaction

31 août 2021 0 comments
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TAA SIRA NYUMAN
Actu

Mali : pour la lutte contre la corruption et l’impunité, cette contribution de « Taa sira Nyuman »

by Sahel Tribune 31 août 2021
written by Sahel Tribune 2 minutes read

Au Mali, la semaine dernière a été marquée par des arrestations de grandes personnalités politiques. La décision de la Cour suprême est diversement appréciée.

L’inculpation et la mise sous mandat de dépôt du ministre de la Défense et des anciens Combattants, non moins Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maïga, et sa collègue de l’Économie et des Finances, Mme Bouaré Fily Sissoko, a fait couler beaucoup d’encres.

Ces arrestations ont donné lieu à diverses interprétations de la part de différentes associations ou organisations judiciaires. Les uns apprécient le retour de cette affaire d’achat de l’avion présidentiel et d’équipements militaires. Des affaires remontant à 2012. Alors que d’autres la condamnent comme une « instrumentalisation » de l’institution suprême de justice au Mali.

Identifier auteurs, complices militaires ou civils

Le Mouvement politique démocratique « Taa sira Nyuman », traduit en français par la « bonne voie », n’a pas fait exception à ces appréciations. Dans un communiqué du 30 août dernier, signé par son président Dr Abdoul Sogodogo, ce mouvement politique situe ces arrestations dans le cadre de la « lutte contre l’impunité ».

« Cette action de la juridiction la plus haute de l’ordre judiciaire au Mali, exprime non seulement, sa volonté manifeste de faire toute la lumière sur cette affaire, mais aussi et surtout, donne un signal fort en matière de lutte contre la corruption et l’impunité », précise Taa sira Nyuman dans son communiqué, dont une copie est parvenue à notre rédaction.

Tout mettre en œuvre

Tout en encourageant la transition sur cette voie qu’elle vient d’emprunter, Taa Sira Nyuman « exhorte les autorités judiciaires à tout mettre en œuvre pour garantir d’une part, les droits de la défense qu’exige une telle procédure, d’autre part, d’identifier par tous les moyens les auteurs, complices militaires ou civils des autres graves malversations financières qui ont eu lieu dans la dernière décennie de notre Pays ».

Ce mouvement reste néanmoins convaincu que les crimes économiques que ce pays a connus ont compromis les voies de développement et de construction d’un véritable état de droit. D’où la nécessité d’une lutte implacable contre la corruption et l’impunité. Une des promesses des autorités transitoires.

Chiencoro

31 août 2021 0 comments
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Soumeylou Boubeye Maïga et Mme Fily Sissoko
Politique

Mali : écrouées pour irrégularités, des personnalités politiques au cœur de l’actualité

by Sahel Tribune 30 août 2021
written by Sahel Tribune 3 minutes read

Au Mali, la semaine dernière a été marquée par un rebondissement dans l’affaire de l’achat d’un avion présidentiel (2014) et d’équipements militaires. L’arrestation des personnalités politiques a donné lieu à diverses appréciations. 

Épinglées pour des anomalies et irrégularités lors de passation et d’exécution de marchés publics relatifs à l’achat de l’avion présidentiel, des équipements et fournitures militaires (2014), des hautes personnalités du régime Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK) ont été écrouées, le 26 août dernier, par la Cour Suprême, après qu’elles ont été entendues.

Ces arrestations, parmi lesquelles l’ancien ministre de la Défense et des anciens Combattants, également ex-Premier ministre d’IBK, Soumeylou Boubeye Maïga, sont diversement appréciées.

Des vices de procédures

L’Association malienne des procureurs et poursuivants (AMPP) et la Référence syndicale des magistrats (REFSYMA) qualifient ces arrestations d’« auto saisine sans base légale de la Cour Suprême d’affaires relevant de par la Constitution et la Loi en vigueur, de la connaissance exclusive de la Haute Cour de Justice ». 

Dans leur déclaration du 26 août 2021, signée par Cheick Mohamed Cherif Koné, l’AMPP et le REFSYMA dénoncent des vices de procédures et expriment leur crainte de voir un « Gouvernement des juges » s’instaurer au Mali. A en croire les deux  organisations, ces arrestations laissent comprendre une instrumentation de la Cour suprême en vue de « fausser les règles du jeu démocratiques, en prévision des prochaines compétitions électorales, notamment la présidentielle ».

Les deux organisations judiciaires « souffrent de voir la Cour Suprême donner à l’opinion publique, le sentiment d’un organe instrumentalisé en mission commandée en fin d’une période transitoire, pour anéantir des candidats potentiels déclarés aux futures échéances électorales, lesquels seraient gênants ».  

Réunis en session extraordinaire, jeudi 26 août 2021, le Bureau politique de l’Alliance pour la solidarité au Mali (ASMA), parti de Soumeylou Boubeye Maïga, dénonce également des vices de procédure et un « acharnement politique » sur le président du parti. Selon ASMA, cette arrestation de son président se justifierait par les sorties de l’ex-Premier ministre sur le respect du délai de la transition.

Nouvel ordonnancement judiciaire

L’Association malienne de lutte contre la corruption et la délinquance financière (AMLCDF) désapprouve l’appréciation de ces deux organisations. « Il est incongru qu’aujourd’hui des avocats des personnes poursuivies invoquent l’incompétence de juridiction de la Cour suprême alors même que la haute Cour de justice ne peut être mise en place », déplore l’AMLCDF dans un communiqué du 27 août 2021. À en croire ses précisions, « la haute Cour de justice n’a jamais obtenu la confiance des Maliens qui, à raison, l’assimile à une instance chargée d’enterrer les affaires sulfureuses touchant les dignitaires ».

Ces arrestations, à l’initiative de Mamoudou Timbo et ses collègues de la « nouvelle Cour suprême », sont un signe d’espoir pour l’AMLCDF. Pour celle-ci, ces hommes sont en train de rendre service au peuple malien en l’aidant à retrouver une partie de sa « dignité perdue face aux autres peuples ».

Dans le communiqué signé de son président Moussa Ousmane Touré, l’AMLCDF espère que les « assises sur la refondation en gestation permettront la mise en place d’un nouvel ordonnancement en matière de justice entre autres ».

Pour leur part, l’AMPP et le REFSYMA estiment que l’« intérêt du Peuple, la crédibilité de l’institution judiciaire, voire des autorités de Transition, commandent que les différents dossiers impliquant des personnalités justiciables de la seule Haute Cour de Justice, ayant fait l’objet d’une auto saisine irrégulière par la Cour Suprême, soient traités conformément au droit et aux règles de procédure en vigueur ».

Chiencoro

30 août 2021 1 comment
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Brouillard 1
OpinionPolitique

Transition au Mali. Le réductionnisme, cette autre maladie politique

by Sahel Tribune 30 août 2021
written by Sahel Tribune 3 minutes read

Le renouveau tant chanté sur tous les toits au Mali par les citoyens n’est qu’une parole en l’air. Les récentes arrestations de personnalités politiques, pour des irrégularités lors de la passation ou l’exécution de marchés publics, sont réduites à des décisions simplement politiques, ayant pour objectif d’anéantir de potentiels candidats. 

Au Mali, il n’est de tâche plus difficile de nos jours que de prendre certaines décisions ou encore de s’exprimer sur des sujets. Une étiquette politique est vite collée sur chacun, chaque décision. Tout est ramené à une volonté de pérennisation au pouvoir, d’élections, d’intérêts personnels, etc.

Des arrestations

Il n’y aurait que des pro ou anti transition au Mali. Une situation qui handicape grandement la volonté de changement insufflée à cette période sur laquelle tous les espoirs sont fondés.

Le rebondissement dans l’affaire de l’achat d’un avion présidentiel (2014), la semaine dernière, a donné lieu à certaines prises de position, octroyant, pour la plupart, à la volonté des autorités transitoires une connotation simplement politique. Dans leur déclaration du 26 août 2021, l’Association malienne des procureurs et poursuivants (AMPP) et la Référence syndicale des magistrats (REFSYMA) dénoncent des vices de procédure et expriment une crainte d’instrumentalisation.

Ces deux organisations judiciaires interprètent l’inculpation et la mise sous mandat de dépôt du ministre de la Défense et des anciens Combattants, non moins ancien Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga, et de sa collègue Mme Bouaré Fily Sissoko, ministre de l’Économie et des Finances à l’époque, comme une instrumentation de la Cour suprême. Une utilisation politique qui viserait à « fausser les règles du jeu démocratiques, en prévision des prochaines compétitions électorales, notamment la présidentielle ».

Ces deux organisations, dans leur communiqué, se disent affecté de voir en la Cour suprême « un organe instrumentalisé en mission commandée en fin d’une période transitoire, pour anéantir des candidats potentiels déclarés aux futures échéances électorales, lesquels seraient gênants ».

Difficile prise de parole

Le Bureau politique de l’Alliance malienne pour la solidarité (ASMA), parti de Soumeylou Boubeye Maïga, qualifie cette décision des autorités judiciaires « d’acharnement politique ».

Ces appréciations d’une décision de la justice visant à faire toute la lumière sur une affaire, qui tient les citoyens en haleine depuis des années, ne pourraient être traduites comme de tentatives visant à mettre des bâtons dans les roues des nouvelles autorités de la transition. Elles laissent croire que le renouveau sur toutes les lèvres n’est qu’un leurre. Nul ne souhaite avancer les premiers pas vers le changement ou accepter qu’il s’applique sur lui.

Sur les réseaux sociaux également ou dans les débats radiophoniques ou télévisés, des étiquettes politiques sont vite collées. Certains vont souvent jusqu’à porter atteinte à l’intégrité morale d’un autre citoyen parce qu’il a exprimé des opinions contraires à ses idéaux ou à sa volonté.

Ces agissements ou appréciations, de nature à réduire toutes les actions à une certaine volonté politique malsaine de s’attribuer des privilèges, handicapent la marche vers la renaissance. Ce réductionnisme a pourtant tendance à devenir la maladie politique la plus répandue au Mali. 

F. T


Cet article a d’abord été publié sur Maliweb. Il a été repris et relu par Sahel Tribune

30 août 2021 1 comment
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Eleves en Examen
ÉducationOpinion

Mali : lutter contre la fuite des sujets d’examen, c’est lutter contre la corruption

by Sahel Tribune 30 août 2021
written by Sahel Tribune 3 minutes read

Au Mali, les examens de fin d’année ont été entachés de fuites massives de sujets. Cette situation laisse comprendre que le chemin menant à la victoire contre la corruption reste long.

Au Mali, beaucoup d’observateurs s’accordent pour dire que l’année scolaire 2020-2021 a été une année plus normale que les années précédentes. Bien qu’elle ait commencé en retard, cette année scolaire s’est particularisée par l’accélération des programmes d’enseignement et la réduction des congés trimestriels.

Après une année perturbée par la grève des enseignants et la Covid-19, la nouvelle équipe transitoire, installée après le départ d’IBK, le 18 août 2020, s’est donnée pour mission de régulariser l’année scolaire. Son souci était d’éviter le rallongement des années scolaires l’une dans l’autre, comme nous l’assistons au niveau de beaucoup d’universités publiques.

Une situation pas nouvelle

Si la mise en œuvre de cette ambition a bien marché au départ, force est de constater qu’elle s’est butée à des problèmes lors de la tenue des examens de fin d’année. En effet, suite à l’ordonnance du 16 juillet 2021 du président de la transition portant l’unification des grilles indiciaires, les enseignants sont montés sur leurs grands chevaux. Ils ont boycotté les examens allant jusqu’à vouloir les prendre en otage, en décidant une forme de désobéissance civile.

Contre vents et marées, les autorités en charge de l’organisation de ces examens de fin d’année ont tenu tête. Les examens ont eu lieu, avec l’accompagnement des enseignants évoluant dans les écoles privées. Les épreuves semblent avoir été marquées par une fuite massive des sujets. Certains tentent de l’attribuer à l’absence des enseignants du public.

Pourtant, on semble oublier que les examens au Mali ont toujours été entachés de fraudes et de fuites massives de sujets. En 2018, des centres d’examens n’ont-ils pas terminé leurs épreuves sous la lumière des lampes, en raison d’une fuite massive et successive des sujets ? Des sujets d’examens et leurs corrections étaient quasiment devenus un business pour de jeunes chômeurs. Le Syndicat des professeurs de l’enseignement secondaire des collectivités (SYPESCO) a même produit un communiqué pour dénoncer la situation à l’examen du DEF : « La fuite des sujets d’examen et la fraude dans les salles d’examen [ndlr] sont entre autres les maîtres-mots [de cet examen ndlr], soutenus par des ennemis de la nation pour nuire à la réputation des enseignants ».

« Qui vole un œuf vole un bœuf »

Dans cette situation, ce que tout le monde semble occulté, enseignants grévistes ainsi que simples citoyens maliens, c’est le fait que ces fuites massives n’honorent aucun Malien. Pourtant, tout le monde contribue tant soit peu au phénomène, soit par l’aide à la correction des sujets en fuite, soit par le refus de déclarer la fuite des sujets d’une épreuve.

Il convient quand-même de comprendre qu’aider un candidat à traiter un sujet d’examen qui a fait fuite n’est nullement un service rendu. C’est plutôt se montrer ennemi de l’enfant en l’encourageant au vol, à la corruption. « Qui vole un œuf vole un bœuf », dit-on. Pourtant, les mêmes qui encouragent la fraude sont les mêmes qui dénoncent la corruption dans les administrations publiques. On semble donc oublier que chaque homme est le fruit de sa formation.

La lutte contre la corruption doit commencer par celle contre la fraude lors des examens. Pour ce faire, chacun peut jouer sa partition.

F. T


Cet article a d’abord été publié sur Maliweb. Il a été repris et relus par Sahel Tribune.

30 août 2021 0 comments
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Aicha Dairra
Arts et Culture

Culture. Aïcha Diarra : avec Kadiatou Konaré, « un vent nouveau avait commencé à souffler », puis rien

by Bakary FOMBA 28 août 2021
written by Bakary FOMBA 3 minutes read

Aïcha Diarra, écrivaine et directrice des Éditions Gafé, déplore le manque de considération des autorités politiques maliennes au secteur de l’art et de la culture. Après nous avoir entretenus sur son engagement associatif et littéraire, Aïcha Diarra s’est exprimée également sur l’école malienne. Elle déplore les conditions dans lesquelles les examens de fin d’année se sont tenus au Mali. Deuxième partie de l’interview accordée le mardi 24 août dernier.

Sahel Tribune : Le secteur de l’édition souffre depuis des années du manque de considération des décideurs politiques. Qu’en est-il sous cette transition ?

Aïcha Diarra : Mali. Au moment où Mme Dramé Kadiatou Konaré était à la tête du ministère de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, un vent nouveau avait commencé à souffler. Celle-ci a vraiment essayé de réorganiser les choses. Elle a même tenté de mettre en place une politique nationale du livre. Il y a eu également des séminaires. Elle a initié aussi des actions auxquelles les éditeurs et les écrivains du Mali ont participé.

Au-delà même du secteur de l’édition, elle était très active dans d’autres domaines malgré que les moyens ne fussent pas mis à la disposition de son département. Elle était là pour l’art, la culture et le tourisme. Mais après elle, c’est la case de départ.

Vous faites partie des « Nouvelles voix d’écrivaines francophones ». Une Anthologie parut aux Éditions Regain de lecture. Pourquoi ce projet et que représente-t-il pour vous ?

Ce projet a été organisé par le parlement des écrivaines francophones, dont je suis membre. C’est un projet d’Anthologie de ces femmes qui écrivent dans la langue française, qui essayent de libérer leur voix, de faire évoluer leurs sociétés, sensibiliser sur des questions relatives à la survie humaine et aux femmes…

Grâce au livre que j’ai publié, Les Marabouts se sont trompés, j’ai été retenue dans cette anthologie. Les thèmes qui sont abordés dans mon livre ont semblé vraiment importants aux yeux des initiatrices du projet. Dans cet ouvrage, j’aborde des thèmes liés à la femme, à la polygamie… En un mot, à la société malienne. Donc elles ont pensé que ces thématiques pourraient contribuer aux débats à travers le monde.

Avez-vous déposé la plume ou c’est seulement l’engagement associatif qui prime sur celui littéraire ?

Je n’ai pas déposé la plume et j’évolue toujours dans l’engagement associatif — mais pas comme avant. Mes multiples engagements professionnels jouent un peu sur ma vie associative, mais aussi sur ma vie d’écrivaine. Malgré cela, j’écris toujours.

Je suis même sur un projet d’ouvrage avec un des meilleurs agents littéraires au monde, qui a remporté plusieurs prix au niveau mondial. Je suis en train de produire, avec son accompagnement, une sorte d’autobiographique qui se fera dans un cadre assez sportif.

Il y a quelques jours, vous écriviez sur les réseaux sociaux : « L’école malienne pondra dans quelques années des œufs qui écloront une nouvelle génération de jeunes, pire que celle de maintenant ». Qu’est-ce qui vous fait penser cela ?

La vie d’une nation est un cycle. À notre époque, même si on est toujours jeune, nos parents se plaignaient déjà de notre niveau scolaire. Ils estimaient qu’on n’a pas été bien instruit. Ils se désespéraient de notre avenir et de celui de la nation qu’ils allaient nous léguer. Aujourd’hui, la situation que nous vivons dépasse le désespoir. On est au stade zéro. L’éducation malienne est multipliée par zéro. Aucun pays au monde ne devra reconnaître les diplômes issus de ces examens de cette année [2021].

Bakary Fomba


Lisez ou relisez la première partie : Aïcha Diarra : au Mali, « l’échec de la transition n’arrange personne »

28 août 2021 0 comments
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