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Dépôt de gerbes de fleurs au pied du soldat inconnu au camp Soundiata Kéïta
OpinionPolitique

Mali : une république souveraine ou suzeraine après 61 ans d’indépendance ?

by Mikailou Cissé 23 septembre 2021
written by Mikailou Cissé 3 minutes read

Dans un contexte marqué par une crise multidimensionnelle et des débats sur de nouvelles orientations en termes de sécurité et de partenariat, le Mali a célébré son 61e anniversaire d’indépendance, ce mercredi 22 septembre 2021. Analyse.

Le Mali a célébré, sans faste, la date qui commémore son accession à l’indépendance. Cette commémoration du 22 septembre, qui est une occasion de rendre hommage aux pères de l’indépendance, a donné lieu à des défilés militaires, des chants et danses populaires, au cours desquels le drapeau malien est arboré et magnifié partout dans le pays.

Des constats partagés

Pourtant, la situation sécuritaire, socio-politique et institutionnelle du pays n’est pas  assez propice à la fête. L’état de santé du pays est assez alarmant. Le Mali va de mal en pis. Les Maliens vivent la peur au ventre, au jour le jour. Le président de la transition, lors de son adresse à la Nation, à l’occasion de ce 61e anniversaire d’indépendance du pays, a d’ailleurs fait  mention de la situation du pays.  

La sécurité, la justice, l’égalité et l’autorité, sans lesquelles une république ne peut exister, sont absents sur une grande étendue du territoire. Le non-respect des droits fondamentaux de l’homme, le manque flagrant d’une éducation de qualité de masse et d’un soin de qualité pour tous, sans lesquels il n’y a pas de cohabitation pacifique, sont des constats partagés. Pire, les relations avec les partenaires internationaux, principalement la France, ne sont plus au beau fixe depuis que les militaires ont pris le pouvoir à travers deux coups d’État successifs en moins d’un ans.

Ingérence continuelle

Cet incident diplomatique rappelle la période qui a précédé les indépendances dans la plupart des pays francophones indépendants. Après 61 ans d’indépendance, l’ingérence continuelle des partenaires internationaux dans les affaires du Mali prouve que la quête de la liberté et d’auto-administration, qui avait été exprimée et obtenue en principe par les peuples, n’a pas été acquise au sens propre du terme.

Le débat et l’agitation des partenaires du Mali après l’annonce d’un pourparler entre les autorités maliennes et une filiale du groupe Wagner montrent que le champ de manœuvre des autorités maliennes sur la gestion du pays n’est pas clairement défini dans le protocole d’accord passé entre ce pays et l’ancienne puissance colonisatrice.

Mieux, ces réactions montrent que le Mali n’est pas une république souveraine, mais plutôt suzeraine aux yeux des autorités françaises, au regard des décisions et déclarations de ses officiels après chaque décision des autorités maliennes. La récente venue de la ministre française de la Défense au Mali et ses déclarations en point de presse en sont la preuve.

Poser les bases de la refondation

Or, dans une république, la puissance de décision, s’agissant des questions d’intérêt général, appartient aux autorités légitimes. Le peuple est le plus habilité à s’opposer aux décisions de ses autorités sur ces questions.

Cette situation institutionnelle d’exception dans laquelle le Mali se trouve, après six décades d’indépendance et plus de trois décennies de pratique démocratique, doit être mise à profit par le peuple malien afin de poser les bases réelles de la refondation.

Face à ses multiples défis, prendre en main sa destinée est la seule option qui s’offre aux Maliens. La préoccupation de l’heure devrait être l’analyse minutieuse du plan d’action ambitieux de la transition, articulé autour de quatre axes prioritaires, et sa faisabilité dans le temps. D’autre part, se pencher sur l’impact de l’alternative que préconisent les autorités maliennes au départ des forces armées étrangères présentes sur le sol malien peut être assez bénéfique pour le Mali. Car l’indépendance n’est pas qu’un mot.  

Mikaïlou Cissé


Les opinions exprimées dans cet article ne sont pas forcément celles de Sahel Tribune.

23 septembre 2021 0 comments
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Dépôt de gerbes de fleurs au Monument de l'indépendance
Politique

61 ans d’indépendance : l’appel de Col Assimi Goïta à sauvegarder l’intérêt national

by Chiencoro 22 septembre 2021
written by Chiencoro 2 minutes read

Ce mercredi 22 septembre 2021, le Mali célèbre le 61e anniversaire de son accession à la souveraineté nationale et internationale. Le président de la transition, Colonel Assimi Goïta, a présidé ce matin une cérémonie sobre organisée à l’occasion. Il s’est exprimé face à la presse.

Après le dépôt de la gerbe de fleurs au monument de l’indépendance, le président de la transition, le Colonel Assimi Goïta, s’est rendu au camp Soundiata Kéïta de Kati où il se plie également au traditionnel dépôt de gerbes de fleurs au pied du monument du soldat inconnu, à la place d’armes. Cette activité sera suivie par la revue des troupes par le chef suprême des armées. Une revue que le chef de l’État exécutera en parcourant les troupes une à une et à pieds.

Au cours de la même matinée, Col. Goïta a également assisté au défilé militaire. Le génie militaire, le prytanée militaire de Kati, l’administration pénitentiaire, les eaux et forêts, la douane, la protection civile, la police nationale, la gendarmerie, le service de santé des armées, la garde nationale, l’armée de l’air, l’armée de terre, la direction du sport militaire, etc., tous se sont pliés à l’exercice pendant que le Président de la transition se tenait au garde-à-vous. 

« Nous ne devons pas nous désespérer »

Pour mettre fin aux activités de ce 61e anniversaire, le président de la transition a accordé une interview à la presse au cours de laquelle il a lancé un appel à tous les Maliens à sauvegarder l’intérêt national et le patrimoine commun : « Aujourd’hui, le Mali traverse des moments difficiles, mais nous ne devons pas nous désespérer de notre Nation, de notre État. C’est pendant les moments difficiles qu’on reconnait les vrais citoyens, les vrais patriotes. Aujourd’hui, le Mali a besoin de tous ses fils. »   

Cette cérémonie a eu lieu en présence du Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, ainsi que de plusieurs autres officiels. À rappeler qu’à la veille, le président de la transition a tenu une adresse à la Nation à l’occasion de la célébration de ce 61e anniversaire du Mali indépendant.

Chiencoro

22 septembre 2021 0 comments
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Boubacar Bocoum
ExclusifOpinion

Boubacar Bocoum : « Le peuple ne comprend pas les grands discours que nous tenons »

by Bakary FOMBA 22 septembre 2021
written by Bakary FOMBA 5 minutes read

Le Mali célèbre, ce mercredi 22 septembre 2021, le 61e anniversaire de son accession à l’indépendance. A cette occasion, Sahel Tribune est allé à la rencontre de l’analyste politique Boubacar Bocoum, membre du directoire du Centre d’étude stratégique (sènè) et président de l’Association pour l’éducation citoyenne et le développement. Nous vous invitons à lire la première partie de notre entretien.

Sahel Tribune : Quel regard portez-vous sur les 61 ans d’indépendance du Mali ?

Boubacar Bocoum : Nous savons que la guerre froide est un long combat, favorisée par l’éveil des peuples colonisés d’Afrique et d’Asie. Ces guerres traduisent un contexte réel de la géopolitique qui a fait que nos pays sont allés vers ces semblants d’indépendance. N’étant pas préparés à la relève, n’ayant pas les cadres nécessaires pour enclencher le développement et ne connaissant même pas les arcanes de la géopolitique et de la géostratégie, les choix de nos États n’ont pas été forcément bien mûris, bien compris et intégrés par les différentes communautés.

Le Mali n’est toujours pas un État souverain ?

À la date d’aujourd’hui, on n’est pas un État souverain. Peut-être, à travers la transition en cours, nous aurons l’intelligence de comprendre que nous devons reconquérir notre indépendance et faire du Mali un pays souverain, un État émergent.

L’histoire du Mali, c’est aussi la récurrence des coups d’État et des crises sécuritaires. Comment expliquez-vous cela ?

Nous sommes au moins à quatre coups d’État, à peu près quatre rébellions dans le Nord du Mali. Tous ceux-ci montrent que nous traversons une instabilité politique. Qui parle d’instabilité politique parle d’économie. Quand vous ne maîtrisez pas votre économie, vous n’avez pas de leviers politiques.

Aujourd’hui, nos pays sont sous l’ajustement structurel du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, avec une emprise évidente des pays capitalistes. Le cartel bancaire, financier nous contrôle. Si nous n’avons pas la possibilité de définir nos politiques, nous allons assister à des formes d’instabilité. Il y a donc une rupture entre le modèle de gouvernance que nous avons hérité plus ou moins de la colonisation, et le système classique de gouvernance dans nos communautés.

Système classique, vous dites ?

Oui. Avant la colonisation, nos populations et nos empires étaient dirigés. Il y avait une forme de démocratique participative, qui faisait que les différentes communautés vivaient dans un modèle fédératif, avec une intelligence des codes sociaux, notamment le « Sinankunya », le « Balimaya » et bien d’autres. Grâce à ces codes, malgré la diversité culturelle, ethnique, les gens vivaient sur le même espace tout en préservant leurs intérêts économiques, sociaux et culturels. Une intelligence qui permettait aux différentes communautés de vivre en parfaite symbiose et avec un modèle de gouvernance bien structuré. Les gens se reconnaissaient dans cette forme de gouvernance directe.

 « Le modèle ne correspond pas à notre mécanisme »

Le colonialisme a décapité ce mécanisme. À travers les soi-disant indépendances, les premiers dirigeants ont dupliqué le modèle occidental. Ils ont continué à nous gouverner comme des Républiques. Du coup, le peuple les a vus comme des oppresseurs, des prédateurs. Nos dirigeants étaient téléguidés par l’Occident. Ils ne parvenaient plus à répondre aux demandes essentielles du citoyen. Le peuple ne se reconnaissait plus en eux. On ne parvient pas à nous donner à manger correctement, à pousser l’économie, à nous donner la sécurité et la justice que nous attendons. Le modèle ne correspond pas à notre mécanisme.

Quand vous êtes dans un mécanisme où le peuple ne se reconnaît pas en vous, au bout du rouleau, vous devenez un oppresseur et il y a une révolte à la clé.

Nos dirigeants travailleraient donc pour l’intérêt des Occidentaux ?

Bien sûr ! Cela est très clair. Comment se font nos élections ? C’est des choix. C’est-à-dire que l’Occident fait du casting pour voir, qui défend le mieux ses intérêts. Que vous ayez le niveau ou pas, ils sont capables de vous faire passer pour le meilleur, le plus grand intellectuel et patriote du monde. Juste parce qu’ils ont besoin de vous exploiter. Si vous jouez le jeu, on fait en sorte que vous soyez le président de ce pays.

C’est le mécanisme qui est mis en place depuis les années 1960. C’est pourquoi tous les panafricanistes ont été tués. Tous ceux qui voulaient se battre réellement, de façon convaincue, pour le développement économique, social et culturel de nos pays, ont eu des bâtons dans leurs roues.

Et le peuple dans tout cela ?

Puisqu’ils ont investi de l’argent, se sont battus pour que vous soyez au pouvoir, il faut que vous leur donniez la possibilité aussi de faire un retour sur investissement. Ce qui, en réalité, est au détriment de nos populations. Si vous refusez ces postures, ils vont saboter votre système, vous faire un coup d’État, vous déstabiliser.

Mais le peuple ne comprend pas les grands discours que nous tenons. Notre peuple veut à manger, à boire : la tranquillité.

Nous acceptons nos gouvernants malgré que nous soyons mal gouvernés, que nous souffrions. Mais une fois qu’il y a un déclic quelque part, un pôle d’attraction se crée. On trouve quelqu’un pour changer la musique en disant qu’il va apporter le changement. Une fois qu’il a la bonne communication, tout le lobby international autour de lui, les gens gardent de nouveau l’espoir. Malheureusement, ce nouveau messie n’est qu’un pion de l’Occident qui va refaire exactement les mêmes choses.

C’est ainsi que de façon cyclique, nous retombons toujours dans les mêmes mécanismes. Nous n’avons pas de dirigeants qui soient réellement l’émanation du peuple.

Propos recueillis par Bakary Fomba

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Délinquence urbaine au Burkina Faso
ExclusifSécurité

Burkina Faso : comment un jeune homme a tenté de soutirer 5 millions à ses parents

by Chiencoro 21 septembre 2021
written by Chiencoro 2 minutes read

Au Burkina Faso, un jeune garçon simule son propre enlèvement afin de soutirer à ses parents une somme de 5 millions de FCFA. La police burkinabè annonce son arrestation en même temps que trois de ses complices.

Chaque situation est une porte ouverte à plusieurs possibilités. Au Sahel, alors que la quasi-totalité des efforts est orientée vers la lutte contre l’insécurité, des gens tentent de faire de cette crise un lieu de business.

Scénario

Au Burkina Faso, la crise sécuritaire donne lieu à la délinquance urbaine. « Un jeune homme d’une vingtaine d’années a mis en place un scénario d’enlèvement dans le but de soutirer une importante somme d’argent, cinq millions (5 000 000) de francs CFA, à ses propres parents », a indiqué la police burkinabè dans un communiqué, le 21 septembre 2021. Une scène qu’elle compare à une « œuvre cinématique hollywoodienne ».

Le montage de la scène a bien été une réussite. Avec le concours de certains complices, à qui il promet 500 000 FCFA chacun, le jeune homme est vite doté d’un véritable arsenal de tournage de film : un local, des armes à feu, dont un pistolet automatique et un fusil de chasse, des cartes SIM sur lesquelles la rançon devrait être déposée. Toute la scène est filmée à l’aide du téléphone portable du jeune garçon lui-même, précise la police du Faso.

Messages de harcèlement

« La vidéo réalisée est envoyée à son frère aîné qui, dès réception, a déposé plainte auprès de la Brigade de Recherches du Commissariat de Police de Ouaga 2000 », explique la police dans son communiqué. La même source précise : « Pour inquiéter davantage les siens, il se déporte à Kaya puis à Dori, tout en envoyant régulièrement des messages à son frère, l’informant qu’il est entre les mains de ses ravisseurs qui ont même placé une bombe sur lui ».

Le réseau sera vite démantelé grâce à la collaboration entre la Brigade spéciale d’Investigation et de lutte Anti-Terroriste (BSIAT), la Gendarmerie nationale et le Procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance Ouaga II. « Il a été interpellé avec trois (03) de ses acolytes », indique-t-on. Avant de souligner que plusieurs objets ont été saisis : un pistolet automatique, un fusil de chasse, des téléphones portables, du cannabis et des blousons.

Cette scène hollywoodienne rappelle la nécessité pressante de l’implication de tous dans la lutte contre cette crise sécuritaire, qui sévit dans la sous-région et coupe le sommeil à plus d’un. Les civils, dans chaque famille, quartier, ville ou village doivent prêter une attention particulière aux comportements des uns et des autres. Parce qu’il s’agit de la survie de tous. 

Chiencoro

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Observer son cerveau en train de prendre une décision
Opinion

Penser à ses propres pensées ou comment le cerveau s’observe

by Sahel Tribune 21 septembre 2021
written by Sahel Tribune 6 minutes read

En 1884, alors qu’ils tentaient de définir les limites de la perception humaine, Charles Pierce et Joseph Jastrow ont découvert autre chose : les limites de notre introspection. Les participants à leurs expériences sous-évaluaient systématiquement leur capacité à juger correctement leurs propres sensations, ce que Pierce et Jastrow ont proposé comme explication de « l’intuition des femmes ainsi que de certains phénomènes télépathiques ». Ces implications pratiques particulières ont heureusement été laissées de côté (ainsi que la relation conceptuelle entre la télépathie et l’intuition féminine).

À la fin des années 1970, cette approche consistant à demander aux participants d’évaluer leurs propres performances est devenue un domaine de recherche à part entière : l’étude de la « métacognition ». Cette capacité d’autoréflexion et de réflexion sur nos propres pensées nous permet d’avoir plus ou moins confiance en nos décisions : nous pouvons agir avec conviction lorsque nous sommes sûrs d’avoir raison, ou être plus prudents lorsque nous pensons avoir peut-être fait une erreur. La métacognition influence tous les aspects de notre comportement : elle détermine comment nous définissons nos objectifs de vie, mais aussi comment nous jugeons nos propres sensations (ce que nous voyons, entendons, sentons, goûtons et touchons).

Nous ne sommes pas toujours doués pour la métacognition. Certaines personnes sont en général trop ou pas assez confiantes, la plupart des gens se sentent occasionnellement très confiants dans un mauvais choix, et tous les réseaux sociaux ont été accusés de propager des croyances fortes alimentées par des infox. On sait que la métacognition se développe au cours de l’enfance et de l’adolescence, et une métacognition déficiente a été impliquée dans plusieurs troubles psychiatriques, comme l’émergence de croyances délirantes dans la schizophrénie ou encore les troubles obsessionnels compulsifs (TOC).

Il est donc nécessaire de concevoir des outils pédagogiques et des traitements pour améliorer la métacognition. Mais nous sommes encore loin de la comprendre réellement.

Juger ses propres émotions

Pour penser à ses propres pensées, le cerveau doit effectivement s’observer. En théorie, chaque fois que certaines des centaines de milliards de cellules du cerveau s’assemblent pour donner naissance à une pensée, un sentiment ou une action, elles signalent également dans quelle mesure elles y sont parvenues. Tous les processus cérébraux sont suivis et évalués, ce qui donne lieu à la métacognition. L’une des grandes questions est : comment ?

Dans notre département, nous étudions la métacognition dans sa forme la plus élémentaire, notre capacité à juger nos propres sensations. Nous utilisons toujours des méthodes similaires à celles de Pierce et Jastrow : dans une expérience typique, nous montrons une image aux participants et leur demandons de prendre une décision simple sur ce qu’ils voient, puis nous évaluons dans quelle mesure ils sont sûrs d’avoir fait le bon choix. Par exemple, nous pourrions leur montrer une ligne légèrement inclinée et leur demander de juger si elle est inclinée vers la gauche ou la droite. Le participant devrait se sentir plus confiant lorsqu’il sent qu’il n’a pas besoin de regarder la ligne à nouveau pour vérifier qu’il a fait le bon choix, quand les évidences sont fortes pour sa décision. Tout comme dans un tribunal, un jury décide s’il y a suffisamment de preuves pour condamner un criminel, le cerveau décide s’il y a suffisamment d’évidences pour être confiant dans un choix.

Séparer l’activité de décision et de confiance

C’est en fait un gros problème pour étudier ce qui se passe dans le cerveau lorsque les gens se sentent plus ou moins sûrs d’eux, car une différence de confiance est également une différence de preuves de décision. Si nous trouvons une différence dans l’activité cérébrale pour une confiance élevée par rapport à une confiance faible, cela pourrait en fait être dû à plus ou moins de preuves (la ligne est perçue comme plus ou moins inclinée). Nous devons séparer l’activité cérébrale liée au processus d’évaluation de l’inclinaison de la ligne de l’activité cérébrale liée au processus de confiance dans l’évaluation de cette inclinaison.

Nous avons récemment trouvé un moyen de distinguer ces processus, en les séparant dans le temps. Dans l’expérience, nous avons mesuré l’activité cérébrale des participants (avec électroencéphalographie) pendant qu’ils prenaient des décisions concernant une séquence entière d’images montrées les unes après les autres.

Illustration de la tâche.

Nous avons pu observer ce qui se passait dans le cerveau lorsque les participants regardaient les images et prenaient leur décision. Parfois, les participants prenaient leur décision avant que toutes les images aient été montrées. Dans ce cas, l’activité liée à la prise de décision s’arrêtait. Mais d’autres activités continuaient. Même quand les participants avaient pris leur décision tôt, ils vérifiaient quand même les images supplémentaires pour évaluer leur confiance. Dans ces cas, l’activité cérébrale liée à la prise de décision s’était arrêtée, et l’on pouvait donc étudier l’activité cérébrale liée à la confiance indépendamment.

Activité cérébrale pendant la tâche (localisée au cortex à l’aide d’une technique appelée « localisation de la source »).

Notre première constatation concorde avec de nombreuses recherches antérieures : nous avons trouvé une activité liée à la confiance dans les zones frontales du cerveau qui sont aussi associées au comportement axé sur les objectifs. Mais en examinant de près cette activité cérébrale, en essayant de répondre à la question de savoir comment le cerveau s’observe, nous nous sommes posé une autre question : quand ?

L’opinion par défaut est que l’on prend d’abord sa décision, puis que l’on vérifie la quantité de preuves dont on dispose pour se sentir en confiance ; on pense d’abord, puis on pense à penser. Mais lorsque nous avons examiné le schéma d’activité cérébrale lié à la confiance, nous avons constaté qu’il évoluait avant même que les participants ne prennent leur décision : c’est mettre la charrue avant les bœufs. Le cerveau est l’ordinateur le plus efficace que nous connaissions, il est donc étrange de penser qu’il puisse faire quelque chose d’aussi inutile.

Le paradigme habituel suggère un rôle important de la métacognition dans la modération du comportement futur : nos actions ultérieures sont influencées par la confiance que nous avons dans nos décisions, nos pensées et nos sentiments, et nous utilisons une faible confiance pour apprendre et nous améliorer à l’avenir. Mais il y a une autre possibilité : nous pourrions utiliser la confiance en direct, au moment où nous délibérons, pour savoir si nous devrions chercher plus de preuves ou si nous en avons assez pour prendre une décision. Dans une autre expérience, nous avons en effet constaté que les personnes qui sont plus douées pour la métacognition sont également les plus aptes à savoir quand arrêter de délibérer et prendre une décision. Le cerveau pourrait s’observer en permanence, surveiller et évaluer ses processus afin de contrôler leur efficacité ; un système de micromanagement sévère, en somme.

137 ans après les interrogations de Pierce et Jastrow sur le rôle de la métacognition, nous continuons à découvrir à quel point ce type d’autoréflexion est important. Ce faisant, nous en apprenons également à chaque nouvelle étude un peu plus sur le cerveau et son étonnante capacité à s’observer.


Merci à Clémence Alméras, doctorant, pour son aide à la relecture de cet article

Tarryn Balsdon, Postdoctoral researcher, École normale supérieure (ENS) – PSL; Pascal Mamassian, chercheur CNRS en psychologie expérimentale, École normale supérieure (ENS) – PSL, and Valentin Wyart, Directeur de recherche en neurosciences, Inserm

This article is republished from The Conversation under a Creative Commons license. Read the original article.

The Conversation
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Inauguration de forages dans la région de Ségou
Actu

Ce que nous savons de 9 nouveaux forages inaugurés dans la région de Ségou

by Sahel Tribune 21 septembre 2021
written by Sahel Tribune 6 minutes read

Dans la région de Ségou, une délégation de la présidence du Mali, conduite par le Colonel Assan Badiallo Touré, a inauguré neuf forages d’eau, du 15 au 18 septembre 2021.

Ce texte a été initialement publié par la présidence. Sahel Tribune l’a repris et édité.

« Si à Bamako ou dans d’autres villes, les femmes, après la troisième échographie, cherchent la layette et les habits de baptême, dans des zones du Mali, on a vu des femmes qui font leur grossesse sans faire une seule consultation prénatale. Elles n’ont pas d’eau pour se laver pendant l’accouchement. Devant les lycées, des véhicules se bousculent alors que dans certaines zones, les lycéens sortent pendant la recréation pour chercher de l’eau à boire », a déploré Assan Badiallo Touré, conseillère spéciale du président de la transition et chargée des questions de santé. C’était après l’inauguration de neuf (9) forages dans la 4e région administrative du Mali — Ségou.

En vue d’amoindrir les souffrances de ces populations, le Colonel Assimi Goita, président de la transition, a pris la décision de dédier les 2/3 de son fonds de souveraineté aux œuvres sociales, notamment l’eau, la santé et le bien-être de ses concitoyens. « C’est dans ce cadre que tous les gouverneurs ont été rapprochés, puisque c’est eux qui connaissent [mieux] les problèmes de leurs zones », précise la conseillère spéciale du président de la transition.

Un CSCOM « sans eau est presque inopérant »

À Kemena, dans le cercle de Barouéli, la vie de couple était devenue tributaire de l’accès à l’eau. « Des divorces étaient consommés pour faute d’accès à l’eau. Nous avions de la peine à avoir des femmes en mariage en raison des difficultés d’accès à l’eau dans notre village », a rappelé le représentant du chef de village de Kemena. « Si les autorités de la transition ont pu penser à [notre ndlr] population, en lui fournissant de l’eau, on ne peut que leur dire merci », a-t-il ajouté.

Le directeur régional de la santé de Ségou, Dr Drissa Touré, estime, pour sa part, qu’un « Centre de santé communautaire [CSCOM ndlr] sans eau est presque inopérant ». Implantée dans la cour du CSCOM de Tiguin, à quelques kilomètres de Konobougou, cette œuvre sociale est une promesse tenue par les autorités de la transition. Cela au profit de ce Centre de santé communautaire où les accouchements sont plus nombreux que les soins ordinaires.

Pour l’inauguration d’un autre forage, la délégation du président de la transition est arrivée, sous une pluie battante, à Dougounikoro, dans la commune de Sanando. Installé au milieu du village, ce forage a donné lieu à la même scène de liesse.

Le rêve de disposer d’un point d’eau

Depuis l’avènement de la démocratie, c’est la première fois que le village de Moussokorobougou bénéficie d’un château d’eau, indique la maire de Pelengana — Mamou Bamba. Le rêve des femmes de ce village a pourtant toujours été de disposer d’un point d’eau susceptible de les aider à mieux entretenir leur potager, selon la maire Mamou Bamba.

Située à 37 kilomètres de Ségou, la commune de Cinzani, couvrant 62 villages avec plus de 48 mille habitants, dont 25 mille femmes, à en croire les précisions du maire Souaibou Touré, a aussi bénéficié d’un forage d’une capacité de 5m3.

« Ce château d’eau sera très bénéfique pour les habitants de Cinzani, mais aussi pour tout le Mali parce qu’il contribuera à réduire la coupe abusive du bois, qui est l’activité favorite des femmes », explique le maire Touré, qui ne fait aucun doute que cet ouvrage permettra aux femmes de s’orienter vers le maraîchage.

À Kombré, l’accès à l’eau potable était également une véritable aventure de combattants. Selon Nana Mallé, représentante des femmes de Kombré, pendant l’hivernage, l’eau des puits ressemble à celle du marigot. Elle est très salle et contient de petits reptiles, a-t-elle déploré avant de remercier les autorités de la transition pour cette réalisation à leur bénéfice.

« Notre lycée a désormais accès à l’eau potable »

Au lycée public de Macina, le même problème d’accès à l’eau potable existe. C’était même une raison pour certains élèves de sécher les cours. Dans cet établissement public secondaire, pour avoir accès à l’eau potable, les élèves étaient obligés de traverser la voie publique, qui passe devant le lycée, pour rejoindre les familles voisines. « Les enfants étaient vraiment exposés, en raison de tous ces engins qui passent en toute vitesse », souligne Yaya Marica — proviseur du lycée.

« Nous nous réjouissons aujourd’hui de l’inauguration de ce château d’eau, gracieusement offert par le président de la transition, Son Excellence Colonel Assimi Goita. Nous le remercions de la réalisation de ces œuvres gigantesques et sociales au bénéfice des populations maliennes », se montre-t-il réjouissant.

Les lycéens sont également comblés de joie d’avoir à leur disposition ce château d’eau d’une capacité de 5m3. « C’est ce que nous avons toujours voulu. Et, aujourd’hui, notre lycée a désormais accès à l’eau potable.», se réjouit Mahamadou Arouna Coulibaly, secrétaire général du lycée public de Macina.  

À Bougouni, 17e quartier de Ségou, la population était également ivre de joie, vendredi 17 septembre, en raison de l’inauguration d’un forage chez elle. « Que de bonheur pour les populations ! », s’exclame le maire de Ségou, Nouhoum Diarra. Ce quartier périphérique de la commune urbaine de Ségou avait un énorme besoin d’accès à l’eau potable, a tenu à rappeler le maire Diarra.

Appel à la cohésion sociale

Dans ces villages, les appels à la stabilité, à la cohésion sociale et à la paix ont été lancés aux populations. Surtout en cette période particulière de la vie de la nation.

Ces actions de bienfaisance sont « la continuité de ce que nous avons commencé depuis l’investiture de son Excellence le Colonel Assimi Goïta, qui a bien voulu octroyer les 2/3 de son fonds de souveraineté aux couches les plus démunies », a indiqué aux populations bénéficiaires le Colonel Assan Badiallo Touré, conseillère spéciale du président de la transition.

Ces villages ont été choisis en collaboration avec les gouverneurs, qui connaissent mieux les zones dans lesquelles le besoin d’accès à l’eau se fait le plus sentir. « Durant les neuf (9) mois que je viens de passer à Ségou en tant que Gouverneur, les premières difficultés des populations qui m’ont été rapportées, c’est bien ce problème d’accès à l’eau potable », révèle le gouverneur de Ségou, le contrôleur général de police Alassane Traoré. Mais après la réalisation de ces neuf (9) forages dans sa région, il est « désormais un Gouverneur comblé de joie ». Le gouverneur Alassane Traoré a demandé aux populations bénéficiaires de « veiller à ce que ces forages soient des forages de l’entente, de la concorde et non de la mésentente ».

Alors qu’on tend vers une cinquantaine de forages inaugurés, la conseillère spéciale du président de la transition rappelle que le besoin reste toujours énorme. « Mais tant qu’on va, on y arrivera », a-t-elle voulu rassurer.

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Mali. Des organisations de la société civile équipées par l’UE à plus de 293,6 millions FCFA

by Bakary FOMBA 20 septembre 2021
written by Bakary FOMBA 2 minutes read

A travers son programme, Harmonisation et Innovation au bénéfice des Initiatives de la société civile d’utilité sociale (HIBISCUS), l’Union européenne (UE) a procédé, le 16 septembre, au Mémorial Modibo Keïta de Bamako, à la remise symbolique de matériels informatiques et bureautiques à 68 organisations, dont Doniblog et ABM.

Présidée par le chef de cabinet du ministre de la Refondation de l’État, chargé des relations avec les institutions, Sidy Oumar Cissé, du directeur Europe du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, ainsi que la Cheffe de la délégation de l’Union européenne, Silvia Severi, cette cérémonie de remise symbolique de matériels informatiques et bureautiques a enregistré une forte participation des blogueurs et lanceurs d’alerte. Elle a également enregistré la présence du maire de la Commune III du district de Bamako, ainsi que d’autres invités.

68 organisations bénéficiaires

Composé d’ordinateurs portables, d’appareils photo, de téléphones portables, de trépieds, de boîtiers d’Internet, de disques durs externes et d’autres matériels de bureau, cet appui de la Délégation de UE – Mali aux acteurs des réseaux et médias sociaux a coûté un peu plus de 293,6 millions de nos francs. Ils sont au total 100 blogueurs qui ont bénéficié du don. Il s’agit de 50 membres de Doniblog — la Communauté des Blogueurs du Mali, et 50 autres de l’Association des Blogueurs du Mali — ABM. A celles-ci s’ajoutent d’autres organisations de la société civile.

Selon la Représentante de l’Ambassadeur de l’UE au Mali, ce programme concerne 72 organisations de la société civile malienne. Mais ce sont 68 d’entre elles qui ont bénéficié de ce don, selon ses précisions. « Les blogueurs et les influenceurs représentent désormais des acteurs incontournables de la scène publique », a-t-elle souligné.

HIBISCUS jusqu’à mars 2022

Pour le représentant du ministère de la refondation de l’État, ce don permettra aux bénéficiaires de jouer un rôle de premier plan, de vieille citoyenne et d’interpellation à travers les recherches et traitement d’informations fiables. A en croire M. Cissé, ce geste « constitue une première et une nouveauté dans notre pays ». Surtout lorsqu’il s’agit d’équiper et de former les blogueurs et lanceurs d’alerte, qui sont une frange importante de la société civile.

Aussi, faut-il le rappeler, l’objectif du programme HIBISCUS est d’harmoniser et innover les initiatives de la société civile, qui joue un rôle déterminant dans la « vitalité démocratique ». Ce programme HIBISCUS a été signé, dans le cadre d’un financement, le 30 mars 2018, entre le gouvernement malien et l’Union européenne. Il durera jusqu’à fin mars 2022.

Bakary Fomba

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