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liberté de la presse
ActuSécurité

Liberté de la presse 2023: le Mali et le Burkina Faso dans la même balance

by Sahel Tribune 3 mai 2023
written by Sahel Tribune 4 minutes read

Dans sa 21e édition du Classement mondial de la liberté de la presse, publiée ce mercredi 3 mai 2023, le Reporters sans frontières (RSF), révèle un véritable recul de la liberté de la presse au Burkina Faso aussi bien qu’au Mali. Deux pays gouvernés par des régimes de transition et confrontés à des crises sécuritaires.  

Avec 80 journaux, 185 stations de radio, près de 30 chaines de télévision et 161 sites d’information, le Burkina Faso bénéficie d’un « environnement médiatique dynamique, professionnel et pluraliste », où la culture du journalisme d’investigation est assez répandue. Mais « la détérioration de l’environnement sécuritaire et politique a entrainé une augmentation de la pression extérieure et de l’autocensure », déplore le RSF. Dans le classement mondial de la liberté de la presse, le pays des « hommes intègres » se positionne au 58e rang sur 180 pays en lice, contre 41e en 2022. Ce pays était pourtant « considéré jusqu’à récemment comme l’une des réussites du continent africain pour la liberté de la presse ».

Selon le RSF, les nouvelles autorités du pays ont tendance à privilégier la lutte contre l’insécurité aux dépens de la liberté d’information. Les médias burkinabè évoluent « dans un contexte précaire, avec un faible lectorat et peu de publicité ».

Difficile de travailler hors de Bamako

Le Mali n’est pas épargné par ces problèmes. Avec près de 200 journaux, plus de 500 stations de radio et plusieurs dizaines de chaines de télévision le pays se classe 113e contre 111e en 2022, dans le Classement mondial de la liberté de la presse. Selon le Reporter sans frontière, « l’insécurité liée à la menace terroriste, conjuguée à l’instabilité politique […], compromet la sécurité et l’accès des journalistes aux informations », dans ce pays sahélien en proie à une crise multidimensionnelle, depuis plus d’une décennie.

Les médias et les journalistes maliens sont exposés à des menaces terroristes, notamment dans le nord et le centre du pays, en raison des conflits intercommunautaires, de l’extrémisme et de la présence de groupes armés. « Travailler en dehors de la capitale, Bamako, est désormais extrêmement risqué pour les journalistes », explique le RSF.

Ce classement mondial de la liberté de la presse, qui évalue les conditions d’exercice du journalisme dans 180 pays et territoires, explique qu’au Mali, la pression pour une couverture médiatique « patriotique » augmente. Le RSF estime que c’est seulement en théorie que « les journalistes et les médias sont libres de couvrir l’administration, et les médias privés sont relativement indépendants ». Les journalistes sont fragilisés par la situation politique et le durcissement des autorités au pouvoir. 

Aussi, dans ce pays en crise, les médias et les journalistes ne sont pas à l’abri de l’influence et de la corruption. Ils « mènent une existence économique précaire ». Des difficultés « aggravées par une baisse des recettes publicitaires due à la pandémie et l’arrêt total des aides gouvernementales aux médias au cours des quatre dernières années », explique le RSF.

« Croissance de l’industrie du simulacre »

Selon Christophe Deloire, Secrétaire général de RSF, « le Classement mondial prouve l’existence d’une très grande volatilité des situations, avec des hausses et des baisses importantes […]. Cette instabilité est l’effet d’une agressivité accrue du pouvoir dans de nombreux pays et d’une animosité croissante envers les journalistes sur les réseaux sociaux et dans le monde physique. La volatilité est aussi le produit de la croissance de l’industrie du simulacre, qui façonne et distribue la désinformation, et donne des outils pour la fabriquer ».

Dans 118 pays, il est fait cas d’une implication des acteurs politiques « dans les campagnes de désinformation massive ou de propagande ; de manière régulière ou systématique ». La différence s’estompe entre le vrai et le faux, le réel et l’artificiel, les faits et les artéfacts, mettant en péril le droit à l’information, déplore le RSF.

La situation de la liberté de la presse est « très grave » dans 31 pays, « difficile » dans 42 et « problématique » dans 55, alors qu’elle est « bonne » ou « plutôt bonne » dans 52 pays. Autrement dit, les conditions d’exercice du journalisme sont mauvaises dans 7 pays sur 10 et satisfaisants dans seulement 3 pays sur 10, souligne le Reporter sans frontière dans son classement mondial de la liberté de la presse. Une 21e édition publiée à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai.

La rédaction

3 mai 2023 0 comments
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Aicha Yattary
Opinion

[Tribune] Entrepreneuriat communautaire et agriculture verte : un retour réussi en Afrique pour les diasporas

by Aïcha Yatabary 2 mai 2023
written by Aïcha Yatabary 10 minutes read

L’entrepreneuriat communautaire est une question qui marque l’actualité concernant les questions de développement durable en Afrique et dans le monde.

Pourquoi cet engouement ? Pour plusieurs raisons parmi lesquelles comptent les notions d’inclusivité, d’équité et d’impact positif sur la communauté et l’environnement qui définissent ce type d’entrepreneuriat.

En effet, l’entrepreneuriat communautaire est un modèle entrepreneurial qui se définit comme une alternative à la conception de l’économie libérale, alternative qui place l’homme et son milieu au cœur de ses préoccupations.

Notons toutefois les difficultés auxquelles sont confrontés les acteurs qui optent pour ce modèle économique se voulant vertueux et ces difficultés sont le plus souvent d’ordre économique. Cela est encore plus prégnant en Afrique où les ressources des pays sont limitées et où le rôle du secteur public dans le renforcement des activités liées à l’entrepreneuriat gagnerait à être renforcé. C’est dans ce contexte que le rôle des diasporas africaines, qui transfèrent des flux importants de fonds en Afrique, dans le développement du secteur privé, est de plus en plus visible, voir encouragé. Par ailleurs, ces diasporas qui sont fortement attachées à leur pays d’origine, sont de plus en plus tentées par l’expérience du retour.

Quel rôle peuvent jouer les diasporas africaines pour l’essor de ces modèles d’entrepreneuriat communautaire, en prenant appui sur l’entrepreneuriat agricole, en vue de renforcer leur impact positif pour les communautés dans les pays africains et quel intérêt pourrait représenter cet investissement pour ces diasporas, surtout pour être alignées avec leur projet de réinstallation à long terme sur le continent africain ?

 1. Entrepreneuriat communautaire et activité agricole en Afrique : conceptualisation

Entrepreneuriat communautaire en Afrique

L’entrepreneuriat en Afrique est traditionnellement marqué par son assise communautaire. Cela se manifeste par la prégnance des réseaux de solidarité, d’entraide et de réciprocité tant dans la mobilisation de capitaux que dans la constitution d’une clientèle et à l’embauche. Ces réseaux reposent sur la confiance. Cela est dû à l’importance de la communauté au sein des sociétés africaines. Dans cette communauté, l’individu n’existe que par son appartenance à un groupe et quand il est nanti d’un point de vue matériel, il est un vecteur de la solidarité en aidant les autres. Du point de vue de l’entreprise, la conséquence première de cet état de fait est la redistribution des fruits de la réussite de l’individu dans la communauté. Ainsi, si le but de l’entreprise dans sa conception occidentale d’aujourd’hui est de créer de la richesse tout ayant un impact positif sur sa communauté, on peut dire que l’entrepreneuriat dans les sociétés africaines traditionnelles, de par son assise communautaire, répondait déjà à cette logique.

Contexte des exploitations agricoles familiales en Afrique

L’agriculture est l’activité principale sur le continent africain. La population qui vit de l’agriculture en Afrique représente 48% de la population du continent et jusqu’à 70% en Afrique de l’Est (NEPAD, 2013). Ce modèle agricole est dominé par les petites exploitations familiales qui fonctionnent selon les normes et schémas de l’entrepreneuriat communautaire. 

En effet, l’Afrique compte 33 millions d’exploitations de moins de 2 hectares qui représentent 80 % de l’ensemble des exploitations (NEPAD, 2013) et ces petites exploitations sont gérées comme des entreprises intrafamiliales dont les revenus sont repartagés au sein de ces mêmes familles qui en sont propriétaires, tout en impactant de façon fort positive les communautés au sein de laquelle sont insérées ces familles. De même, ces exploitations sont fortement marquées par l’empreinte culturelle africaine et les traditions, reposant sur la solidarité et les savoirs agricoles ancestraux.

La solidarité et la gestion communautaire au sein de ces exploitations familiales se traduisent par le rôle fort du chef de famille dans la gestion de ces exploitations et la participation de tous les membres valides de la famille aux activités de celles-ci ; ainsi que par la redistribution des revenus de ces exploitations entre les membres de la famille de même qu’au sein de la communauté de façon plus large comme évoqué plus haut.

On peut affirmer que les exploitations agricoles familiales africaines répondent aux exigences du développement durable en termes de préservation de l’environnement (circuits-courts, gestion des ressources intégrant les notions de durabilité car adossée à des savoirs ancestraux respectueux de leur milieu), mais aussi d’inclusivité et de redistribution des richesses au sein de la communauté.

Toutefois, notons que ces exploitations agricoles familiales sont confrontées à des difficultés comme les faibles moyens de production dont elles disposent, la concurrence des activités agricoles de pays développés et la difficulté d’accès à des marchés régionaux et/ou internationaux, ainsi que la tentation des engrais chimiques et de certains pesticides qui compromettent la sécurité des aliments produits d’un point de vue sanitaire tout en exposant l’environnement à des risques et périls. 

Ainsi, la problématique principale pour développer ces exploitations familiales en renforçant leur impact positif sur la communauté et l’environnement demeure la question de la mobilisation de capitaux pour démarrer ces entreprises intrafamiliales, pérenniser et développer leur activité, tout en les insérant davantage dans des modèles vertueux de production.

Face à cette problématique, les diasporas africaines peuvent contribuer par leurs transferts de fonds à destination du continent, à l’essor de l’entrepreneuriat communautaire et du développement local, en investissant ces transferts dans des modèles d’entrepreneuriat agricole vert.

2. Pourquoi choisir l’agriculture verte pour investir dans l’entrepreneuriat communautaire en Afrique ?

En Afrique, les transferts de fonds en provenance de la diaspora africaine, qu’elle soit issue de l’immigration européenne ou africaine, représentent une part importante de l’économie locale. La diaspora africaine transfère en moyenne 60 milliards de dollars vers le continent tous les ans (Financial Afrik).

Ces transferts sont souvent investis pour la subsistance des familles, la création d’écoles, de dispensaires, de forages, ou pour la construction de biens immobiliers à usage personnel ou locatif. En orientant ces capitaux vers la création d’entreprises, avec une base communautaire, cela pourrait contribuer de façon plus marquée au dynamisme de l’économie locale, tout en répondant à une logique de solidarité et en prenant pour appui des réseaux d’entraide déjà existants. En effet, les diasporas africaines ont à cœur tant les questions de réduction de la pauvreté au sein de leur famille et plus largement de la communauté, que celles du développement local.

Mo Ibrahim, initiateur de la Fondation qui porte le même nom et lui-même entrepreneur, n’a-t-il pas mis en évidence l’importance des investissements locaux dans le développement, qui devrait avoir une base communautaire en Afrique ? En effet, en 2009, il déclarait ceci : « L’Afrique n’a pas d’industrie du capital-risque ; le genre qui a soutenu Google et Microsoft. Ainsi, le mécanisme de garantie est utile, mais ce dont nous avons réellement besoin, ce sont les fonds locaux impliqués. » Cet investissement local a pour but de sortir de la dépendance des institutions internationales.

De plus, les transferts de fonds à destination de l’Afrique et en provenance des diasporas peuvent être une source importante de création de richesse pour ces diasporas afin de garantir leur retour éventuel dans leur pays d’origine dans les conditions optimales.

En outre, pour que l’entrepreneuriat contribue davantage au développement local, il a besoin d’intégrer des thématiques comme les questions de durabilité, d’inclusivité, de réduction de la pauvreté, de gestion participative et de réinvestissement communautaire, qui sont les bases de l’entrepreneuriat communautaire. 

Concernant la thématique de la durabilité, il serait intéressant de souligner l’intérêt de modèles d’entrepreneuriat verts et solidaires, surtout ceux en lien avec l’agriculture verte, l’agriculture représentant l’activité principale des populations africaines. L’idée ici est de développer l’entrepreneuriat communautaire dans le domaine agricole et de le rendre vert, c’est-à-dire respectant les contraintes écologiques en prenant pour base l’agroécologie, combinée aux savoirs ancestraux locaux, dans un contexte d’exploitation agricole intra-familiale.

L’agroécologie est l’ensemble des techniques qui visent à diminuer les pressions sur l’environnement dans le cadre des activités agricoles, à travers la réduction de l’émission des Gaz à Effet de Serre, le recours limité aux pesticides de synthèse et engrais chimiques et la préservation de la biodiversité. Il est important de savoir qu’il est possible de produire mieux tout en respectant la nature et la santé de chaque être vivant. Cela pourrait limiter ainsi l’implication de l’homme dans le changement climatique, un véritable défi pour l’humanité. En effet, l’agroécologie, dans la perspective de l’atteinte des Objectifs de Développement Durable, est une réponse à l’option d’adaptation préconisée pour lutter contre le changement climatique, en plus de celle dite d’atténuation. 

Avec les émissions mondiales actuelles de dioxyde de carbone, les scientifiques du GIEC annoncent que la hausse de la température mondiale atteindra 3-4 degrés d’ici 2100 (Coste et al, 2021).

Face à ce danger, plusieurs solutions sont étudiées en termes d’adaptation et d’atténuation, dans une perspective de développement durable. Parmi celles-ci, l’agroécologie occupe une place de premier plan, l’agriculture contribuant de façon importante à l’émission des gaz à effet de serre dans le monde (Recherche agronomique suisse, 2014). Cette agriculture respectueuse de l’environnement rend les cultures résilientes (en plus de protéger l’environnement). Lors de phénomènes extrêmes (vague de chaleur, gel, sécheresse, inondation), l’agroécologie résiste mieux ; à ce propos, le Rapporteur spécial de l’ONU sur le Droit à l’alimentation, Olivier De Schutter affirmait déjà en 2010 que « L’agroécologie accroit la productivité au niveau local, réduit la pauvreté en milieu rural et facilite l’adaptation au changement climatique ».

 3.  Investir dans l’entrepreneuriat communautaire et l’agriculture verte pour un retour réussi en Afrique : quelques pistes pour les diasporas africaines

Quelles pistes pour un investissement réussi des diasporas africaines dans l’entrepreneuriat agricole vert en Afrique ?

Moderniser l’activité des exploitations agricoles familiales en combinant les savoirs ancestraux et les savoirs modernes issus de l’agroécologie pour augmenter la productivité et le rendement de ces exploitations

Produire mieux (meilleure gestion des ressources naturelles, faible impact sur la planète et production d’aliments sains, toujours en se basant sur l’agroécologie et l’Adaptation pour l’Agriculture Africaine)

Permettre une meilleure redistribution des revenus au sein de la communauté

Accéder à des marchés régionaux et internationaux

Développer des partenariats avec le secteur public à l’échelle locale et nationale

Développer des partenariats avec le secteur privé à l’échelle internationale

Développer des partenariats avec des institutions de recherche

Gestion plus moderne alignée avec les exigences du fonctionnement de l’entreprise des exploitations agricoles familiales.

Les facteurs culturels africains, loin d’être des éléments de blocage, sont des facteurs qui pourraient permettre l’émergence d’un modèle entrepreneurial vertueux en Afrique, sur une base communautaire. En effet, l’entrepreneuriat communautaire est basé sur la solidarité, l’équité et l’impact positif sur son environnement. Les diasporas africaines ont un rôle fort à jouer pour l’essor de cet entrepreneuriat communautaire, grâce à la mobilisation de capitaux dont elles sont capables et ces capitaux pourraient être investis dans le secteur privé africain dans une logique de développement durable, au lieu d’être investis uniquement dans l’économie de subsistance ou des projets à but non lucratif.

Cet investissement pourrait permettre en retour aux diasporas africaines de créer de la richesse pour leurs communautés et elles-mêmes dans le cadre d’un retour éventuel dans leur pays d’origine.

AÏCHA YATABARY

2 mai 2023 0 comments
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Incendie
Sécurité

Bénin : des explosions font une dizaine de blessés dans un camp militaire

by Mohamed Camara 2 mai 2023
written by Mohamed Camara 1 minutes read

Ce lundi 1er mai, une déflagration a frappé une soute à munitions de l’école nationale des officiers de Toffo. Une explosion qui a fait une dizaine de blessés, lors d’un transfert de matériels obsolètes.

Dans un communiqué publié le 1er mai 2023, le chef d’État-Major des armées béninoises a fait échos d’une explosion au camp militaire de Toffo qui abrite l’École nationale des officiers dans la commune d’Allada. Selon les précisions de la note d’information, une dizaine de « militaire ont été blessés suite à cet accident pyrotechnique. »

Ces blessés militaires ont été aussitôt évacués au Centre national hospitalier universitaire-HKM et qui sont pris en charge depuis leur arrivée, précise le communiqué.

« Une équipe technique du centre de perfectionnement aux actions postconflictuelles de dépollution (CPADD) a été déployée sur le site en vue de le sécuriser », rassure l’État-major.

Le chef d’état-major général des armées tout en rassurant les populations de la maitrise de la situation invite à ne pas manipuler « les débris issus de l’explosion… »

Mohamed Camara

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Tenues militaires
ActuSécurité

Mali: les autorités interdisent le port illégal des tenues militaires

by Chiencoro 1 mai 2023
written by Chiencoro 3 minutes read

Les autorités maliennes ont annoncé, le 30 avril 2023, une nouvelle mesure visant le port des tenues militaires, sans autorisation, par les civils. Une décision qui fait suite à de nombreux constats lors de certaines attaques contre des positions de l’armée malienne.

Au Mali, les uniformes militaires ne serviront plus de symbole révolutionnaire ou de démonstration de soutien aux forces armées maliennes de défense et de sécurité. Il est désormais interdit aux civils de porter ces tenues en raison du « danger que représente, pour la sécurité publique, le port non règlementé » de ces uniformes.  

Brouiller la distinction entre combattants et civils

Selon l’État-major général des armées maliennes, les terroristes neutralisés, lors de « l’attaque complexe déjouée contre l’aéroport de Sévaré, le 22 avril 2023, portaient des uniformes militaires ». Le plan de l’ennemi reposait sur « une capacité d’infiltration dans le dispositif de protection de la ville ».

Dans des attaques antérieures, les groupes armés terroristes ont également utilisé la « perfidie pour tromper la vigilance des forces légitimes afin de commettre des actes barbares contre les paisibles populations, sans aucune considération pour les règles les plus élémentaires du Droit International Humanitaire ».

Sur la base de ces constats, les autorités maliennes en charge de la sécurité ont décidé de la mise en place de nouvelles mesures afin de déjouer le plan de « l’ennemi ». Elles estiment « important que les civils ayant pris l’habitude de porter illégalement les tenues militaires, prennent conscience du danger que représente ce phénomène et dont pourraient profiter des terroristes qui sont soumis à une forte pression ».

L’état-major général des armées exhorte donc les Maliens à s’abstenir de porter cette pratique, sans avoir au préalable une autorisation. « Toute personne s’habillant en tenue militaire, de quelque nature, motifs ou couleur, sans être un membre régulier des Forces de Défense et de Sécurité, contribue à semer la confusion, à brouiller la distinction entre combattants et civils », lit-on dans le communiqué du 30 avril de l’état-major général des armées.

Poursuite contre les contrevenants

En vue d’imposer le respect de cette nouvelle mesure, les autorités maliennes entendent mettre en place des dispositions « pour rechercher et lutter contre le port irrégulier d’uniformes ». Des dispositions qui vont s’intensifier et qui devraient conduire « au retrait systématique des tenues, avec la possibilité de poursuite contre les contrevenants pour mise en danger de la vie d’autrui ». Aussi, les vendeurs d’uniformes ou d’équipements militaires de tous types sont invités « à se mettre en règle, en montrant leurs licences et un état de leurs stocks à la Direction du Commissariat des Armées ».  

À partir du 15 mai 2023, des mesures de recherche et de retrait systématique des équipements s’appliqueront, précise l’état-major général des armées.

Le bilan de l’attaque terroriste du 22 avril dernier faisait état de 10 morts et 61 blessés civils contre 28 terroristes neutralisés. Lors de cette attaque, l’état-major général des armées déplorait l’usage des enfants soldats. Selon ses précisions, dix (10) enfants, âgés de 10 à 16 ans, constituaient une frange importante des Combattants des groupes armés terroristes.

Depuis plus d’une décennie, le Mali est fortement frappé par le terrorisme, la criminalité organisée, l’insécurité, et le banditisme. Pour relever ce défi, et redonner à la nation malienne toute sa gloire et sa dignité d’antan, les autorités de la transition sont plus que jamais engagées. Depuis leur arrivée au pouvoir, l’armée malienne ne cesse de « monter en puissance » grâce aux nombreux équipements et matériels modernes acquis et qui lui permettent de prendre l’ascendance sur les groupes armés terroristes.

Chiencoro Diarra

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insécurité alimentaire
Sécurité

Sahel: l’insécurité alimentaire et la malnutrition atteignent un niveau record en 10 ans

by Chiencoro 1 mai 2023
written by Chiencoro 3 minutes read

L’insécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique de l’Ouest et centrale devrait atteindre le plus haut niveau en juin 2023.

Les effets combinés des conflits, des chocs climatiques, du Covid-19 et des prix élevés des denrées alimentaires continuent d’aggraver la faim et la malnutrition en Afrique de l’ouest et centrale. Selon une nouvelle étude conjointe du Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM), du FAO, de l’OCHA et de l’UNICEF, l’insécurité alimentaire et la malnutrition dans cette région pourraient atteindre leur niveau le plus élevé depuis dix ans alors que la crise s’étend aux pays côtiers.

16,5 million d’enfants touchés en 2023

Cette situation occasionnera « des niveaux catastrophiques de faim dans les zones touchées par les conflits au Burkina Faso et au Mali où l’aide humanitaire est gravement entravée par l’insécurité », souligne le programme alimentaire mondial des Nations unies. Elle touchera, à des niveaux de faim catastrophiques, pour la première fois, 45 000 personnes, au Sahel, dont 42 000 au Burkina Faso et 2 500 au Mali. « L’aggravation de la situation de la sécurité alimentaire et de la nutrition en Afrique de l’Ouest est tout simplement déchirante », a déclaré Chris Nikoi, directeur régional du PAM pour l’Afrique de l’Ouest.

16,5 millions d’enfants de moins de 5 ans seront confrontés à la malnutrition aigüe en 2023, dont 4,8 millions souffriront de la forme sévère débilitante (SAM). Selon cette étude, il s’agit donc d’une augmentation de 83 % de la malnutrition aigüe globale (MAG) par rapport à la moyenne de la période 2015-2022.

Le Programme alimentaire mondial estime que cette situation est tributaire en grande partie des conflits et des déplacements de population. Elle entraine donc une réduction de l’accès aux services sociaux essentiels. L’augmentation des incidents sécuritaire dans la région entre 2019 et 2023 a entrainé des déplacements massifs de population et perturbé l’accès aux terres agricoles et au fourrage. « L’insécurité et les conflits croissants signifient que la vulnérabilité augmente dans la région et qu’il est de plus en plus difficile d’aider les communautés dans les zones isolées », a déclaré Marie-Pierre Poirier, directrice régionale de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale.

Investir dans le renforcement des capacités des communautés

Robert Guei, Coordonnateur sous-régional de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest estime que « la détérioration continue de la situation alimentaire et nutritionnelle en Afrique de l’Ouest et au Sahel est inacceptable ; malgré l’augmentation de la production céréalière, l’accès à la nourriture pour la majeure partie de la population reste difficile en raison du fonctionnement perturbé des marchés dû à l’insécurité civile et aux prix élevés des denrées alimentaires ». M. Guei exhorte à s’attaquer aux causes profondes de cette crise de manière concertée et immédiate afin d’éviter que la tendance à la hausse se poursuive. « Il est temps d’agir pour stimuler la production agricole afin de parvenir à la souveraineté alimentaire dans notre région », a ajouté M. Guei.

« Il est crucial d’investir massivement dans le renforcement des capacités des communautés et des individus à résister aux chocs, tout en donnant la priorité aux solutions locales et à long terme en matière de production alimentaire, de transformation et d’accès pour les groupes vulnérables », a affirmé le directeur régional du PAM pour l’Afrique de l’OuestChris Nikoi.

Chiencoro Diarra

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enfants mendiants 696x424 1
AnalysesSécurité

Mali: la mendicité des enfants talibés, terreau fertile de l’insécurité

by Chiencoro 1 mai 2023
written by Chiencoro 3 minutes read

Au Mali, malgré la montée en puissance de l’armée malienne, des attaques sporadiques sont observées dans le pays, avec le plus souvent le recours à des enfants soldats. Cette situation impose une réflexion solide sur le phénomène de la mendicité des enfants talibés.

Une attaque complexe à la voiture piégée contre l’aéroport de Sévaré, dans la région de Mopti, a été déjouée par les forces armées maliennes de défense et de sécurité, le 22 avril 2023. Une attaque dont le bilan provisoire faisait état de 10 morts et 61 blessés contre 28 terroristes neutralisés. 

Mobilité des enfants talibés

Sur les antennes de la télévision nationale du Mali, le général de division, Oumar Diarra, chef d’état-major général des armées, a déploré l’usage des enfants soldats au cours de cette attaque, survenue au lendemain de la fête de ramadan. Selon ses précisions, dix (10) enfants, âgés de 10 à 16 ans, constituaient une frange importante des Combattants des groupes armés terroristes.

Cet incident de Sévaré interpelle les autorités maliennes, surtout en ce qui concerne le recours aux enfants soldats dans les opérations terroristes. Un contexte particulier qui impose des mesures particulières, pour la sécurité et le bien-être des populations. D’où viennent ces enfants utilisés par les terroristes dans leurs tentatives désespérées de déstabilisation ?

Au Mali, l’emploi des enfants dans de telles opérations est une chose assez aisée en raison de la libre circulation des mendiants. La mendicité qui rapporte gros à ces enfants ainsi qu’à leur famille et leur maitre. À travers cette activité, ces enfants talibés voyagent de région en région voire de pays en pays, sans pratiquement aucun contrôle. Pourtant, ces enfants mal habillés, et qui font même souvent pitié, sont facilement influençables et servent généralement à de viles causes. Ils peuvent être utilisés comme informateurs, parce qu’ils ont accès à beaucoup d’endroits, ou encore comme kamikazes ou combattants.

Dans la gestion de la crise sécuritaire au Mali, la mendicité des enfants talibés n’est point à négliger. Leur grande mobilité est un facteur leur permettant d’exercer beaucoup d’activités illicites.

Une activité lucrative

À Bamako, nombreux sont les jeunes mendiants devant la grande mosquée à prendre en charge leur famille restée au village. Lors d’une enquête sur le phénomène à Bamako et à Ségou, en 2020, nous avons rencontré un jeune mendiant, de moins de 16 ans, qui achète chaque année un bélier pour sa famille lors de la Tabaski. Un autre, plus âgé, voyage fréquemment dans des pays de la sous-région, sans payer de frais de transport.

Le contexte actuel du Mali nécessite qu’une solution durable soit trouvée à ce phénomène de la mendicité, qui n’est pas une recommandation religieuse. Le Niger a interdit le phénomène dans ses rues. Le Sénégal aussi se trouve sur la même voie.

L’apprentissage des textes religieux n’a rien à voir avec ce phénomène, devenu un facteur clivant au Mali. La mendicité des enfants talibés est devenue dans nos grandes villes une activité lucrative. Pourtant, ce genre d’activité, sous le voile de la religion, n’est pas sans conséquence. Il est temps d’interdire ce phénomène dans notre pays. La lutte contre le terrorisme impose.

Cheincoro Diarra

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situation sécuritaire ménaka
AnalysesSécurité

[Tribune] Tidermène : la goutte d’eau qui a débordé le vase dans la crise de Ménaka ?

by Sahel Tribune 30 avril 2023
written by Sahel Tribune 3 minutes read

Au Mali, la situation sécuritaire et humanitaire de la région de Ménaka devient de plus en plus pressante. Elle devient préoccupante, aujourd’hui, en dépit de l’activisme croissant des groupes extrémistes violents rivaux dont l’épicentre, de plus en plus, se déplace vers les zones urbaines et semi-urbaines. Sur scène : d’une part l’Etat Islamique au Grand Sahara et d’autre part le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans affilié à Al-Qaïda.

Décidément, la belligérance a débordé en début de la semaine dernière à travers la prise de Tidermène, localité située à 70km de Ménaka, par l’EIGS. Pourtant, depuis plus d’une année, de nombreux rapports faisaient état de profonde détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire dans la zone. Des localités comme Inékar, Anderamboukane, Inlamawane ou encore Talattaye dans la région de Ménaka ont, pendant longtemps, enregistré la présence des groupes extrémistes. Une situation qui a porté, par la suite, un véritable coup dur aux libertés individuelles et collectives de mobilité dans la zone. Les activités commerciales entre ces localités frontalières et le Niger voisin ont été, sérieusement, touchées du fait de l’insécurité. En plus, des alertes régulières à partir de la ville de Ménaka marquée, notamment, par des manifestations des organisations de la société civile allant jusqu’à décréter une journée de ville morte en octobre 2022, à la suite d’un double assassinat d’un enseignant et de son fils, ont éloquemment, illustré la gravité de la situation. Des groupes signataires de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali tels que le Mouvement pour le Salut de l’Azawad ou encore le Groupe d’Autodéfense Touaregh Imgad et Alliés ont, également, payé un lourd tribut dans une série d’affrontements qui leur ont opposé à l’État Islamique au Grand Sahara en 2022. 

La crise de Tidermène se présente, finalement, comme la goutte d’eau qui a débordé le vase. Les forces de défense et de sécurité du Mali sont interpelées. C’est connu, en matière militaire et stratégique, la passivité est conseillée face à un conflit à mort entre deux camps ennemis. Cependant, aujourd’hui, l’action est plus que nécessaire pour la protection des populations prises entre les puissances de feu des groupes armés non étatiques.

Au regard des dynamiques sécuritaires et humanitaires qui prévalent, actuellement, sur le terrain, des mesures et dispositions d’urgence s’imposent à l’État et aux organisations non gouvernementales. Des opérations militaires d’envergure de sécurisation et de dissuasion sont nécessaires, dans un premier temps, afin de désamorcer la pression sur et autour de Ménaka. Dans un deuxième temps, un plan d’urgence humanitaire est, également, plus que nécessaire, non seulement, pour Ménaka qui a, considérablement, enregistré des déplacés, mais aussi pour d’autres capitales régionales du nord qui reçoivent, également, les leurs comme Gao, Kidal ou Ansongo. Le collectif des légitimités traditionnelles, leaders d’opinion et cadres de la région de Ménaka dans une correspondance adressée aux autorités maliennes en date du 13 avril demande la prise des dispositions pour atténuer les souffrances des populations qui se trouvent, d’après la correspondance, dans une situation préoccupante. 

Ibrahima Harane Diallo, Pournaliste-Politologue, Chercheur à l’Observatoire sur la Prévention et la Gestion des Crises au Sahel.

30 avril 2023 0 comments
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