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Dans le cadre de la célébration de la semaine mondiale de l’allaitement maternel (1er au 7 aout), édition 2024, les chefs du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont appelé à un meilleur accès au soutien à l’allaitement maternel afin de réduire les inégalités en matière de santé et d’assurer la survie et l’épanouissement des mères et des bébés.
L’allaitement maternel est un acte naturel et essentiel pour la santé et le bien-être des nourrissons. Selon les dernières données disponibles, un meilleur accès au soutien à l’allaitement maternel pourrait sauver plus de 820 000 vies chaque année.
En effet, le lait maternel contient des anticorps qui protègent les bébés contre les maladies et contribuent à leur croissance et leur développement. En plus de ses bienfaits pour les bébés, l’allaitement maternel présente également des avantages pour les mères, réduisant le risque de certaines maladies et cancers. C’est également une source de nutrition sûre et accessible, particulièrement important en situation d’urgence.
Malgré les progrès réalisés ces dernières années, il reste des défis à relever pour promouvoir et soutenir l’allaitement maternel. De nombreuses femmes ne bénéficient toujours pas du soutien dont elles ont besoin pour allaiter leur bébé de manière optimale, notamment en matière de conseils de santé qualifiés et de services de consultation.
Selon les estimations, 4,5 milliards de personnes, soit plus de la moitié de la population mondiale, ne bénéficient pas d’une couverture complète des services de santé essentiels.
« Lorsque les mères reçoivent le soutien dont elles ont besoin pour allaiter leur bébé, tout le monde en profite », ont fait valoir Mme Russell et le Dr Tedros.
Les familles, les communautés, les professionnels de la santé et les décideurs politiques ont un rôle crucial à jouer pour garantir que toutes les mères bénéficient du soutien nécessaire pour allaiter leurs enfants.
Par ailleurs, il reste primordial d’investir dans des programmes et des politiques qui protègent et soutiennent l’allaitement maternel.
Pour encourager l’allaitement maternel, il est également important que des données fiables soient collectées pour lutter contre les inégalités en matière de soins de santé. Les politiques favorables à la famille, telles que le congé de maternité rémunéré et les pauses d’allaitement, jouent également un rôle crucial dans la promotion de l’allaitement maternel.
Chaque année, la semaine mondiale de l’allaitement maternel est célébrée, du 1er au 7 aout.
Bakary Fomba
Le Sénégal dénonce l’implication présumée de l’Ukraine dans l’attaque de Tinzaouatène contre l’armée malienne, marquant une escalade diplomatique. Ce soutien controversé soulève des préoccupations majeures sur la sécurité régionale et l’ingérence étrangère en Afrique de l’Ouest.
La scène diplomatique ouest-africaine a été secouée cette semaine par une révélation alarmante, rapidement suivie d’une réaction officielle. Dans un communiqué de presse publié le 3 août 2024, puis mystérieusement supprimé 28 minutes plus tard avant d’être remis en ligne quelques heures plus tard, mais largement relayé sur les réseaux sociaux, le ministère sénégalais de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères dénonçait l’implication présumée de l’Ukraine dans l’attaque de Tinzaouatène, visant les Forces armées maliennes (FAMA).
Selon le communiqué, le ministère sénégalais a été stupéfait par la diffusion sur la page Facebook de l’Ambassade d’Ukraine à Dakar d’une vidéo de propagande militaire ukrainienne. Cette vidéo, accompagnée d’un commentaire de l’Ambassadeur d’Ukraine, apportait un soutien sans équivoque à l’attaque terroriste perpétrée entre le 25 et le 27 juillet 2024 dans le Nord du Mali par des rebelles touaregs et des membres du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM). Ces attaques ont entraîné des pertes humaines significatives parmi les militaires maliens.
Le Sénégal, fidèle à sa position de neutralité dans le conflit russo-ukrainien, a rappelé son rejet catégorique de toute forme de terrorisme et de propagande. « Le Sénégal ne peut tolérer une quelconque tentative de transférer sur son territoire la propagande médiatique en cours dans ce conflit », a affirmé le communiqué. Cette position est renforcée par la condamnation ferme des propos et gestes de l’ambassade ukrainienne, jugés comme une apologie du terrorisme.
La réaction sénégalaise ne s’est pas limitée à un simple communiqué. L’Ambassadeur d’Ukraine à Dakar a été convoqué au ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères pour se voir rappeler « les obligations de discrétion, de retenue et de non-ingérence » qui incombent à sa mission diplomatique.
Dans un communiqué conjoint publié le 2 août 2024, près de dix organisations de la société civile sénégalaise ont également exprimé leur indignation face au soutien présumé de l’Ukraine aux groupes terroristes. « Nous dénonçons le soutien de l’Ukraine aux groupes terroristes et invitons les autorités sénégalaises à prendre leurs responsabilités », ont-elles déclaré. Ces organisations ont rappelé la gravité de la situation sécuritaire au Sahel, exacerbée par des attaques de groupes armés financés et formés par l’Occident.
La situation à Tinzaouatène met en lumière un phénomène plus vaste et inquiétant : l’implication d’acteurs extérieurs dans les conflits régionaux africains. La révélation du soutien ukrainien présumé aux groupes terroristes pose des questions sur la manipulation des conflits locaux pour des intérêts géopolitiques étrangers.
Le communiqué sénégalais et les déclarations des organisations de la société civile soulignent l’urgence d’une réaction concertée des États africains face à ces menaces. « Le silence des États africains face à cette crise est préoccupant », peut-on lire. « L’inaction pourrait permettre à ces problèmes de s’aggraver, menaçant la stabilité de toute l’Afrique de l’Ouest. »
Le soutien aux Forces armées maliennes (FAMA) a été réaffirmé tant par le gouvernement sénégalais que par les organisations de la société civile. En dépit des difficultés rencontrées, les FAMA continuent de recevoir un appui moral et diplomatique significatif de leurs voisins et partenaires régionaux. « Nous témoignons notre soutien aux Forces armées maliennes ainsi qu’à toutes les Forces armées de l’AES », ont déclaré les organisations de la société civile.
La réaction rapide et ferme du Sénégal face aux révélations d’implication ukrainienne dans les attaques de Tinzaouatène illustre la détermination des États africains à défendre leur souveraineté et à lutter contre le terrorisme. Cette affaire souligne également la nécessité pour les acteurs internationaux de respecter la neutralité et la souveraineté des nations africaines dans leurs conflits internes et régionaux.
Oumarou Fomba
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Le Mali intensifie ses efforts diplomatiques après les affrontements à Tinzaouatène contre les terroristes du CSP. Des conversations téléphoniques avec la Turquie et la Russie soulignent la nécessité d’un soutien accru pour renforcer la sécurité nationale.
Le Mali se trouve une fois de plus au cœur des tensions, balançant entre le marteau et l’enclume, cherchant des alliés « fiables et sincères » pour surmonter les défis sécuritaires. Cette semaine, après les récents affrontements à Tinzaouatène, à la frontière algérienne, contre les terroristes du Cadre stratégique permanent (CSP), Bamako a redoublé d’efforts pour réactiver sa diplomatie. Ce ballet téléphonique, en moins de 24 heures, nous rappelle à quel point la situation est précaire.
Le premier acte de ce mouvement diplomatique s’est déroulé le 31 juillet 2024 avec un appel entre le président de la transition malienne, le colonel Assimi Goïta, et son homologue turc, Recep Tayyip Erdoğan. La conversation a été décrite comme cordiale, Erdoğan réaffirmant son soutien indéfectible au Mali dans sa lutte contre le terrorisme. Un réconfort certain dans cette période de tourmente, bien que cela soulève des questions sur l’étendue de ce soutien et ses implications pour la région.
Le lendemain, le 1er août, c’était au tour du ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, d’échanger avec Serguei Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères. Lavrov a exprimé la ferme volonté de Moscou de continuer à fournir le soutien nécessaire à Bamako pour accroître la capacité de combat des forces armées nationales. Une déclaration qui résonne comme une promesse d’armes et de formation, des outils indispensables face à une menace terroriste de plus en plus sophistiquée.
Ces appels ne sont pas anodins. Ils sont le reflet d’une coopération gagnant-gagnant entre le Mali, la Turquie et la Russie, ses principaux fournisseurs d’armes depuis le début de la Transition. Drones, avions de combat, et transports de troupes… Ces équipements sont essentiels pour une armée qui doit faire face à des adversaires insaisissables et bien informés. Car, comme le rapportent certains médias, les terroristes de Tinzaouatène auraient bénéficié de renseignements précis sur les mouvements des troupes maliennes. Des informations qui, paraît-il, proviendraient d’unités d’élite déployées par l’Ukraine. Une nouvelle facette inquiétante de la guerre asymétrique.
Il est clair que Bamako se bat non seulement contre des ennemis internes, mais aussi contre des influences extérieures malveillantes. La mention d’un complot international ajoute une couche de complexité à une situation déjà fragile. Les récents succès sur le terrain sont encourageants, mais le chemin vers la stabilité est encore long et semé d’embûches.
La réactivation de la diplomatie malienne témoigne de la reconnaissance envers ses alliés, mais aussi de la nécessité de renforcer encore davantage la coopération. La création de liens plus solides avec la Turquie et la Russie, notamment dans les secteurs de la santé, de l’énergie, de l’agriculture, de l’industrie, de la technologie, de l’éducation et du commerce, pourrait offrir des bénéfices multiples. Toutefois, il ne faut pas perdre de vue que le volet sécuritaire reste la priorité absolue.
Les perspectives d’un renforcement des équipements de l’armée malienne, grâce à l’appui de ces partenaires, sont prometteuses. Des équipements plus sophistiqués sont indispensables pour éviter les pièges tendus par des adversaires bien préparés.
Cette semaine nous rappelle à quel point la diplomatie et la sécurité sont étroitement liées. Le Mali, dans sa quête de stabilité, doit naviguer avec prudence entre les soutiens étrangers et les menaces internes. Les appels téléphoniques de ces derniers jours ne sont qu’un épisode d’une longue série d’efforts diplomatiques et militaires nécessaires pour assurer un avenir paisible et prospère au pays. Le défi est immense, mais la détermination de Bamako à surmonter ces obstacles l’est tout autant.
Bakary Fomba
Le 31 juillet 2024, une bombe a explosé dans un salon de thé du village de Kawuri, situé dans l’État de Borno au nord-est du Nigéria, faisant 19 morts et une vingtaine de blessés. Cet attentat s’inscrit dans une série d’attaques terroristes qui frappent régulièrement la région et mettent en lumière les défis sécuritaires persistants auxquels ce vaste pays d’Afrique de l’Ouest est confronté depuis de nombreuses années.
Le Nigéria fait face à une menace terroriste majeure, notamment avec le groupe djihadiste Boko Haram qui sévit dans la région du Lac Tchad depuis plus d’une décennie. Malgré les efforts déployés par les forces de sécurité pour contrer ces attaques, les civils restent vulnérables et continuent d’être pris pour cible.
L’attentat de Kawuri intervient quelques semaines seulement après une série d’attentats-suicides à Gwoza, où 32 personnes ont perdu la vie lors d’attaques visant un mariage, un hôpital et des enterrements.
Par ailleurs, ces évènements tragiques témoignent de la violence rampante dans la région et de la difficulté à garantir la sécurité des populations locales.
Face à cette situation alarmante, il est urgent pour les autorités nigérianes de renforcer leurs efforts de lutte contre le terrorisme et de protéger les civils des attaques meurtrières. Des mesures de sécurité renforcées et une coopération régionale accrue sont nécessaires pour faire face à la menace terroriste qui continue de peser lourdement sur le pays.
En dehors des menaces terroristes, le Nigéria fait également face à une instabilité politique. Selon des chiffres rendus publics ce 2 août par l’ONG Amnesty International, une dizaine de personnes sont mortes le 1er août 2024 lors de manifestations contre la mauvaise gouvernance et la hausse du coût de la vie au Nigeria. Amnesty International accuse les forces de l’ordre d’avoir tué des manifestants pacifiques.
En effet, le 1ᵉʳ août 2024, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues pour exiger de meilleures conditions de vie.
Bakary Fomba
Le Mali tourne une nouvelle page avec le projet de création de « Mali Airlines-SA », redonnant espoir à une connectivité aérienne nationale digne de ce nom. Ces initiatives marquent une étape cruciale vers la modernisation des infrastructures et l’émergence économique du pays.
Alors que les victoires contre les groupes armés terroristes commencent à dessiner une lueur d’espoir, le Mali redirige son attention vers ses infrastructures économiques, avec une ambition renouvelée et une détermination à toute épreuve. Mercredi dernier, le Conseil des ministres s’est réuni sous la présidence du Colonel Assimi Goïta, marquant une étape cruciale avec l’adoption de projets de texte pour la création de « Mali Airlines-SA ». Le doux parfum de la renaissance d’Air Mali flotte à nouveau dans l’air, rappelant cette époque où les ailes nationales survolaient fièrement les cieux africains, de 1960 à 1985.
Seul pays enclavé d’Afrique de l’Ouest à posséder une telle étendue de frontières, le Mali a plus que jamais besoin de rétablir une connectivité aérienne digne de ce nom. La fermeture de l’ancienne Air Mali a laissé un vide, un besoin criant de mobilité qui se fait sentir chaque jour. De 2005 à 2012, la Compagnie Aérienne du Mali a tenté de combler ce fossé, mais aujourd’hui, ce sont des compagnies privées qui gèrent le transport aérien intérieur. Cela va bientôt changer, grâce à une nouvelle compagnie nationale, destinée à relier efficacement les capitales régionales et à désenclaver le pays.
L’annonce de « Mali Airlines-SA » n’est pas qu’un simple projet d’infrastructure ; c’est une déclaration d’intention, une vision de modernité et d’inclusion. En effet, cette initiative s’inscrit dans le cadre des recommandations de la réunion annuelle des services de transports de 2023 et prend ses racines dans le sommet Russie-Afrique de Saint-Pétersbourg. Ce partenariat stratégique avec la Russie témoigne de la volonté de renforcer la position du Mali dans l’Alliance des États du Sahel, facilitant ainsi la libre circulation des personnes et des biens.
Et que dire de ces lignes de tramway à Bamako ? Un rêve qui se dessine pour transformer la capitale malienne en une ville moderne et durable, reflet de notre engagement envers un avenir meilleur. En lançant ces projets, les autorités maliennes rappellent que la sécurité et le développement économique sont les deux faces d’une même médaille, formant ce cercle vertueux que le Colonel Goïta souhaite instaurer pour un Mali plus fort, plus uni.
Alors, les Maliens doivent lever leurs verres à ces promesses de progrès, espérant que les cieux maliens, bientôt traversés par leurs propres avions, les rapprochent les uns des autres, et que les trams de Bamako transportent avec eux les rêves et les espoirs d’un peuple résilient.
Chiencoro Diarra
Sahel Tribune est un site indépendant d’informations, d’analyses et d’enquêtes sur les actualités brûlantes du Sahel. Il a été initialement créé en 2020, au Mali, sous le nom Phileingora…