Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Amadou Kéïta poursuit ses visites de terrain dans les différentes structures relevant de son département. Il a été reçu au Centre national des œuvres universitaires (CENOU), lundi 19 octobre 2020. En plus des difficultés auxquelles cette structure est confrontée, cette visite a été une occasion d’évoquer les problèmes des universités maliennes de façon générale.
La transformation des universités en champ de bataille, la baisse du niveau des étudiants, les difficultés auxquelles le Centre national des œuvres universitaires (CENOU) est confronté, tels sont entre autres les points ayant été au cœur des discussions au cours de cette visite de courtoisie du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique au CENOU, lundi 19 octobre 2020.
« L’un de nos objectifs, c’est de faire en sorte que nous puissions faire émerger des étudiants talentueux », a fait savoir Pr Amadou Kéïta, au cours de cette visite de terrain. À ses dires, ce talent combine plusieurs éléments, dont l’intelligence, la connaissance, le courage, le travail, etc. En un mot, toutes les attitudes que doit avoir un étudiant pour sa réussite. C’est la raison pour laquelle le ministre Kéïta a grandement apprécié les activités sportives et culturelles qu’organise généralement le CENOU, en fin d’année universitaire. À ses dires, en plus de participer à l’apaisement de l’espace universitaire, ces activités concourent à la formation d’étudiants talentueux.
Le Pr Amadou Kéïta déplore néanmoins le fait que l’on soit arrivé à faire comprendre aux étudiants maliens que l’important n’est pas le savoir, mais le diplôme. Une mentalité qui commence à s’installer depuis à l’école fondamentale où, le plus souvent, par la complicité des parents, les notes sont trafiquées, a-t-il indiqué.
Faisant valoir ses expériences de professeurs d’université, M. Kéïta compare l’enseignement à une construction en étage. Il faut avoir un soubassement solide pour comprendre ce qui est enseigné au niveau supérieur. À l’en croire, la baisse de niveau dans l’enseignement supérieur est liée au fait que les étudiants arrivent sans un bon soubassement.
Le plus grave aujourd’hui, selon le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, c’est l’installation de la violence dans l’espace universitaire. M. Kéïta déplore cette banalisation de la violence dans le milieu universitaire. « Nous sommes tous conscients que depuis plusieurs années, notre espace universitaire se trouve dans une situation lamentable », a-t-il fait comprendre. Rappelons qu’au cours de sa visite à la Direction générale de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le 12 octobre 2020, il a fait savoir que la pacification de l’espace universitaire lui tient à cœur.
Au cours de cette visite de courtoisie au CENOU, Pr Amadou Kéïta n’a pas manqué de donner des conseils aux agents du CENOU afin que puisse régner une meilleure compréhension entre cette structure et ses partenaires. Dans un pays où la lecture n’est pas une priorité, il convient de faire de la communication son arme de combat. C’est tout le sens des conseils formulés par le nouveau ministre aux travailleurs du Centre national des œuvres universitaires.
Chiencoro
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