Fana, ville située à quelque 120 kilomètres de Bamako, croule sous une nouvelle forme d’insécurité : la décapitation humaine. Face à ce phénomène inquiétant pour les autorités locales, soucieuses de mettre la main sur les auteurs de ces scènes et mettre un verrou au phénomène, appellent sans relâche la population à collaborer avec les forces de l’ordre.
Au cours de sa dernière rencontre d’information avec la presse, le jeudi 9 juillet 2020, le procureur de cette ville n’a-t-il pas fait savoir que c’est grâce à cette collaboration, entre forces de l’ordre et population, que certaines personnes ont été interpellées pour ces affaires d’assassinat dans cette ville ?
De même, pour la gestion du phénomène de l’insécurité qui sévit au centre et au nord du Mali, voire à Bamako, les autorités en charge de la sécurité des personnes et de leurs biens n’ont jamais cessé de demander une collaboration sereine de la population non seulement avec les forces de l’ordre et de sécurité, mais aussi les forces de défense. Cela pour une meilleure protection des civiles.
Toutes ces initiatives, venant d’autorités en charge de la sécurité, prouvent grandement qu’il est avéré que les forces de l’ordre ne prennent nullement la population comme un ennemi. D’ailleurs comment pourrait-elle l’être puisque la fonction de ces forces est de sécuriser cette population contre ses ennemis intérieurs et extérieurs. C’est pourquoi la population doit être l’œil et l’oreille de ces forces qui n’ont d’autre agenda que sa protection, son bien-être, pour un Mali uni et prospère.
Cette nécessité a été soulignée lors du lancement de la Coalition citoyenne pour le Sahel, le jeudi 16 juillet 2020. Au cours de ce lancement, il a été expliqué que face à l’insécurité grandissante, dont la population paie un lourd tribut, il est nécessaire que la voix de celle-ci soit entendue aussi. Elle ne doit point rester neutre.
En effet, si les malfaiteurs peuvent se cacher des forces de l’ordre ou de défense, pour commettre leurs forfaits, en général, la population est rarement surprise. D’où la nécessité de mieux collaborer avec ces hommes chargés de sa protection en les aidant à mieux la protéger, comme un garde du corps protège son employeur. Ces forces de l’ordre ou de défense servent le peuple, celui-ci aussi doit servir ces forces.
Comme l’a signalé Aissata Cissé, la députée de Bourem, lors d’une brève intervention le vendredi dernier à sa sortie de la rencontre avec la délégation de la CEDEAO, les événements récents au Mali doivent devenir un souvenir. Il faut prendre un nouveau départ. Comme dit un adage Bambara, « c’est de la main de celui qui le porte que le bébé tombe ». Considérons les forces de l’ordre comme des frères, des fils, des sœurs, qui sont chargées de notre protection.
F.T
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