Qui a parlé du Mali Nouveau, à la réception des résolutions et recommandations faites par le Dialogue National Inclusif (DNI) ? Cherchez un petit peu ; vous trouverez la réponse à Koulouba.
Nous attendons toujours de savoir ce que recouvre cette nouveauté désirée ; tant sur le plan des institutions (politiques, administratives, etc.,) que sur le plan de la citoyenneté et des valeurs culturelles et éthiques à adopter (les changements de mentalité au niveau des citoyens). En attendant des explications et des précisions sur les déclinaisons de ce « Mali Nouveau », nous avons quelques questionnements voire des contributions pour le débat à instaurer autour de l’expression « Mali Nouveau » :
Des chartes citoyennes
Qui est habilité à opérer des changements institutionnels profonds qui puissent apporter sécurité, stabilité et progrès pour le Mali et pour les Maliens ? Ce n’est certainement pas l’affaire d’une seule personne, quels que soient son statut et son rang. Si cela est admis, pourquoi ne pas organiser non pas des conférences sociales, mais des chartes citoyennes secteur par secteur, dont les mises en œuvre seraient confiées non pas à un gouvernement d’union nationale ou de large ouverture, mais à des personnes compétentes et crédibles dont le sens de la justice et de l’intérêt national est reconnu. On trouvera très facilement une dénomination à cette équipe. Des personnes compétentes et crédibles, le Mali n’en manque pas et n’en a jamais manqué : elles sont partout au Mali et hors du Mali. Ensemble dans le BLON BA, nous saurons les trouver, puisque nous nous connaissons tous.
Reconstruire la « GUIN’NA »
Pourquoi ceux qui se mobilisent actuellement et sincèrement pour de tels changements en profondeur ne devraient-ils pas s’entendre avec d’autres Maliens qui comme eux, souhaitent et désirent un « Mali Nouveau » si nouveau rimait logiquement avec bien- être des Maliennes et des Maliens ? Rien, ni personne ne devrait s’opposer à ce qu’on se retrouve dans le BLON BA pour reconstruire le « GUIN’ NA » ou mère patrie, avec les nouveaux chefs-bâtisseurs que nous aurons choisis librement et avec des textes fondateurs nouveaux sur les réformes institutionnelles, les réformes politiques et les réformes électorales… Il faudra parvenir notamment à préserver et à appliquer strictement l’indépendance de la justice, à refondre notre système d’éducation et de formation, à proscrire l’impunité et à supprimer toutes les immunités afin de prévenir les abus de pouvoir.
Ce qu’on attend par changement
Le changement n’appelle-t-il pas la nouveauté ? Peut-il y avoir changement quand l’ancien demeure, ne brillant que par ses mauvais côtés ? Garder l’ancien n’est-il pas antinomique de changer ?
Plus de temps à perdre
Nous ne devrons guère attendre plus longtemps vu les grandes frustrations et les énormes préjudices matériels, moraux et culturels subis et vu le grand nombre de morts et de blessés graves enregistrés. En un mois au plus, il nous faudra trouver une porte de sortie honorable à moins que nous ne soyons plus dans notre propre maison, dans notre GUIN’ NA. Et cela, intelligemment, pacifiquement et sereinement.
Vivement le Mali Nouveau. In challah!
Par Boureima Sory GUINDO, membre de la société civile, Président-Coordinateur de l’Association pour le Développement des Compétences Professionnelles (ADCP/PERFORMANCE).
E-mail : ambadome48@gmail.com
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