Ce lundi 18 juillet, le ministre togolais des Affaires étrangères et de l’intégration régionale, Robert Dussey, était en visite de travail et d’amitié au Mali. Il était question des soldats ivoiriens arrêtés par Bamako.
Arrêtés et interpellés à leur descente d’avion à l’aéroport international de Bamako, les 49 soldats ivoiriens se trouvent toujours entre les mains des autorités maliennes. Celles-ci, pour rappel, les ont considérés comme des « mercenaires », envoyés pour déstabiliser le pouvoir de transition en cours dans ce pays.
Pour éviter une éventuelle escalade des tensions entre les parties concernées, la facilitation de Faure Gnassingbé, président du Togo, a été demandée. « Le président de la transition a souhaité que le Togo mène une mission de bons offices entre les parties concernées », a indiqué le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop. C’était au cours d’un point de presse, tenu dans son département, à Koulouba, ce lundi 18 juillet.
Esprit de fraternité
« Je voudrais vous confirmer la disponibilité du président [du Togo] d’aider et d’user de ces bons offices pour résoudre définitivement ce problème entre nos deux pays », a voulu rassurer le ministre Robert Dussey au cours du même point de presse. « Pour le Togo et le président [togolais], la paix au Mali [et] en Côte d’Ivoire, c’est la paix dans toute la région et dans notre pays, le Togo », a-t-il ajouté.
Cette rencontre des deux ministres avec la presse, est intervenue après une audience que leur a accordée le président de la transition, Assimi Goïta, autour de ces questions bilatérales d’intérêt commun et sous-régional. Le chef de l’État malien s’est dit ouvert au « dialogue et disposé à œuvrer, conformément à l’esprit de fraternité et d’excellentes relations entre le Mali et la Côte d’Ivoire, à un dénouement heureux de cette situation, y compris par voie diplomatique, dans le strict respect de la souveraineté du Mali ».
Deux visites en un mois
Depuis le déclenchement de la crise malienne avec la Cédéao, le Togo s’est toujours porté aux côtés du Mali. Cette visite est la seconde du ministre togolais en l’espace d’un mois. Au début de ce mois de juillet, il avait été reçu par l’actuel chef de l’État, ainsi que son homologue des Affaires étrangères. Au cours de cette visite, le ministre Robert Dussey estimait que la lutte du « peuple » et du gouvernement malien est une lutte juste. D’où son soutien aux autorités maliennes.
Selon ses propos, il s’agit d’une lutte non seulement pour le Mali, mais aussi pour tout le continent africain. Robert Dussey avait saisi la même occasion pour féliciter le chef de l’État malien « pour sa vision pacifiste et sa détermination à conduire la transition à bon port ».
Réactiver le GST-Mali
Avec son homologue malien, lors de la première visite, ils ont « souligné la nécessité de réactiver le Groupe de Soutien à la Transition au Mali (GST-Mali) après la levée des sanctions, en vue de mobiliser à nouveau les acteurs régionaux et internationaux, notamment les partenaires techniques et financiers, autour du processus de Transition ».
C’est dans ce cadre que « les deux parties, en concertation avec l’Union africaine, ont décidé de tenir la prochaine réunion du Groupe de Soutien à la Transition au Mali (GST-Mali) dans la première quinzaine du mois de septembre de l’année 2022 à Lomé ». Toujours pour rappel, pour la levée des sanctions, Faure Gnassingbé a joué un rôle salué par Bamako.
La rédaction
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